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Le captage, l’utilisation et le stockage du carbone en Colombie-Britannique

Préparé par le gouvernement de la Colombie-Britannique, juin 2024. Prière de faire parvenir toute question à la province de la Colombie-Britannique.

Remarque : Des renseignements actualisés sur le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CUSC) en Colombie-Britannique sont disponibles sur le site Web du gouvernement provincial, Carbon Capture Utilization & Storage (en anglais seulement).

Table des matières

Introduction

La Colombie-Britannique (C.-B.) s’est engagée en faveur d’une action climatique. Cet engagement a été confirmé en octobre 2021 alors que la C.-B. publiait la CleanBC Roadmap to 2030 (feuille de route), soit un plan détaillé qui explique comment la province atteindra ses objectifs climatiques. Les actions climatiques élargies dans la feuille de route, laquelle fait suite à la stratégie climatique de 2018, accélère la transition vers un avenir carboneutre et fait en sorte que la C.-B. atteindra en 2030 sa cible prévue par la loi, soit une baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2007. En mars 2021, la C.-B. a aussi établi des cibles d’émissions sectorielles pour l’industrie pétrolière et gazière (33 à 38 % sous les niveaux de 2007) ainsi que d’autres secteurs industriels (38 à 43 % sous les niveaux de 2007). Pour lire la feuille de route et en apprendre davantage à son sujet, consultez le site CleanBC (en anglais seulement).

La feuille de route comprend plusieurs mesures ciblées visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des secteurs industriels, y compris l’industrie pétrolière et gazière, et fait du CUSC une stratégie essentielle de réduction des émissions. Le CUSC est en mesure de jouer un rôle essentiel à l’appui de la C.-B. pour atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions, y compris la carboneutralité d’ici 2050 :

  • en contribuant aux réductions des émissions des installations industrielles, y compris les secteurs au sein desquels la diminution des émissions est difficile, notamment le ciment;
  • en réduisant l’intensité carbonique de l’hydrogène produit à partir du gaz naturel;
  • en retirant le carbone directement de l’atmosphère pour équilibrer les émissions qui ne peuvent pas être diminuées ni évitées au niveau des installations.

Pour appuyer davantage la feuille de route, la C.-B. a lancé le nouveau cadre de mesures énergétiques (en anglais seulement) en mars 2023. Ce cadre met en place des exigences robustes et applicables de réduction des émissions, afin de veiller à ce que la C.-B. atteigne sa cible d’émissions dans le secteur pétrolier et gazier d’ici 2030, tout en créant des emplois durables et de qualité dans le contexte de cette transition vers une économie plus propre. En vertu du cadre, la province :

  • exige que toutes les installations de GNL proposées engagées dans le processus d’évaluation environnementale, ou entamant celui-ci, fasse l’objet d’un essai de mesure des émissions avec un plan crédible de carboneutralité d’ici 2030;
  • établit un plafond d’émissions réglementaire pour l’industrie pétrolière et gazière;
  • établit un bureau de l’énergie propre et des grands projets (BEPGP) pour accélérer l’investissement dans l’énergie propre et la technologie;
  • crée un groupe de travail à BC Hydro, afin d’accélérer l’électrification de l’économie de la C.-B.

Le BEPGP offre un soutien à la gestion de projet tout au long du cycle de vie de divers projets, y compris le CUSC. Le BEPGP travaillera avec des partenaires internes et externes afin de cerner les possibilités et les défis pour le développement d’un secteur de l’énergie propre robuste en C.-B. qui permet des investissements dans le CUSC.

Les atouts de la C.-B.

La C.-B. dispose de plusieurs atouts relativement au déploiement du CUSC, notamment une géologie propice au stockage de carbone dans le nord-est de la province, un organisme de réglementation à guichet unique, bien établi et expérimenté en matière d’énergie British Columbia Energy Regulator (BCER) ainsi qu’un secteur de recherche-développement actif. Les innovateurs de la C.-B. ont une incidence mondiale dans le milieu du CUSC. La province est également une administration visée aux fins du crédit d’impôt à l’investissement (CII) pour le CUSC du gouvernement fédéral, indiquant que la C.-B. est prête à poursuivre l’élaboration du CUSC.

