ARCHIVÉE - Les questions de l'eau et les sciences de la Terre
Information archivée dans le Web
Information identified as archived on the Web is for reference, research or recordkeeping purposes. It has not been altered or updated after the date of archiving. Web pages that are archived on the Web are not subject to the Government of Canada Web Standards. As per the Communications Policy of the Government of Canada, you can request alternate formats. Please "contact us" to request a format other than those available.
Eau douce : le rôle et la contribution de Ressources naturelles Canada
Le Secteur des sciences de la Terre (SST) de RNCan offre des connaissances essentielles et des données géomatiques, des outils, et des solutions pour permettre la prise de décisions éclairées au niveau des questions reliées à l'eau qui ont des impacts au pays et à l'étranger.
La connaissance des sciences de la Terre est essentielle pour évaluer les ressources aquatiques, aussi bien de surface que souterraines. En tenant compte du nombre grandissant de Canadiens qui ont recours aux nappes souterraines pour répondre à leurs besoins domestiques, à la demande industrielle qui augmente sans cesse (p. ex., pour l'exploitation des sables bitumineux) et des impacts probables du changement climatique sur les réserves en eau, il deviendra de plus en plus important de comprendre les facteurs qui influencent la quantité et la qualité de l'eau.
La cueillette et la diffusion de nouvelles connaissances, dans le but de contribuer au bien-être des Canadiens, sont au premier rang de toutes les activités du SST. Grâce au recours à la géomatique et aux sciences de la Terre, ce secteur fournit l'infrastructure nécessaire à des découvertes efficientes et efficaces, à l'accès et à la gestion des données en ce qui concerne les sciences de la Terre au Canada, ainsi que des renseignements et connaissances mises à la disposition du gouvernement, de l'industrie et du public.
L'eau souterraine est une ressource « invisible », ce qui rend difficile son contrôle et sa gestion.
~ Marcus Moench [6]
Qu'est-ce que la géomatique?
La géomatique est la science et la technologie de la cueillette, de l'interprétation, de l'analyse, de la diffusion et de l'utilisation de l'information géographique. La géomatique englobe une vaste gamme de disciplines qui concourent à créer une représentation détaillée mais compréhensible du monde physique et de l'espace que nous y occupons. Ses disciplines comprennent :
- les levés
- la cartographie
- la télédétection
- les systèmes d'informations géographiques (GIS)
- le système de positionnement global (GPS)
L'industrie géomatique canadienne est reconnue dans le monde entier comme un des principaux fournisseurs de logiciels, d'équipements et de services à valeur ajoutée qui peuvent aider les clients à résoudre les problèmes qui se posent et à saisir les possibilités qui s'offrent dans divers domaines notamment :
- l'environnement;
- la gestion du territoire et la réforme cadastrale;
- l'élaboration des plans d'aménagement;
- la gestion des infrastructures;
- l'observation et l'exploitation des ressources naturelles;
- le développement durable;
- la gestion et la cartographie de la zone côtière.
Géomatique Canada, RNCan
Disponibilité et qualité des eaux souterraines
Les principales lacunes, au niveau de la quantité d'eau souterraine disponible, comprennent le nombre, la taille et les caractéristiques des principaux aquifères (l'unité géologique qui abrite l'eau souterraine), l'évaluation de leur vulnérabilité et leur durabilité.
RNCan a entrepris de jouer un rôle de chef de file, au sein du gouvernement fédéral, dans le domaine de l'hydrologie, tout spécialement dans le but de comprendre l'étendue des ressources en eau souterraine du Canada. Des progrès importants ont été réalisés pour protéger à la fois la quantité et la qualité de nos ressources hydrauliques grâce à des programmes réalisés en partenariat (p. ex., partenariats fédéral/provinciaux; partenariats avec d'autres ministères; ententes Canada-États-Unis.; Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs); néanmoins, il reste encore beaucoup à faire, et plus particulièrement en ce qui concerne les questions relatives aux aquifères transfrontaliers telles que la limite des principaux aquifères souterrains, et les zones de recharges à travers le pays.
