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Maladie de la suie de l’érable

La maladie de la suie de l’érable est une maladie provoquée par le champignon Cryptostroma corticale,qui s’attaque aux érables de la Colombie-Britannique. Parmi ses principaux hôtes, notons l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus), l’érable de Norvège (A. platanoides) et l’érable à grandes feuilles (A. macrophyllum).

Le champignon à l’origine de la maladie de la suie de l’érable est endémique de la région des Grands Lacs de l’Amérique du Nord, mais la maladie elle-même est considérée comme étant introduite en Europe. On a signalé sa présence pour la première fois dans la région du Nord-Ouest du Pacifique des États-Unis en 1968, mais ce n’est qu’en 2020 qu’elle surgisse en tant que maladie de préoccupation. D’ailleurs, on a confirmé sa présence en Colombie-Britannique depuis 2022.

Les arbres hôtes exposés à la sécheresse, au stress hydrique, à la chaleur extrême, au rayonnement solaire intense et aux conditions pédologiques défavorables accélèrent la propagation de la maladie, provoquant ainsi plus de dommages. Il n’existe actuellement aucune méthode de lutte contre la maladie de la suie de l’érable.

Faits saillants

Le tronc d’un arbre dont l’écorce expose les signes de maladie

Image agrandie du tronc d’un arbre touché par la maladie de la suie

Image agrandie [568 ko JPG]

  • La maladie de la suie est présente en Ontario et en Colombie-Britannique.
  • Les premiers signes de la maladie, y compris le flétrissement des feuilles et le dépérissement des branches, se manifestent généralement après un été particulièrement chaud et sec; la mortalité de l’arbre survient dans un intervalle de un à trois ans suivant leur apparition.
  • Le champignon crée des chancres et l’écorce finit par se crevasser et se détacher, exposant des spores sous l’écorce dont la couleur peut varier du blanc au brun foncé ou noir (voir image ci-contre).
  • La présence du champignon a été signalée pour la première fois en Ontario en 1889, mais la mortalité de l’érable a été enregistrée pour la première fois en 1945, en Europe.
  • Les forestiers et les travailleurs de scieries exposés régulièrement à de fortes concentrations de spores sont susceptibles de développer la pneumopathie d’hypersensibilité ou la « maladie des écorceurs de troncs d’érable ».
  • Depuis les années 1980, le champignon s’est propagé dans les forêts urbaines et naturelles d’Europe.
  • D’autres maladies peuvent être confondues pour la maladie de la suie; une coloration foncée apparaissant uniquement à la surface de l’écorce et non en dessous nous signale qu’il ne s’agit pas de la maladie de la suie.
 

Répercussions

Une fois que l’arbre est infecté par la maladie, des masses de spores desserrées se forment sous l’écorce. Lorsque perturbées, ces spores peuvent facilement se disperser dans l’atmosphère et atterrir sur d’autres hôtes potentiels. Par conséquent, il s’avère difficile d’empêcher la propagation de la maladie. Ainsi, la propagation rapide de la maladie de la suie se poursuit et entraîne des conséquences sur les forêts de l’Ouest canadien.

  • Le champignon se propage facilement d’un arbre à l’autre par dispersion éolienne.
  • Une cime clairsemée et le rétrécissement des rameaux constituent les premiers signes de la maladie chez les érables.
  • Une défoliation de la cime ou le flétrissement et l’enroulement des feuilles peuvent se produire au cours de la saison de croissance.
  • Le dépérissement de la cime ou l’élagage naturel des branches inférieurs surviennent au fil du temps et des pousses adventives apparaissent à la base de l’arbre stressé.
  • Au printemps et en été, un liquide noirâtre collant peut être observé sur le tronc de l’arbre ou sur les plaies d’élagage.
  • L’écorce peut paraître gonflée et présenter des boursouflures qui s’étendent verticalement sur la longueur de la tige et des branches.
  • L’agent pathogène pénètre dans les plaies et les ouvertures naturelles (p. ex., fissures dans l’écorce, lenticelles).
  • À mesure que la maladie progresse, la couleur des spores fongiques passe du gris-blanchâtre au brun foncé.

Recherches scientifiques

Les scientifiques ont établi des stratégies visant à favoriser la survie des érables.

  • Diversifier les espèces et les strates dans les parcs et les forêts en intégrant des plantes herbacées et arbustives aux érablières.
  • Accorder la préférence aux érables poussant parmi d’autres essences sous le couvert forestier.
  • Limiter le compactage du sol autour des érables dans les parcs au moyen de marges de recul, de bandes gazonnées, de plates-bandes, etc.
  • Cultiver le sol en vue de promouvoir la rétention de l’eau, la respiration du sol, etc.

Dans les peuplements forestiers ou les boisés aménagés, les arbres infectés devraient être enlevés le plus rapidement possible pour limiter la propagation de la maladie.

  • Enlever les arbres durant l’hiver ou durant des périodes humides pour limiter la dispersion des spores.
  • Enlever les arbres morts ou dépérissants afin d’atténuer les risques de sécurité liés à la chute des branches ou de l’arbre.
  • Les arbres de valeur gravement infectés peuvent être conservés en élaguant les branches atteintes et en retirant les chancres du tronc.

Trouver des solutions concertées

Les scientifiques du Service canadien des forêts (SCF) collaborent avec le gouvernement de la Colombie-Britannique (ministère des Forêts de la Colombie-Britannique), les municipalités et les professionnels en foresterie urbaine en vue d’aborder les questions relatives au diagnostic, à la répartition, à la propagation, à l’épidémiologie et à la gamme d’hôtes du champignon C. corticale,et d’établir les meilleures approches d’aménagement et les meilleures mesures de contrôle. Le SCF offre également des conseils aux partenaires de la santé publique (le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique et le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique), qui fourniront des recommandations au public et aux travailleurs du domaine de la foresterie.

D’ailleurs, les scientifiques du SCF élaborent des solutions diagnostiques novatrices permettant d’améliorer le programme de surveillance de la maladie de la suie de l’érable. Ils s’efforcent actuellement de mettre au point un « test diagnostique rapide hors laboratoire » visant à accélérer l’identification sur le terrain de nouveaux cas de la maladie et qui peut être mis au profit des programmes scientifiques communautaires.

Les membres du public sont invités à communiquer directement avec l’un des membres du personnel du Centre de foresterie du Pacifique énumérés ci-dessous pour faire part de leurs observations sur un arbre préoccupant.

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