Projet de démonstration de bioénergie du Yukon
Promoteur principal : Yukon Energy Corp.
Lieu : Whitehorse (Yukon)
Contribution du écoEIN : 500 000 $
Total du projet : 1 007 735 $
Contexte du projet :
L’approvisionnement en hydroélectricité au Yukon alimente un réseau isolé presque à plein rendement. La croissance et la diversification de l’approvisionnement en électricité de sources renouvelables au Yukon sont une priorité clé du territoire. Le bois est une source d’énergie renouvelable que le Yukon peut produire, créant ainsi des avantages économiques locaux pour le secteur de l’énergie et l’industrie forestière.
En 2012, le Yukon Energy Corporation (YEC), les Premières Nations de Champagne et de Aishihik (PNCA), le Centre d’innovation en climat froid du Centre de recherche du Yukon et le village de Haines Junction se sont mobilisés pour étudier le potentiel d’une centrale à la biomasse dans la communauté de Haines Junction qui produirait de l’électricité pour la région. La centrale serait alimentée principalement aux déchets ligneux de la scierie et des résidus de la récolte de bois d’œuvre, et des forêts touchées par des incendies et des infestations du dendroctone de l’épinette. L’initiative a été nommée le Projet de démonstration de bioénergie du Yukon.
L’Initiative écoÉNERGIE Innovation a versé 500 000 $ pour la réalisation d’une étude initiale d’ingénierie et de conception (EIIC) aux fins du projet proposé. L’étude permettrait de déterminer la viabilité technique et économique de la production d’énergie à partir de la biomasse au Yukon et plus précisément, dans la communauté de Haines Junction.
Résultats :
Dans le cadre de l’étude, une évaluation a été faite des gazogènes existants de biomasse pour combinaison avec un générateur à moteur alternatif afin de produire de l’électricité. Il a fallu que la technologie retenue, quoiqu’innovatrice, soit commercialisable ou presque afin d’être fiable dans une communauté nordique. L’offre de matières premières locales et les gains d’efficience de la centrale (p. ex., la production de chaleur résiduelle) ont fait l’objet de réflexions supplémentaires.
En conclusion, l’EIIC a recommandé que le projet commence par la mise en place d’un petit système de 500 kW aux fins de la validation de concept. Une petite centrale aurait un approvisionnement adéquat en matières premières et fournirait de la chaleur résiduelle pour correspondre à la charge de chauffage d’un immeuble public à proximité au sein de la communauté. De plus, l’opération et la maintenance d’une petite centrale seraient plus faciles. Ainsi, il a été recommandé que la centrale à la biomasse proposée soit à proximité de la charge de chauffage et du site de la génératrice diesel existante.
Un petit système préliminaire de 500 kW a été conçu et les coûts probables en capital ont été décrits. Le système a été conçu pour être modulaire et modulable jusqu’à 2 MW après la confirmation de la viabilité opérationnelle et financière du petit système.
Dans le cadre de l’étude, une ébauche d’évaluation d’impact environnemental et socioéconomique a été préparée. L’évaluation a intégré un survol des régimes régissant l’octroi de permis aux fins du projet, des sommaires des conditions de base et les effets attendus ainsi que les mesures d’atténuation proposées.
Avantages pour le Canada :
La centrale à la biomasse, si elle se réalise, permettrait d’alimenter le territoire en électricité renouvelable et pourrait constituer une source viable de chaleur. La production d’électricité à partir de la biomasse dans le Nord offre la possibilité d’un approvisionnement énergétique local et de la création d’une nouvelle industrie durable, ainsi que de nouveaux emplois et débouchés commerciaux pour les communautés nordiques et celles des Premières Nations. L’étude a produit des informations de valeur sur la production d’électricité à partir de la biomasse qui seront utiles aux communautés nordiques très diverses partout au Canada.
Prochaines étapes :
Les PNCA poursuivront le projet et sont en cours de déterminer le mécanisme de gouvernance qui permettrait le projet de passer de l’exploration et de la faisabilité à la commercialisation. D’autres travaux sont en cours pour redimensionner le projet définitif selon une approche axée sur la « charge de chauffage » et pour mieux comprendre les débouchés, de la fibre ligneuse à la biomasse.
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