Changement climatique
Notre climat mondial change. Les températures moyennes à la surface de la Terre ont augmenté de 0,6 °C au cours du XXe siècle, et on prévoit qu'elles augmenteront de 1,4 à 5,8 °C d'ici l'an 2100. Les variables climatiques, telles que la température et les précipitations, influencent énormément les cycles hydrologiques et les changements, dans les configurations de ces variables, auront un impact sur les tendances en écoulement annuel des niveaux d'eau de surface et en évaporation, de même que sur la quantité d'eau emmagasinée dans les glaciers, le manteau neigeux, les lacs, les terres humides, l'humidité du sol et les eaux souterraines.
Des impacts spécifiques varieront à travers le pays; certaines projections régionales prévoient une baisse du niveau de l'eau des Grands Lacs, une diminution de l'humidité au sol dans le sud du Canada et une réduction du nombre de terres humides dans les Prairies. On s'attend à ce que ces changements se produiront au fur et à mesure que la température moyenne s'élèvera.
Les impacts du changement climatique auront des répercussions pendant plusieurs décennies, et dans plusieurs secteurs économiques et sociaux. Les principaux effets anticipés du changement climatique sur les réserves en eau du Canada comprennent :
- une baisse de la qualité de l'eau, provoquée par une diminution des écoulements fluviaux l'été, par l'intrusion de sel dans les aquifères côtiers (résultant d'une hausse du niveau de la mer), et par une augmentation de la fréquence et de l'intensité des inondations;
- une diminution de l'eau disponible, à la suite d'une augmentation de la fréquence et de l'intensité des sécheresses, d'une baisse du manteau neigeux et de la diminution des glaciers; et
- une augmentation des conflits entre différents utilisateurs concurrentiels de l'eau.
Bien que le Canada s'efforce de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, il est essentiel que les Canadiens comprennent les impacts potentiels que représente le changement climatique sur les ressources en eau, afin de se préparer en vue des conditions à venir.
Glaciers
Les glaciers canadiens contiennent des ressources en eau dont le volume est équivalent à toute l'eau de nos lacs et de nos rivières.
Pays nordique, le Canada obtient la plus grande partie de son eau douce à partir de la neige et des glaces saisonnières et permanentes, qui exercent d'importants contrôles sur la fréquence et l'importance des débits d'eau. La présence de la neige et de la glace influence toutes les questions reliées aux ressources hydrauliques et aux éléments qui les menacent. Par temps chaud et sec, les glaciers régularisent le débit des eaux de surface. Les glaciers jouent également un rôle au niveau de la recharge des aquifères souterrains. Cet aspect de notre hydrologie est essentiel pour bien comprendre les fluctuations des réserves en eau, ainsi que les stratégies de gestion de l'eau, particulièrement dans l'Ouest du Canada.
Comme exemple d'activités géoscientifiques menées par RNCan en matière d'eau douce, RNCan a signé avec Environnement Canada un protocole d'entente, qui prévoit que les deux ministères vont collaborer pour surveiller et étudier les fluctuations des glaciers et leurs impacts hydrologiques.
