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Unir les forces au niveau international pour mieux comprendre et combattre les feux de forêt

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Les défis posés par les feux de forêt au Canada et dans le monde entier

Image d’un feu de forêt dans la forêt boréale canadienne

Les feux de forêt peuvent être à la fois dangereux et bénéfiques. Ils peuvent provoquer la dégradation des forêts et entraîner la perte de vies humaines, la dévastation économique, la perturbation sociale et la détérioration de l’environnement. Pourtant, les feux de forêt font partie de l’écosystème forestier et sont importants dans de nombreuses régions du Canada pour maintenir la santé et la diversité de la forêt. En comprenant mieux les feux de forêt et en améliorant notre capacité à prévoir et à gérer leurs effets positifs et négatifs, nous pourrons mieux coexister avec cette puissante force de la nature. Dans certains cas, le feu peut être prescrit comme un outil précieux de gestion des ressources pour améliorer les conditions écologiques tout en limitant les dommages et les coûts potentiels.

  • La Colombie-Britannique, les Prairies et le nord-ouest de l’Ontario ont connu une sécheresse prolongée en 2021.
  • En juin 2021, lorsque la température a atteint 49,6 °C dans le village de Lytton, en Colombie-Britannique, beaucoup ont été choqués d’entendre parler d’une telle chaleur record au Canada.

Cela fait de la gestion des feux de forêt une composante essentielle de l’aménagement durable des forêts et de la gestion des urgences au Canada.

L’activité des feux de forêt augmente dans le monde entier. En raison du changement climatique, les conditions propices aux feux de forêt devraient s’aggraver sur une grande partie du globe et, dans ce contexte, les risques pour les vies, les moyens de subsistance, les communautés, la nature et la biodiversité continueront d’augmenter. Le Canada ne fait pas exception et subit déjà les effets du changement climatique (températures plus chaudes, précipitations imprévisibles et forêts plus sèches), qui se traduisent par des saisons de feux plus longues et, en moyenne, par une augmentation des coûts d’environ 150 millions de dollars par décennie depuis le début de la collecte des données en 1970.

Dans ce contexte, il est de la plus haute importance de mieux comprendre et gérer les feux de forêt. Pour y parvenir, le Canada s’efforce d’améliorer sa propre capacité de lutte contre les feux de forêt. L’un des moyens utilisés au cours des dernières décennies est le développement de partenariats au sein du pays et dans le monde entier. Avec nos « amis », nous pouvons apprendre les uns des autres et tenter d’aider les populations et les écosystèmes à se préparer et à s’adapter aux changements de fréquence, de sévérité et de taille des feux de forêt. Au final, cela se traduira par une meilleure gestion des forêts et la protection des communautés environnantes.

Combien de fois avons-nous « appelé un ami » à l’aide?

Depuis 1982, il n’y a que quelques années où il n’y a pas eu de soutien dans un sens ou dans l’autre.

Mobilisations canadiennes notables aux États-Unis : 

  • En 2000, plus de 1 300 employés ont été mobilisés aux États-Unis, ce qui constitue une année record.
  • En 2020, 594 pompiers et spécialistes canadiens ont participé à des déploiements aux États-Unis.

Mobilisations américaines au Canada : 

  • 2017 – 47 employés
  • 2018 – 12 employés
  • 2019 – 418 employés

Appeler un ami en cas de besoin

Lorsque le risque de feux de forêt est élevé et que les ressources de lutte contre les feux de forêt au Canada sont insuffisantes pour la charge de travail prévue, le Canada est en mesure « d’appeler un pays ami » en cas de besoin grâce à des accords internationaux officiels. Par exemple, le Canada et les États-Unis ont une longue histoire de coopération et de réciprocité robuste grâce à l’Accord de réciprocité entre le Canada et les États-Unis pour la lutte contre les feux de forêt, signé en 1982. De même, des accords d’échange de ressources et de coopération sont également en place avec des pays comme le Mexique, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et le Costa Rica. Au Canada, les organismes de lutte contre les feux de forêt partagent des employés et de l’équipement de lutte contre les feux de forêt, tels que les pompes, les tuyaux et les aéronefs, sur une base officielle en vertu de l’Accord d’entraide entre les différents organismes d’urgence du Canada (Canadian Interagency Mutual Aid Resources Sharing Agreement; MARS).

