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Comment les perturbations façonnent-elles les forêts du Canada?

Les perturbations comme les tempêtes de vent, la sécheresse, les feux de forêt, les inondations et les épidémies d’insectes sont des caractéristiques naturelles de l’écologie forestière, mais leur fréquence et leur intensité augmentent en partie à cause des changements climatiques. La recherche visant à améliorer notre capacité à comprendre et à prévoir l’évolution des régimes climatiques, de la répartition des espèces et de la dynamique écologique nous aidera à nous adapter aux perturbations forestières et à en atténuer les effets.

Pour faire face aux conséquences des changements climatiques sur les forêts, un aménagement forestier réactif est nécessaire. Cela exige plusieurs pratiques importantes, notamment :

  • la surveillance des changements dans la répartition et la composition des forêts;
  • la prévision des changements climatiques et forestiers futurs à l’aide de modèles informatiques qui tiennent compte des intrants climatiques, des échelles de temps et des interactions écologiques;
  • la promotion du boisement et du reboisement en sélectionnant les semences en fonction du climat et en envisageant la migration assistée des espèces d’arbres vers des habitats favorables futurs;
  • le partage des connaissances et des ressources avec toutes les parties impliquées dans la gestion des perturbations et la réponse à celles-ci.

Indicateurs clés de durabilité

Explorez le rapport pour trouver des informations sur les principaux indicateurs de durabilité :

  • Insectes forestiers : tendances quant à la superficie forestière touchée par les insectes au Canada. La surveillance continue de la superficie forestière défoliée et endommagée par les insectes joue un rôle critique dans la détermination des répercussions de ces dommages sur l’approvisionnement en bois, sur les risques d’incendie, sur l’utilisation des forêts à des fins récréatives et sur les autres valeurs forestières.
  • Maladies des arbres forestiers : informations sur le suivi des maladies des arbres. Il s’agit d’un indicateur important qui nous aide à mieux comprendre les conséquences économiques, sociales et écologiques indésirables, notamment l’échec de la régénération, la perte de volume et la mortalité à grande échelle des arbres (veuillez télécharger le rapport annuel pour de plus amples détails).
  • Feux de forêt : données annuelles sur la superficie totale brûlée et le nombre de feux au cours des vingt-trois dernières années. Il est important de comprendre le rôle des feux de forêt au Canada ainsi que leurs répercussions : d’une part, ils font partie de notre écosystème forestier et contribuent à conserver la santé et la diversité des forêts, mais, d’autre part, ils peuvent entraîner des pertes économiques considérables et poser des préoccupations liées à la santé et la sécurité publique.
  • Émissions et absorptions de carbone par les forêts : estimation des émissions annuelles nettes de carbone par les forêts aménagées du Canada. Il est important de surveiller les émissions de carbone, puisque le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4) contribuent de manière importante au réchauffement planétaire.
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(PDF, 15.7 Mo)

Insectes forestiers

Informations clés

Les insectes constituent le groupe d’organismes le plus diversifié au Canada, les forêts abritant des milliers d’espèces. Nombre d’entre eux coexistent étroitement avec les arbres. Seul un petit nombre d’espèces tuent des arbres ou endommagent des forêts, mais lorsque c’est le cas, les effets sont souvent durables et étendus.

En 2021, 16,0 millions d’hectares des forêts canadiennes ont été touchés par les insectes, soit une baisse de 10 % par rapport à 2020.

  • La superficie de défoliation modérée à grave par la tordeuse des bourgeons de l’épinette a diminué partout au pays. C’est au Québec que cette réduction a été la plus importante; toutefois, en Ontario et dans les Territoires du Nord-Ouest, les populations ont augmenté considérablement. Les populations de tordeuse du pin gris ont également diminué, principalement en Ontario. Les populations sont demeurées stables au Manitoba.
  • La superficie touchée par le dendroctone de l’épinette a légèrement diminué, la quasi-totalité des activités ayant lieu en Colombie-Britannique et en Alberta.
  • L’épidémie sans précédent de spongieuse s’est poursuivie en Ontario en 2021, avec une défoliation multipliée par trois pour atteindre 1,8 million d’hectares, principalement dans le sud de l’Ontario. Une défoliation supplémentaire s’est produite dans certaines parties du sud du Québec.
  • Près de 6 millions d’hectares de forêts ont été touchés par d’autres espèces d’insectes. Les répercussions les plus importantes ont été observées dans l’ouest, avec des épidémies régionales d’espèces telles que la tordeuse du tremble et la tordeuse à cycle de deux ans.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