Sécheresse
Menaces directes à la quantité d'eau disponible au Canada, les sécheresses exercent un effet sur une vaste gamme de secteurs qui dépendent de l'eau parmi lesquelles l'agriculture, les industries, les municipalités, les loisirs, et les écosystèmes aquatiques.[8] La capacité à prévoir avec plus de précision les sécheresses, leur intensité et leur durée nécessitera des améliorations par rapport aux modèles et au suivi des conditions actuelles, de même qu'un meilleur système de prévisions climatiques à court terme (prévisions saisonnières).[9]
Les sécheresses au Canada
Voici une liste des activités qui permettent à RNCan d'aider à améliorer notre capacité à surveiller, modeler et prévoir les sécheresses au Canada :
- la création d'une base de données sur la totalité des réserves en eau comprenant, par exemple, des dossiers améliorés sur les écoulements fluviaux, le nombre de terres humides, le volume des glaciers et l'approvisionnement en eau souterraine;
- une meilleure connaissance de la quantité et de la répartition des ressources en eau souterraine, y compris leurs liens avec le climat et avec les approvisionnements de surface;
- la mise en place de meilleures méthodes permettant d'incorporer la télédétection et des techniques in-situ afin de surveiller et de gérer les sécheresses et les ressources aquatiques (ceci dans le but de compléter les renseignements fournis par le réseau de stations climatiques); la capacité géospatiale et temporelle des images par satellites présente plusieurs opportunités au niveau de nos dispositifs aptes à la surveillance;
- l'incorporation de techniques existantes du Système d'information géographique (SIG), afin de permettre de meilleures représentations spatiales des sécheresses; à titre d'exemples, les situations de migration des sécheresses et les situations synoptiques de circulation pourraient être suivis sur plusieurs échelles temporelles.
Activités du secteur des sciences de la Terre liées à l'eau
Programme des eaux souterraines
Le Programme des eaux souterraines (PES) comprend quatre projets :
- Base de données nationale sur les eaux souterraines, rayonnement et réseau de surveillance
- Évaluation des aquifères régionaux : Vers un inventaire national
- Recherche thématique sur l'eau souterraine
- La télédétection au service de la surveillance des eaux souterraines et de l'évaluation de leur vulnérabilité
Résultats attendus
Les résultats attendus du PES sont les suivants :
- À la fin du programme de trois ans, RNCan aura cartographié et complètement évalué 12 systèmes aquifères régionaux, mais ce ne sera qu'un début modeste, loin de constituer un inventaire de toutes les ressources en eaux souterraines du Canada.
- L'information hydrogéologique produite sera utilisée par tous les palliers de gouvernements pour évaluer la viabilité et la qualité d'importants aquifères du Canada.
- Les renseignements sur les aquifères à risque élevé aideront les gouvernements et les municipalités à prendre des décisions éclairées concernant les enjeux liés à la gestion des eaux et des déchets.
- RNCan offrira des sessions de formation sur l'utilisation efficace de la base de données sur les eaux souterraines et sur l'évaluation de la vulnérabilité des aquifères.
Programme des eaux souterraines
L'importance grandissante et la reconnaissance des ressources en eaux souterraines du Canada sont illustrées par le Programme des eaux souterraines (PES) de RNCan, qui travaille à mettre en place un inventaire des eaux souterraines et une évaluation des aquifères régionaux incluant leur rendement soutenu et leur vulnérabilité. RNCan établit des partenariats avec d'autres agences fédérales, gouvernements provinciaux, universités et entreprises privées afin de réaliser une évaluation complète des aquifères régionaux. Le PES fait appel à un niveau très élevé de collaboration et de transparence, ce qui augmente l'impact du programme partout au Canada et au-delà de nos frontières, en plus de contribuer à la reconnaissance de RNCan en tant que chef de file dans le domaine du développement durable des ressources en eau douce au Canada. Bien que cet inventaire soit loin d'être terminé, le PES a déjà permis d'obtenir de bonnes connaissances des tendances et des indicateurs applicables aux ressources en eau au Canada dans son ensemble. Trente parmi les principaux aquifères régionaux ont été identifiés, dont six seront complètement cartographiés et évalués d'ici 2006. On s'efforcera tout particulièrement de déterminer la taille et les caractéristiques des ressources en eaux souterraines les plus stratégiques. Les données et les renseignements sur ces aquifères seront disponibles dans la base de données de RNCan sur les eaux souterraines. La base de données de même que des outils de soutien tels que des cartes, des publications et des modèles permettront aux agences de gestion de l'eau et aux puisatiers de prendre des décisions qui favoriseront un approvisionnement fiable en eau souterraine.
