Language selection

Recherche


Sommaire de l'évaluation de l’initiative géoscientifique ciblée 5 de ressources naturelles canada

Le Programme

L’Initiative géoscientifique ciblée 5 (IGC-5) a pour objectif d’aider l’industrie à trouver des gisements minéraux enfouis dans les régions de production minérale du Canada, permettant ainsi de réduire le risque et d’augmenter sa compétitivité, de créer des emplois, de soutenir les collectivités et de générer une croissance économique. Le programme appuie des recherches collaboratives, subventionne la recherche universitaire, et forme des partenariats avec les provinces et l’industrie minière.

Mise en œuvre par le Secteur des terres et des minéraux de Ressources naturelles Canada, l’IGC-5 est un programme quinquennal financé par des fonds temporaires d’environ 23,2 millions de dollars, et utilise 28,9 millions de dollars en dépenses des services votés à NRCan. Le financement par les ressources du budget temporaire a pris fin le 31 mars 2020.

Conclusion de l'évaluation

Pertinence

L’évaluation a permis de conclure que le programme continue d’être pertinent et bien harmonisé avec les rôles, les responsabilités et les priorités de NRCan. Le besoin de l’industrie en programmes de géosciences publiques est permanent, motivé par son besoin de mieux comprendre les systèmes miniers et ainsi l’aider à trouver des gisements de minéraux en profondeur. L’engagement qui a mené au Plan canadien pour les minéraux et les métaux (PCMM) lancé en 2019 a réitéré ce besoin, qui est reflété dans les orientations stratégiques sélectionnées, soit la compétitivité et le développement économique, ainsi que la science, la technologie et l’innovation. Le besoin de l’industrie en programmes de géosciences publiques évolue également, au rythme des avancées technologiques telles que le développement d’algorithmes d’apprentissage automatique (AAA, parfois appelés intelligence artificielle) et de la modélisation 3D. De nouveaux programmes de géosciences publiques s’appuyant sur une infrastructure technologique moderne et des ressources humaines possédant les compétences requises seront nécessaires pour tirer profit de ces technologies émergentes et ainsi continuer de répondre aux besoins de production, d’analyse et de diffusion de données de l’industrie.

Tableau 1 : Projets et sous-projets de l’IGC-5
Projets de l’IGC-5 Sous-projets
Systèmes uranifères Voies de migration de fluides uranifères
Processus métasomatiques profonds richesen uranium
Systèmes minéralisateurs porphyriques Systèmes porphyriques associés à des arcs à travers l’espace et le temps
Minéraux marqueurs des processus porphyriques
Systèmes aurifères Contrôles des systèmes sur l’or à travers l’espace et le temps
Influences de la tectonique sur l’or
Systèmes de nickel-cuivre-ÉGP-chrome Contrôles à l’échelle des systèmes et à l’échelle des gisements sur la minéralisation dans des zones cratoniques et à leurs marges
Architecture magmatique de systèmes minéralisés chromifères
Systèmes volcaniques et sédimentaires Dépôt du minerai sur le fond marin dans l’espace et le temps
Sources de métaux communs et processus de minéralisation

Efficience

Le programme a bien progressé dans la production d’extrants ou résultats, indiquant son efficience. Les principaux résultats comprennent les documents de synthèse de l’IGC-5 ainsi que ses fichiers ouverts, présentations et articles de journaux. Les fichiers ouverts consistent en une grande variété de données de recherche comme des études, des conclusions de recherches sur des gisements et de nouveaux modèles. Le programme a permis de produire 508 extrants entre avril 2015 et juin 2019. Des données de recherche supplémentaires doivent être produites pour 2020 et 2021. L’évaluation a révélé des preuves d’avancée vers des résultats immédiats du programme, mais il faudra plus de temps avant d’obtenir des résultats à long terme.

Au cours des dernières années, le programme a amélioré ses activités de communications, mais n’a pas alloué de ressources réservées à cette fonction, ce qui devrait comprendre la sensibilisation des intervenants traditionnels et non traditionnels à ses activités, programmes et résultats.

