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Planification de l’aménagement forestier

Au Canada, la planification de l’aménagement forestier représente l’un des principaux outils utilisés pour s’assurer que les forêts publiques du pays demeurent en bonne santé et qu’elles sont gérées de façon durable.

Dans ce plan d’aménagement forestier, chaque entreprise doit, conformément à la loi, le dresser puis le faire approuver par le gouvernement avant le commencement de la récolte sur des terres publiques.

Gens qui marchent en forêt.

Quels sont les critères de planification de cet aménagement forestier?

Ce plan d’aménagement forestier, qui couvre habituellement plusieurs dizaines d’années, doit respecter les critères suivants :

  • présenter la vision stratégique et un engagement à l’égard de la protection des multiples valeurs forestières dans la zone aménagée;
  • évaluer l’état actuel de la forêt dans la zone à laquelle le plan s’applique;
  • présenter en détail l’état projeté des valeurs associées à la forêt dans la zone visée;
  • établir les objectifs liés à l’aménagement;
  • décrire la récolte, la régénération et d’autres activités à réaliser afin d’atteindre les objectifs fixés.

Le plan d’aménagement doit être approuvé avant le début de la récolte

Au Canada, des entreprises forestières privées effectuent la majeure partie de la récolte dans les forêts publiques. Elles exercent leurs activités en vertu d’un permis ou d’un contrat d’approvisionnement en bois qu’elles ont conclu avec le gouvernement provincial ou territorial qui a compétence sur les terres. Ces permis et contrats imposent des exigences sévères aux entreprises.

Avant que toute récolte ou autre activité puisse avoir lieu, l’entreprise doit dresser un plan d’aménagement forestier et le faire approuver. L’autorisation de récolter des arbres sur des terres publiques n’est jamais automatique.

La planification de l’aménagement forestier garantit que les activités favorisent la foresterie durable

L’élaboration des plans d’aménagement suit un processus rigoureux qui, bien qu’il varie selon la province ou le territoire, consiste à recueillir les points de vue de l’industrie, des organismes gouvernementaux, du public et d’autres parties intéressées. L’objectif poursuivi est de faire en sorte que l’exploitation forestière et les activités connexes se déroulent de manière à favoriser dans les années à venir la gestion durable de toutes les ressources forestières.

Outre les plans d’aménagement forestier, on dresse des plans tactiques plus détaillés (par exemple, pour orienter la construction des routes ou les calendriers de récolte) visant certains secteurs opérationnels. Ces plans couvrent quelques années à la fois. D’ailleurs, les plans opérationnels annuels indiquent exactement où et comment les activités d’exploitation et de régénération devraient se dérouler selon les années.

Les pratiques forestières font l’objet d’un suivi pour s’assurer qu'elles ont respecté les plans

La supervision gouvernementale se poursuit même après l’approbation d’un plan d’aménagement forestier. Dans leur territoire, les gouvernements provinciaux et territoriaux :

  • surveillent étroitement les entreprises forestières pour s’assurer qu’elles respectent les plans;
  • assurent le suivi du bois que les entreprises retirent des terres sous tenure;
  • veillent à ce que les entreprises respectent les normes liées à la régénération après la récolte;
  • vérifient la conformité des entreprises aux règlements concernant la protection des sols, de l’eau, ainsi que des autres valeurs et services de la forêt;
  • examinent les plans forestiers de chaque entreprise tous les 5 ou 10 ans.

Les entreprises forestières doivent :

  • présenter régulièrement des comptes rendus officiels de leurs activités;
  • mettre leur plan à jour en fonction de l’évolution des conditions et des objectifs.

Les entreprises qui ne respectent pas les plans d’aménagement forestier s’exposent à des sanctions qui vont de l’avertissement et de l’imposition d’amendes à la suspension des autorisations de récolte ou à la saisie du bois.

La participation du public est essentielle à la planification de l’aménagement forestier

La participation du public garantit la transparence du processus de planification et permet aux Canadiens d’avoir une véritable influence sur la prise des décisions. Le processus de participation du public varie selon les provinces et les territoires, mais les parties mobilisées sont généralement :

  • des Autochtones;
  • des groupes de l’industrie et des groupes environnementaux;
  • des représentants de la collectivité.

Dans nombre de provinces, des groupes consultatifs doivent participer à la planification de l’aménagement forestier sur les terres publiques, et les plans doivent être mis à la disposition du public aux fins d’examen et de commentaires.

La recherche scientifique : fondement de la planification forestière

La planification de l’aménagement forestier et les pratiques d’aménagement forestier durable sont avant tout fondées sur la science. Les gouvernements provinciaux et territoriaux s’appuient sur les meilleurs travaux de recherche scientifique pour mettre à jour et améliorer régulièrement la planification et la prise de décision en matière d’aménagement forestier, de même que les pratiques sur le terrain.

Des scientifiques et des technologues du Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada, des organismes de recherche gouvernementaux provinciaux et territoriaux et des établissements universitaires étudient continuellement les forêts canadiennes. Les connaissances acquises permettent d’orienter et d’actualiser régulièrement les lignes directrices et les règlements relatifs à l’aménagement forestier.

Les recherches du Service canadien des forêts facilitent la planification de l’aménagement forestier

Les projets de recherche du Service canadien des forêts portent sur des études sur l’habitat faunique, la gestion des incendies et des organismes nuisibles, la croissance et le rendement des forêts, ainsi que l’approvisionnement en bois. Voici des exemples d’études qui ont permis d’améliorer directement la planification de l’aménagement forestier.

  • Amélioration des inventaires forestiers – Grâce à l’amélioration considérable de la qualité et de la précision des inventaires forestiers, des chercheurs du Service canadien des forêts ont aidé les gestionnaires forestiers à réduire la taille de la superficie récoltée et la longueur des routes forestières construites pour obtenir le même volume de bois récolté qu’auparavant.
  • Nouvelles pratiques de coupe partielle – Avec la collaboration de FPInnovations, des chercheurs du Service canadien des forêts ont mis au point des méthodes novatrices de coupe partielle qui permettent d’exploiter et de régénérer les forêts de façon plus rentable et plus durable.
  • Définition de la limite nord des forêts « aménageables » – Les travaux réalisés par des chercheurs du Service canadien des forêts dans les domaines des régimes des feux et de la dynamique des peuplements ont aidé le gouvernement du Québec à déterminer la limite nord de l’exploitation forestière durable à l’échelle commerciale.

Pour en apprendre davantage sur l’aménagement forestier durable au Canada

Les principes de l’aménagement forestier durable permettent de protéger la santé à long terme des forêts du Canada. Découvrez comment le Canada est un chef de file de l’aménagement forestier durable.

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