RNCan participe également à des activités internationales dans le domaine des eaux souterraines. En collaboration avec l'Agence canadienne de développement international, RNCan gère PROASNE, un programme de transfert de technologies entre le Canada et le Brézil, qui a pour but d'aider à développer les ressources en eaux souterraines du Nord du Brésil afin d'accroître l'alimentation en eau à long terme pour les collectivités rurales, atténuant ainsi les privations causées par les sécheresses et améliorant les conditions de vie en général.
Faits saillants du programme :
Programme Réduire la vulnérabilité du Canada au changement climatique
L'objectif du programme Réduire la vulnérabilité du Canada au changement climatique (RVCCC) consiste à réduire la vulnérabilité des Canadiens, de leurs collectivités et de leurs infrastructures au changement climatique. Cet objectif sera atteint en effectuant et en publicisant des recherches en vue d'améliorer les informations au sujet de la sensibilité des paysages canadiens et des régions côtières, et en incorporant de nouvelles connaissances en planification et en gestion des ressources. Les six projets du programme sont reliés entre eux par des thèmes communs, y compris la vulnérabilité des paysages et des écosystèmes. De ces projets, cinq s'intéressent spécifiquement aux questions reliées à l'eau. Les domaines d'étude des projets se recoupent sur le plan géographique et partagent certains aspects socio-économiques.
Faits Saillants du programme :
Programmes du projet Réduire la vulnérabilité de l'eau au Canada – Projets du programme RVCCC
Projets du GDDRN
- Communications, sensibilisation et évaluations
- Normes de traitement d'images pour les données d'observation de la Terre
- Services géomatiques pour les parcs nationaux et les espaces océaniques
- Couverture nationale d'imagerie – Landsat 7
- Applications de la toponymie
- Secrétariat de la Commission de toponymie du Canada
- Données cadres de l'Atlas national du Canada
- Données nationales d'élévation
- Réseau hydro national
- Réseaux de transport nationaux
Programme de géomatique à l'appui du développement durable des ressources naturelles
Pour assurer une gestion responsable des ressources naturelles, il faut asseoir les mesures et les décisions sur des données et de l'information géospatiales. Le programme La géomatique à l'appui du développement durable des ressources naturelles (GDDRN) fournit de l'information géospatiale cohérente, fiable, de haute qualité et exacte qui permet aux clients et aux intervenants de prendre des décisions judicieuses. Le Secteur améliore constamment l'utilité et la fiabilité de cette information, en y incorporant de nouvelles sources de données, s'il y a lieu, et en l'intégrant à d'autres sources de référence qui existent à RNCan. À l'intérieur du programme GDDRN, un cadre national pour les bassins hydrologiques a été mis au point en partenariat avec la Division des relevés hydrologiques d'Environnement Canada. Ce cadre est utilisé par Agriculture Canada, Statistiques Canada et Environnement Canada pour la préparation de leurs rapports d'indicateurs environnementaux. Des travaux ont également été effectués afin d'harmoniser un cadre de cartographie de l'eau pour l'Amérique du Nord, en partenariat avec les États-Unis et le Mexique, créant ainsi une base continentale pour la communication des rapports environnementaux.
En plus de ces cadres généralisés, des travaux ont été entamés en vue de créer le Réseau hydro national (RHN) – un partenariat fédéral-provincial destiné à bâtir une base numérique et détaillée de données hydrographiques pour l'ensemble du pays.