Les bassins sédimentaires conviennent parfaitement au stockage du dioxyde de carbone (CO2). Plusieurs bassins sédimentaires sont situés en C.-B., notamment le bassin sédimentaire de l’Ouest canadien (BSOC), les bassins intérieurs et les bassins extracôtiers. Dans le nord-est de la C.-B., la géologie du BSOC est bien comprise après des décennies d’exploration et d’exploitation du pétrole et du gaz. Des évaluations géologiques pour le stockage du CO2 ont également été réalisées, confirmant que le BSOC, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, offre des réservoirs poreux et perméables appropriés pour un stockage important de CO2 dans des gisements de gaz naturel épuisés et des formations salines profondes. Des renseignements sur ces formations géologiques sont accessibles au public. En 2023, on a terminé les travaux sur le Northeast BC Geological Carbon Capture and Storage Atlas (en anglais seulement), financé par le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Innovation faible en carbone de la C.-B. et par le Centre for Innovation and Clean Energy (centre pour l’innovation et l’énergie propre) de la province. L’atlas fournit un résumé détaillé des réservoirs de stockage potentiels dans le nord-est de la Colombie-Britannique.

La pratique du stockage géologique de CO2 n’est pas récente dans la province. La C.-B. possède de l’expérience en injection et stockage de CO2 dans le cadre de projets de stockage de gaz acides dans le nord-est de la C.-B. Cette expérience témoigne d’un bilan d’exploitation sûre et d’un organisme de réglementation expérimenté, le BCER. Depuis 1996, plus de 2,7 millions de tonnes de CO2 ont été injectées et stockées avec succès dans le cadre de projets d’élimination des gaz acides dans cette partie de la province.

Cadre réglementaire de la séquestration

La tenure de captage et de stockage du carbone est réglementée par les articles 125.3 à 132 de la Partie 14 (stockage souterrain) de la Petroleum and Natural Gas Act (PNGA, loi sur le pétrole et le gaz naturel de la C.-B.). La cession d’une licence de réservoir de stockage se fait par le biais d’un processus de demande.

Les récentes modifications apportées à la PNGA ont supprimé les restrictions quant à qui peut présenter une demande de licence de réservoir de stockage. Des modifications au Petroleum and Natural Gas Storage Reservoir Regulation (en anglais seulement, PDF, 573 Ko) (règlement sur les réservoirs de stockage de pétrole et de gaz naturel) ont également apportées récemment, en autres :

  • des exigences actualisées en matière de contenu des demandes pour les licences d’exploration de réservoir de stockage et les licences de réservoir de stockage;
  • l’ajout de l’exigence pour le ministre de tenir compte d’un ensemble particulier de points lors de l’évaluation d’une demande de licence de réservoir de stockage;
  • l’ajout d’une profondeur minimale pour les réservoirs de stockage, afin d’atténuer le risque de contamination des eaux souterraines;
  • la nécessité d’approbation par le ministre de tout transfert de licence de réservoir de stockage;
  • l’encouragement à l’utilisation active de réservoirs de stockage pour soutenir la réduction des émissions.

Acquisition de tenure

Concession de pétrole et de gaz naturel

Le titulaire d’une concession de pétrole et de gaz naturel a le droit de stocker des substances associées à la production ou au traitement du pétrole et du gaz naturel dans un réservoir de stockage situé sur le site visé par la concession. Le CO2, un sous-produit du gaz naturel brut ou découlant du traitement du gaz naturel, constitue une substance admissible. Les droits de la concession de pétrole et de gaz naturel peuvent déjà être détenus ou acquis par le biais du processus de tenure publique.

Licence d’exploration de réservoir de stockage

Une personne ne détenant pas de droits de concession de pétrole et de gaz naturel peut faire une demande de licence d’exploration de réservoir de stockage auprès du ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Innovation faible en carbone (le ministre), en vertu de l’article 126 de la PNGA. Le titulaire de la licence peut ainsi travailler en vue d’obtenir des connaissances relatives à la zone et aux propriétés géologiques du réservoir de stockage proposé. Les connaissances obtenues dans le cadre de cette licence d’exploration peuvent alors servir à présenter une demande de licence de réservoir de stockage.