  • Les insectes sont un élément normal et naturel de tous les écosystèmes forestiers et tous les arbres alimentent une ou plusieurs espèces. Cependant, certaines espèces d’insectes peuvent voir leur population augmenter de façon considérable et toucher de vastes superficies. Ces épidémies font souvent partie du fonctionnement normal des écosystèmes forestiers, déclenchant le renouvellement et la modification de la structure de la forêt. Elles peuvent également réduire l’approvisionnement en bois du Canada, influer sur les stocks de carbone, augmenter les risques de feux de forêt et réduire les utilisations récréatives et non ligneuses des forêts. Les graves épidémies d’insectes peuvent perturber le secteur forestier, entraînant des répercussions économiques régionales ou nationales. Il est donc important de surveiller les populations d’insectes pour assurer une gestion adéquate des conséquences des épidémies.
  • Les insectes envahissants constituent une menace croissante pour les forêts du Canada. Ces espèces et leurs effets négatifs se manifestent le plus souvent dans les régions du sud du pays où la densité de population est la plus élevée. Les effets des insectes envahissants peuvent être importants, mais ils sont souvent difficiles à prévoir puisqu’ils n’ont pas évolué avec les arbres et les écosystèmes qu’ils infestent au Canada. Cette incertitude se traduit parfois par des événements imprévus, comme l’importante épidémie de spongieuse observée dans le sud de l’Ontario en 2020 et 2021. Les contrôles réglementaires visant à limiter l’établissement ou la propagation d’espèces envahissantes au Canada, ou imposés au Canada par des partenaires commerciaux, peuvent augmenter les coûts de production, avoir un impact sur l’approvisionnement en bois et limiter l’accès aux marchés. Comprendre l’impact de ces espèces et empêcher leur introduction au Canada nous permettra de réduire au maximum leurs conséquences sur les écosystèmes fragiles.

Superficie forestière (en hectare) qui contient des arbres défoliés ou tués pour des insectes clés au Canada, de 2011 à 2021

Résumé du graphique

Comparaison de la superficie perturbée pour cinq espèces d’insectes forestiers (spongieuse, tordeuse des bourgeons de l’épinette, tordeuse du pin gris, dendroctone du pin ponderosa et dendroctone de l’épinette) et toutes les autres espèces par juridiction pour chaque année de 2011 à 2021. Version texte ci-dessous.

Données du graphiques

Superficie forestière (en hectare) qui contient des arbres défoliés ou tués pour des insectes clés au Canada, de 2011 à 2021