Programme sur les impacts et l'adaptation liés aux changements climatiques
Le gouvernement du Canada s'est engagé à approfondir nos connaissances des impacts du changement climatique, et à identifier les mesures d'adaptation appropriées. Le Programme sur les impacts et l'adaptation liés aux changements climatiques, mené par Ressources naturelles Canada, aide à satisfaire à cette exigence en finançant la recherche et des activités destinées à améliorer nos connaissances sur la vulnérabilité du Canada aux changements climatiques. Ce programme permettra aux Canadiens de mieux évaluer les risques et les avantages qu'entraînera le changement climatique, et de constituer une base permettant de prendre des décisions appropriées en matière d'adaptation. Ce programme facilite également les interactions entre les divers intervenants et les chercheurs dans le cadre du Réseau canadien de recherche sur les impacts climatiques et l'adaptation (C-CIARN), et détermine les priorités en matière de recherche. Il existe treize bureaux C-CIARN régionaux et sectoriels dont un qui se consacre aux ressources en eau, et un autre aux dangers qui menacent l'écopaysage, y compris les inondations et les sécheresses.
RNCan intervient lors de situations d'urgence causées par des risques naturels
Pendant et immédiatement après l'inondation de la rivière Saguenay en 1996 et celle de la rivière Rouge en 1997, RNCan est intervenu pour fournir de l'aide. Le Ministère a fourni des images par satellite afin de suivre la progerssion de l'inondation ainsi que des cartes pour aider aux opérations de sauvetage et de recouvrement. Une reconnaissance a été immédiatement entreprise afi d'évaluer les impacts et l'importance de la sédimentation des inondations – des données essentielles en matière de santé. Dans le cas de l'inondation de la rivière Rouge, RNCan a effectué une évaluation des dangers à long terme reliés à l'inondation, ce qui a incité la Commission mixte internationale à recommander que soient effectuées des révisions majeures aux travaux de protection contre les inondations à Winnipeg et dans le Sud du Manitoba.
Programme sur les risques naturels et les interventions en cas d'urgence
Ce programme aide à atténuer les risques naturels et vise à limiter les pertes de vie et les coûts économiques résultant de toutes les catastrophes naturelles au Canada. Afin de réduire les pertes causées par les catastrophes naturelles, le Secteur accomplit des travaux en collaboration avec des partenaires et des clients canadiens et étrangers, afin de produire : une analyse actuelle et exhaustive du risque sismique, qui convient à l'élaboration d'un code du bâtiment plus à jour; des prévisions efficaces des orages magnétiques ainsi que des stratégies d'atténuation des dommages causés aux réseaux électriques, à l'infrastructure de communication par satellite et aux pipelines; des inventaires et des évaluations des risques associés aux glissements de terrain, aux tsunamis (ondes de marée), aux inondations et aux éruptions volcaniques, sur lesquels on se base pour élaborer des scénarios d'intervention efficaces et des stratégies d'atténuation pour des lieux habités exposés à ces menaces.
Les programmes d'intervention d'urgence sont améliorés en rendant disponibles, sous forme numérique et imprimée, des cartes détaillées faites sur mesure, en procédant à l'intégration et à la diffusion de l'information relative aux risques et aux infrastructures, et en se dotant des moyens nécessaires pour mesurer la contamination radioactive résultant d'un accident ou d'un acte terroriste.
Le développement durable par l'intégration des connaissances – le projet Pathways
Le projet Pathways fait partie du programme de développement durable par l'intégration des connaissances (DDIC). Le DDIC fait en sorte qu'une partie des informations et des connaissances du Secteur des sciences de la Terre seront intégrées dans l'environnement décisionnel du gouvernement, de l'industrie, et auprès du public. Le projet Pathways vise spécifiquement à relier les connaissances scientifiques et l'environnement décisionnel sur les questions liées à la rareté des ressources et à la sécurité publique dans certaines zones locales et régionales du sud de la Colombie-Britannique. Les activités du projet Pathways consistent à ajouter de la valeur aux informations des sciences de la Terre, en préparant des évaluations de vulnérabilité, de risques et d'utilisation du territoire reliées aux dangers naturels. Le projet intègre également une série de méthodes et d'outils disponibles sur le Web. Pathways fournit des appuis décisionnels pour les décisions actuelles d'utilisation des terres, ainsi que pour l'évaluation des stratégies de croissance à venir qui pourraient avoir un impact sur la quantité et la qualité des eaux souterraines. De plus, le projet est en train de développer et de perfectionner un modèle de rendement durable pour la disponibilité des eaux de surface et des eaux souterraines dans les régions étudiées.