Des partenariats précieux dans le monde entier

Au cours de la saison des feux de forêt 2018, le Canada a accueilli plus de 840 employés internationaux dans le cadre de ces accords, pour un total de plus de 19 800 jours-personnes de travail – ce qui représente 38 % du total des jours-personnes consacrés à la lutte contre les feux de forêt au Canada au cours de la saison 2018.

La science canadienne utilisée dans le monde entier

Le Service canadien des forêts a mis au point la Méthode canadienne de l’indice forêt-météo (IFM), qui est le système d’évaluation du risque d’occurrence des feux de forêt le plus utilisé dans le monde. Ces renseignements avancés permettent de disposer du temps nécessaire pour mettre en œuvre des plans d’action de prévention, de détection et de présuppression des feux de forêt avant qu’ils ne se produisent, y compris la coordination du partage et de la mobilisation des ressources au sein des pays et entre eux.

De même, en 2021, 367 employés internationaux ont été déployés dans diverses provinces du Canada pour aider à relever les défis posés par les feux de forêt – 203 personnes du Mexique, 55 de l’Australie et 109 de l’Afrique du Sud. Collectivement, ces employés internationaux ont totalisé 17 778 jours-personnes et ont représenté 37 % du total des jours-personnes consacrés à la lutte contre les feux de forêt au Canada pendant la saison 2021.

Partager les connaissances et établir des partenariats dans le monde entier

Le Service canadien des forêts (SCF) a une longue histoire de participation active aux initiatives internationales en matière de feux de forêt, qui a débuté par des collaborations de recherche entre des scientifiques du Canada, des États-Unis et de l’Australie. Ce sont ces scientifiques qui ont anticipé l’importance croissante et la menace des feux de forêt à l’échelle mondiale et qui ont commencé à faire participer le SCF aux comités internationaux de recherche et de gestion des feux de forêt.

Grâce à ces collaborations, et en particulier après les années 1960, le SCF a été reconnu dans le monde entier pour son vaste programme de brûlage expérimental sur le terrain, comme l’illustre l’Expérience internationale de modélisation des feux de cime, qui a fourni des connaissances fondamentales pour élaborer de nouveaux systèmes de prévision du danger et du comportement des feux de forêt.

Le SCF est largement reconnu pour son partage de la science et de la technologie (S&T) du feu, en particulier avec les pays en développement, et pour sa collaboration à des projets de recherche multinationaux. Le Centre interservices des feux de forêt du Canada, qui représente toutes les agences de lutte contre les feux fédérales, provinciales et territoriales, s’engage également au niveau international sur les questions de gestion des feux de forêt.

 

Expérience internationale de modélisation des feux de cime dans les Territoires du Nord-Ouest

 
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Les pays du monde entier qui aident à mieux comprendre et gérer les feux de forêt

A world map showing 1) countries with which Canada has an arrangement for exchanging resources, 2) countries using the Canadian Forest Fire Weather Index System with a full application at the national level, and 3) countries using the Canadian Forest Fire Weather Index System with a partial application at the subnational level.

Les fondements de l’avenir

Le feu ne respecte pas les frontières nationales et aucune juridiction ne possède la solution pour gérer efficacement les feux de forêt.

Alors que le défi de la gestion des feux de forêt dans les paysages peuplés s’accroît dans le monde entier, il est de plus en plus reconnu que nous avons besoin d’une coopération internationale efficace pour développer des solutions qui nous permettront de mieux gérer les risques et d’accroître la résilience.

Grâce à sa longue expérience en matière de recherche, de développement et d’applications dans le domaine des feux de forêt, ainsi qu’en matière de transfert de technologies vers la communauté de gestion des feux de forêt, de nombreux pays attendent du Canada qu’il prenne les devants et joue un rôle de premier plan pour renforcer la coopération internationale en ce qui concerne la gestion des feux de forêt et le partage d’informations. Beaucoup considèrent qu’il s’agit là d’une étape clé dans l’évolution d’une nouvelle communauté mondiale de lutte contre les feux de forêt, mieux informée et interconnectée. Pour sa part, le Canada, en renforçant son engagement dans la recherche et les questions de gestion liées aux feux de forêt à l’échelle internationale, renforcerait également ses propres capacités de prévention et d’intervention face aux feux de forêt, ce qui nous aiderait à 1) anticiper les défis à venir et améliorer notre capacité à atténuer les risques de feux de forêt avant qu’ils ne surviennent et 2) améliorer nos pratiques et nos approches de restauration des forêts et des paysages après un feu de forêt.

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