L’intérêt pour le transfert de connaissances acquises par le programme porte sur la diffusion de produits de connaissance à des groupes cibles par des moyens actifs (p. ex. des présentations, des courriels poussés comme un fichier RSS) et des moyens passifs (p. ex. publications sur sites Web, GEOSCAN). Le programme a beaucoup utilisé GEOSCAN, le fil RSS et l’Entrepôt de données géoscientifiques pour les données géophysiques pour diffuser ses produits de connaissance. Ces approches semblent efficaces, mais la surveillance de la portée peut être améliorée (p. ex. les renseignements téléchargés de GEOSCAN sont disponibles, mais pas le nombre d’inscrits au fil RSS; aucun renseignement ne peut être consulté sur l’Entrepôt). Des études de cas ont indiqué que la bande passante Internet et les faibles vitesses de téléchargement d’ensembles de données volumineux de l’IGC-5 rendent difficile l’accès aux renseignements par des intervenants externes. L’entrepôt de données contient de grands ensembles de données qui exigent une infrastructure des GI/TI adaptée pour facilement télécharger des renseignements.

La sensibilisation de l’industrie au vaste ensemble de connaissances de l’IGC-5, dont certaines peuvent lui être pertinentes, est en jeu. Les approches actuelles de diffusion, comme le fil RSS et GEOSCAN, peuvent ne pas être les moyens les plus efficaces pour informer l’industrie sur les produits de connaissances disponibles. L’IGC-5 devrait comprendre un volet de diffusion des renseignements et d’engagement efficace, la réussite du programme étant subordonnée aux produits de connaissance géoscientifique utilisés par ses intervenants. Il conviendrait de reconnaître la valeur ajoutée de cette expertise.

Efficacité

Le programme est efficace, mais il reste des éléments à améliorer.

La structure de direction du programme de l’IGC-5 est rationalisée et consiste en un gestionnaire de programme assisté par deux gestionnaires de projets également gestionnaires de recherche. Trois principaux organes de gestion dirigent ou orientent les directions du programme: le comité de direction de l’IGC-5, le groupe consultatif scientifique et le groupe consultatif de l’industrie. La nouvelle approche des comités consultatifs permet aux organismes industriels nationaux d’influencer les comités géoscientifiques existants, et permet à l’industrie de fournir une rétroaction globale. Un suivi des décisions est effectué pour qu’elles soient intégrées dans la conception des projets.

En ce qui concerne le budget et les dépenses, le programme a été mis en œuvre comme prévu dans le cadre de paramètres d’écart normaux. La gestion du risque est une force.

Un changement d’approche au cours de la phase de planification a entraîné des retards et des efforts considérables de la part des chercheurs et des intervenants de l’IGC-5. L’établissement du budget et le choix des projets doivent être transparents et comprendre des processus précis.

La programmation des recherches sur des cycles de financement quinquennaux n’est pas toujours appropriée. Cela peut engendrer des difficultés en matière de signature de contrats avec le personnel hautement qualifié (PHQ), en particulier les doctorants pour qui il faut au moins quatre ans pour terminer leurs études et produire leurs résultats de recherche.

Le programme ne comporte pas de cadre de mesure du rendement consolidé (CMR), ce qui entraîne la production de rapports incompatibles au sujet des résultats. La surveillance des données ventilées selon le genre et sur les minorités visibles est également un domaine à améliorer.

L'évaluation

L’évaluation porte sur les périodes de 2015-2016 à septembre 2019. L’objectif était de mesurer la pertinence et la performance (c.-à-d. la rentabilité, l’efficacité et l’économie) de l’Initiative géoscientifique ciblée 5 pour déterminer les leçons apprises ainsi que les pratiques exemplaires à retenir pour les programmes ultérieurs. Les documents des projets ont été évalués principalement pour vérifier si les renseignements clés des projets figuraient dans les présentations semestrielles et annuelles. Aucune analyse approfondie ni compilation des renseignements issus des projets n’ont été effectuées.

Cette évaluation est conforme aux exigences de la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016). Des détails sur des questions, méthodes et limites d’évaluation précises se trouvent dans le rapport complet.

Recommandations et réponse de la direction et plan d'action

Recommandation sur la structure et les besoins en matière de programmes futurs

  1. Le sous-ministre adjoint du Secteur des terres et des minéraux (SMA du STM) évalue la demande en programmes futurs concernant les technologies émergentes liées aux données (p. ex. traduction de données, modélisation 3D, AAA).

Accord de la direction.

