Ressources de schiste et de réservoirs étanches au Nunavut
Un produit issu de la Conférence des ministres de l’Énergie et des Mines
Ressources pétrolières et gazières au Nunavut
- 181,43. BILLIONS DE PIEDS CUBES
Gaz naturel techniquement récupérable
- 18,25 MILLIARD DE BARILS
Pétrole brut techniquement récupérable
- 0 MILLIARD DE PIEDS CUBES/JOUR
Production totale de gaz naturel (2013)- 0 MILLIARD DE PIEDS CUBES/JOUR
Production totale de gaz de schiste et de réservoirs étanches (2013)
- 0 MILLIARD DE PIEDS CUBES/JOUR
- 0 MILLION DE BARILS/JOUR
Production totale de pétrole brut (2013)- 0 MILLION DE BARILS/JOUR
Production de pétrole de réservoirs étanches (2013)
- 0 MILLION DE BARILS/JOUR
Source:
- Ressources estimatives : Meyerhoff, 1982; Nassichuk, 1983; Procter et coll, 1984; Procter, 1989; Chen et coll, 2000; Bent et coll., 2013
- Production estimative : Office national de l'énergie (pourrait ne pas correspondre aux données territoriales en raison des méthodes différentes)
Géographie et géologie
Dans l’ensemble, les roches de source pétrolière, le schiste, se trouvent dans quatre des 16 provinces géologiques reconnues au Nunavut (voir la figure 1), soit la plateforme de la baie d’Hudson, la plateforme de l’Arctique, l'orogène innuitien (bassin de Sverdrup) et la plateforme continentale de l'île de Baffin, où plusieurs affleurements exposent les formations schisteuses du Paléozoïque, du Mésozoïque et du Cénozoïque qui sont pénétrées par des forages limités.
Les roches du Paléozoïque recouvrent environ le tiers du Nunavut. Les strates à l’ouest et au nord-ouest du détroit de Fury and Hecla font partie de la plateforme de l’Arctique qui continue vers le nord, jusqu’à l’île d’Ellesmere, tandis que celles au sud-est se trouvent sous le bassin Foxe et sont la continuation, vers le nord, de la plateforme de la baie d’Hudson. Dans l’ensemble, les strates de l’Ordovicien supérieur et du Dévonien supérieur produisent du schiste bitumineux dans la plateforme de la baie d’Hudson; les schistes de l’Ordovicien supérieur, du Silurien et du Dévonien inférieur, et les schistes du biseau clastique font partie des roches de source pétrolière qu’on trouve communément dans la séquence sédimentaire de la plateforme de l’Arctique.
Dans le bassin de Sverdrup, les schistes sont préservés dans la séquence sédimentaire du Paléozoïque supérieur, du Mésozoïque et du Cénozoïque inférieur, qui comprend du schiste bitumineux du Carbonifère et du Permien, du schiste d’huile marine du Trias, du schiste de gaz non marin du Mésozoïque, et du schiste marin du Crétacé supérieur et du Paléocène (gaz naturel avec une certaine quantité de pétrole).
Le long de la plateforme continentale de l'île de Baffin, on considère que les schistes du Crétacé et du Paléocène sont des roches de source pétrolière. Le bassin de Sverdrup pourrait contenir encore 4,2 milliards de barils de pétrole classique supplémentaires.
Exploration et production
Bassin de Sverdrup
La plupart des activités d’exploration au Nunavut ont été réalisées dans le bassin de Sverdrup au cours des années 1970 et 1980. Des 180 puits forés au Nunavut, 140 l’ont été dans ce bassin et dans la plateforme de l’Arctique adjacente. Dans cette région, un puits présentait un débit et affichait des traces de pétrole une fois sur deux. Un puits sur cinq renfermait du pétrole. Une découverte significative de pétrole a été faite sur toutes les principales îles dans l’ouest du bassin de Sverdrup ou à proximité de celles-ci (voir figure 2). L’industrie a fait 20 découvertes de pétrole et de gaz naturel significatives, ainsi qu’une découverte commerciale dans le bassin de Sverdrup. Dans la partie est de l’île Melville, on a découvert l’équivalent de 2 milliards de barils de pétrole sous la forme de gaz sec; à 6 kilomètre à l’ouest de la rive de l’île Lougheed, du gaz et du pétrole ont été découverts dans ce qui pourrait être un champ pétrolifère renfermant un milliard de barils de pétrole; entre 1985 et 1996, on a produit 3 millions de barils de pétrole au champ Bent Horn, sur l’île Cameron. Le champ Bent Horn a fourni le pétrole léger qui a été brûlé de manière brute dans les génératrices de Resolute Bay, ainsi qu’à la mine de zinc Polaris.
