Dendroctone du pin ponderosa
Le dendroctone du pin ponderosa (Dendroctonus ponderosae), est un perce-bois indigène des régions occidentales de l’Amérique du Nord, qui s’attaque à diverses espèces de pins, notamment le pin tordu latifolié, le pin ponderosa, le pin argenté, le pin à blanche écorce, le pin flexible et le pin gris. Il n'attaque toutefois pas le pin de Jeffrey.
Le dendroctone du pin ponderosa (DPP) compte de nombreux prédateurs naturels, y compris les insectes, les parasitoïdes, les pics, etc. Cependant, la façon dont ces derniers influent sur le DPP ne suffit pas à empêcher l’éclosion de nouvelles populations ou d’infestations.
Faits saillants
- L’infestation actuelle par le dendroctone du pin ponderosa, amorcée en Colombie-Britannique au début des années 1990, a affecté 18 millions d’hectares de forêts.
- Le dendroctone a migré bien au-delà de son aire de répartition historique, soit au nord de la Colombie-Britannique et à l’est, dans la forêt boréale du centre-nord de l’Alberta.
- Lorsque une population de dendroctone est basse, les arbres vigoureux réussissent à se protéger en produisant une résine toxique. Mais à mesure que plus de DPP envahissent un arbre sain, ils ses défenses naturelles ne suffisent plus à le protéger.
- Le taux d’infestation diminue seulement lorsque tous les grands pins sont morts ou affaiblis.
- Les populations de DPP augmentent quand d’été chaud et sec et d’hiver clément.
Répercussions
- Le DPP s’est attaqué à 50 % des pins tordus latifoliés à valeur commerciale en Colombie-Britannique.
- En 2017, on a estimé que la perte cumulée des pins à valeur commerciale s’était élevée à 752 millions de mètres cubes (58 % desdits pins).
- Les efforts de lutte contre les infestations ont permis de réduire les populations et de ralentir leur prolifération.
- Alors que le dendroctone se prolifère dans de nouvelles zones de la forêt boréale, nous sommes confrontés à de nombreuses questions, comme la vitesse de propagation, et l’impact que cela crée sur l’écologie forestière et sur les valeurs socioéconomiques
Biologie du DPP
- La durée de vie du DPP est de un an dans la plupart de ses aires de répartition, mais cela peut être plus long ou plus court selon la température
- Les colonies d’adultes s’installent dans les nouveaux arbres en juillet ou en août
- Les femelles libèrent une substance chimique appelée phéromones d’agrégation, une qui sert à attirer les autres dendroctones vers les arbres
- Les femelles creusent des tunnels dans l’écorce interne de l’arbre pour y pondre leurs œufs dans des galeries verticales
- Les nouvelles larves continuent à creuser horizontalement dans l’écorce interne de l’arbre
- Les larves demeurent de manière générale à l’intérieur de l’arbre pour l’hiver et terminent leur croissance au printemps. La nymphose de la larve arrive à terme en juin ou juillet
Recherche scientifique du SCF
Des scientifiques du Service canadien des forêts (SCF) ont cerné plusieurs facteurs qui pourraient jouer un rôle dans l’étendue propagation du DPP.
- Les adultes volent dans de nouveaux arbres puis forment une colonie, une caractéristique normale de leur cycle biologique
- Le risque de prolifération sur de grandes distances (plus de 100 km) dans des conditions météorologiques favorables est bien documenté
- Les hivers plus cléments et les étés plus chauds favorisent la prolifération du DPP et son taux de survie
- Les peuplements de pins de la forêt boréale sont généralement moins denses et les arbres sont plus petits que ceux des forêts de pins tordus latifoliés de la Colombie-Britannique
- Les données [en anglais seulement] démontrent que, contrairement à ce que l’on croyait, les caractéristiques des peuplements de pins ne freineraient pas la propagation du DDP de même que sa présence dans les peuplements de pins des forêts boréales
Trouver des solutions concertées
Des programmes de détection et de contrôle sont exécutés au sein des gouvernements provinciaux et territoriaux touchés, ce qui comprend la détection du DPP dans de nouvelles zones, le retrait et le brûlage des arbres infestés et la récolte des peuplements touchés avant que le bois perde sa valeur économique ou qu’elle s’en trouve diminuée.
Les données recueillies dans le cadre des projets de recherche actuels au Service canadien des forêts, contribuent à l'analyse continue des risques, laquelle fait partie de la Stratégie nationale de lutte contre les ravageurs forestiers, une collaboration entre les experts fédéraux, provinciaux et territoriaux. Ces connaissances aident les gestionnaires forestiers à évaluer la menace que pose le DPP sur les forêts canadiennes et à trouver des solutions d’atténuation et d’adaptation efficaces.
Vous souhaitez en apprendre davantage sur le dendroctone du pin ponderosa?
Envoyez vos questions ou vos commentaires à Questions du SCF en inscrivant « Dendroctone du pin ponderosa » dans la ligne Objet
- L’État des forêts au Canada. Rapport annuel 2017 – Indicateur : insectes des arbres forestiers
- Évaluation de la menace que pose le dendroctone du pin ponderosa sur les pinèdes de la zone boréale et de l’Est du Canada (2019)
- Predicting the risk of mountain pine beetle spread to eastern pine forests: considering uncertainty in uncertain times (2017) [en anglais seulement]
- Evaluation of precommercial thinning of lodgepole pine from long-term research installations in Alberta (2017) [en anglais seulement]
- Characteristics of forest legacies following two mountain pine beetle outbreaks in British Columbia, Canada (2015) [en anglais seulement]
- Plus de publications du SCF sur le dendroctone du pin ponderosa
- Gouvernement de la Colombie-Britannique — Le dendroctone du pin ponderosa en Colombie-Britannique [en anglais seulement]
- Gouvernement de l’Alberta — Le dendroctone du pin ponderosa en Alberta [en anglais seulement]
Source de la carte
- Évaluation de la menace que pose le dendroctone du pin ponderosa sur les pinèdes de la zone boréale et de l’Est du Canada. 2019. Conseil canadien des ministres des forêts, Ottawa, Ontario.
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