Essai d’épandage de cendre de bois dans les Cantons de l’Est – peuplements de peupliers hybrides
Emplacement
Sud du Québec
Écozone : Plaines à forêts mixtes
Altitude : De 230 à 340 m
Climat
Estimations climatiques ponctuelles mensuelles de 1981 à 2010, obtenues dans le cadre du projet de modélisation du climat de Ressources naturelles Canada.
Précipitations moyennes annuelles : 1 204 mm
Température minimale moyenne en janvier : −16,5 °C
Température maximale moyenne en juillet : 24,2 °C
Description du site
Avant l’essai, chaque site recensait un peuplement mixte de feuillus de 60 à 80 ans, dominé par l’érable à sucre (Acer saccharum Marsh.), mais mélangé avec un peu de tilleuls d’Amérique (Tilia americana L.), d’hêtres à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh.), de frênes blancs (Fraxinus americana L.) et de noyers cendrés (Juglans cinerea L.). Chaque peuplement avait d’abord subi une coupe à blanc ou une coupe de jardinage. Le sol s’est formé sur des tills (dépôts glaciaires) en pente douce à modérée, et a une texture allant de sableuse à sable loameux à loam sableux. Il est typiquement de l’ordre orthoïque humo-ferrique ou podzol ferro-humique, avec une couche holorganique de 10 à 15 cm composée essentiellement de feuilles et de brindilles.
Description de la cendre
La cendre utilisée dans cet essai provenait d’une chaudière à biomasse, et la matière première la composant consistait d’écorce et de copeaux de rabotage de feuillus et de résineux. On a seulement utilisé les cendres de grille n’ayant subi aucun prétraitement avant l’épandage.
Description du traitement
Avant d’établir les parcelles d’essai, les trois sites ont subi une coupe à blanc (de 2009 à 2012). Chaque site a par la suite reçu 120 Mg par ha de biosolides issus du papier et 10 Mg par ha de boue de chaux. On a ensuite planté des peupliers hybrides à une densité de 1 111 tiges par ha. À l’été 2015, on a effectué quatre traitements relevant d’une conception expérimentale, en vue de comparer l’effet individuel et l’effet combiné de l’épandage de cendre de bois et de biosolides issus du papier, ainsi que le désherbage. Le traitement comprenait (1) soit sans amendement du sol supplémentaire ou l’épandage de 100 Mg par ha de biosolides issus du papier et 15 Mg par ha de cendre de bois; (2) pas de désherbage ni d’herbicide. On a calculé la quantité de cendre répandue (Mg par ha) selon le poids de la cendre fraîche et humide et on a répandu les amendements à la surface du sol à l’aide d’un épandeur mécanique. On a répété les traitements dans deux points d’observation à chacun des trois sites comme prévu au moment de la planification de l’essai.
Surveillance
On surveille de façon continue l’effet du traitement sur les arbres et sur la chimie du sol. Les données collectées comprennent :
- Les arbres
- La hauteur et le diamètre
- Les nutriments foliaires
- La composition chimique du sol
- L’acidité (pH)
- La totalité du carbone et de l’azote
- Le phosphore assimilable
- Les cations échangeables et l’acidité
- La chimie de la solution du sol, grâce à des simulateurs de racines
Personne-ressource
Nicolas Bélanger, professeur, Département science et technologie, Université TÉLUQ
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