Le STM évaluera les futures technologies liées aux données pour élaborer un plan visant à améliorer l’utilisation de technologies perturbatrices innovantes comme l’IA, la visualisation 3D et la réalité augmentée. Le plan envisagera les possibilités internes et externes de prestations rentables.

Échéance : Le 30 juin 2020

Par ailleurs, le STM mettra de l’avant une proposition qui, en cas de réussite, permettra d’élaborer un système numérique de modèles prédictifs destiné au public. Ces modèles fourniront des informations sur le potentiel des ressources minérales au Canada pour les substances utiles, comme les minéraux critiques nécessaires à l’élaboration de technologies propres. Cela permettra aux technologies liées aux données d’influencer les décisions concernant l’exploration minière et les autres utilisations des terres, ainsi que de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie pancanadienne de géoscience.

Échéance : Le 31 décembre 2020


Recommandation sur l’engagement des intervenants

  1. Le SMA du STM améliore le volet sur l’engagement des intervenants de manière à accroître leurs connaissances au sujet de l’IGC, leur accès à l’IGC et leur utilisation de l’IGC, en mettant l’accent sur l’aspect de la connaissance scientifique des produits.

Accord de la direction.

Le STM élaborera et mettra en œuvre un plan d’engagement des intervenants visant à accroître leur connaissance au sujet de l’IGC, leur accès à l’IGC et leur utilisation de l’IGC, en mettant l’accent sur l’aspect de la connaissance scientifique des produits. Le STM alignera ce travail sur l’élaboration de la Stratégie pancanadienne de géoscience, l’une des initiatives pancanadiennes du Plan canadien pour les minéraux et les métaux soutenu par les ministres canadiens des mines lors de la Conférence des ministres de l’Énergie et des Mines (CMEM) 2019. Le plan permettra d’évaluer et de mettre en place les ressources (humaines, financières ou autres) nécessaires à l’engagement (dans le cadre de la recommandation 4). Le STM effectuera un suivi sur la réussite de ses efforts d’engagement et en fera état.

Échéance : Les premiers suivi et rapport sur le plan d’engagement des intervenants seront disponibles le 31 décembre 2020, puis permanents par la suite.


Recommandation sur la diffusion des renseignements

  1. Le SMA du STM, et le SMA du SGSI, s’engagent dans d’autres programmes de la CGC concernant les stratégies de GI/TI complémentaires (p. ex. pour les bandes passantes, la tenue et l’utilisation de la base de données géoscientifiques [licences]) pour s’assurer que les besoins des groupes cibles soient pris en considération.

Accord de la direction.

Le STM élaborera un plan d’action en partenariat avec le SMA du SGSI visant à mobiliser d’autres programmes de la CGC sur le développement de stratégies de GI/TI complémentaires. Dans le cadre de ce plan, les initiatives de collaboration entre le STM et le SGSI de RNCan, et la portée des Services Partagés Canada et d’autres clients gouvernementaux et ministères pour optimiser les ressources de GI/TI disponibles seront détaillées.

Échéance : Le plan d’action pourra être consulté le 31 décembre 2020 au plus tard et sera régulièrement mis à jour par la suite.


Recommandation sur la mesure et les rapports sur le rendement

  1. Le SMA du STM renforce le cadre de mesure du rendement (CMR) des programmes, en cherchant à simplifier les résultats, à obtenir de meilleurs renseignements sur la portée, l’utilisation et l’utilité des produits de connaissance, à suivre les réussites dans l’industrie en s’appuyant sur la recherche de l’IGC et en intégrant les résultats de l’ACS+ pour un suivi régulier.

Accord de la direction.

Un plan de mesure du rendement sera élaboré et mis en œuvre pour renforcer le CMR du programme en simplifiant les résultats, en créant de meilleurs indicateurs pour les renseignements sur la portée, l’utilisation et l’utilité des produits de connaissance. Le suivi des réussites dans l’industrie en s’appuyant sur la recherche de l’IGC et l’élaboration d’indicateurs de l’ACS+ seront intégrés. Le profil de renseignements sur le rendement du programme sera actualisé en fonction de ce plan puis un rapport sera établi dans le cadre des plans et des rapports ministériels annuels.

Échéance : Le premier rapport sur le CMR pourra être consulté le 31 mars 2021 puis de façon régulière par la suite.

Détails de la page

Date de modification :