Les chercheurs du SCF ont la plus belle vue au Canada
Certains chercheurs et scientifiques du Service canadien des forêts (SCF) ont un bureau avec une vue imprenable, mais en ayant l’occasion de voir la forêt et les arbres dans le cadre de leur travail, ils en profitent plus que quiconque pour s’imprégner de paysages à couper le souffle qu’aucun coin bureau ne peut égaler.
Pour célébrer les forêts canadiennes d’un océan à l’autre, le SCF a invité tous ceux qui y travaillent à participer à un concours et à partager leurs meilleures photos sur le terrain. Les résultats? Des paysages époustouflants, des gros plans et des vues nocturnes réalisés par des photographes talentueux qui apprécient particulièrement ce qu’ils voient.
Voici quelques photos prises lors de la première partie du concours. Comme toutes les plus grandes photos, chacune d’entre elles raconte une histoire, alors n’oubliez pas de cliquer sur le menu déroulant pour découvrir les détails qui se cachent derrière. Quelle est la photo gagnante? Eh bien, pour nous, chez Science simplifiée, elles le sont toutes. Nous ne parvenons pas à en choisir une. Jetez-y un coup d’œil pour découvrir votre photo préférée!
En présence de géants
Je me trouvais dans une parcelle de forêt ancienne près de Victoria, en Colombie-Britannique, et j’ai soudain été frappé par un sentiment de responsabilité et d’intendance à l’égard de la forêt qui m’entourait. Même si je travaille tous les jours avec des données forestières, le fait d’être en présence de ces anciens géants, dont certains sont vieux de plusieurs centaines d’années, me permet d’apprécier la nature et le rôle que nous y jouons à un tout autre niveau. — Piotr Tompalski, Chercheur scientifique
Une ligne de vie essentielle
La lumière du soleil traverse une feuille d’un vert éclatant, montrant son réseau de minuscules veines qui transportent l’eau et les nutriments. Lorsque la feuille produit de la nourriture par photosynthèse, elle absorbe également le dioxyde de carbone de l’air, ce qui contribue à ralentir les changements climatiques. — Andrew Dyk, Gestionnaire, Surveillance des changements d’affectation des terres
Une heure dorée époustouflante
Lors de ma visite dans les Rocheuses au début de l’automne 2019, j’ai eu la chance d’avoir un terrain de camping au lac O’Hara, dans le parc national Yoho. Toutes les randonnées que nous avons faites dans cette région étaient magnifiques, mais celle autour du lac O’Hara dépassait tout ce que l’on peut imaginer. Les mélèzes ont rendu cette randonnée vraiment magique. Ce sont les seuls conifères canadiens à feuilles caduques, ce qui signifie qu’ils perdent leurs aiguilles chaque automne. Et les aiguilles prennent une belle couleur dorée avant de tomber, ce qui a rendu la randonnée encore plus magique. Ce moment est gravé dans ma mémoire. — Anne Cotton-Gagnon, Agente de recherche en foresterie
Au boulot
Cette photo d’un troupeau de bisons a été prise en août 2024 le long de la route du Mackenzie dans les Territoires du Nord-Ouest (TNO). L’équipe de terrain du Laboratoire de restauration se rendait de Yellowknife à Hay River dans le cadre de notre collaboration avec le gouvernement des T.N.-O. Avant que nous prenions la route, plusieurs personnes nous avaient dit que des troupeaux de bisons parcouraient la région. C’était excitant de les voir de nos yeux et d’apprécier la taille de ces incroyables créatures alors que nous passions lentement en camion. Cet été, c’était la première fois que de nombreux membres de notre équipe de terrain se rendaient aussi loin dans le nord, y compris moi-même. C’était impressionnant de voir certains des animaux sauvages qui façonnent le paysage naturel et d’avoir l’occasion de les photographier en traversant une partie du pays où je n’étais jamais allée auparavant. — Brooke Bourbeau, Technologue en restauration
Les aurores boréales
Lors d’une soirée en voyage d’inventaire forestier au nord du 53e parallèle au Québec, Cette photo a été prise alors que nous étions couchés sur la route de la Trans-Taïga, près de notre camp, après minuit. Notre équipe était fascinée par les danses des aurores boréales dans le ciel. C’était ma première rencontre avec les aurores, un spectacle que je souhaite à chacun de vivre au moins une fois dans sa vie. La photo représente un moment incroyable passé à travailler en forêt pendant 12 jours, où j’ai eu la chance de découvrir tant de nouvelles choses! — Moonwere Uddin, Assistant de développement
Le SCF sous l’arc-en-ciel de la biodiversité
Cette photo a été prise sur l’île d’Anticosti, au Québec, le 28 mai 2024, sept mois après l’inscription d’Anticosti sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cet arc-en-ciel a été notre récompense après une dure journée de travail sur le terrain, sous la pluie. Nous venions d’installer des pièges à insectes dans des forêts échantillonnées 30 ans plus tôt, dans la foulée du Sommet de la Terre tenu à Rio de Janeiro en 1992. Cette étude, également menée dans la réserve de parc national de l’archipel-de-Mingan, vise à mesurer l’impact du changement climatique sur les insectes dans le contexte du déclin de la biodiversité. — Christian Hébert, PhD, Chercheur scientifique
Un dernier regard
Ce jour marque la dernière excursion sur le terrain dans le cadre de ma maîtrise, après deux années de longues semaines d’été passées à camper dans les Alpes, à me frayer un chemin à travers la végétation et à recueillir des relevés de végétation et des carottes de cercles d’arbres. Nous étions accroupis avec nos sacs en attendant d’être récupérés par notre hélicoptère quand nous avons remarqué une pente de pins à écorce blanche que nous avions échantillonnée plus tôt. Ce sera probablement la dernière fois que nous verrons ces arbres et cette vallée isolée du parc national des Glaciers. — Natalie Maslowski, MSc, Analyste de, recherche sur les feux de forêt.
