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Emprisonnons la chaleur - Section 9 : Le rendement de votre maison : thermostats, chauffe-eau, fournaises et autres systèmes de chauffage / de refroidissement

Comme tout système, votre maison ne donnera un bon rendement que si on fait fonctionner et si on entretient tous ses composants de façon efficace. Si vous assurez son bon fonctionnement, vous maximisez les améliorations apportées par les travaux de rénovation et vous pouvez améliorer le rendement et la durabilité du système de chauffage, de climatisation et de ventilation. Ce qui est encore plus important, c’est que vous créerez un environnement plus sain et plus confortable. Si votre maison fonctionne comme un système, vous pouvez réduire votre facture d’énergie annuelle en effectuant la mise au point et en faisant mieux fonctionner votre système de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC).

Sommaire

9.1 Fonctionnement et entretien du système de chauffage, de ventilation et de climatisation

Suivez les procédures d’entretien recommandées pour le nettoyage et les réglages de l’équipement de chauffage et de climatisation. Les appareils de chauffage et les chaudières au mazout ont besoin d’être nettoyés et mis au point chaque année. Les appareils de chauffage et les chaudières au gaz naturel et au propane, ainsi que les pompes géothermiques doivent être vérifiés au moins une fois tous les deux ans. Si votre maison comporte un appareil à combustible solide (par example, un poêle à bois ou un foyer), faites inspecter l’équipement et la cheminée chaque année et faites ramoner la cheminée aussi souvent que nécessaire. 

9.1.1 Entretien par le propriétaire

Même si les services d’entretien et la mise au point annuels devraient être faits par des techniciens qualifiés, les propriétaires de la maison ont certaines tâches à accomplir.

Avertissement de sécurité :

En vertu des codes du bâtiment, les maisons ayant un appareil à combustion ou un garage attenant doivent installer un détecteur de monoxyde de carbone (CO) près de l’appareil de chauffage ou à l’intérieur d’une distance de 5 mètres (15 pieds) de chaque porte de chambre à coucher. En général, il est nécessaire d’avoir un détecteur situé près de la chaudière ou de l’appareil et un détecteur près des chambres à coucher pour que l’alarme puisse être entendue. Veillez à suivre les instructions d’installation et d’utilisation. Vérifiez auprès de votre service de construction ou d’incendie pour plus d’informations.

Pour un système à air pulsé, assurez-vous que les grilles de reprise d’air et les évents d’air chaud sont propres et libres de tout obstacle; changez ou nettoyez les filtres tous les trois mois ou dès qu’ils sont obstrués. Chaque automne, afin d’éviter l’accumulation de poussière, passez l’aspirateur sur les radiateurs du système de chauffage à eau chaude ou sur les plinthes électriques. Si les ailettes sont courbées, redressez-les doucement à l’aide d’un peigne en plastique pour améliorer leur efficacité.

Les systèmes de chauffage à eau chaude fonctionnent mieux lorsqu’il n’y a pas de bulles d’air dans les radiateurs et que la pression est adéquate. Il faut donc purger régulièrement les radiateurs, sauf si le système est muni d’un dispositif automatique conçu à cette fin. Vous pouvez réaliser des économies supplémentaires au moyen d’un contrôle de réglage extérieur qui ajuste automatiquement la température de l’eau en circulation en fonction de la température extérieure.

9.1.2 Thermostats

À l’exception de certains systèmes à eau chaude et thermopompes dont le temps de réaction est plutôt lent, il est possible d’économiser l’énergie en abaissant la température du thermostat et la meilleure façon de le faire consiste à installer un thermostat programmable. Un thermostat programmable de base sera muni d’une minuterie qui vous permettra au moins deux changements de température durant la journée.

Par exemple, vous pouvez le programmer pour abaisser la température avant le coucher et l’augmenter avant le lever du matin. Le deuxième changement peut réduire la température de la maison lorsque tout le monde est sorti durant le jour et l’augmenter juste avant votre arrivée le soir.

Une baisse d’un degré Celsius (1 °C/2 °F) sur une période de huit heures peut réduire d’environ 2 p. 100 votre consommation d’énergie liée au chauffage. Si vous quittez la maison durant plus de trois ou quatre heures, il est avantageux d’abaisser la température. En règle générale, il est préférable de ne pas diminuer la température à moins de 17 °C/63 °F; cela risquerait de causer une augmentation de l’humidité dans les murs extérieurs. Si vous souhaitez diminuer la température un peu plus, comme si vous quittez durant de longues périodes (une semaine ou plus), vous devez conserver les niveaux d’humidité assez bas. (Voir la partie 2.4 Contrôle du flux d’humidité.)

Mesurez l’humidité relative dans votre maison à l’aide d’un hygromètre pour vous assurer de conserver un taux d’humidité bas; si le taux est trop élevé, contrôlez les sources d’humidité ou procurez-vous un déshumidificateur certifié ENERGY STAR®.

Il existe aussi des thermostats intelligents qui vous permettent de contrôler le chauffage et la climatisation de votre maison à distance à partir de votre téléphone, votre ordinateur ou votre tablette. Ils peuvent également fournir des informations sur la consommation d’énergie de la maison à des fins de suivi et de gestion.

Parmi les thermostats intelligents on retrouve aussi des thermostats adaptatifs. Ils peuvent surveiller la météo, l’occupation ou la proximité d’une maison et établir un programme précis. Ils adaptent le chauffage et la climatisation à vos besoins et permettent de réaliser des économies encore plus importantes que les thermostats programmables.