Superficie perturbée (en hectare)
Juridiction Année Dendroctone de l’épinette Dendroctone du pin ponderosa Tordeuse du pin gris Tordeuse des bourgeons de l’épinette Spongieuse Autres espèces
Alberta 2011 0 0 35 403 0 86 571
2012 0 0 28 530 0 496 194
2013 0 0 37 076 0 8 667 566
2014 0 0 44 387 0 3 590 495
2015 1 405 1 121 477 0 51 750 0 1 645 030
2016 10 465 198 963 0 19 265 0 764 679
2017 3 138 213 170 0 17 337 0 1 044 352
2018 2 145 205 015 1 217 30 446 0 990 575
2019 1 762 178 909 0 47 213 0 412 864
2020 2 853 77 637 0 65 719 0 1 027 715
2021 2 853 77 637 0 65 719 0 1 027 715
Colombie-Britannique 2011 19 346 4 624 907 0 0 0 2 381 760
2012 42 862 3 016 228 0 0 0 2 701 892
2013 18 693 2 973 935 0 0 0 4 756 048
2014 288 892 2 208 687 0 0 0 8 581 306
2015 194 050 326 477 0 0 0 4 032 772
2016 281 497 177 706 0 250 0 5 011 612
2017 501 873 119 089 0 756 0 4 801 824
2018 340 405 113 781 0 0 0 5 774 383
2019 515 447 178 140 0 3 885 0 4 807 136
2020 525 271 111 963 0 7 267 0 4 439 171
2021 470 668 73 238 0 36 449 0 4 583 038
Manitoba 2011 0 0 0 754 0 0
2012 0 0 0 240 0 0
2013 0 0 311 1 163 0 305 790
2014 0 0 4 346 0 0 905 484
2015 0 0 3 285 0 0 1 480 933
2016 199 799 12 597 1 427 175
2017 638 181 388 429 610
2018 552 118 71 055
2019 1 025 850 34 305 714
2020 0 0 2 580 547 104 433 0 3 067
2021 0 0 2 035 037 156 055 0 34 937
Nouveau-Brunswick 2011 20 0 0 0 0 54 000
2012 20 0 0 0 0 54 000
2013 0 0 0 0 0 4 700
2014 0 0 0 0 0 0
2015 0 0 0 0 0 0
2016 0 0 0 0 0 0
2017 0 0 0 875 0 0
2018 0 0 0 440 0 0
2019 0
2020 0 0 0 0 0 0
2021
Terre-Neuve-et-Labrador 2011 41 097 21 790 12 937
2012 33 255 28 078
2013 7 848 55 045 1 991
2014 46 839 0 0 50 767 0 3 083
2015 46 839 0 0 36 352 0 2 730
2016 0 0 0 34 520 0 3 897
2017 0 0 0 430 0 1 443
2018 0 0 0 0 0 650
2019 0 0 0 0 0 0
2020 0 0 0 3 319 0 214
2021 0 0 0 65 701 0 799
Territoires du Nord-Ouest 2011 41 861 41 018
2012 61 457 209 390
2013 53 539 75 567
2014 76 400 272 039
2015 174 263 339 574
2016 122 473 397 395
2017 245 859 240 882
2018 391 615 357 534
2019 215 753 593 867
2020 0 0 0 107 760 0 292 930
2021 0 0 0 1 025 150 0 192 650
Nouvelle-Écosse 2011
2012
2013
2014 533
2015
2016
2017 1 860 2 893
2018 7 691
2019 30 18 727
2020 30 0 0 0 0 18 727
2021 0 0 0 0 0 29 683
Ontario 2011 0 0 27 765 242 921 0 104 831
2012 0 0 61 018 99 797 8 123 254 407
2013 0 0 91 865 348 8 451 315 839
2014 0 0 22 010 30 317 23 335 534 429
2015 0 0 21 349 149 310 2 529 686 311
2016 0 0 5 086 119 462 0 1 197 517
2017 0 0 100 510 147 546 21 712 2 511 092
2018 0 0 625 955 136 410 14 930 1 082 906
2019 0 0 1 029 916 343 426 47 431 53 620
2020 0 0 1 060 623 447 730 583 158 23 735
2021 0 0 345 389 1 327 513 1 780 348 57 658
Île-du-Prince-Édouard 2011 30
2012 50 5 30
2013 60 1 35
2014 50 25
2015 50 25
2016 10 17
2017 10 2 15
2018 5 2 10
2019 5 2 12
2020 0 0 0 0 0 0
2021 0 0 0 0 0 10
Québec 2011 1 057 677 0 13 893
2012 1 537 562 0 7 788
2013 0 2 621 520 0 17 699
2014 0 3 381 829 0 15 833
2015 0 4 824 947 0 27 317
2016 0 0 4 664 658 0 68 527
2017 0 0 5 105 885 0 212 069
2018 0 0 5 433 302 0 118 491
2019 4 891 885
2020 0 0 0 6 246 502 0 0
2021 0 0 0 2 463 419 0 0
Saskatchewan 2011 92 406 33 824
2012 31 221 51 374
2013 9 307 99 837
2014 0 0 0 0 0 304 176
2015 0 0 0 0 428 955
2016 0 1 965 0 0 565 762
2017 0 10 189 0 0 610 097
2018 0 6 141 0 0 143 057
2019 0 12 624 0 0 53 820
2020 0 0 25 327 0 0 13 180
2021 0 0 32 449 0 0 31 082
Yukon 2011 1 311 0 0 17 0 53 777
2012 263 0 0 0 0 72 345
2013 0 0 0 0 0 5 100
2014 82 6 150
2015 95 248
2016 200 943
2017 369 113 917
2018 1 196 0 0 0 0 7 751
2019 1 196 0 0 0 0 7 751
2020 0 0 0 788 0 0
2021 2 276 0 0 0 0 35 538