Des diamants à l’état brut
J’étais dans le parc national des Grands-Jardins en train de faire des relevés de terrain pour un projet d’inventaire forestier en 2021 quand j’ai remarqué que la rosée du matin ressemblait à des diamants. J’ai donc pris une photo de cette plante (Kalmia angustifolia, laurier-sauce) avec « diamants » si particuliers. C’était l’un de ces moments où l’on apprécie davantage la beauté de l’environnement dans lequel on travaille que les défis liés au travail sur le terrain. Le simple fait d’observer la beauté de la nature peut vous apporter une grande satisfaction sur le terrain. — Ioan Nicolae, Officier de liaison régional.
Courbé par le temps
J’ai pris cette photo de chênes de Garry balayés par le vent lors d’une visite à mon ami Doug Ruth sur sa magnifique propriété de Metchosin, en Colombie-Britannique, en 2023. J’ai travaillé avec Doug sur les insectes des graines et des cônes pendant mon postdoctorat au Centre de foresterie du Pacifique de 1987 à 1989. J’aimais la courbe dramatique de la ligne d’arbres, elle me faisait penser à une scène de La Légende de Sleepy Hollow. Au Canada, les chênes de Garry se trouvent presque exclusivement le long de l’ombre pluviométrique du sud-est de l’île de Vancouver et des îles Gulf. L’écosystème du chêne de Garry est considéré comme menacé au Canada. — Jon Sweeney, Chercheur scientifique
Bureau avec vue!
Cette photo a été prise lors d’une randonnée pédestre dans le Parc national de la Jacques-Cartier au Québec. Le sentier de l’Escarpement, d’une longueur d’environ 11 km et d’un dénivelé de 350 m, offre une expérience exceptionnelle aux amateurs de plein air. La vue au sommet du sentier est tout simplement spectaculaire. Il est pratiquement impossible de ne pas immortaliser ce magnifique paysage et les montagnes escarpées qui forment la vallée. La forêt et la richesse des tons verdoyants qui la composent en font un paysage unique! — Véronique Maltais, Agente d’échange de connaissances et de mobilisation autochtone
S’enraciner
Cette photo a été prise lorsque le personnel du SCF s’est rendu sur les sites de plantation de 2 milliards d’arbres à Edmonton (Alberta) et dans les environs afin de commencer à surveiller le succès des nouvelles plantations. La plantation à cette échelle prend du temps, mais en restaurant la nature et en donnant aux jeunes semis comme ceux-ci l’espace nécessaire pour se développer, le travail peut avoir un impact durable. — Andrew Dyk, Gestionnaire, Surveillance des changements d’affectation des terres
Une journée mémorable
Je me trouvais dans la région de la Côte-Nord du Québec, à Forestville plus précisément, pour participer à une enquête sur l’échantillonnage des ravageurs. Je venais d’apercevoir deux chatons de lynx du Canada dans la forêt, et alors que je terminais mon échantillonnage pour retourner au pick-up, j’ai eu cette magnifique vision et j’ai voulu immortaliser ce moment spécial. Cette image de la forêt boréale, combinée à la beauté du ciel et au mystère du lac, a été une belle récompense pour une journée ordinaire sur le terrain. – Ioan Nicolae, Officier de liaison régional.
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