9.1.3 Dimensionner et équilibrer un système CVC

Une maison récemment rénovée présentera moins de fuites d’air et aura donc des besoins moindres en chauffage et en climatisation qu’auparavant. Il est possible que l’appareil de chauffage ait maintenant une trop grande capacité, ce qui peut entraîner de grandes fluctuations de température et un cycle arrêt-départ moins efficace, surtout dans le cas des appareils de chauffage et des chaudières à rendement moyen. Les appareils de chauffage et les chaudières à haut rendement seront moins touchés sur le plan de l’efficacité, mais les fluctuations de température gêneront tout de même le confort des occupants, et l’équipement s’usera plus rapidement.

Lorsqu’un appareil de chauffage ou une chaudière à rendement moyen fonctionne moins souvent, la cheminée peut devenir plus froide entre les flambées, ce qui peut mener au contre-tirage ainsi qu’à des problèmes de condensation ou à des dommages à la cheminée. Si vos travaux de rénovation sont considérables et que ce problème vous inquiète, faites vérifier votre système par un technicien qualifié en systèmes de chauffage.

Si le problème des cycles courts ne peut être maîtrisé ou si le confort devient un problème, envisagez de remplacer la chaudière par un appareil à haut rendement à deux ou trois stages ou entièrement modulant. Les chaudières modulantes sont également vendues avec des commandes de réinitialisation extérieures qui améliorent encore l’efficacité énergétique de la chaudière en réduisant la température d’alimentation en eau de la chaudière. Les générateurs d’air chaud et les chaudières modulantes ont l’avantage de pouvoir fonctionner très efficacement à des taux d’allumage plus faibles, notamment au printemps et à l’automne, ainsi que pendant les périodes de froid moins intense de l’hiver le plus profond. Par exemple, par temps doux, un générateur d’air chaud à deux étages peut fonctionner à 60 p. 100 et 100 p. 100 de sa capacité nominale, un générateur d’air chaud à trois étages peut fonctionner à 60 p. 100, 75 p. 100 et 100 p. 100 et un appareil modulant peut fonctionner à n’importe quel point entre 60 p. 100 et 100 p. 100. Ce contrôle accru permet à l’appareil de fournir des niveaux de chauffage plus faibles et constants sur une plus longue période, plutôt qu’un niveau de chauffage plus élevé et intermittent sur une plus courte période. Il en résulte un confort accru pour les occupants tout en permettant à l’équipement de fonctionner efficacement sans cycle court (dans sa bande d’efficacité maximale).

Par ailleurs, pendant que l’unité fonctionne à une capacité plus stable et plus faible, une plus grande quantité d’air passe à travers le filtre à air, ce qui entraîne une meilleure qualité de l’air intérieur.

Un problème constant pour la plupart des maisons neuves, existantes et rénovées concerne la nécessité de rééquilibrer la distribution de la chaleur. Des conduits sous-dimensionnés et des conduits présentant des fuites, des grilles de reprise d’air et des conduits inadéquats ou mal placés peuvent nuire au confort des occupants et faire augmenter la facture énergétique liée au chauffage. L’amélioration de l’isolation et de l’étanchéité peut faciliter le chauffage de pièces autrefois difficiles à chauffer, et en rendre d’autres surchauffées.

Un simple rééquilibrage du système, soit en ajustant les régulateurs dans le cas d’un système de conduits ou en ajustant les soupapes dans le cas d’un système à eau chaude, pourrait aider à régler cette situation. Sinon, il vous faudra trouver un entrepreneur compétent pour améliorer ou rééquilibrer votre système de chauffage. Pour plus d’informations sur les conduits et l’équilibrage des conduits, voir la partie 9.3.1 Équilibrer un système de climatisation.

Le seul nettoyage des conduits ne résoudra pas un problème de distribution de la chaleur et aura peu d’effet sur le système de CVC et la qualité de l’air ambiant.

9.1.4 Choix de moteur

Lors du choix d’un appareil de chauffage, d’une chaudière, d’un ventilateur-récupérateur de chaleur ou d’énergie (VRC ou VRE), le type de moteur de ventilateur ou de pompe de ces équipements aura une incidence sur l’efficacité globale de l’appareil. Les deux principaux types de moteurs disponibles sur le marché aujourd’hui sont les moteurs à condensateur permanent (MCP) et les moteurs à courant continu sans balais (communément appelés MCE pour moteur à commutation électronique).

Les moteurs à MCP fonctionnent généralement avec un rendement de 60 à 65 p. 100 à leur capacité maximale et deviennent moins efficaces lorsqu’ils sont programmés pour fonctionner à des vitesses inférieures. Ils ont tendance à démarrer et à s’arrêter brusquement et leurs options de changement de vitesse sont limitées, ce qui permet de réaliser peu d’économies d’énergie. Ils peuvent également devenir très chauds, ce qui constitue un inconvénient majeur si l’on utilise la chaudière pour le refroidissement ou la climatisation.

En revanche, les MCE peuvent être programmés pour fonctionner avec une gamme de vitesses beaucoup plus étendue, ils peuvent démarrer et fonctionner silencieusement même en augmentant ou en diminuant la vitesse, et leur rendement reste élevé (près de 80 p. 100) même si leur vitesse est réduite. En outre, les MCE fonctionnent de manière beaucoup plus froide et présentent d’autres caractéristiques, comme la capacité à atteindre le débit d’air requis même lorsque des filtres à poussière et des serpentins de climatisation sales provoquent des restrictions.

Il convient de noter que si les moteurs ECM peuvent surmonter la résistance du système de conduits, comme un filtre sale ou un réseau de gaines restrictif, ils consomment plus d’énergie pour y parvenir. Une bonne conception des conduits, une sélection judicieuse des filtres et un nettoyage et un remplacement réguliers des filtres sont autant d’éléments qui contribuent à l’efficacité d’un système de chauffage et de refroidissement.