Licence de réservoir de stockage

Une personne peut présenter une demande de licence de réservoir de stockage auprès du ministre. Les demandeurs sont tenus de communiquer une gamme de renseignements géologiques et techniques pour démontrer leurs connaissances et leur expertise quant à la zone du projet proposé.

La Petroleum and Natural Gas Act donne au ministre un pouvoir discrétionnaire pour déterminer les conditions auxquelles une licence de réservoir de stockage est assujettie. Des consultations sont tenues avec les Premières Nations, les ministères et les organismes gouvernementaux, ainsi que les municipalités ou districts régionaux.

Pour une description plus détaillée du processus de tenure, consultez le document Guide to Acquire Storage Reservoir Exploration Licences and Storage Reservoir Licences (en anglais seulement, PDF, 465 Ko) (Guide pour l'acquisition de permis de prospection de réservoirs de stockage et de permis de stockage).

Octroi des permis pour les projets

Le BCER dispose d’un régime réglementaire complet et d’une expérience en matière d’injection et de stockage de fluides liés aux activités de stockage de pétrole et de gaz. Des modifications récentes apportées à l’Energy Resource Activities Act (loi sur les activités relatives aux ressources énergétiques) élargissent le rôle du BCER à titre d’organisme de réglementation du transport par pipeline du CO2 et du stockage, peu importe la source de CO2. Le BCER participe depuis de nombreuses années à l’élaboration des exigences en matière de CSC avec plusieurs organismes, depuis la recherche jusqu’à une norme nationale, et a mobilisé divers promoteurs de projets. Le Carbon Dioxide Storage Application Guide (en anglais seulement, PDF, 564 Ko) (guide d’application du stockage du dioxyde de carbone) destiné aux entreprises intéressées par la séquestration du CO2 généré par l’exploitation d’installations est disponible sur le site Web du BCER (en anglais seulement).

Production d’hydrogène à faible teneur en carbone

En juillet 2021, la B.C. Hydrogen Strategy : A sustainable pathway for B.C.’s energy transition (en anglais seulement, PDF, 1,4 Mo) (stratégie relative à l’hydrogène de la C.-B. : une voie durable pour la transition énergétique de la C.-B.). Elle décrit la voie à suivre pour favoriser l’innovation et l’investissement en technologies propres, la réduction des émissions et l’atteinte des objectifs climatiques provinciaux, y compris la carboneutralité d’ici 2050. Cette stratégie décrit 63 mesures pour le gouvernement, l’industrie et les innovateurs afin d’accélérer la production, l’utilisation et l’exportation d’hydrogène renouvelable et à faible teneur en carbone. Le soutien de la Colombie-Britannique au développement de l’hydrogène à faible teneur en carbone s’accompagne de l’objectif de trouver des solutions de stockage permanent pour le sous-produit de CO2 lorsque l’hydrogène est produit à partir de charges d’alimentation de gaz naturel. L’amélioration de la viabilité des projets de CUSC est un élément essentiel du soutien au développement de l’hydrogène en C.-B.

Soutiens fiscaux

Soutiens fédéraux appliqués à la Colombie-Britannique

Crédit d’impôt fédéral à l’investissement (CII) pour le CUSC du gouvernement fédéral

La législation fédérale, publiée en juin 2024, a inclus la Colombie-Britannique comme juridiction désignée, avec l'Alberta et la Saskatchewan, pour être admissible au crédit d'impôt à l'investissement fédéral du CUSC. La décision de reconnaître l’admissibilité de la C.-B. au crédit d’impôt a été prise après un examen détaillé du régime réglementaire de la province par Environnement et Changement climatique Canada, en collaboration avec la C.-B.

Initiatives de la C.-B.

