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Évaluation nationale de l’approvisionnement en semences d’espèces d’arbres et d’arbustes

Sommaire

De 2021 à 2022, le Centre national de semences forestières (CNSF) a mené une série d’enquêtes en vue de dresser le portrait actuel des besoins en matière d’approvisionnement en semences génétiquement appropriées pour la restauration des paysages forestiers (RPF) à l’échelle du pays d’ici 2030. Le Canada dispose déjà de chaînes d’approvisionnement bien établies pour le reboisement d’essences commerciales dans la plupart des administrations publiques. Cependant, un grand nombre de praticiens en matière de remise en état des terres et de la restauration des paysages commencent à se procurer ou désire se procurer des semences sauvages d’une plus grande diversité d’essences indigènes. Ce projet de recherche a été conçu avant le lancement du Programme 2 milliards d’arbres (2GA), mais il a évolué pour englober les retombées potentielles du programme sur les collectivités autochtones et les organismes canadiens.

Icône stylisée représentant une feuille de papier avec de l’écriture, insérée dans une enveloppe.
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Cinq enquêtes ont souligné l’importance des principaux acteurs et producteurs spécialisés actuels. Par exemple, en 2019, 35 producteurs canadiens ont déclaré avoir cultivé plus de 403 millions de semis et d’unités végétatives de conifères (91,9 %) et de feuillus (8,1 %) indigènes. Un peu plus de la moitié des répondants ont déclaré qu’il n’était pas difficile de maintenir la provenance des semences et la majorité d’entre eux se sont approvisionnés en semences et en stocks qui proviennent de diverses sources et distances au Canada.

Les répondants ont exprimé des préoccupations quant à la possibilité de disposer d’une diversité de semences et d’espèces pour répondre aux demandes futures. Certaines indications laissent croire que les producteurs entreposent les semences de feuillus et d’arbustes plus longtemps que prévu, mais l’accès à l’excédent de semences forestières au-delà des chaînes d’approvisionnement pour le reboisement paraît rare, voire compliqué. La collecte et la production de semences indigènes se fait d’exception à temps plein et, pour mener ces tâches à bien, il faut y consacrer du temps considérable et avoir des compétences particulières. Bien qu’il existe de nouvelles possibilités commerciales dans certaines régions et sur certains marchés, ce ne sont pas toutes les administrations publiques qui disposent d’un bon système de suivi et de prévision des provenances et des destinations de l’approvisionnement en semences indigènes canadiennes.

Ceci a amené les répondants à s'entendre sur une probabilité élevée d'obstacles à surmonter dans les 5 à 10 prochaines années. On prévoyait que les principaux défis en matière de capacité, au-delà des engagements existants envers le reboisement, seraient les suivants : un manque de main-d’œuvre saisonnière et qualifiée pour la collecte de semences; un manque de la capacité de traitement, d’analyse et d’entreposage des semences; et un manque de producteurs qualifiés.

Plusieurs répondants ont souligné le besoin continu de coordination et de communication adéquates, ainsi que de garanties contractuelles pour les producteurs. Celles-ci s’avèrent essentielles à l’expansion de leurs activités. Afin de répondre à la nouvelle demande, les principales voies que suivront les répondants au cours des prochaines 2 à 10 années sont la formation et le partage de connaissances, l’accroissement des dépenses intérieures et l’optimisation de la productivité. Les experts ont prévu les types de possibilités particulières de restauration ainsi que les principales espèces susceptibles d'être plantées au cours des cinq prochaines années.

En conclusion, l’urgence d’amorcer la RPF sans tenir compte des besoins d’approvisionnement en semences génétiquement appropriées peut imposer des décisions de type « substitution ou rien » au sein des chaînes d’approvisionnement régionales sollicitées à l’extrême. Des essences et génotypes inappropriés, ainsi qu’un matériel de reproduction de faible qualité peuvent compromettre le succès et la longévité des projets de RPF. Le petit nombre de principaux participants à la chaîne d’approvisionnement en semences indigènes, soit 115, peut révéler à quel point ces acteurs s’avèrent concentrés, spécialisés et importants à la promotion de la biodiversité au Canada. Afin d’atteindre les objectifs de séquestration du carbone et de biodiversité d’ici 2030 et au-delà, il incombe aux responsables des politiques de privilégier et d’assurer la durabilité d’un système de production et de distribution de semences indigènes au Canada.

Lisez notre rapport Dimensionnement de la chaîne nationale d’approvisionnement en semences du Canada : Évaluation préliminaire sur les arbres et arbustes (2023)

Bien que le CNSF ne participe pas à la production ou à l’approvisionnement opérationnel de semences forestières à grande échelle, il peut offrir un soutien aux petites et moyennes entreprises et aux collectivités autochtones pour accroître leur capacité, et ce, afin qu’elles puissent participer au programme 2GA. Abonnez-vous à notre bulletin d’information ou contactez-nous pour de plus amples renseignements.


Une chaîne d’approvisionnement en semences fiable nécessite des producteurs spécialisés et des compétences particulières à chaque étape
Diagramme d’une chaîne d’approvisionnement en semences fiable, décrite ci-dessous.
Version texte

Diagramme de la chaîne d’approvisionnement en semences. Cela comprend :

Source(s) suivie(s) :
Peuplement sauvage/zone de production ou culture intensive des vergers à semences de 1re, 2e et 3e génération.

Compétences spécialisées :
Les généticiens forestiers qui étudient les caractères héréditaires des plantes à graines. Cela permet la sélection et le suivi des meilleures plantes mères pour la collecte et la propagation des semences.

Compétences spécialisées :
Planification, collecteurs et producteurs de semences

Compétences spécialisées :
Spécialistes en matière de traitement et de mise en banque des semences et de programmes de rétablissement

Compétences spécialisées :
Essais de laboratoire et sur le terrain, certification des semences

Compétences spécialisées :
Écologistes et pépiniéristes. Le suivi et la production de rapports permettent l’adaptation des politiques concernant les ressources génétiques.

 

Contactez-nous

Pour de plus amples renseignements ou pour de nouvelles demandes de soutien, veuillez communiquer avec le Centre national de semences forestières à l’adresse suivante : ntsc-cnsf@nrcan-rncan.gc.ca.

Les collectivités autochtones sont priées de faire parvenir leurs questions à Mary Knockwood, coordonnatrice du Programme de collecte de semences autochtones 
Téléphone cellulaire : 1-506-434-1075

Centre de foresterie de l’Atlantique, Centre national de semences forestières
1350, rue Regent
Fredericton, NB E3C 2G6
Tél. : 506-452-4162
Téléc. : 506-452-3525

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