Maladies des arbres forestiers

Depuis le début du XXe siècle, les forêts canadiennes ont changé à jamais en raison de maladies invasives introduites par des plantes vivantes et du bois, notamment la rouille vésiculeuse du pin blanc, la maladie hollandaise de l’orme, le chancre du châtaignier, la maladie corticale du hêtre, le chancre du noyer cendré, le chancre du mélèze d’Europe, l’anthracnose du cornouiller, et bien d’autres.

Les maladies endémiques sont une composante naturelle des écosystèmes forestiers sains, où elles aident à façonner la structure, la composition et la succession des forêts. Cependant, les maladies invasives causées par des agents pathogènes exotiques introduits peuvent sérieusement menacer la biodiversité, la santé et la productivité des forêts canadiennes.

  • Le pin à écorce blanche est exposé à un grand risque d’extinction dans la nature en raison de la mortalité causée par la rouille vésiculeuse du pin blanc et des facteurs qui influent sur la régénération, comme les changements climatiques et l’exclusion des feux.
  • Le hêtre à grandes feuilles est menacé par deux maladies invasives : la maladie corticale du hêtre et la maladie foliaire du hêtre, découverte récemment.
  • La maladie du flétrissement du chêne est absente au Canada, mais elle est présente à moins d’un kilomètre de la frontière entre les États-Unis et le Canada, près de Windsor (Ontario).

Pourquoi cet indicateur est-il important?

  • Les maladies introduites peuvent avoir de graves conséquences sur les écosystèmes en raison de leur effet sur la santé des arbres et des répercussions économiques causées par la réduction de l’approvisionnement en bois.
  • La gestion des maladies forestières passe par la sélection de sites appropriés, des méthodes sylvicoles, la plantation d’espèces d’arbres résistantes ou non-hôtes et la plantation d’espèces améliorées issues de programmes de sélection des arbres.

Feux de forêt

Informations clés

Au cours de la dernière décennie, les agences de gestion des incendies ont de plus en plus reconnu la valeur du brûlage dirigé pour promouvoir la santé et la biodiversité des forêts. Il peut également servir à protéger les communautés contre les feux de forêt. Des incendies catastrophiques comme celui de Fort McMurray en 2016 ont fait comprendre aux communautés forestières que le feu constitue une menace sérieuse. Ces dernières années, de nombreuses communautés ont pris des mesures pour assurer leur protection de diverses manières, notamment par le brûlage dirigé. Un exemple notable est le projet de réduction des risques d’incendie dans le sud de Whitehorse, qui comprenait l’éclaircie ou le brûlage de 400 ha de forêts susceptibles de constituer un corridor permettant aux feux de pénétrer dans la ville de Whitehorse.

Bien que la superficie totale brûlée par les feux de forêt en 2022 ait été inférieure à la moyenne, deux régions du pays ont connu des saisons de feux exceptionnellement actives : les Maritimes et les territoires de l’Ouest.