CleanBC Industry Fund

Ce fonds soutient l’élaboration, l’essai et le déploiement de projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des grandes exploitations industrielles en C.-B. Il est à la disposition des entreprises déclarantes au titre de la Greenhouse Gas Industrial Reporting and Control Act (GGIRCA) (loi sur la production de rapports et le contrôle industriel des gaz à effet de serre), soit les exploitants dont les émissions dépassent 10 000 tonnes de CO2 par année. Il existe quatre volets de financement. L’appel de fonds pour projets de rendement en matière d’émissions soutient les projets qui réduisent les émissions d’une exploitation industrielle à l’aide de technologies disponibles sur le marché. Le programme d'électrification industrielle finance les opérations industrielles incluant de grands projets d'électrification visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’appel de fonds pour projets de l’Accélérateur d’innovation soutient des projets qui comportent la démonstration, pilote ou essai, de technologies ou de processus propres susceptibles de réduire les émissions de l’industrie en C.-B. L’appel de fonds pour projets des études de faisabilité soutient les études préliminaires qui visent à clarifier les projets potentiels, et à susciter la confiance à leur égard, et pour lesquels on a l’intention de présenter une demande de financement dans le cadre des 3 autres volets. Les projets de CUSC sont admissibles aux volets, à l'exception de l'électrification industrielle.

Compensations

Le programme de compensation de la C.-B. est régi par un cadre de réglementation comprenant la GGIRCA et le Règlement relatif aux projets de compensation des émissions (règlement sur le contrôle des émissions de gaz à effet de serre). En vertu de ce cadre, les protocoles de compensation précisent les exigences en matière de surveillance, de vérification et d’établissement de rapports pour la génération de crédits de compensation par la C.-B. en fonction du type de projet. La C.-B. a élaboré un protocole pour le captage technologique et le stockage permanent (séquestration) des émissions de CO2 provenant de sources industrielles et de l’atmosphère. Le protocole est conçu pour quantifier l’impact des émissions et vérifier la permanence de la séquestration des émissions pour les projets de compensation en C.-B. La consultation publique sur l’ébauche d’un protocole (en anglais seulement) a été fermée le 14 décembre 2023.

Innovative Clean Energy Fund

Établi en 2007, l’Innovative Clean Energy (ICE) Fund soutient l’élaboration de projets et de technologies précommerciaux d’énergie propre. Voici deux exemples de projets liés au CUSC qui ont été financés : Carbon Engineering, afin d’améliorer sa technologie d’extraction directe dans l’air, et Svante, afin de soutenir son projet CO2MENT avec LaFarge Canada. Le fonds ICE comporte actuellement un partenariat de projets conjoints avec Technologies du développement durable Canada depuis 2017, afin de soutenir l’élaboration et la commercialisation de nouvelles technologies visant à réduire les émissions et à créer des emplois. Les projets admissibles doivent avoir un niveau de maturité technologique de 4 à 7. Seize projets ont été approuvés en vertu de ce partenariat représentant des coûts totaux de projets estimés à 338 millions de dollars.

Norme sur les carburants à faible teneur en carbone de la Colombie-Britannique

La norme sur les carburants à faible teneur en carbone de la Colombie-Britannique (BC-LCFS) a été adoptée en 2008 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des carburants utilisés dans les transports. Elle est conçue sous forme de politique de transformation du marché et d’indépendance technologique qui instaure une mesure incitative financière visant à récompenser l’offre de carburants à faible teneur en carbone au prorata des émissions réduites lorsque des carburants à faible teneur en carbone sont substitués à des carburants fossiles conventionnels.

