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L’« étalon-or » de l’exploration minérale

Les métaux comme l’or, le cuivre et le nickel sont indispensables à notre mode de vie. On les retrouve dans une vaste gamme de produits. Alors comment pouvons-nous nous assurer d’avoir un approvisionnement continu de ces métaux? Et comment les experts trouvent-ils de nouveaux gisements de minerai pour répondre à la demande future? Nos scientifiques travaillent d’arrache-pied pour trouver des réponses à cet égard. Pour savoir comment, écoutez l’épisode.

Transcription

TRANSCRIPTION – ÉPISODE 43

Joël Houle: Bienvenue à ce nouvel épisode de La science simplifiée – le balado qui vous parle de l’excellent travail scientifique que font nos experts à Ressources naturelles Canada. Je m’appelle Joël Houle. Aujourd’hui, nous parlerons de gisements de minerai. Fait amusant : saviez-vous que le Canada produit 60 types de minéraux et de métaux différents? On retrouve chacun de ces minéraux et métaux dans des gisements différents qui ont leurs propres caractéristiques. Les scientifiques étudient ces gisements pour mieux comprendre comment et pourquoi ils se sont formés. Et ces recherches facilitent la découverte de nouveaux gisements potentiels. C’est avec plaisir que nous accueillons aujourd’hui deux scientifiques qui nous expliqueront comment ils relèvent ce défi herculéen. Et sans plus tarder, voici nos invités!

Joël Houle: Avec nous aujourd'hui, nous avons Patrick Mercier-Langevin et Michel Houlé de la Commission géologique du Canada au bureau à Québec. Bonjour, ça va bien?

Michel Houlé: Oui, ça va bien Joël, et toi?

Patrick Mercier-Langevin: Bonjour, Joël, ça va bien?

Joël Houle: Oui, super. Merci. Ça commence bien. Est-ce que vous pouvez commencer par vous introduire et nous parler un peu de vous?

Patrick Mercier-Langevin: Oui. Patrick Mercier-Langevin. Je suis chercheur scientifique à la commission géologique du Canada au bureau de Québec. Je suis originaire de Chicoutimi, une petite ville au nord de Québec où j'ai fait un baccalauréat en génie géologique, suivi d'une maîtrise au même endroit, à l'Université du Québec, à Chicoutimi. Tout ça s'est terminé en 2000. J'ai déménagé en 2000 à Québec pour commencer un doctorat à l'INRS, l'Institut National de la Recherche scientifique, sur un projet de la Commission géologique du Canada d'ailleurs, que j'ai fait de 2000 à 2004.
J'ai par la suite déménagé à Val-d'Or pour travailler pour l'industrie minière, une compagnie très active dans le secteur, Mines Agnico Eagle. J'étais géologue de projet en exploration pendant deux ans. En 2006, la commission géologique a ouvert un poste à la division de Québec pour un chercheur, j'ai appliqué et je l'ai obtenu. En 2006, je suis revenu à Québec et depuis ce temps-là, je suis à la Commission de géologie. Ça fait maintenant 17 ans.

Joël Houle: Wow. Et toi Michel ?

Michel Houlé: Moi, je suis Michel Houlé. Je suis également chercheur à la Commission géologique du Canada, basé au bureau de Québec. Je suis originaire de Montréal, mais j'ai fait mon baccalauréat et ma maîtrise ici, à Québec, à l'Université Laval en géologie. Par la suite, moi, j'ai déménagé, je suis allé faire mon doctorat en Ontario, un programme en collaboration avec l'Université d'Ottawa et l'Université Laurentienne que j'ai commencé dans les années 2000. Par la suite, j'ai travaillé pendant six, sept ans comme chercheur géoscientifique à la commission géologique de l'Ontario, basée à Sudbury. Puis, j'ai commencé à la commission géologique en 2009, ici, au bureau de Québec.

Joël Houle: Votre recherche a pour but d'améliorer notre compréhension des gisements de minerais. Qu'espérez-vous apprendre et pourquoi vous intéressez-vous à ce type de gisements ?

