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Le déboisement au Canada - Mythes et réalités

À 0,02 % de nos forêts, le taux de déboisement annuel au Canada est parmi les plus bas au monde; il existe cependant de nombreux mythes sur l’état de nos forêts. La réalité est que le Canada est un chef de file mondial dans le domaine de la gestion durable des forêts. Les forêts canadiennes sont en santé, elles sont productives et elles sont prospères.

Le déboisement est une question importante, parce que la réduction du couvert forestier est associée à une diminution de la biodiversité, qu’elle réduit la qualité des sols et de l’eau, qu’elle a des répercussions sur l’habitat des espèces sauvages et qu’elle influe sur les changements climatiques. Le gouvernement du Canada surveille attentivement le déboisement et publie régulièrement des rapports à ce sujet. Pour surveiller et gérer la santé des forêts canadiennes, nos scientifiques combinent les images satellitaires et aériennes ainsi que les données sur le développement régional, les écosystèmes forestiers, les processus naturels et les conditions locales.

Voici quelques réalités importantes sur le faible taux de déboisement au Canada.

Mythe : Au Canada, le déboisement augmente.
Réalité : Le taux de déboisement au Canada est parmi les plus bas au monde.

En 2010, le taux de déboisement annuel au Canada était de moins de 0,02 % de nos forêts, et ce taux diminue depuis plus de 25 ans. En 1990, une superficie de 63 100 hectares a été déboisée et, en 2014, la superficie déboisée a baissé à 34 200 hectares.

Aujourd’hui, au Canada, les 348 millions d’hectares des terres forestières représentent environ 9 % du couvert forestier mondial, mais comptent seulement pour 0,3 % du taux de déboisement à l’échelle planétaire.

Mythe : L’exploitation forestière cause le déboisement.
Réalité : L’exploitation forestière ne cause pas le déboisement.

Il y a déboisement seulement lorsque les forêts sont enlevées de façon permanente afin que les terres soient utilisées à d’autres fins. L’exploitation forestière, les incendies de forêt et les infestations d’insectes ne mènent pas au déboisement, parce que les forêts se régénèrent dans les secteurs touchés. Conformément aux lois, règlements et politiques en vigueur au Canada, tout secteur forestier exploité qui se trouve sur des terres publiques doit être reboisé, soit par plantation d’arbres, soit par régénération naturelle. Or, environ 94 % des forêts canadiennes sont sur des terres publiques.

Bien que la conversion de forêts en terres agricoles diminue, elle n’en demeure pas moins la principale responsable du déboisement au Canada. Le secteur forestier contribue faiblement au déboisement en raison de l’aménagement de chemins forestiers permanents. Au Canada, les pratiques d’exploitation des forêts font l’objet d’une réglementation stricte afin de garantir à long terme la durabilité de cette importante ressource naturelle. Renseignez-vous au sujet des pratiques de gestion forestière.

Mythe : La forêt boréale canadienne est en péril.
Réalité : Le Canada gère de manière responsable la forêt boréale pour qu’elle demeure en santé.

Près des trois quarts des forêts du Canada se trouvent dans la zone boréale. Les 2,5 millions de Canadiens qui vivent dans cette région, notamment un grand nombre d’Autochtones, dépendent fortement des forêts pour assurer leur stabilité économique. Reconnaissant les nombreuses valeurs de la forêt boréale, le Canada cherche à établir un juste équilibre entre les objectifs en matière de conservation et les moteurs économiques comme l’agriculture et l’exploitation des ressources. Le taux de déboisement dans la zone boréale du Canada est faible – il n’a atteint que 0,3 % au total entre 1990 et 2008. Apprenez-en davantage sur la forêt boréale du Canada.

Mythe : Le Canada affiche les pires résultats en matière de déboisement.
Réalité : Le Canada est un chef de file mondial en matière de gestion forestière durable.

Le Canada a mis en place certaines des lois les plus strictes au monde pour protéger les forêts et en garantir la gestion durable. Le Canada est un chef de file mondial en recherche scientifique, et les résultats de ces recherches soutiennent la planification et les pratiques de gestion forestière. Apprenez-en davantage sur les lois et politiques en matière d’exploitation forestière au Canada.

Des reportages dans les médias ont associé la perte de couvert forestier aux incendies de forêt, à l’exploitation forestière et aux insectes au déboisement, ce qui est incorrect. Le déboisement peu important qui se produit au Canada est principalement causé par l’exploitation des ressources, la croissance économique et le besoin de construire des infrastructures. Pour gérer ces pressions, les gouvernements provinciaux utilisent de plus en plus la gestion intégrée du paysage (GIP) afin de planifier les utilisations des terres à l’échelle de grands paysages et d’encourager les différents utilisateurs à mettre en commun les infrastructures et à réduire au minimum le déboisement.

Mythe : L’activité industrielle, comme l’exploitation des sables bitumineux, a fait du Canada le nouveau chef mondial en matière de déboisement.
Réalité : Le Canada a réduit le déboisement au cours des 20 dernières années.

Le Canada a la chance de posséder de nombreuses ressources naturelles, comme les arbres, l’eau, le pétrole et le gaz. Bien que l’exploitation des ressources et l’activité industrielle au Canada aient fait augmenter le déboisement dans certaines régions géographiques, il a été possible à l’échelle du pays de réduire de façon constante le déboisement au cours des vingt dernières années – et cette tendance devrait continuer. Même si l’exploitation des sables bitumineux a augmenté au cours des dernières années, la superficie de terres occupées par l’activité demeure beaucoup plus petite que celle des forêts du Canada. La superficie des sables bitumineux exploitables (c.-à-d. les superficies exploitées et non encore exploitées) est de 480 000 hectares, alors que les forêts du Canada occupent une superficie de 348 millions d’hectares.

Le Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada collabore avec le secteur du pétrole et du gaz afin de déterminer les façons de réduire la quantité d’activités d’exploitation et leur incidence sur les écosystèmes forestiers, et d’accélérer la remise en état des terres perturbées par l’exploitation minière ou l’extraction de pétrole et de gaz.

Mythe : Le Canada doit conserver les forêts inexploitées ou intactes pour les maintenir en santé.
Réalité : Il n’existe pas de forêt non exploitée au Canada.

Une forêt est une communauté d’organismes vivants qui sont exposés à des changements constants. Avec le temps, les forêts font l’objet de nombreuses perturbations (incendies, insectes, maladies, sécheresses, chablis, inondations, exploitation forestière, etc.), mais les arbres continuent à repousser naturellement. Rien n’est jamais statique dans la forêt – et c’est particulièrement vrai dans la forêt boréale, qui est écologiquement adaptée à se régénérer d’elle-même par des perturbations comme les incendies. Apprenez-en plus sur les perturbations naturelles.

Bien que de nombreuses forêts se trouvent en régions éloignées et inaccessibles, les activités humaines comme l’exploitation forestière touchent les forêts du Canada. Cependant, les méthodes modernes d’exploitation forestière visent souvent à imiter les perturbations naturelles, et les zones qui ont été exploitées se régénèrent. Comme les forêts gérées du Canada pousseront généralement durant 60 à 100 ans entre deux récoltes, la plupart des zones forestières gérées retournent à leur état naturel durant de très longues périodes. Renseignez-vous au sujet des pratiques de récolte en forêt boréale.

Obtenir d’autres données sur la baisse du taux de déboisement au Canada

Les forêts du Canada comptent parmi les plus importantes ressources du pays, et les gouvernements consacrent beaucoup d’effort pour les gérer de manière durable. Apprenez-en davantage sur le faible taux de déboisement au Canada.

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