Gaz naturel liquéfié au Canada
Le gaz naturel liquéfié (GNL) est tout du gaz naturel à l’état liquide. Lorsque le gaz naturel est refroidi à une température d’environ -160 °C (ou -260 °F) à la pression atmosphérique, il se transforme en un liquide clair, transparent et inodore.
Le GNL est inodore, incolore, non corrosif et non toxique. Étant donné sa nature extrêmement froide, le GNL peut geler instantanément la chair avec laquelle il entre en contact s’il est libéré. C’est pourquoi il doit être fabriqué et entreposé avec beaucoup de soin.
Le procédé de liquéfaction retire l’oxygène, le dioxyde de carbone, les composés sulfurés et l’eau contenus dans le gaz naturel, le transformant ainsi en un mélange composé principalement de méthane et contenant de petites quantités d’autres hydrocarbures et d’azote.
À l’état liquide, le gaz naturel est réduit à 1/600 de son volume original. Cela rend donc possible et économique son transport dans des navires-citernes vers des marchés lointains inaccessibles par gazoduc. À destination, le GNL est stocké dans des réservoirs, regazéifié et livré aux marchés.
La Chaîne d'approvisionnement du GNL
La chaîne d'approvisionnement du GNL (illustrée dans la figure ci-dessous) consiste en plusieurs éléments interreliés.
Réglementation et délivrance de permis
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux régissent les processus de réglementation et de délivrance de permis pour la construction et l’exploitation des installations de GNL.
Un projet doit faire l’objet d’une évaluation d’impact ou d’une évaluation environnementale. Les entreprises soumettent une description détaillée du projet. Les détails comprennent les impacts prévus sur l’air, la terre, l’eau et le climat, ainsi que les consultations prévues et achevées avec les communautés autochtones et les autres intervenants.
L’Agence d’évaluation d’impact du Canada effectue une évaluation d’impact. Son rapport d’évaluation d’impactFootnote 1 est présenté au ministre de l’Environnement et du Changement climatique pour qu’il prenne une décision sans appel au sujet de l’approbation du projet.
L’entreprise doit également demander une licence d’exportation à la Régie de l’énergie du Canada (REC)Footnote 2. Une licence d’exportation est généralement délivrée pour une durée de 20 à 40 ans et indique, entre autres, le volume de gaz naturel à exporter. Après examen, la REC approuve ou rejette la demande de licence d’exportation, décision qui est ensuite transmise au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles sous forme de recommandation de décision.
La plupart des installations d’exportation de GNL proposées au Canada exigent de nouveaux gazoducs ou l’agrandissement des gazoducs actuels pour les approvisionner. S’il s’agit d’un projet distinct qui est proposé, le gazoduc peut nécessiter une évaluation environnementale ou une évaluation d’impact distincte de celle du projet de GNL.
Les provinces et les territoires individuels réglementent les gazoducs qui ne franchissent pas leurs frontières. Cependant, le gouvernement fédéral réglemente les gazoducs qui traversent les frontières provinciales ou internationalesFootnote 3
En outre, diverses approbations ou autorisations fédérales, provinciales, territoriales et municipales peuvent être requises avant et pendant les phases de construction et d’exploitation.
Installations de GNL et règlements de sécurité
Les installations de GNL sont classées comme des sites industriels et doivent satisfaire l’ensemble des normes, codes et règlements de sécurité fédéraux, provinciaux et municipaux. Ces règlements sont continuellement mis à jour afin de protéger la santé, la sécurité et la sûreté de l’environnement et du public canadien. L’Association canadienne de normalisation (CSA) a une norme spécifique pour la production, l’entreposage et la manutention de GNL (norme CAN/CSA Z276-01). Cette norme fixe les exigences essentielles pour la conception, l’installation et l’exploitation sécuritaire des installations de GNL.
Projets canadiens de GNL
Au Canada, deux installations d’importation de GNL sont exploitées, à savoir le terminal de GNL de Saint John, au Nouveau-Brunswick, et dans le port de Hamilton, en Ontario.
Il y a actuellement plusieurs propositions d’installations d’importation de GNL au Canada. Consultez la page Les projets canadiens de GNL pour en savoir davantage sur l’état d’avancement des projets canadiens.
Liens connexes
Ces sites Web proposent de l'information générale utile sur le GNL et le processus de réglementation du GNL au Canada.
- Régie de l’énergie du Canada
- Agence d’évaluation d’impact du Canada
- Bureau de gestion des grands projets
- Organisme de réglementation de l’énergie en Colombie-Britannique (en anglais seulement)
- First Nations LNG Alliance (en anglais seulement)
- LNG 2023 (en anglais seulement)
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