Entre 2010 et 2023, la BC-LCFS a enregistré une augmentation de l’offre de carburants diesel et d’essence à faible teneur en carbone, ce qui a permis d’atténuer plus de 22,6 millions de tonnes de CO2e à l’échelle mondiale. La BC-LCFS a mis en place son marché du crédit et son Programme d’entente sur les initiatives, qui stimulent les investissements dans la production et l’approvisionnement en combustibles locaux. Les projets soutenus par le Programme d’entente sur les initiatives se sont engagés à investir plus de 2 milliards de dollars en réductions d’émissions dans l’industrie des carburants de la Colombie-Britannique, contribuant ainsi au PIB et à la création d’emplois. Le 1er janvier 2024, la province a mis en œuvre une loi sur les carburants à faible teneur en carbone (Low Carbon Fuels Act) en tant que cadre modernisé pour que la BC-LCFS reste une politique adaptable et efficace. Dans le cadre modernisé, la BC-LCFS est en voie de réaliser environ 21,3 % [5,7 millions de tonnes de CO2e] des réductions d’émissions prévues par la province dans le cadre de l’initiative CleanBC en 2030.

Des crédits négociables peuvent être accumulés pour la mise en œuvre de technologies d’atténuation du CUSC le long d’une chaîne d’approvisionnement ou du cycle de vie d’un carburant de transport à faible teneur en carbone fourni à la C.-B. La BC-LCFS permet d’obtenir des crédits pour certaines opérations de CUSC et d’élimination permanente du dioxyde de carbone effectuées dans une installation de production de carburants admissibles. Ces crédits pourraient servir à se conformer à la LCFS-BC ou être vendus sur le marché des crédits afin de générer un revenu supplémentaire. En 2023, les crédits avaient un prix minimum et maximum d’environ 200 et 510 dollars canadiens, respectivement, avec une moyenne d’environ 470 dollars canadiens chacun. Un crédit équivaut à la réduction d’une tonne de CO2e sur l’ensemble du cycle de vie par rapport aux objectifs de réduction des émissions de l’intensité carbonique de la BC-LCFS.

Pour plus de renseignements, consultez le site www.gov.bc.ca/lowcarbonfuels

InBC Investment Corporation

L’InBC Investment Corporation (InBC) est un fonds d’investissements stratégiques indépendant de 500 millions de dollars créé par le gouvernement de la Colombie-Britannique en 2021. Son mandat est d’aider les entreprises prometteuses à prospérer, tout en générant un rendement profitant aux Britanno-Colombiens. InBC investira dans des entreprises à fort potentiel de croissance en C.-B. et utilisera les investissements des secteurs public et privé pour en soutenir la croissance. Les entreprises en démarrage travaillant sur des technologies et des procédés de CUSC innovants sont des domaines potentiels d’investissement. InBC comporte un mandat d’investissement à « triple résultat » visant à établir la C.-B. en tant qu’administration à faible émission de carbone concurrentielle à l’échelle mondiale, à promouvoir des valeurs qui améliorent la vie des Britanno-Colombiens (notamment la création d’emploi, la promotion de la réconciliation avec les peuples autochtones, ainsi que la promotion de la diversité et de l’inclusion) et à obtenir un rendement du capital investi.

Recherche et développement

La C.-B. dispose d’un secteur actif de recherche et développement lié au CUSC. Ce secteur participe à l’application générale de technologies ainsi que d’aspects particuliers de la chaîne de valeur, notamment la capture et la conversion. Un aperçu général des initiatives de recherche en cours soutenues par le gouvernement provincial, notamment des possibilités de stockage géologique dans le bassin sédimentaire de l’Ouest canadien, est fourni ci-après.

Centre for Innovation and Clean Energy (CICE) de la C.-B.

Fondé en octobre 2021, le Centre for Innovation and Clean Energy (CICE) de la C.-B est une société indépendante à but non lucratif qui aide à financer l’élaboration commerciale et la mise à l’échelle de solutions d’énergie propre conçues en C.-B., du Canada au monde entier. Les gouvernements de la Colombie-Britannique et du Canada ainsi que Shell Canada ont engagé jusqu’à 105 millions de dollars en financement pour le CICE. Le CICE réunit des innovateurs, l’industrie, les gouvernements et le milieu universitaire en vue d’accélérer la commercialisation et l’expansion de technologies d’énergie propre britanno-colombiennes. Il s’agit d’un catalyseur pour de nouveaux partenariats et l’innovation de classe mondiale, afin d’assurer une réduction des émissions de carbone à court et long termes. Le CUSC, ainsi que la production, l’utilisation et la distribution d’hydrogène à faible teneur en carbone seront des domaines d’intérêt pour le CICE.