9.1.5 Conduits de distribution d’air

Pour améliorer le confort, la sécurité et l’équilibrage du système, scellez toutes les chambres de distribution et les conduits d’alimentation et de reprise d’air à l’aide d’un ruban d’aluminium autocollant, d’un ruban de plastique malléable ou de mastic à base d’eau. Il est recommandé d’isoler les conduits de chauffage qui passent par des sous-sols ou des vides sanitaires non ou peu chauffés. Coupez aux dimensions voulues de l’isolant en matelas ou en rouleau pour obtenir une valeur RSI 2,1 (R-12) ou plus, ou utilisez des matelas en fibres minérales avec aluminium spécialement conçus pour cet usage. Enroulez l’isolant autour des conduits et fixez-le au moyen d’une corde, d’une attache mono-usage ou d’un ruban approprié (voir la Figure 9-1). N’utilisez pas de ruban courant de type vinyle. N’utilisez pas de ruban adhésif standard de type vinyle pour sceller les conduits ou fixer l’isolation autour des conduits, car l’adhésif s’assèche avec le temps et le ruban se détache.

Étanchéisation d’un conduit d’air à l’aide d’un ruban adhésif

Figure 9-1 Étanchéisation d’un conduit d’air à l’aide d’un ruban adhésif

Version textuelle

Illustration d'une personne portant des vêtements de travail, un casque, des lunettes et des gants, scellant un joint de conduit d'air dans le plafond d'un sous-sol. Un matelas d'isolation est enroulé autour du conduit.

N’enveloppez ou ne scellez les conduits d’un système de chauffage au bois qu’à partir d’une distance de 1,8 mètre (6 pi) de l’appareil, à moins que vous vous serviez d’un isolant ignifuge, ruban, ou mastic conçu à cet effet.

Une autre option consiste à sceller les conduits de l’intérieur à l’aide d’un polymère plastique soufflé qui scelle tous les joints, interstices et trous de 10 mm (3/8 po) ou moins. Ce processus est effectué par un technicien qualifié qui utilise un équipement spécialisé. Le technicien scellera temporairement des sections des conduits pour exclure la chaudière et le climatiseur, et bouchera les registres d’alimentation et les grilles de retour existants. Le produit d’étanchéité soufflé s’accumulera et adhérera aux bords du conduit où l’air fuit, pour finalement colmater les brèches.

En ce qui concerne les systèmes à eau chaude, placez un panneau isolant recouvert de papier aluminium entre les radiateurs et les murs extérieurs pour réfléchir la chaleur dans la pièce. Les conduits métalliques de distribution et de reprise d’air peuvent être isolés avec un isolant approprié d’une valeur RSI minimale de 0,7 (R-4). Des enveloppes isolantes sont disponibles pour certains types de chaudière et pourraient permettre un gain d’efficacité si l’équipement est installé dans une partie froide de la maison.

9.1.6 Foyers ouverts

Les foyers ouverts alimentés au gaz ou au bois sont surtout décoratifs; la chaleur fournie par un feu de foyer ne remplace pas la perte thermique lorsque l’air de la maison est expulsé par la cheminée du foyer. Par conséquent, la plupart des foyers ne peuvent pas fournir un gain de chaleur net. Les accessoires pour améliorer le rendement, comme les portes en verre étanches, n’offrent qu’une amélioration nominale de l’efficacité. Le secteur du chauffage d’appoint offre un large éventail de foyers intégrés écoénergétiques à ventilation directe : des modèles au gaz, au propane, aux granules et au bois qui ont une belle apparence et éliminent les pertes en mode d’attente.Voir la partie 4.2.5 Quelques conseils pour bien sceller certains endroits propices aux fuites d’air - Foyers, et la Figure 4-6 pour des conseils sur la façon de réduire les fuites d’air d’une cheminée non utilisée.

9.2 Eau chaude domestique

Les chauffe-eau domestiques représentent environ 20 p. 100 de la consommation d’énergie de la maison, soit environ la même quantité que pour tous les appareils d’éclairage et électroménagers mis ensemble. En effet, après le système de chauffage, c’est le chauffe-eau qui est le plus grand consommateur d’énergie dans la maison. En comparaison, dans une maison rénovée ou neuve à haut rendement énergétique, la charge de l’eau chaude sanitaire peut être supérieure à celle du chauffage des locaux.

9.2.1 Remplacement du chauffe-eau à combustible

La meilleure option sur le plan du rendement énergétique consiste à remplacer le chauffe-eau existant par un modèle écoénergétique : à réservoir, sur demande (instantané) ou combiné pour le chauffage des pièces et de l’eau. Pour faire le bon choix, comparez attentivement les modèles. Achetez un chauffe-eau qui correspond à vos besoins : les modèles dotés de plus gros réservoirs sont souvent moins efficaces que les plus petits modèles, surtout si vous n’avez pas besoin de beaucoup d’eau chaude. Utilisez les tableaux de capacité fournis par les fabricants ou les marchands. Si vous envisagez l’installation d’un chauffe-eau à la demande, le temps d’attente pour la distribution de l’eau chaude à l’appareil sera probablement plus long. Discutez avec votre plombier des moyens de réduire le temps d’attente et le gaspillage d’eau qui en résulte.

De plus en plus de modèles écoénergétiques sont désormais en vente, y compris des modèles certifiés ENERGY STAR® et des chauffe-eau à l’énergie solaire. Découvrez les modèles les plus écoénergétiques qui répondent à vos besoins. 

Conseils d’économie d’énergie relatifs aux chauffe-eaux

Voici quelques façons de réduire la facture d’énergie du chauffe-eau.