  • Un feu ayant eu lieu dans le comté de Yarmouth au printemps a pris de l’ampleur et est devenu le plus grand incendie jamais enregistré en Nouvelle-Écosse.
  • À Terre-Neuve, trois feux, collectivement appelés « Central Fire Complex », ont été provoqués par la foudre fin juillet près de la ville de Grand Falls-Windsor. Des équipes de pompiers provenant de cinq provinces ont travaillé jusqu’en septembre pour maîtriser les feux. Il s’agit des incendies les plus importants à Terre-Neuve depuis 1961.
  • Comme dans la majeure partie du pays, le printemps a été frais et humide au Yukon. Mais la fin du mois de juin a été chaude et humide, et au cours de la première semaine de juillet, plus de 20 000 foudroiements ont déclenché 136 feux, ce qui a forcé les équipes et les gestionnaires d’incendies à les éteindre, à protéger des structures et à fermer des autoroutes.
  • En revanche, la superficie totale brûlée en Ontario en 2022 représentait moins de 2 % de la moyenne à long terme.
  • La menace que représente le feu pour les infrastructures a été mise en évidence en juillet lorsqu’un feu de forêt a brûlé la ligne de transport d’électricité de la communauté de Pukatawagan, dans le nord du Manitoba. La population entière de la communauté, soit plus de 2 000 personnes, a été évacuée parce que le feu brûlait à proximité. Bien que la menace du feu se soit éloignée, ils n’ont pas pu rentrer chez eux pendant plus d’un mois en raison de la panne d’électricité. L’électricité a été rétablie grâce à l’installation de deux génératrices diesel de 1 500 kW, tandis que Manitoba Hydro s’employait à remplacer 77 poteaux électriques brûlés. Les réparations de la ligne ont été achevées au début du mois d’octobre.
  • Malgré d’importants efforts de protection, notamment l’installation de gicleurs à haut volume et de papier d’emballage résistant au feu autour des poteaux électriques, un incendie survenu en septembre près de Jasper a endommagé les lignes de transport et coupé le courant de la ville pendant deux semaines. Tout était fermé, des terrains de camping aux stations-service. Tourism Jasper a estimé que la ville avait perdu 10 millions de dollars de revenus.
  • La saison des feux s’est poursuivie jusqu’à l’automne dans une grande partie du pays. Dans les provinces de l’Ouest, les conditions chaudes et sèches font en sorte que plusieurs feux se poursuivent jusqu’à la fin du mois d’octobre. Au Québec, il y a eu 33 incendies en novembre, mois qui se situe normalement en dehors de la saison des incendies.
  • La superficie totale brûlée au Canada en 2022 était de 1,7 million d’hectares, soit une superficie plus de deux fois supérieure à celle du Grand Toronto, ou plus de cinq fois supérieure à celle du Grand Vancouver.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

  • Les feux de forêt peuvent endommager ou détruire les maisons et les entreprises situées dans les zones forestières, déclencher des évacuations et perturber la vie et les moyens de subsistance des populations.
  • Les feux produisent de grandes quantités de fumée, ce qui réduit la qualité de l’air et la visibilité.
  • En moyenne, un milliard de dollars sont consacrés chaque année à la gestion des feux.
  • Cependant, le feu joue un rôle important et bénéfique dans la santé des forêts, leur succession et le cycle des éléments nutritifs.

Superficie forestière brûlée et nombre de feux de forêt au Canada, de 2000 à 2022

Résumé du graphique

La superficie brûlée et le nombre de feux de forêt par année au Canada de 2000 à 2022. Version texte ci-dessous.

Données du graphique

Superficie forestière brûlée et nombre de feux de forêt au Canada, de 2000 à 2022

Année Superficie brûlée (en hectare) Nombre de feux
2000 634 155 5 397
2001 647 669 7 762
2002 2 763 606 7 878
2003 2 168 402 8 270
2004 3 182 999 6 488
2005 1 686 768 7 452
2006 2 100 681 9 754
2007 1 785 466 6 919
2008 1 664 925 6 239
2009 762 566 7 145
2010 3 177 967 7 316
2011 2 397 427 4 678
2012 1 811 690 7 918
2013 4 268 502 6 256
2014 4 545 658 5 020
2015 3 908 382 7 034
2016 1 319 606 5 267
2017 3 589 430 5 658
2018 2 328 845 7 103
2019 1 786 200 4 059
2020 218 235 4 001
2021 4 078 895 6 709
2022 1 654 255 5 639

Émissions et absorptions de carbone par les forêts

Informations clés

Les forêts du Canada absorbent du carbone et émettent du dioxyde de carbone, du méthane, du monoxyde de carbone et de l’oxyde nitreux dans l’atmosphère. Au cours d’une année donnée, en fonction de la superficie des perturbations naturelles comme les feux de forêt, les épidémies d’insectes et les déracinements par le vent, les forêts du Canada constitueront soit une source de GES, soit un puits de carbone atmosphérique. En 2021, la plus grande superficie brûlée depuis 1990 et les forêts aménagées ont été une source globale d’environ 302,1 millions de tonnes (Mt) d’équivalent dioxyde de carbone (équivalent CO2) de GES.