Évaluations environnementales et évaluations des ressources prescrites par la loi (LCEE)
Le programme Évaluations environnementales et évaluations des ressources prescrites par la loi veille à ce que l'on prenne en compte comme il se doit le potentiel minéral et énergétique des terres lorsqu'on envisage d'y créer des aires protégées. Ces évaluations s'appliquent aux terres qui relèvent de la compétence du gouvernement fédéral sur lesquelles on envisage de créer des parcs nationaux, des zones de protection marines et d'autres types d'aires protégées qui restreignent la mise en valeur des ressources minérales ou énergétiques, notamment dans les territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut) et au large des côtes canadiennes.
En réponse aux demandes des organismes fédéraux, et conformément aux exigences de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (LCEE), des experts examinent, sous l'aspect géoscientifique, des projets qui font l'objet d'une évaluation environnementale, en vue d'en déterminer les impacts environnementaux négatifs, d'en tenir compte et de les limiter le plus possible.
Grâce au programme LCEE de RNCan, l'expertise de la Commission géologique du Canada (CGC) est constamment sollicitée partout au Canada, afin d'étudier des énoncés sur les incidences environnementales (EIS) pour des projets d'ampleurs différentes lesquels peuvent comprendre des mines, la construction de pipelines, des installations d'élimination des déchets, etc. Les hydrogéologues de la CGC sont souvent sollicités afin de commenter des questions relatives à la qualité et à la quantité d'eau dans leurs rapports sur les EIS. De même, les spécialistes en pergélisol de la CGC sont régulièrement appelés à commenter, dans leurs rapports EIS sur les projets miniers du Nord, le design et les impacts associés aux installations de retenue des boues de minerai qui dépendent du pergélisol pour l'encapsulation des déchets (ce qui exerce un effet direct sur la qualité de l'eau). Par l'entremise de LCEE, RNCan joue un rôle important afin de s'assurer que les questions reliées à la quantité et à la qualité de l'eau soient considérées de façon adéquate dans les évaluations environnementales, afin que les impacts sur l'environnement en soient minimisés et/ou mitigés.
Programme des métaux dans l'environnement
Ce programme appuie l'évaluation et la gestion des risques que présentent les métaux dans l'environnement pour les écosystèmes et la santé humaine. À cette fin, il voit à ce que la réglementation et les décisions en matière de gestion des risques s'appuient sur les meilleures données qui soient en ce qui concerne la présence des métaux dans l'environnement.
L'eau sert de conduit au transport des métaux, et constitue un important point d'entrée des métaux dans notre système alimentaire. Le programme des métaux dans l'environnement caractérise l'environnement superficiel, y compris l'eau, en ce qui a trait aux concentrations des métaux et, de cette façon, identifie les domaines à risques au niveau de la toxicité. D'autres activités, au sein du programme, étudient les processus géochimiques qui influencent le niveau et la biodisponibilité des métaux. Ces renseignements sont ensuite transmis à d'autres ministères pour servir à la mise au point de politiques en gestion des risques.
Notes :
6 Moench, M., "Groundwater : The Challenge of Monitoring and Management," in Gleick, op. cit., p. 79. Retour au texte.
8 Bonsal, B., G. Koshida, G.E. O'Brien, et E. Wheaton, « Sécheresses » pp. 19-25 dans Menaces Pour L'approvisionnement En Eau Au Canada - Perspective (Ottawa : Environnement Canada, 2004), p. 19. Retour au texte.
9 Ibid. Retour au texte.
(Les notes 11 à 14 sont incluses à la page de Faits Saillants du programme.)
Détails de la page
- Date de modification :