  • Utilisez moins d’eau chaude : réparez les robi­nets qui fuient; lavez les vêtements à l’eau froide; installez des pommes de douche à débit réduit et des aérateurs sur les robinets.
  • Installez le chauffe-eau à proximité du point d’utilisation ou ayez recours à de la tuyauterie de petit diamètre que vous ferez passer directement du réservoir à chaque point d’utilisation.
  • Si le point d’utilisation est situé à plus de 9 mètres (30 pieds) du chauffe-eau, installez un circuit de recirculation d’eau chaude sur demande pouvant fonctionner avec ou sans un renvoi au système.
  • Installez une base isolée et un matelas isolant autour du réservoir du chauffe-eau électrique situé dans le sous-sol.
  • Isolez les conduites d’eau en métal et en plastique avec un isolant compatible (préformé) affichant une valeur RSI minimale de 0,7 (R-4).
  • Installez un dispositif de récupération de chaleur des eaux de drainage sur la colonne principale verticale ou horizontale servant la douche.
  • Installez un chauffe-eau solaire pour préchauffer l’eau chaude domestique.

9.3 Systèmes de climatisation

Bien que la publication Emprisonnons la chaleur ait pour but de garder votre maison chaude et confortable, la climatisation est de plus en plus courante au Canada et est brièvement abordée ici.

La rénovation réduit également la quantité d’énergie requise pour climatiser la maison durant l’été. La climatisation diminue la température ambiante et, ce qui n’est pas à négliger, le taux d’humidité. La climatisation est un bon exemple d’une situation où le surdimensionnement nuit clairement au confort, aux coûts de fonctionnement et au rendement de l’équipement. Un système surdimensionné diminuera trop rapidement la température à l’intérieur de la maison sans éliminer le surplus d’humidité, ce qui aura pour résultat une maison froide et humide qui risque de favoriser la formation des moisissures et les odeurs de moisi. Une température ambiante plus élevée (par exemple, 26 °C/79 °F) avec moins d’humidité est plus confortable et favorise davantage les économies d’énergie.

Les climatiseurs doivent faire l’objet d’une mise au point et d’un entretien régulier. Ils deviennent inefficaces dès que le serpentin intérieur est sale, que les voies d’aérage du condensateur extérieur sont obstruées et que le niveau de fluide frigorigène baisse. Vous pouvez effectuer vous-même quelques actions simples l’entretien régulier.

À titre d’exemple, nettoyez ou changez le filtre à air, veillez à éliminer et à dégager les obstacles autour du condensateur extérieur, comme les végétaux et les feuilles. Pour le reste, un entrepreneur devrait faire l’entretien régulier de votre climatiseur. Consultez le guide du propriétaire pour obtenir davantage d’information au sujet de l’entretien.

9.3.1 Équilibrer un système de climatisation

Dans une maison à plusieurs étages, il n’est pas rare de constater des températures plus élevées aux niveaux supérieurs pendant la saison de refroidissement. En effet, les murs et les plafonds supérieurs sont généralement exposés à davantage de gains de chaleur solaire, ce qui est encore aggravé par le fait que l’air chaud monte. En outre, les conduits de la plupart des systèmes centraux de chauffage et de climatisation sont conçus principalement pour répondre aux besoins de chauffage et sont contrôlés par un thermostat situé au rez-de-chaussée. Cela signifie que lorsque la température de l’air près du thermostat atteint le réglage souhaité, le deuxième étage sera encore trop chaud et le sous-sol sera probablement trop froid. Il est possible d’effectuer certains ajustements manuels à l’aide de registres situés dans les conduits pour aider à uniformiser les températures dans toute la maison (s’ils ne sont pas installés, des registres peuvent être ajoutés dans de nombreux cas par un technicien en chauffage/refroidissement). 

Vous pouvez essayer de fermer partiellement certains des registres au sous-sol et au rez-de-chaussée et laisser les registres complètement ouverts aux niveaux supérieurs. L’objectif est de créer un système de distribution d’air équilibré pour le refroidissement en été et un système équilibré différent pour le chauffage en hiver en ajustant simplement les registres. Si aucun registre n’est installé ou accessible, les registres individuels peuvent également être ajustés, mais ils sont moins efficaces que le contrôle de l’air dans les conduits. Placer des thermomètres sur les différents niveaux peut aider à effectuer les réglages manuels, car il faudra faire des essais et des erreurs avant de trouver le meilleur équilibre. Si vous constatez que vos tentatives d’équilibrer le système sont inefficaces, c’est peut-être parce que les conduits sont trop étanches. Dans ce cas, la fermeture des clapets risque de provoquer davantage de fuites au lieu d’envoyer l’air dans la pièce voulue.

L’équilibrage d’un système ne fonctionne pas toujours si les conduits de retour d’air sont insuffisants ou si les conduits d’alimentation sont inadéquats. Dans ces cas, un climatiseur bibloc miniature sans conduit séparé aux étages supérieurs peut aider à résoudre le problème (dans la plupart des cas, l’installation d’un climatiseur de plus grande capacité ou plus efficace ne résoudra pas le problème et peut même l’aggraver). Dans certaines maisons, on peut aussi installer un grand conduit du sous-sol à l’étage supérieur pour aider à renvoyer l’air chaud et vicié emprisonné dans la partie supérieure de la maison vers le sous-sol, où il est relié au conduit de retour principal de l’appareil de chauffage. Il peut être difficile de trouver un emplacement adéquat pour le conduit et, dans certains cas, un ventilateur en ligne peut être nécessaire pour aider à faire descendre l’air chaud dans la fournaise.

Dans tous les cas, lors de l’équilibrage d’un système, marquez la position de tous les registres avant d’effectuer les ajustements, puis marquez les meilleures positions pour l’été et l’hiver. Veillez à ne pas restreindre l’arrivée d’air vers la fournaise, car cela peut entraîner le gel du serpentin de climatisation (sans danger pour le serpentin) situé dans le plénum de la fournaise (chambre généralement située juste au-dessus de la fournaise) ou provoquer l’arrêt de la fournaise pendant la saison de chauffage en déclenchant l’interrupteur de limite de chaleur élevée de la fournaise. N’hésitez pas à discuter de vos préoccupations avec votre technicien d’entretien de chauffage et de climatisation.

