Chancre du noyer cendré
Le chancre du noyer cendré est une infection causée par un champignon (Ophiognomonia clavigignenti-juglandacearum) qui s’attaque principalement aux noyers cendrés. L’on considère que le champignon est un agent pathogène introduit en Amérique du Nord, mais les scientifiques ignorent son origine.
Il n’existe aucun moyen de combattre l'infection du champignon et les noyers cendrés ne sont pas résistants à la maladie. Le noyer cendré est protégé par la Loi sur les espèces en péril depuis 2005.
Faits saillants
- Le chancre du noyer cendré a été recensé dans toute l’aire de répartition des noyers cendrés.
- Le champignon crée une plaie (chancre) qui laisse apparaître de petites taches noires de formes allongées enfoncées sur l’arbre.
- Les dommages causés par le champignon ont été cernés pour la première fois au Wisconsin en 1967, mais le champignon n’a été décrit qu’en 1979.
- Au Canada, le champignon a été cerné pour la première fois au Québec en 1990, en Ontario en 1991 et au Nouveau-Brunswick en 1997.
- La maladie a détruit jusqu’à 80 % de la population de noyers cendrés en Ontario.
Répercussions
Une fois l’arbre infecté, il s’avère difficile d’arrêter la progression de la maladie. Ainsi, le chancre du noyer cendré continue donc à influer sur les forêts du Canada.
- Des taches se trouvent sous l’écorce d’un rameau et d’une branche de l’arbre.
- L’agent pathogène pénètre par diverses plaies et ouvertures naturelles (p. ex., fissures dans l’écorce) et pourrait être propagé par des insectes.
- Les arbres infectés ont tendance à couvrir les chancres en faisant pousser de l’écore et le bois.
- La pluie peut propager le champignon de la cime de l’arbre en l’envoyant le long des branches vers le bas.
- Des rameaux morts dans la cime du noyer cendré sont les premiers symptômes d’une infection.
- Des fissures dans l’écorce des branches et parfois un liquide noirâtre peut être aperçu au printemps et au début de l’été.
- En été, une bordure blanchâtre peut se développer autour du chancre noir.
Recherches scientifiques au SCF
Les scientifiques ont défini des stratégies pour favoriser la survie des noyers cendrés.
- Garder au moins une dizaine de noyers cendrés par hectare en créant des trouées d’une largeur égale à deux fois la hauteur des arbres avoisinants pour favoriser la germination des graines et la croissance des semis de l’essence.
- Garder tous les noyers cendrés sans chancres et dont 50 % ou plus de la cime est vivante.
- Garder tous les noyers cendrés dont moins de 20 % de la circonférence du tronc est atteint par le champignon et plus de 30 % de la cime est vivante.
- Accorder une préférence aux noyers cendrés qui poussent dans la partie supérieure du couvert forestier et dans les endroits dégagés.
Dans les peuplements forestiers ou les boisés aménagés, on devrait récolter les arbres affectés le plus rapidement possible afin de limiter la propagation de la maladie.
- Supprimer tout arbre dont au moins 30 % de la cime est dénudée et dont au moins 20 % de la circonférence du tronc est atteint par le champignon.
- Supprimer tout arbre dont plus de la moitié de la cime est endommagée, dont le tronc n’a aucun chancre, mais devrait être supprimé.
- Les arbres de grande valeur qui sont fortement atteints peuvent être conservés en élaguant les branches affectées et en retirant les chancres du tronc.
Trouver des solutions concertées
En s'appuyant sur les travaux de ses scientifiques du Service canadien des forêts, Ressources naturelles Canada propose différentes mesures de lutte contre le champignon, telles que celles décrites ci-dessus.
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- L’histoire d’un chancre menaçant d’exterminer le noyer cendré (2019)
- Factors influencing the regional dynamics of butternut canker (2018) [en anglais seulement]
- First extensive microscopic study of butternut defense mechanisms following inoculation with the canker pathogen Ophiognomonia clavigignenti-juglandacearum reveals compartmentalization of tissue damage (2018) [en anglais seulement]
- Noyer cendré : quelles sont ses chances face au chancre? (2015)
- Distribution of butternut canker Sirococcus clavigignenti-juglandacearum in eastern Canada (2001) [en anglais seulement]
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