Plateforme continentale de l’île de Baffin
Le long de la plateforme continentale de l’île de Baffin, cinq puits ont été forés dans le détroit de Davis où on a découvert un énorme puits de gaz naturel, Hekja, à 76 kilomètres à l’est de Frobisher Bay. Hekja demeure le seul champ découvert le long de cette plateforme. Selon les meilleures estimations, les ressources découvertes de Hekja sont évaluées à quatre billions de pieds cubes de gaz naturel et de condensats. Hekja se trouve dans le bassin Saglek, le long d’une marge passive de la plateforme continentale, et le réservoir découvert est situé dans un piège structural. La présence de suintements de pétrole dans l’île Scott suppose une autre zone digne d’intérêt le long de la plateforme continentale de l’île de Baffin. Les fuites d’hydrocarbures dans l’eau sont abondantes, et les nappes d’hydrocarbures géantes mesurées pourraient avoir une superficie allant jusqu’à 250 kilomètres carrés (Oakley et coll., 2012). Ces suintements témoignent d’un système pétrolier actif dans la région et de ressources que l’on suppose exploitables.
Bassin de la baie d’Hudson
La plate-forme de la baie d’Hudson est l’un des plus vastes bassins de l’ère paléozoïque au Canada (Sandford, 1987). Seulement neuf puits ont été forés avec quelques lignes sismiques dans la région centrale de la baie d’Hudson. Aucune découverte importante n’a été faite, et l’industrie a mis fin à ses efforts d’exploration en 1980 en raison des piètres résultats obtenus avec ces puits. L’estimation du potentiel pétrolier de la plate-forme de la baie d’Hudson est en cours dans le cadre des recherches permanentes menées par la Commission géologique du Canada.
Plateforme de l’Arctique
Une zone adjacente au bassin de Sverdrup, soit la zone de plissements des îles Parry, dans la région de l’île Cameron, affiche un potentiel évalué entre deux et 10 milliards de barils de pétrole, et entre 14 et 51 Tpi3 de gaz naturel. Le bassin du détroit de Lancaster dans la plateforme de l’Arctique affiche également un fort potentiel pétrolier, mais aucun forage n’y a encore été effectué. Le système pétrolier du bassin date du Crétacé ou d’un âge ultérieur. Les plus récentes études menées dans le détroit de Lancaster (Brent et coll., 2013) suggèrent une valeur moyenne du potentiel évaluée à 4,5 milliards de barils de pétrole, et à 13,0 Tpi3 de gaz naturel et de condensats.
Réglementation
Le gouvernement du Canada est le principal organisme de réglementation de toutes les activités d'exploration et de production pétrolières au Nunavut. L'Office national de l'énergie et Affaires autochtones et du Nord Canada sont les deux organismes fédéraux qui gèrent les activités pétrolières, au moyen des lois suivantes :
- Loi fédérale sur les hydrocarbures
- Loi sur les opérations pétrolières au Canada
- Loi sur l’Office national de l’énergie
Les activités pétrolières dans la région du Nunavut sont aussi visées par les exigences de l'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut.
À cette étape-ci, le Nunavut ne dispose d'aucun règlement sur les ressources de schiste et de réservoirs étanches.
Réglementation de l'exploration
Avant d'effectuer tout relevé et toute activité d'exploration, il faut obtenir une licence d'exploration de l'Office national de l'énergie. Les consultations et les évaluations environnementales sont des étapes essentielles en vue de l'approbation de toute activité. En ce moment, il n'existe aucune politique applicable aux activités d'exploration en lien avec les ressources de schiste.
Réglementation de la production
Tout comme les activités d'exploration, les activités de production doivent être autorisées par l'Office national de l'énergie. Dans le même ordre d'idées, c'est Affaires autochtones et du Nord Canada qui est chargé de la période d'affectation des licences. En ce moment, il n'existe aucune politique applicable aux activités de production en lien avec les ressources de schiste.
Recherche publique
Récemment, d'importantes études sur les ressources pétrolières, y compris les ressources de schiste, ont été réalisées par le programme Géocartographie de l'énergie et des minéraux (GEM), dirigé par la Commission géologique du Canada et le Bureau géoscientifique Canada-Nunavut.
Conférence des ministres de l’Énergie et des Mine
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