Il pourrait y avoir d’autres solutions pour équilibrer un système, comme l’ajout d’un système de chauffage ou de refroidissement distinct par étage. Vous pouvez discuter des options qui peuvent fonctionner dans votre maison avec un professionnel du CVC.

9.3.2 Climatiseurs portatifs

Si vous envisagez de vous procurer un climatiseur portatif pour rafraîchir une petite partie de votre maison, choisissez judicieusement, car ces appareils ne sont en général pas très efficaces du fait que l’ensemble de l’appareil se trouve à l’intérieur. Tout d’abord, évitez les climatiseurs portatifs à tuyau unique, car ils sont les moins efficaces. Comme les climatiseurs portatifs à tuyau unique aspirent l’air chaud de la pièce et évacuent la chaleur à l’extérieur, elles créent une pression négative qui entraîne une fuite d’air extérieur plus chaud et plus humide dans la maison. Le climatiseur doit donc fonctionner pendant de longues périodes pour tenter d’atteindre la température souhaitée. Cela signifie une plus grande consommation d’énergie, des factures d’énergie plus élevées et un bruit de fonctionnement prolongé. Une meilleure solution est un climatiseur portatif à double tuyau qui peut refroidir l’espace rapidement sans évacuer l’air intérieur à l’extérieur. Les climatiseurs portatifs à double tuyau ont un tuyau supplémentaire qui aspire l’air de l’extérieur. Cet air passe à travers le compresseur et le serpentin du climatiseur en capturant la chaleur et en l’évacuant par l’autre tuyau vers l’extérieur. Il n’y a donc pas de pression négative à l’intérieur et la capacité de refroidissement globale est accrue.

9.4 Ventilation et air de combustion

Il est nécessaire dans une maison d’avoir de l’air frais de ventilation pour contrôler la qualité de l’air, et les systèmes de chauffage et les chauffe-eaux à combustible ont besoin d’un apport d’air de combustion pour brûler adéquatement leur combustible. Cependant, la plupart des foyers canadiens en ont trop en raison d’une mauvaise étanchéité de l’enveloppe du bâtiment. En fait, environ 25 p. 100 de la perte de chaleur dans votre maison peut être causée par l’infiltration excessive d’air (les fuites d’air).

Pour la plupart des vieilles maisons, un ensemble de mesures de réduction des fuites d’air contribuera à réduire la facture énergétique sans pour autant diminuer suffisamment l’apport en air pour entraîner des problèmes. Les fuites d’air n’assurent pas une bonne ventilation.

Une meilleure approche consiste à installer un système de ventilation qui peut changer complètement l’air de la maison toutes les trois heures, en plus de fournir séparément l’air de combustion pour les appareils à combustible.

Examinez de façon systématique les besoins en matière d’humidité et de ventilation de votre maison : dressez la liste des sources d’humidité, des symptômes de problèmes et des besoins en ventilation. La Figure 9-2 dresse la liste des sources courantes d’humidité. Les travaux de rénovation ont une incidence sur votre maison; ce faisant, si la maison montre déjà des signes de condensation excessive, trouvez et atténuez les sources d’humidité. Si cela vous est impossible, tout projet qui vise à rendre la maison plus étanche à l’air devra également inclure un système de ventilation mécanique.

Sources d’humidité dans la maison

Figure 9-2 Sources d’humidité dans la maison

Version textuelle

Coupe d'une maison de plain-pied avec toit en pente et sous-sol, indiquant sept sources d'humidité : douche ou bain, plantes, la cuisson, séchage du linge, fuites dans les fondations, séchage du bois de chauffage et appareils à eau chaude.

Certains systèmes expulsent l’air vicié, d’autres expulsent l’air vicié et assurent un apport en air frais, d’autres encore sont équilibrés pour faire les deux. L’ajout d’une ventilation équilibrée à la récupération de la chaleur procure de nombreux avantages, notamment la capacité de contrôler le taux de ventilation, de maximiser l’étanchéité à l’air et d’accroître la durabilité de la maison. En outre, les effets positifs sur la santé d’une meilleure qualité de l’air ambiant grâce au contrôle de la ventilation ont été prouvés.

9.4.1 Votre maison est-elle sujette à des problèmes de qualité de l’air ambiant?

Soyez conscient des indices ainsi que des problèmes et des solutions possibles. Les risques de problèmes sont plus élevés dans les cas suivants :

  • les maisons sans cheminée traditionnelle et sans système de circulation d’air;
  • les maisons où il y a compétition pour l’air entre les foyers et les ventilateurs d’extraction puis sants, par exemple, les hottes de cuisine;
  • les maisons dotées de hottes sans conduits ou de ventilateurs de salle de bain sous-dimensionnés ou inefficaces;
  • les maisons qui ont été étanchéisées à l’air sans avoir prévu de ventilation adéquate;
  • les maisons où l’air est contaminé (fumeurs, chandelles, passe-temps, etc.) ;
  • les maisons qui ont un degré d’humidité élevé;
  • les maisons affichant un taux élevé de radon (voir la partie 1.4 Mesures de santé et de sécurité).

9.4.2 Certains indices de problèmes de qualité de l’air ambiant et d’humidité

Les signes suivants indiquent que votre maison pourrait avoir des problèmes de qualité d’air ou d’humidité :

  • condensation excessive sur les fenêtres à double vitrage;
  • taches et moisissure qui souvent apparaissent d’abord dans les salles de bain, les garde-robes, les murs ou les plafonds situés sur les murs extérieurs;
  • air confiné et odeurs de moisi persistantes;
  • odeurs et fumée émanant des appareils de chauffage de pièces et de l’eau;
  • contre-tirage ou odeurs émanant du foyer.