Carbon Management Canada

Carbon Management Canada (CMC) s’engage à réduire les émissions de l’industrie lourde grâce au développement technologique, à la recherche appliquée et à un soutien à la mise en œuvre du CUSC. En collaboration avec l’organisation hôte de CMC, BC Research Inc (en anglais seulment). , les clients peuvent accéder à une installation à Richmond (C.-B.) et l’utiliser, afin d’évaluer de façon pratique le rendement de technologies de captage et de conversion du carbone à partir de gaz de combustion pouvant atteindre une tonne par jour. Les clients peuvent simuler diverses conditions industrielles en ajoutant des impuretés afin de reproduire des flux de gaz de combustion à partir d’une gamme d’applications industrielles, par exemple, le reformage du méthane à la vapeur pour la production d’hydrogène, la production d’électricité à partir de gaz naturel, le torchage au puits; ainsi que la fabrication chimique, pétrochimique, d’acier et de ciment.

Laboratoire CarbMin

Le Laboratoire CarbMin (CarbMin Lab) de l’Université de la Colombie-Britannique s’emploie à développer davantage les connaissances et la technologie relatives à la séquestration à grande échelle du CO2 de déchets industriels. Les chercheurs du Laboratoire CarbMin se concentrent sur les procédés de minéralisation naturelle du carbone qui éliminent le CO2 de l’atmosphère grâce à des réactions chimiques avec la roche. Ce procédé créerait un stockage à long terme de carbone dans des minéraux carbonatés. Le Laboratoire CarbMin est devenu un chef de file mondial en recherche sur la minéralisation du carbone à faible température, comme le montrent les démonstrations pilotes visant à accélérer l’absorption de CO2 à des sites de résidus miniers ultramafiques, les études régionales visant à quantifier le potentiel de minéralisation totale du carbone en C.-B. et des études analogues visant à comprendre les processus de formation de carbonates et la sécurité du stockage du CO2. Le Laboratoire CarbMin collabore avec plusieurs entreprises minières partenaires et centres de recherche internationaux et est soutenu par les gouvernements fédéral et provincial.

Geoscience BC

Geoscience BC est une société indépendante à but non lucratif qui collabore avec les secteurs des ressources, le milieu universitaire, les collectivités, les groupes autochtones et les gouvernements pour élaborer et partager des recherches et des données objectives et crédibles en sciences de la Terre. Grâce à son expérience en construction et en gestion de consortiums caractérisant les couches aquifères salines profondes comme source d’eau pour la fracturation hydraulique et l’élimination de l’eau, Geoscience BC repère et évalue les cibles géologiques de CUSC dans le Bassin sédimentaire de l’Ouest canadien, dans le nord-est de la C.-B. Geoscience BC travaille également avec des chercheurs, l’industrie et les gouvernements, afin de cerner et de cataloguer des zones favorables de séquestration du carbone dans des roches ultramafiques en C.-B. et de déterminer le potentiel de minéralisation du carbone de ces zones. En janvier 2023, Geoscience BC a publié le Northeast BC CCS Atlas, lequel estime des capacités de stockage importantes de 4,2 gigatonnes (milliards de tonnes) de CO2 dans des bassins pétroliers et gaziers épuisés et des couches aquifères salines profondes, ce qui est suffisant pour plus de 300 ans aux taux d’émission actuels du secteur pétrolier et gazier du nord-est de la C.-B. Cet atlas a été financé par l’intermédiaire du CICE. Un résumé de ce projet et un exemplaire de l’atlas (en anglais) sont accessibles ici : Geoscience BC (en anglais seulement).

Solid Carbon : une étude de faisabilité des technologies à émissions négatives

Solid Carbon est un projet ambitieux de séquestration permanente et sûre de CO2 sous forme de roche. Sa vision consiste à extraire le CO2 directement de l’air ou de l’océan, puis à utiliser une technologie océanique profonde alimentée par l’énergie éolienne et solaire océanique afin d’injecter le CO2 dans le basalte du fond sous-marin, où il se minéralisera en roche carbonatée solide. Cette étude multiannuelle de collaboration internationale est prise en charge par Ocean Networks Canada et le Pacific Institute for Climate Solutions.