Patrick Mercier-Langevin: Il y a plusieurs raisons qui expliquent l'intérêt. On est principalement intéressés à comprendre comment, pourquoi et où se forment les gisements. Si les gisements sont importants pour l'économie canadienne, ça génère des emplois, ça génère des revenus. On a besoin des métaux dans la société. Nous, comme chercheurs scientifiques, l'intérêt, c'est de comprendre comment ces gisements se forment, puis de quelle façon. L'idée pratique derrière ça est de contribuer à améliorer les guides d'exploration. Dans notre cas, c'est vraiment au niveau de l'exploration qu'on intervient ou que nous connaissances sont les plus utilisées. Puis, l'idée d'améliorer des guides d'exploration, c'est toujours de réduire les risques qui sont associés à l'exploration.
C'est une activité qui coûte très cher à explorer pour des gisements, ça prend un temps, ce n'est pas facile. C'est des coûts énormes. Pour essayer d'améliorer l'exploration et réduire le risque associé à ça, il faut avoir une bonne idée d'où on veut explorer. Nous, en ayant une meilleure connaissance du contexte géologique, de la façon dont se forment les gisements, on est en meilleure position pour dire où est ce qu'il y a le meilleur potentiel, où est-ce qu'on doit mettre les efforts d'exploration, où on doit dépenser l'argent.
L'idée, c'est d'essayer d'optimiser la façon dont on dépense l'argent, mais aussi de réduire l'impact des travaux d'exploration. L'industrie ne veut pas aller déranger l'environnement ou les communautés dans un secteur où il n'y aurait pas un bon potentiel. Il faut avoir une bonne raison pour aller faire de l'exploration. Ces raisons-là, c'est basé sur les connaissances qu'on a du territoire, et c'est là qu'on intervient comme chercheurs scientifiques, en essayant de mieux comprendre comment les gisements se forment. Quand on comprend mieux ça, on est en meilleure position pour dire où est-ce qu'il y a un meilleur potentiel.
Ceci étant dit, ça, c'est l'objectif officiel, mais comme personne, nous, on considère que c'est une chance incroyable de pouvoir étudier des concentrations de métaux comme ça. On adore ce qu'on fait dans les deux cas. Je suis spécialisé un peu plus dans l'or. C'est vraiment captivant comme sujet. C'était la partie peut-être un peu plus personnelle de la motivation au jour le jour de faire ce qu'on fait. Ceci étant dit, on a un mandat qui est clair à Ressources naturelles Canada qui est d'améliorer les connaissances de la géologie du pays, incluant le potentiel pour les ressources minérales.
On doit générer des connaissances qui sont publiques, disponibles à tous, ce qu'on appelle souvent des connaissances précompétitives. Ce n'est pas l'industrie qui génère ces connaissances-là dans un but compétitif. C'est des connaissances qui sont publiques, qui peuvent être utilisées à différentes sauces. Pour l'industrie, dans notre cas, c'est plus spécifique aux métaux et à leur exploration, mais c'est des connaissances qui vont servir à toutes sortes de raisons. L'utilisation du territoire en tant que tel, mieux on le connaît, mieux on est en mesure d'en faire une utilisation qui est correcte. C'est important. Ce n'est pas trivial. Pour le pays, c'est très important, l'industrie ou le secteur des minéraux. Au Canada, on parle de quelque chose qui contribue à environ 35 ou 40 milliards de dollars. Ça, c'est les chiffres de 2021.
C'est très important comme industrie, et comme source de revenus. On a produit 60 minéraux dans 200 différentes mines au pays en 2021. Le secteur contribue environ 6 % du produit intérieur brut. C'est une activité qui est très importante. On parle de plusieurs centaines de milliers d'emplois directs qui sont associés à ça. C'est tout un peu les raisons pourquoi la Commission géologique du Canada ou Ressources naturelles Canada est impliquée à ce niveau-là au niveau de mieux comprendre la géologie, essayer de contribuer à améliorer les guides d'exploration.

Joël Houle: Oui, définitivement. C'est un secteur important. Pourquoi est-il important à l'heure actuelle de chercher à améliorer les méthodes de repérage de gisements rentables ? Qu'est-ce qui motive ce genre de recherche ?