9.4.3 Solutions aux problèmes d’humidité

S’il s’agit d’un problème d’humidité élevée ou de condensation, il faut d’abord diminuer la quantité de vapeur d’eau dans l’air en appliquant les suggestions suivantes :

  • n’entreposez pas de bois de chauffage dans la maison;
  • évitez de faire sécher le linge dans la maison;
  • évacuez l’air de la sécheuse à l’extérieur de la maison;
  • débranchez les humidificateurs;
  • couvrez les planchers de terre dans le sous-sol ou les vides sanitaires avec un pare-humidité;
  • installez une pompe de puisard avec couvercle pour retirer l’humidité excessive du sol sous les dalles;
  • réparez toutes les fuites d’eau dans le sous-sol;
  • évitez toute eau stagnante dans la maison ou contre le mur de la fondation;
  • assurez-vous que le terrain autour des murs de fondation est incliné dans le sens opposé de la maison et que les gouttières autour de la maison sont fonctionnelles (voir la Figure 2-12);
  • faites fonctionner les ventilateurs de la cuisine et de la salle de bain pendant que vous les utilisez;
  • ajustez vos activités domestiques afin de produire moins d’humidité (nettoyage, lavage, nombre de plantes d’intérieur et d’aqua riums, etc.).

Le Tableau 9-1 montre les degrés maximums d’humidité relative à l’intérieur à 21 ºC (70 °F) auxquels il n’y a pas de condensation sur les fenêtres à double vitrage classiques ou sur les fenêtres écoénergétiques selon différentes températures extérieures.

Table 9-1 Degrés maximums d’humidité relative à l’intérieur
Température extérieure Humidité relative maximale à l’intérieur
Double vitrage faible émissivité (low-E) de l’ancienne génération Double vitrage Double vitrage faible émissivité (low-E) Triple vitrage faible émissivité (low-E)
0 °C (32 °F) 50 % 58 % 70 % 81 %
-10 °C (14 °F) 34 % 44 % 59 % 74 %
-20 °C (-4 °F) 24 % 34 % 50 % 67 %
-30 °C (-22 °F) 15 % 25 % 42 % 60 %
-40 °C (-31 °F) 10 % 18 % 35 % 54 %

Il peut être difficile de mesurer avec précision et de maintenir le degré d’humidité recommandé. Une approche simple consiste à laisser vos fenêtres vous donner des indices. Si une condensation excessive se produit sur la surface intérieure des fenêtres à double vitrage (sauf celles de la cuisine et de la salle de bain), il y a trop d’humidité dans l’air. Vous pouvez aussi utiliser un hygromètre pour contrôler les niveaux d’humidité.

La condensation occasionnelle ne pose pas de problème. Une condensation excessive ou du givre est un indice que vous devez réduire la production d’humidité ou augmenter la ventilation. Consultez la section Mesures de santé et de sécurité relatives aux améliorations écoénergétiques du site Web du gouvernement du Canada.

Finalement, si vous remplacez votre système de chauffage et votre chauffe-eau par des modèles à combustion étanche à haut rendement, cela pourrait avoir une incidence sur la qualité de l’air ambiant. L’air de combustion provenant de l’extérieur directement relié à l’équipement aide à réduire les dégagements de gaz et l’entrée incontrôlée d’air de combustion dans la maison. Cependant, le fait d’utiliser l’air de l’extérieur dans le cadre du processus de combustion diminue le renouvellement d’air dans la maison et peut faire augmenter le degré d’humidité à l’intérieur.

9.4.4 Augmentation de la ventilation

Si vous avez encore des problèmes de condensation, même après avoir réduit la production d’humidité, ou si la qualité de l’air ambiant est mauvaise, vous devrez augmenter la ventilation ou le taux de renouvellement d’air.

Les systèmes de ventilation comprennent deux grandes catégories : les systèmes équilibrés et non équilibrés. Les systèmes non équilibrés sont plus courants alors que les ventilateurs d’extraction sont mis en marche et que l’air de remplacement provient des fuites d’air. Une telle situation risque de faire diminuer la pression dans la maison et est peu efficace pour aérer adéquatement la maison. La ventilation équilibrée comprend un système où l’air évacué est remplacé par une source spécialisée d’apport d’air. Cette façon de faire maintient une pression neutre de la maison et contribue à aérer plus uniformément la maison.

Il est possible d’augmenter la ventilation en :

  • faisant fonctionner la hotte de cuisine et le venti­lateur de la salle de bain lorsque vous utilisez ces pièces. Une simple minuterie ou un humidistat mettra en marche ou arrêtera automatiquement le ventilateur pour assurer une ventilation adéquate et éviter une ventilation excessive.
  • installant des ventilateurs certifiés ENERGY STAR®. Il est avantageux d’acheter des modèles plus silencieux conçus pour une utilisation continue. Les gens ont tendance à moins faire fonctionner les ventilateurs bruyants en raison du bruit.
  • s’assurant que des mesures d’étanchéisation ont été prises lors de l’installation de tous les ven­tilateurs et qu’ils expulsent l’air complètement vers l’extérieur. Évitez que les hottes de cuisine redistribuent l’air dans la pièce.
  • installant un système de ventilation central équilibré, auquel a été intégré un ventilateur-récupérateur de chaleur ou d’énergie (VRC ou VRÉ) pour garantir une meilleure qualité de l’air ambiant (voir la Figure 9-3).
Ventilation d’une maison au moyen d’un ventilateur-récupérateur de chaleur ou d’énergie

Figure 9-3 Ventilation d’une maison au moyen d’un ventilateur-récupérateur de chaleur ou d’énergie

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Coupe d’une maison d’un étage avec toit en pente et sous-sol montrant le système de ventilation et de chauffage. Les flèches indiquent que l’air entre dans le système, le traverse et en sort, autour et à l’extérieur de la maison. Ventilateurs-récupérateurs de chaleur : 1) Captent et évacuent l’air humide et vicié 2) Fournir et distribuer de l’air frais. 3) Utiliser un échangeur de chaleur pour récupérer une partie de la chaleur (et de l’humidité pour les ventilateurs-récupérateurs d’énergie) de l’air vicié. 4) Évacuent les condensats (lorsque fourni).

