Projet pilote d'interopérabilité de l'ICDG - Vidéo
Transcription
[…Résumons ce que nous venons d’accomplir de façon très rapide et très facilement…]
SYLVAIN LATOUR :
Au Canada au cours des dix dernières années, on a travaillé très fort à développer des partenariats, les ententes qui nous ont permis de créer l’initiative GéoBase qui permet d’avoir des données à jour qui sont disponibles pour l’ensemble des citoyens canadiens. On est très fier de cette collaboration-là. Quand on a fait le travail il y a dix ans, on savait que la technologie n’était pas vraiment prête pour implanter de vision complète de données captées une fois et disponibles pour une utilisation multiple par tout le monde. Aujourd’hui ce qu’on a vu c’est la démonstration que la technologie est maintenant prête pour permettre à GéoConnexions et aux Canadiens de passer au prochain niveau qui est l’implantation des bases de données distribuées au niveau des entités.
NARRATRICE :
Les employés des divers paliers gouvernementaux et d’ailleurs qui utilisent des données trouvent souvent très difficile d’échanger des renseignements et de s’assurer que leurs bases de données bénéficient des plus récentes mises à jour. Le problème est considérable puisque les données changent couramment.
Après six ans d’acharnement à élaborer des normes et des produits, un groupe de participants provenant des secteurs public et privé s’est réuni dans le cadre du Projet pilote d’interopérabilité de l’Infrastructure canadienne de données géospatiales, aussi appelée l’ICDG. Ce projet de l’Open Geospatial Consortium a atteint son point culminant lors d’une démonstration à l’échelle nationale de produits axés sur des normes autorisant un accès immédiat à des données actuelles. Le projet a montré comment les autorités municipales, provinciales et territoriales peuvent maintenant mettre à jour des données et les rendre disponibles en ligne automatiquement, et ce, en temps réel auprès de ceux qui en ont besoin, partout au Canada.
Les cartes ont plus d’importance au niveau local. En fait, les changements apportés aux caractéristiques des cartes locales sont réalisés par des représentants locaux, provinciaux ou territoriaux. Avant l’arrivée de l’Internet, informer ses partenaires de chaque petit changement exigeait la transmission intégrale des ensembles de données. En effet, les données étaient transférées sur support physique comme des bandes magnétiques et des CD. L’Internet nous a apporté les transferts par FTP, qui étaient plus faciles à effectuer, mais exigeaient toujours le transfert d’ensembles de données complets pour chaque petit changement. Aujourd’hui, le Web connecte de nombreux serveurs qui exécutent des logiciels employant des normes adoptées par l’ICDG pour encoder, découvrir, visualiser et consulter des données. Maintenant, une mise à jour peut se propager automatiquement d’un serveur à l’autre. Différentes configurations sont possibles. Par exemple, le serveur local n’a pas à traiter les requêtes provenant de serveurs au niveau provincial ou fédéral. Généralement, le système local avise automatiquement le serveur éloigné désigné lorsqu’une mise à jour est effectuée.
Les mises à jour en temps réel facilitent considérablement la tenue à jour des données, ce qui est essentiel à la réussite de nombreuses applications. Les producteurs de données locaux peuvent demander manuellement d’être avisés. Ils peuvent également configurer le serveur local pour recevoir des avis périodiquement ou lorsqu’une mise à jour est effectuée. Autrement dit, cela signifie qu’il n’est plus nécessaire d’attendre pour obtenir la dernière version de la base de données!
EDRIC KEIGHAN :
L’élément central pour moi dans le projet était de développer un mécanisme pour permettre de maintenir l’information à jour dans un environnement distribué.
NARRATRICE :
Les serveurs provinciaux et territoriaux sont mis à jour presque quotidiennement par les serveurs de données locaux. Un promoteur immobilier qui désire compléter l’aménagement des rues d‘un nouvel arrondissement peut avoir besoin de l’approbation de la ville. L’acheteur d’une maison peut, quant à lui, avoir des questions concernant la proximité des écoles ou des centres commerciaux. Il est possible de répondre à ces questions avec des logiciels qui utilisent la base de données nationale sur les routes. Ou il se peut qu’un nouveau chemin d’exploitation forestière ait été ajouté à une base de données locale sur les routes. Une fois que le fournisseur de données ajoute ces renseignements dans la base de données nationale sur les routes, les conducteurs de camions de pompiers des comtés avoisinants peuvent les utiliser pour aller combattre un incendie de forêt. Dans le cas de ce dernier exemple, des données qui n’ont que quelques jours peuvent être déjà considérées comme trop vieilles pour aider les décideurs. Jusqu’à récemment, maintes bases de données n’étaient mises à jour qu’une fois l’an. L’utilisation de la nouvelle architecture distribuée garantit des mises à jour continues.