Michel Houlé: Ce qui motive ce genre de recherche-là, nous, en étant comme métallogéniste, pour l'étude des gites métallifères, on a deux raisons principales si on veut améliorer nos connaissances. Initialement, au niveau scientifique, ça nous permet aussi de mieux comprendre l'évolution de ces systèmes minéralisés à travers le temps, au niveau de la terre, mais aussi, comme Patrick mentionnait, au niveau de développer des modèles d'exploration les plus adaptés afin d'identifier les environnements géologiques les plus favorables à ce niveau-là.
Là, on travaille souvent dans l'étude de ces modèles-là, avec un concept des systèmes minéralisés. C'est un concept. C'est comme si on essaye pour former un gîte métallifère, ça prend des conditions excessivement spécifiques, parce que ce n'est pas des choses qui arrivent de façon évidente et tout le temps. C'est quelque chose qui est quand même assez inhabituel, c'est quelque chose qui est anormal. Pour ça, le concept des systèmes minéralisés amène quelques étapes, ces d'étapes principales que ça nous prend une source pour le concept des systèmes minéralisés. Ça veut dire que ça nous prend une source de métaux quelque part.
Par la suite, ça pourrait être par exemple des magmas en profondeur ou dépendamment du type de gisement de système minéralisé dans lequel on parle. Si on parle comme d'un système minéralisé un peu plus comme moi, j'ai utilisé le nickel versus Patrick qui est plus spécialisé dans les gisements aurifères. Le concept reste le même, mais c'est un peu différent. Comme je disais, c'est que ça nous prend une source de métaux pour former ces gisements-là. Après, ça nous prend un système ou une espèce de conduit pour amener ces métaux-là dans un endroit pour les transporter dans une zone favorable de dépôt, et finalement, pour les accumuler.
Par la suite, comme il y a énormément d'activité au niveau de l'évolution de la terre, ces gisements-là, après que ce soit formé, ils doivent également être préservés. Comme je disais, c'est plusieurs étapes pour former. La formation d'un gisement, c'est une anomalie dans le sens qu'on ne trouve pas ça n'importe où. C'est pour ça que la recherche qu'on fait nous permet vraiment d'identifier les facteurs qui sont les plus favorables et le contexte le plus favorable pour que toutes ces conditions-là vont se retrouver pour former un gisement métallique et éventuellement pouvoir l'exploiter.

Joël Houle: Votre recherche, votre travail, ça consiste en quoi au juste ? Est-ce que vous allez visiter le terrain même et les zones qui pourraient avoir des gisements, est-ce sue c'est plus le travail de bureau ?

Michel Houlé: Au niveau du site de travail, c'est un travail qui est excessivement diversifié. Notre travail est jugé ou guidé par les différents programmes qu'on a à la Commission géologique, comme par exemple, présentement l'un de nos programmes qui guide beaucoup nos problématiques scientifiques, c'est l'initiative géoscientifique ciblée. Un des aspects c'est d'étudier les systèmes minéralisés typiques pour mieux les comprendre et afin de pouvoir trouver des nouveaux. Pour revenir un peu à ta question Joël, c'est que notre emploi de temps est excessivement varié dans le sens qu'il y a plusieurs étapes qui étaient incluses là-dedans. Ce que je devrais mentionner, c'est que c'est mélange de travail sur le terrain, de travail en laboratoire et de bureau aussi qui implique beaucoup par exemple l'utilisation d’ordinateurs et de la technologie.
Juste pour vous donner une petite idée un peu comment ça se passe, la première étape, évidemment, pour commencer nos travaux, c'est de faire une planification de terrain. C'est un peu comme si on planifiait un voyage dans le sens qu’une fois qu'on ait ciblé la région qui va nous permettre de répondre à notre problématique scientifique, il faut planifier justement ces travaux de terrain-là. Avec ça, ça peut aller jusqu'à l'embauche de l'équipe avec des étudiants, de collaborateurs universitaires, de l'industrie. Ensuite, de planifier où on va doit résider, le type de logement, le transport, ainsi de suite. Ça c'est la première étape.
Une fois que ça c'est planifié, on va faire comme telle l'activité de terrain, ainsi que la compagne de terrain qui va s'échelonner. Au Canada ici, le plus régulièrement, c'est pendant la période estivale de mai à octobre, si on veut, donc quand il n'y a pas de neige et que généralement les terrains plus accessibles. Ça, cette portion-là, c'est l'acquisition des données. L'acquisition des données est quand même diverse, mais ce qu'on implique plus c'est la collection d’échantillons sur le terrain, c’est des prises de notes, des observations qu'on fait sur des affleurements, et on rapporte tout ça au bureau pour passer à la prochaine étape.
Par exemple toutes les données qui ont été récoltées sur le terrain, les échantillons en autre, ceux-là vont faire l'objet d'une analyse un peu plus poussée, c'est-à-dire qu'on va préparer les échantillons pour faire, par exemple, des analyses géochimiques, pour faire de lames minces, pour faire divers travaux, pour mieux caractériser, par exemple, les roches qui sont associées avec la minéralisation ou la minéralisation en tant que telle. Par la suite, il faut faire exactement l'intégration de toutes ces données-là. Des données qui ont été collectées durant la compagne de terrain actuelle, mais également de ce qui a été faite dans la région auparavant. Après, on va faire diffusion de nos données scientifiques, de nos résultats à différentes audiences. Ça pourrait être une audience de la communauté scientifique, ça pourrait être aussi dans des cas de réunions avec l'industrie ou avec le grand public aussi dans des congrès ou dans des activités comme le podcast d'aujourd'hui.