En 2021, les émissions nettes totales de gaz à effet de serre (GES), exprimées en équivalent de dioxyde de carbone (équivalent CO2), provenant des forêts aménagées du Canada (terres forestières aménagées pour la production de bois, la conservation ou la lutte contre les feux) et des produits forestiers étaient d’environ 302,1 millions de tonnes (Mt).

Le calcul du total des émissions nettes se fait en additionnant les émissions et les absorptions causées par les activités humaines dans les forêts aménagées du Canada aux émissions et absorptions causées par les perturbations naturelles dans les forêts aménagées du Canada.

Les activités humaines dans les forêts aménagées du Canada ont permis d’éliminer de l’atmosphère environ 8,0 Mt d’équivalent CO2 en 2021, tandis que les perturbations naturelles ont entraîné des émissions d’environ 310,1 Mt d’équivalent CO2, soit des émissions nettes d’environ 302,1 Mt d’équivalent CO2.

  • La superficie brûlée dans les forêts aménagées du Canada en 2021 était d’environ 2,3 millions d’hectares (ha). Il s’agit de la plus grande superficie brûlée au cours d’une année depuis 1990, soit environ dix-huit fois la superficie brûlée en 2020 et 9 % de plus que le record précédent, établi en 2015. Ainsi, la superficie des forêts aménagées du Canada ayant subi des perturbations naturelles a émis environ 310 Mt d’équivalent CO2.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

  • Les émissions de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4), de monoxyde de carbone (CO) et d’oxyde nitreux (N2O) provenant des terres forestières contribuent de manière importante au réchauffement de la planète.
  • Le secteur forestier canadien fournit des ressources renouvelables à l’économie canadienne, ce qui entraîne des émissions et des absorptions, tout en fournissant des emplois, des valeurs esthétiques, de l’eau propre, des habitats fauniques et de nombreux autres services écosystémiques.

Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : Toutes les superficies, de 1990 à 2021

Résumé du graphique

Les émissions nettes de gaz à effet de serre et la superficie perturbée par année dans les forêts aménagées du Canada pour tous les types de superficies entre 1990 et 2021. Version texte ci-dessous.

Données du graphique

Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : toutes les superficies, de 1990 à 2021

Année Superficie perturbée (en million d’hectares) Émissions nettes de gaz à effet de serre (million de tonnes d’équivalent CO2 par année)
Superficie perturbée par des insectes Zone d’activités forestières Superficie de récolte de bois de chauffage Superficie brûlée
1990 4,1 0,9 0,2 0,2 -100,6
1991 1,7 0,9 0,2 0,6 -65,5
1992 1,1 1,0 0,3 0,1 -109,5
1993 1,1 1,0 0,3 0,6 -58,8
1994 2,0 1,0 0,3 0,5 -47,1
1995 1,7 1,1 0,2 2,0 131,8
1996 1,7 1,0 0,3 0,6 -36,8
1997 1,9 1,1 0,3 0,1 -82,2
1998 2,5 1,0 0,2 1,5 116,1
1999 3,6 1,2 0,2 0,6 -11,3
2000 3,6 1,2 0,2 0,1 -59,6
2001 7,6 1,2 0,2 0,2 -42,9
2002 9,8 1,2 0,2 1,1 105,3
2003 12,9 1,2 0,2 0,7 59,7
2004 7,2 1,3 0,3 0,9 154,0
2005 9,6 1,3 0,2 0,6 79,4
2006 12,0 1,2 0,3 0,7 90,2
2007 10,5 1,1 0,3 0,7 93,3
2008 8,3 0,9 0,3 0,4 43,9
2009 5,5 0,8 0,3 0,4 52,5
2010 5,5 1,0 0,3 0,9 124,2
2011 4,8 1,1 0,4 1,1 155,0
2012 4,3 1,1 0,4 0,9 112,7
2013 5,1 1,0 0,4 0,5 55,7
2014 7,3 1,0 0,5 1,3 176,7
2015 8,0 1,1 0,5 2,2 275,3
2016 8,1 1,1 0,5 0,7 118,0
2017 8,1 1,1 0,4 1,5 241,0
2018 8,3 1,1 0,5 1,4 268,8
2019 9,1 1,0 0,5 1,1 161,4
2020 12,3 1,0 0,5 0,1 15,4
2021 10,7 1,0 0,5 2,3 302,1

Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : superficie touchée par des activités humaines, de 1990 à 2021

Résumé du graphique

Les émissions nettes de gaz à effet de serre et la superficie perturbée par année dans les forêts aménagées du Canada pour les superficies touchées par des activités humaines entre 1990 et 2021. Version texte ci-dessous.