Un ventilateur-récupérateur de chaleur

Figure 9-4 Un ventilateur-récupérateur de chaleur
 

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Coupe d'un ventilateur de récupération de chaleur : 1) Entrée d'air extérieur. 2) Sortie d'air vicié. 3) Air vicié de la maison. 4) Air frais dans la maison. 5) Ventilateurs de circulation. 6) Noyau de l'échangeur de chaleur. 7) Drain d’évacuation des condensats. 8) Commandes et câblage électrique. 9) Filtres.

Une méthode de ventilation assez efficace consiste à demander à un entrepreneur de brancher un conduit d’air frais avec registre au conduit d’air de reprise d’un système à air chaud (voir la Figure 9-5). Le système à air pulsé doit être doté d’un dispositif de verrouillage aux ventilateurs d’extraction appropriés pour éviter de pressuriser la maison et de pousser ainsi l’humidité dans l’enveloppe du bâtiment. L’air extérieur est aspiré par le ventilateur de l’appareil à air chaud, mélangé à l’air de la maison, puis préchauffé par le calorifère du système de chauffage. En général, l’entrée doit être située sur le conduit de retour d’air, à un minimum de 3 m (10 pi) de l’entrée de la fournaise. L’entrepreneur doit s’assurer que l’air froid de ventilation n’a aucune incidence négative sur l’appareil de chauffage.

Conduit d’air frais branché au conduit de reprise de l’air froid

Figure 9-5 Conduit d’air frais branché au conduit de reprise de l’air froid

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Coupe d’un sous-sol, de son mur extérieur et d’une fournaise à air pulsé avec conduits. Un conduit d’air frais pénètre dans le mur du sous-sol par l’extérieur et est relié au plénum du retour d’air de la fournaise. Les lignes pointillées indiquent la distance entre l’entrée d’air frais et l’entrée de la fournaise sur le conduit de retour d’air. Les flèches indiquent la direction du flux d’air à travers les conduits et de la fournaise.

Ouvrez le registre dans le conduit d’air extérieur juste assez pour empêcher la condensation sur les fenêtres. Vous devrez l’ajuster régulièrement au cours des saisons. Vous pouvez aussi installer un registre motorisé doté d’un humidistat qui ouvrira le registre seulement lorsque la maison sera trop humide.

Certains systèmes sont munis d’un ventilateur d’extraction central comportant plusieurs conduits pour aspirer l’air de la cuisine et de la salle de bain. Mieux encore, intégrez un ventilateur-récupérateur de chaleur qui récupère habituellement de 70 à 80 p. 100 de la chaleur de l’air de sortie et transmet cette chaleur à l’air d’entrée. Le système de ventilation central doit être conçu, réglé et installé par un entrepreneur professionnel.

9.4.5 Ventilateur-récupérateur de chaleur et ventilateur-récupérateur d’énergie

Le VRC ou VRE écoénergétique est l’une des meilleures façons d’aérer une maison et de contrôler la qualité de l’air ambiant. Les VRC et les VRE sont raccordés à un système de distribution d’air pulsé existant ou à un système de conduits spécialisés. Il est important que les débits d’air d’alimentation et d’évacuation du VRC ou du VRE soient équilibrés pour maximiser le rendement et ne pas affecter la pression de la maison. Recherchez des modèles dotés de MCE pour réduire la consommation d’énergie. De plus, les VRC et les VRE sont souvent offerts avec une gamme de commandes, y compris des unités programmables, pour répondre aux besoins particuliers des propriétaires.

Un VRC permet de réaliser des économies d’énergie par rapport aux systèmes de ventilation classiques, car il récupère la chaleur de l’air évacué. Le VRC évacue l’air vicié et le fait passer dans un échangeur de chaleur. L’échangeur transfère la chaleur à l’air frais entrant avant d’évacuer l’air vicié à l’extérieur (voir les Figures 9-3 et 9-4).

Tout comme le VRC, le VRE récupère la chaleur de l’air évacué, mais il permet également le transfert de l’humidité entre les flux d’air. Un VRE est recommandé lorsque la charge de refroidissement est élevée, lorsque les charges d’humidité intérieure sont très faibles ou lorsqu’il fonctionne dans un climat très sec (par exemple, le nord du Canada).

Pendant la saison de climatisation, les VRE aident à contrôler l’excès d’humidité dans votre maison en lui permettant de passer à travers le noyau. Par exemple, dans les régions chaudes et humides, une partie de l’humidité contenue dans l’air extérieur soufflé est transférée à travers le noyau vers l’air évacué. Comme il faut moins d’énergie pour abaisser la température de l’air sec que celle de l’air humide, un VRE peut réduire la charge de votre climatiseur.

Par ailleurs, si la quantité d’humidité produite dans votre maison est limitée pendant la saison de chauffage, les VRE peuvent aider à récupérer une partie de l’humidité qui serait évacuée à l’extérieur par un VRC ordinaire. Cela vous aide à maintenir un niveau d’humidité dans votre maison, minimisant ainsi l’électricité statique, les maux de gorge et autres désagréments causés par un air trop sec. Notez également que cette sécheresse peut être causée par une surventilation, ce qui peut indiquer que le système de ventilation est surdimensionné ou doit être ralenti.

