Quelle superficie la forêt couvre-t-elle au Canada?

Les forêts du Canada couvrent 367 millions d’hectares. Depuis 1990, moins de la moitié de 1 % de la forêt canadienne a été déboisée, c’est-à-dire convertie en une utilisation non forestière des terres. Par rapport à la taille des forêts existantes du Canada, très peu de boisement a été enregistré. Certains changements progressifs de la superficie forestière, notamment ceux attribués au changement climatique, sont plus difficiles à quantifier, mais incluent des expansions dans certaines zones et des pertes dans d’autres. L’estimation actuelle de la superficie forestière au Canada (367 millions d'hectares) est une estimation améliorée par rapport à ce qui a été rapporté précédemment, basée sur de meilleures données et des outils d’évaluation de pointe.

• Comme la plupart des pays, le Canada utilise une définition internationalement normalisée, établie par l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), afin de suivre l’évolution de la superficie des forêts au fil du temps.
• Alors que la superficie forestière au Canada est relativement stable, le couvert forestier est plus dynamique en raison des feux de forêt, des infestations d’insectes, des activités de récolte et de la régénération du couvert forestier.
• L’Inventaire forestier national du Canada continue d’améliorer et d’affiner les estimations des indicateurs essentiels de l’aménagement forestier durable, notamment la superficie des forêts.

Il existe également d’autres types de terres boisées au Canada qui ne répondent pas entièrement à la définition de la forêt selon l’ONU, mais qui favorisent l’habitat de la faune, la séquestration et le stockage du carbone ainsi que de nombreuses autres valeurs dans les paysages où elles se trouvent. Par exemple :

• les « autres terres boisées », qui sont des terres boisées où le couvert forestier varie entre 5 et 10 %, généralement accompagné d’autres types de végétation, comme des arbustes et des buissons; il y a 36 millions d’hectares d’autres terres boisées au Canada;
• les « autres terres arborées », qui se distinguent des « aires forestières » par le fait qu’elles se trouvent dans des zones essentiellement urbaines et agricoles, comme les vergers; il y a 7 millions d’hectares d’autres terres arborées au Canada.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

• Les pertes de superficies forestières sont préoccupantes et font l’objet d’une surveillance étroite, car les forêts constituent un habitat pour la biodiversité et procurent de nombreux biens et services écosystémiques importants.
• La superficie forestière est un indicateur largement utilisé et régulièrement mesuré. Parallèlement à la superficie forestière, de nombreux autres indicateurs servent à évaluer l’efficacité de l’aménagement forestier durable.

Superficie forestière estimée du Canada, de 1990 à 2022

Le taux annuel de déboisement du Canada a légèrement diminué au cours des trois dernières décennies. En 2021, 51 000 ha de forêt ont été convertis à des utilisations non forestières des terres, contre 64 000 ha en 1990.

• Le Canada possède 9 % de la forêt mondiale, mais ne compte que pour 0,37 % du déboisement mondial qui a eu lieu depuis 1990.
• Les principaux facteurs de déboisement au Canada restent l’agriculture, l’exploitation minière, ainsi que l’expansion pétrolière et gazière.
• L’aménagement de réservoirs hydroélectriques produit de grands pics annuels de déboisement en raison de l’inondation des forêts, comme nous l’avons vu en 1993 et 2006.
• Le déboisement dans la catégorie de la foresterie (voir la figure ci-dessous) découle de la construction de nouveaux chemins forestiers permanents et d’autres travaux de défrichement persistants, comme les jetées de grande taille.
• La faible superficie annuelle de boisement enregistrée est beaucoup plus basse que la superficie annuelle de déboisement, qui est elle-même beaucoup plus faible que la superficie totale des forêts canadiennes.

Pourquoi cet indicateur est-il important?

Le déboisement influe sur la biodiversité, la qualité du sol, de l’air et de l’eau, ainsi que la disponibilité de l’habitat faunique. Les forêts stockent également plus de carbone que les autres écosystèmes terrestres et peuvent être aménagées de manière à atténuer le changement climatique, par exemple en augmentant la superficie des forêts par le boisement ou en évitant le déboisement.

Superficie de déboisement annuel estimée au Canada, par secteur industriel, de 1990 à 2021

On estime à 50,2 milliards de mètres cubes le volume de bois au Canada. Le volume de bois est l’un des indicateurs forestiers les plus fréquemment étudiés, mesurés et rapportés en raison de son importance dans l’évaluation de l’approvisionnement en bois disponible pour le secteur forestier, la gestion des stocks de carbone dans les forêts et la détermination de la productivité des ressources forestières du Canada.

Les améliorations régulières apportées aux méthodes et aux outils d’inventaire ainsi que la mise à jour des sources de données nous permettent de mieux comprendre le volume de bois au Canada et son évolution au fil du temps.

• Un peu plus de la moitié du volume de bois au Canada se trouve dans des zones gérées à des fins de foresterie. Une partie de ce volume est disponible pour l’approvisionnement en bois, et d’autres parties sont mises de côté pour atteindre des objectifs d’aménagement tels que la protection des ressources en eau et des caractéristiques de l’habitat de la faune.
• Environ 11 % du volume de bois du pays se trouve dans des zones protégées par la loi et 4 % de plus dans des zones restreintes pour d’autres raisons, notamment les réserves écologiques et l’utilisation traditionnelle des terres.
• Bien que le volume de bois du Canada ne soit pas totalement épargné par l’activité humaine, plus de 20 % se trouvent dans des zones qui ne font l’objet d’aucun plan d’aménagement forestier ni d’aucune désignation officielle. 

Pourquoi cet indicateur est-il important?

• Le volume de bois est utilisé avec d’autres renseignements pour déterminer la productivité des forêts, calculer la biomasse et estimer le stockage du carbone dans les forêts canadiennes.
• Il est important de suivre les tendances générales du volume de bois dans toutes les forêts pour prévoir le comportement des feux de forêt et surveiller le stockage du carbone.