Innovateurs locaux

La C.-B. abrite des entreprises établies et en démarrage élaborant des technologies et des procédés qui représentent des contributions importantes dans le domaine du CUSC. Certains innovateurs locaux figurent ci-dessous à titre d’exemples.

BC Biocarbon

BC Biocarbon est une entreprise en démarrage en phase finale établie en 2011 qui utilise la technologie de la pyrolyse et de la gazéification dans son procédé de bioraffinage afin de convertir de la biomasse en produits de valeur et d’utilité élevées, en se concentrant principalement sur la séquestration du carbone. L’usine de démonstration de BC Biocarbon à McBride (C.-B.) traite 1 tonne d’intrants à l’heure et peut séquestrer environ 50 à 70 % du carbone d’une biomasse primaire en biocharbon et biobitumes. Cela produit environ 3,1 tonnes d’éq. CO2 séquestrées par tonne de biocharbon produit. L’entreprise prévoit plusieurs usines en Amérique du Nord; chacune d’elles pouvant traiter de 5 à 20 tonnes à l’heure d’intrants de matière première et la séquestration d’au moins 30 000 tonnes d’éq. CO2 par année.

Carbon Engineering

Fondée en 2009, Carbon Engineering (CE) est une entreprise en énergie propre dont le siège se trouve en C.-B. CE se concentre sur le déploiement de technologies d’extraction directe dans l’air qui capte le CO2 directement dans l’atmosphère, afin qu’il puisse être stocké de manière permanente profondément sous terre ou utilisé pour produire des carburants de transport propres et abordables. À partir d’une usine pilote située à Squamish, en C.-B., CE a éliminé pour la première fois du CO2 de l’atmosphère en 2015 et a produit son premier carburant à faible intensité de carbone en 2017. Construit en 2021, le centre d’innovation de CE à Squamish est le siège permanent du développement avancé de l’entreprise et l’endroit où l’équipe travaille continuellement à l’optimisation et à l’amélioration de ses technologies.

Ekona Power

Ekona est une entreprise de Burnaby qui élabore une nouvelle solution de pyrolyse du méthane pour la production d’hydrogène propre. La solution d’Ekona convertit le gaz naturel en hydrogène et en carbone solide, réduisant ainsi les émissions de CO2 par rapport aux procédés conventionnels, comme le reformage du méthane à la vapeur. Le réacteur de pyrolyse unique d’Ekona utilise les principes de la combustion et de la dynamique des gaz à grande vitesse pour dissocier le méthane de la matière première. Peu coûteux, évolutif et facile à intégrer, il tire parti de l’infrastructure de gaz naturel existante afin de fournir une solution pratique pour de l’hydrogène propre, où et quand il est nécessaire.

Svante Techonologies Inc.

Svante offre aux entreprises des industries à fortes émissions une façon commercialement viable de capter les émissions de CO2 à grande échelle d’infrastructures existantes, pour éviter que ces gaz ne pénètrent dans l’atmosphère. La technologie élaborée par Svante capte le CO2 des gaz de combustion, le concentre, puis le libère à des fins de stockage sûr ou d’utilisation industrielle, le tout en 60 secondes. Cette technologie est spécifiquement adaptée aux difficultés de séparer le CO2 de l’azote que contiennent les gaz de combustion dilués générés par les industries lourdes, comme la production de ciment, de calcaire et d’hydrogène à grande échelle.

Svante collabore avec Lafarge Canada et Total sur un projet de démonstration de CUSC (CO2MENT) comprenant une usine pilote captant 1 tonne de CO2 par jour de l’usine de ciment de Lafarge de Richmond (C.-B.). L’étape suivante du projet consiste à démontrer des solutions d’utilisation du CO2, comme sa réinjection dans des carburants à faible teneur en carbone, du béton à CO2 et et de la cendre volante.

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