Les VRC et les VRE doivent être installés, équilibrés et mis en service correctement par un technicien certifié. Historiquement, de nombreux VRC et VRE n'étaient pas installés ou entretenus correctement, donc si vous n'êtes pas sûr de la configuration ou des performances de votre unité, contactez un professionnel certifié (idéalement formé pour votre marque et votre modèle). Comme tous les équipements CVC, une fois correctement installés, les VRC et les VRE doivent être entretenus régulièrement. Le propriétaire devrait être en mesure d'effectuer un entretien de routine car cela ne nécessite généralement que le nettoyage des filtres et du noyau, et la vérification des composants comme indiqué dans le manuel d'entretien de l'unité. Consultez la section Ventilateurs récupérateurs de chaleur et d'énergie du site Web du gouvernement du Canada pour obtenir d'autres conseils utiles.

9.4.6 Air de combustion

Tous les appareils à combustion ont besoin d’un apport d’air pour la combustion, ainsi que pour diluer et évacuer les produits de combustion à l’extérieur de la maison. Si la quantité d’air fournie à la maison est inférieure à la quantité d’air évacuée, il se crée une pression négative qui peut produire des refoulements de gaz de combustion (voir Figure 9-6). Par exemple, un feu ardent dans un foyer ouvert ou un puissant ventilateur de cuisine évacue l’air de la maison, créant une pression négative qui peut ramener les gaz de combustion dans la maison par les cheminées ou les évents.

De nombreux appareils requièrent l’air de la maison, ce qui entraîne un refoulement de gaz de combustion

Figure 9-6 De nombreux appareils requièrent l’air de la maison, ce qui entraîne un refoulement de gaz de combustion

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Coupe d'une maison d'un étage avec un toit en pente et un sous-sol, montrant les appareils et les mouvements d'air. Les flèches indiquent le flux d'air sortant de la maison par les évents du grenier, l'évent de la sécheuse, l'échappement du ventilateur de la cuisinière, le ventilateur de la salle de bains, l'évent de la plomberie, la cheminée et le foyer. On voit que l'air est aspiré par la cheminée, ce qui provoque un refoulement au niveau de la fournaise.

Voici les signes de problèmes d’air de combustion :

  • l’appareil de chauffage, la chaudière ou le chauf­fe-eau émet de la fumée (décelable par la suie ou les taches autour de la prise d’entrée d’air, du brûleur, de la soupape barométrique ou des joints de cheminée) ou on constate la fonte des pièces de raccord en plastique au-dessus du réservoir du chauffe-eau;
  • il y a des odeurs inhabituelles ou de l’air chaud et humide autour ou provenant des appareils de combustion;
  • il est difficile d’allumer ou de maintenir un feu dans le foyer;
  • les occupants souffrent fréquemment de maux de tête, d’irritations de la peau ou de la gorge ou de nausées;
  • signaux inexpliqués ou nuisibles d’alarme de fumée ou de monoxyde de carbone.

La première chose à faire est de remplacer l’équipement de chauffage et le chauffe-eau sujet au dégagement de gaz par des appareils à ventilation directe ou à combustion étanche, par exemple, des modèles électriques ou, mieux encore, d’envisager l’achat d’un système de thermopompe (voir la Figure 9-7). Vous pouvez aussi opter pour des systèmes de chauffage électrique dotés d’une thermopompe.

Appareil de chauffage à ventilation directe ou d’eau chaude

Figure 9-7 Appareil de chauffage à ventilation directe ou d’eau chaude

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Deux illustrations montrent une fournaise et un chauffe-eau domestique. Les flèches indiquent les prises d'air de combustion extérieures et l'évacuation directe des gaz de combustion vers l'extérieur. Le chauffe-eau domestique montre 1) entrée d'air frais. 2) évacuation directe. 3) entrée d'eau froide. 4) sortie d'eau chaude.

Les foyers ouverts classiques peuvent sembler être un attrait formidable dans une maison, mais ils sont aussi responsables d’importantes fuites d’air chaud vers l’extérieur et sont sujets au contre-tirage. À la fin de leurs cycles de feu, lorsque le bois tourne en charbon, la production de chaleur diminue et les foyers émettent une grande quantité de monoxyde de carbone est produite. À ce moment, les foyers sont plus sujets au contre-tirage. Réduisez ce problème en installant des portes de verre étanches devant le foyer et ouvrez une fenêtre à proximité légèrement lorsque vous faites fonctionner le foyer, ou installez une alimentation en air de combustion.

Avertissement de sécurité :

Installez toujours des détecteurs de monoxyde de carbone (CO) dans toute maison équipée d’appareils de combustion (par exemple, foyers, poêles à bois, générateurs d’air chaud ou chauffe-eau à combustion) ou ayant un garage attenant. Lorsqu’ils sont bien installés, ces appareils protègent les occupants contre les dangers d’asphyxie causée par une défaillance de la ventilation ou une défectuosité des appareils de combustion, ou la pénétration des gaz d’échappement de véhicule automobile provenant d’un garage attenant. Ne laissez jamais tourner le moteur d’un véhicule dans un endroit fermé. Il faut toujours ouvrir les portes du garage avant de mettre en marche le moteur d’une voiture qui y est stationnée.

Remplacez régulièrement les piles des détecteurs de CO et de fumée. Ces appareils ont une durée de vie limitée et doivent être remplacés régulièrement. Vérifiez la documentation fournie par le fabricant à cet effet.

9.5 Autres façons d’économiser l’énergie

Explorez la section Rénovations écoénergétiques du site Web du gouvernement du Canada pour avoir accès à une mine de conseils supplémentaires et apprendre davantage à propos de comment une évaluation ÉnerGuide peut vous aider à prendre des décisions éclairées lors des rénovations ou l’achat d’une maison.

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