PHIL MACKENZIE :
Pour mes collègues du gouvernement de l’Alberta, plus précisément ceux travaillant au sein du groupe de transports, je vois ici une occasion formidable d’employer cette technologie dans le but de maintenir à jour le réseau routier national et de recevoir une rétroaction de la part des parties intéressées vis-à-vis les enjeux d’attribution.
NARRATRICE :
Les normes peuvent être utilisées par tout appareil, tels que les appareils portatifs utilisés sur le terrain pour mettre à jour les bases de données d’applications exécutables à partir d’un ordinateur de bureau. Ce type d’efficacité transitique exige que différentes applications communiquent au moyen d’interfaces et de codages normalisés. Les clients informés s’attendent à ce genre d’interopérabilité. Les principaux fournisseurs de serveurs de données en ligne respectent ces normes adoptées par l’ICDG; il est donc facile de faire des amalgames ou de bâtir des applications spéciales en utilisant les données de l’ICDG. De plus, grâce à ces interfaces ouvertes, d’autres données créées localement et susceptibles de ne pas être publiées pour l’ICDG peuvent aussi être échangées facilement.
ROMAIN MÉTIVIER :
Un projet comme celui qu’on vient de réaliser démontre de manière sûre la capacité actuelle des technologies et l’évolution des standards à être capable de supporter un niveau type collaboratif de production de données et d’échange et d’accès aux données.
NARRATRICE :
L’architecture du projet de l’ICDG suscite des réactions rapides de la part des usagers aux événements et aux invitations à passer à l’action. Les activités en matière de sécurité publique exigent une analyse, une communication et une réaction fondées sur des renseignements partagés. Voici comment cela pourrait fonctionner... L’explosion d’un puits de gaz corrosif dans le sud du Manitoba émet un panache de fumée toxique. Une agence régionale d’intervention en cas d’urgence dresse la carte du panache de fumée, prédit sa progression et effectue des analyses aux intersections avec les frontières et les routes. Cette présentation de données est publiée au niveau local puis à l’échelle nationale au moyen du flux GeoRSS. Ces flux déclenchent alors des alarmes dans les systèmes des secouristes et invitent les gestionnaires de situations d’urgence à intervenir rapidement.
JOHN GALEA :
Nous croyons que les attentes et les besoins en matière d’information géospatiale précise et à jour lors d’opérations d’urgence sont grandissants. Ce projet pilote nous a permis d’explorer le problème, de déterminer ce que nous pouvions apporter à la communauté responsable de la gestion des urgences et d’examiner les bienfaits découlant de cette initiative.
NARRATRICE :
Le projet d’interopérabilité de l’ICDG représente une étape importante de l’évolution de l’ICDG. Il démontre, entre autres, la possibilité de rendre les données interopérables sur de vastes distances entre divers participants employant un large éventail de technologies.
JOSHUA LIEBERMAN :
GéoConnexions et le gouvernement du Canada ont été pendant longtemps, à mon avis, à l’avant-garde en matière de collaboration avec l’OGC et d’établissement de normes et d’interopérabilité. Je crois qu’il y a de bonnes raisons qui expliquent ceci. Il existe ici un bel amalgame de différentes choses dont un processus de décentralisation, un besoin de travailler dans un environnement distribué ainsi qu’un esprit de collaboration.
ROMAIN MÉTIVIER :
Une initiative comme celle du présent projet peut très bien être répliquée par rapport à nos propres collaborateurs qui sont à des niveaux municipal et ministériel. Donc, c’est facile de répliquer ce que l’on retire de la mécanique qui a été démontrée dans le cadre du projet.
MATHIEU DUPONT :
Ça démontre donc que l’interopérabilité ce n’est pas juste une question de technologie mais c’est aussi une question d’organisation et de volonté.
NARRATRICE :
L’ICDG continue d’améliorer l’actualisation, la fiabilité et la disponibilité de ses données et ses services. Le projet d’interopérabilité de l’ICDG démontre que des normes et des partenariats peuvent servir à bâtir un système d’information national indispensable – l’ICDG!
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