Données du graphique

Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : superficie touchée par des activités humaines, de 1990 à 2021

Année Superficie perturbée (en million d’hectares) Émissions nettes de gaz à effet de serre (million de tonnes d’équivalent CO2 par année)
Zone d’activités forestières Superficie perturbée par des insectes à faible mortalité Superficie de récolte de bois de chauffage
1990 0,9 3,2 0,2 -74,1
1991 0,9 1,2 0,2 -70,3
1992 1,0 0,6 0,3 -62,7
1993 1,0 0,8 0,3 -58,4
1994 1,0 1,5 0,3 -54,5
1995 1,1 1,4 0,2 -40,3
1996 1,0 1,4 0,3 -45,9
1997 1,1 1,5 0,3 -45,3
1998 1,0 1,9 0,2 -56,1
1999 1,2 2,0 0,2 -41,5
2000 1,2 1,0 0,2 -25,5
2001 1,2 4,0 0,2 -40,9
2002 1,2 5,4 0,2 -22,4
2003 1,2 7,3 0,2 -25,4
2004 1,3 5,0 0,3 4,1
2005 1,3 4,8 0,2 9,9
2006 1,2 5,6 0,3 -1,3
2007 1,1 4,2 0,3 -5,0
2008 0,9 3,4 0,3 -8,7
2009 0,8 3,4 0,3 -19,6
2010 1,0 4,0 0,3 -3,2
2011 1,1 3,6 0,4 -3,0
2012 1,1 3,0 0,4 -6,9
2013 1,0 3,6 0,4 -3,3
2014 1,0 4,7 0,5 -3,7
2015 1,1 5,8 0,5 3,0
2016 1,1 6,7 0,5 -1,7
2017 1,1 6,2 0,4 -1,7
2018 1,1 6,4 0,5 3,3
2019 1,0 7,7 0,5 -9,0
2020 1,0 10,2 0,5 -5,5
2021 1,0 9,1 0,5 -8,0

Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : superficie touchée par des perturbations naturelles, de 1990 à 2021

Résumé du graphique

Les émissions nettes de gaz à effet de serre et la superficie perturbée par année dans les forêts aménagées du Canada pour les superficies touchées par des perturbations naturelles entre 1990 et 2021. Version texte ci-dessous.

Données du graphique

Émissions nettes de carbone dans les forêts aménagées du Canada : superficie touchée par des perturbations naturelles, de 1990 à 2021

Année Superficie perturbée (en million d'hectares) Émissions nettes de gaz à effet de serre (million de tonnes d’équivalent CO2 par année)
Superficie brûlée Superficie perturbée par des insectes à forte mortalité
1990 0,2 0,9 -26,6
1991 0,6 0,6 4,9
1992 0,1 0,5 -46,9
1993 0,6 0,3 -0,4
1994 0,5 0,5 7,5
1995 2,0 0,3 172,1
1996 0,6 0,3 9,1
1997 0,1 0,4 -36,9
1998 1,5 0,7 172,2
1999 0,6 1,6 30,2
2000 0,1 2,6 -34,0
2001 0,2 3,6 -2,0
2002 1,1 4,4 127,7
2003 0,7 5,6 85,1
2004 0,9 2,1 149,9
2005 0,6 4,8 69,5
2006 0,7 6,4 91,5
2007 0,7 6,4 98,3
2008 0,4 5,0 52,6
2009 0,4 2,1 72,1
2010 0,9 1,5 127,4
2011 1,1 1,2 158,0
2012 0,9 1,3 119,5
2013 0,5 1,4 59,0
2014 1,3 2,6 180,4
2015 2,2 2,2 272,3
2016 0,7 1,5 119,7
2017 1,5 1,9 242,7
2018 1,4 1,9 265,5
2019 1,1 1,4 170,4
2020 0,1 2,0 20,9
2021 2,3 1,6 310,1
Sources et informations

Voir la section Sources et informations du rapport téléchargeable pour connaître les sources détaillées.

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