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Méthode canadienne d’évaluation des dangers d’incendie de forêt

La Méthode canadienne d’évaluation des dangers d’incendie de forêt (MCEDIF) repose sur un ensemble de modèles scientifiques pour évaluer le danger de feu de végétation et estimer le comportement du feu. Il s’agit de la principale source d’informations des organismes de gestion des feux de végétation au Canada. La MCEDIF constitue la méthode d’évaluation des dangers d’incendie la plus répandue au monde.

Le danger d’incendie est une évaluation des facteurs fixes et variables de l’environnement du feu qui permettent de déterminer :

  • la facilité d’allumage;
  • la vitesse de propagation;
  • la difficulté de maîtrise;
  • l’impact du feu.

L’évaluation des dangers d’incendie est un processus qui évalue et intègre de manière systématique les facteurs qui exercent une influence sur le danger d’incendie. Une telle évaluation est représentée par des indices de danger d’incendie.

Les responsables de la gestion des feux de végétation utilisent les résultats de la MCEDIF pour déterminer le niveau de préparation nécessaire pour :

  • réduire les impacts des feux;
  • cerner les jours où le risque d’activité du feu est accru.

Entre mai et septembre, des centaines de feux de végétation peuvent brûler en même temps. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’éteindre tout incendie, car bon nombre cesseront d’eux-mêmes ou s’éteindront en raison de conditions humides. D’ailleurs, il est impossible d’éteindre tout incendie, soit en raison de ressources limitées, de l’intensité du feu ou d’un emplacement inaccessible.

Les responsables de la gestion des feux de végétation déterminent les feux qui posent un risque pour la sécurité humaine, les biens immobiliers, l’environnement ou les biens culturels, ainsi que les feux qui peuvent être surveillés sans intervention. À cet effet, la MCEDIF leur permet de déterminer les ressources nécessaires pour combattre les feux de végétation et où les déployer. Les décisions sont prises en fonction des renseignements tirés de la MCEDIF, de l’expertise des spécialistes du feu et des observations sur l’environnement du feu.

Structure de la MCEDIF

La MCEDIF s’appuie sur un sous-ensemble de méthodes connexes. Ensemble, ces méthodes prévoient le danger d’incendie dans une forêt.

Les intrants de la MCEDIF sont les suivants :

  • la topographie;
  • les combustibles;
  • la météo;
  • la Méthode de l’indice Forêt-Météo (IFM), qui fait appel aux conditions météorologiques quotidiennes pour évaluer le danger d’incendie sur une vaste superficie. La Méthode IFM fait le suivi quotidien de la teneur en humidité et de la sécheresse des combustibles morts, en plus de calculer les indices de vitesse de propagation, de consommation du combustible et d’intensité du feu
  • la Méthode de prévision du comportement des incendies (PCI), qui fournit des estimations quantitatives de :
    • la vitesse de propagation;
    • la consommation du combustible;
    • l’intensité du feu en fonction des conditions locales (topographie), des combustibles et des intrants de la Méthode IFM.

      La Méthode PCI permet aux responsables de la gestion des feux de végétation d’évaluer :

      • la vitesse de propagation d’un feu dans une forêt donnée;
      • la quantité de combustible susceptible d’être consommée;
      • la nature du feu (feu de surface ou feu de cime).
  • la Méthode annexe d’humidité des combustibles (AHC).
  • les Méthodes régionales de prévision de la fréquence des incendies de forêt (FIF) pour les feux allumés par la foudre ou les feux d’origine anthropique.
La structure de la Méthode canadienne d’évaluation des dangers d’incendie de forêt
Diagramme de flux de la MCEDIF, décrit ci-dessous.
Version texte

Diagramme de flux illustrant le sous-ensemble de méthodes reliées à la Méthode canadienne d’évaluation des dangers d’incendie de forêt (MCEDIF). Les « intrants » comprennent :

  • la topographie;
  • les combustibles;
  • la météo;
  • la probabilité d’allumage (foudre et d’origine anthropique).

Les méthodes connexes comprennent :

  • la Méthode de l’indice Forêt-Météo (IFM);
  • la Méthode de prévision du comportement des incendies (PCI);
  • la Méthode annexe d’humidité des combustibles (AHC);
  • les Méthodes régionales de prévision de la fréquence des incendies de forêt (FIF).
 

Adoption de la MCEDIF à l’échelle internationale

Le Canada est reconnu comme un chef de file mondial au chapitre de la science et de la gestion des feux de végétation.

La MCEDIF a été pleinement mise en œuvre dans certaines régions des États-Unis et en Nouvelle-Zélande. De plus, des composantes de la MCEDIF ont été adaptées pour une utilisation par de nombreux pays, dont l’Espagne, le Portugal, la Suède, la Suisse, le Costa Rica, l’Argentine, les Fidji, l’Indonésie et la Malaisie.

La MCEDIF est réputée en raison de :

  • sa facilité d’utilisation;
  • sa faculté d’adaptation à de multiples environnements;
  • son inclusion de nombreux outils d’interprétation, d’affiches, de tableaux de référence, de systèmes informatiques de traitement des données et de systèmes d’affichage qui s’appliquent à une variété de situations.

L’avenir de la MCEDIF

Les responsables de la gestion des feux de végétation ont vécu une évolution considérable dans le milieu décisionnel au cours des dernières décennies. L’une des principales préoccupations est l’expansion du milieu périurbain, ce qui se traduit par un risque accru pour les collectivités et les ressources. Les progrès dans le domaine de la télédétection, l’utilisation accrue des technologies de l’information et la rapidité croissante des communications font en sorte que les responsables de la gestion des feux de végétation disposent d’informations plus détaillées et actualisées.

Les recherches du gouvernement canadien sur les méthodes d’évaluation des dangers d’incendie de forêt remontent à 1925. Depuis lors, cinq méthodes d’évaluation des dangers d’incendie ont été mises au point. Chaque version ultérieure a été affinée sur la base des méthodes précédentes, d’expériences sur le terrain et d’analyses pratiques.

Alors que les défis de gestion des feux de végétation évoluent, la MCEDIF ne cesse d’évoluer aussi, de sorte que les recherches en cours, l’expérience opérationnelle, les progrès technologiques et davantage de données y sont intégrés.

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Publications du Service canadien des forêts

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