Joël Houle: C'est une variété de choses. J'aime la flexibilité de tout ce genre de travail différent. Michel est-ce que tu anticipes aller dans le terrain prochainement ?

Michel Houlé: Oui, je prévois aller sur le terrain d'ici quelques semaines, ici au mois de février en plein hiver. Comme je vous le disais, généralement, le terrain est plus en période estivale, c’est parce qu’essentiellement, c'est surtout quand on va observer des affleurements rocheux, mais dans la question aussi, c'est que comme on travaille en collaboration aussi énormément avec l'industrie. Ma prochaine campagne de terrain, je vais étudier les carottes de forage. C'est pour ça que je peux y aller au mois de février. Je vais aller visiter un camp d'une compagnie minière pour faire des observations et collecter des échantillons à ce niveau-là.

Joël Houle: Tu vas dans le nord du Québec en plein milieu du mois de février. Vraiment tu as été dédié à ton travail.

Michel Houlé: C'est sûr que ce n'est pas les conditions idéales, mais c'est quand même, des choses qui sont faisables. C'est sûr qu'il ne fera pas 20-25 degrés dans les prochaines semaines sur ma prochaine campagne de terrain.

[Rires]

Joël Houle: À quel stade en sont les choses en ce moment et qu'est-ce que vous entrevoyez pour l'avenir de votre étude ?

Patrick Mercier-Langevin: Il va avoir probablement beaucoup de choses. Je pense qu'on va faire face à plusieurs défis dans un avenir rapproché. Sûr certainement que vous avez entendu parler de l'importance des minéraux et métaux critiques pour la transition future vers une économie plus verte. Ça, en soi, va représenter un défi, mais il y a d'autres éléments qu'il faut quand même prendre en considération. Ce qu'on réalise, c'est qu'il y a un déclin présentement des réserves et de ressources, c'est-à-dire le minerai qu'on connait qui n'est pas encore exploité, mais qu'on va éventuellement exploiter.
On a toujours une vision, une certaine réserve d'avance. Maintenant, ce qu'on voit, c'est que ces réserves-là diminuent. On a de moins en moins de minerais devant nous pour exploitation à court terme, ce qui est un problème parce la consommation de métaux à l'échelle globale, elle augmente très rapidement. C'est dû en partie à l'augmentation de la population, certain pays qui rentre dans une aire de développement important, rapide. Ça, ça met une pression énorme sur la demande en métaux. Ça en soi, c'est un défi. Il va falloir trouver plus de métal à l'avenir si on veut garder ce rythme de développement-là. Ça va être un gros défi, on essaie de diversifier, de plus en plus de métaux sont utilisés.
Si on regarde le tableau périodique des éléments, aujourd'hui c'est presque tous les éléments qui sont utilisés d'une manière ou d'une autre dans différents procédés industriels. Ce n'est pas seulement quelques métaux. Il faut améliorer nos connaissances sur différents styles de minéralisations qu'on vient de mentionner. Une mine d'or, ce n'est pas comme une mine de chrome ou une mine de nickel ou un gisement de terre rare dont on entend parler ou du lithium. Tous ces éléments-là sont différents, chaque gisement a ses propres caractéristiques, un peu différente forment de façon différente, se retrouve dans les environnements différents.
Il faut continuer à construire la connaissance, ça élargit de plus. C'est un des beaux défis. Il va falloir trouver de plus en plus de gisements et l'autre défi auxquels on fait face, c'est que les gisements sont de plus en plus durs à trouver. C'est-à-dire qu'à l'époque de la prospection, on trouvait les gisements souvent en surface, le prospecteur allait en forêt vérifier les endroits où la roche était visible, soit une déminéralisation qui était présente. On découvrait directement la minéralisation. Cette époque-là est en bonne partie révolue, du moins dans plusieurs secteurs du Canada.
Maintenant les gisements qu'on trouve sont en grande profondeur, mais on n'a pas nécessairement l'expression de ces gisements-là en surface. Souvent maintenant, les découvertes se font de façon indirecte. Il faut utiliser différents indices, différents indicateurs pour savoir qu'il y a potentiellement un gisement caché en profondeur sous la surface à 500 mètres, 1000 mètres, 1500 mètres de profondeur. Maintenant on a toute une gamme d'outils, une gamme d'informations de donnés qui représentent des indices finalement sur la présence potentielle d'un gisement en profondeur.
Ça aussi s'ajoute au défi. Les gisements sont de plus en plus difficiles à trouver, ils sont plus en plus en profondeur dans la croute, souvent dans les secteurs qu'on connait bien. Ça c'est un gros défi aussi. Les réserves diminuent, la demande augmente, trouver les gisements est de plus difficile. Si on met tout ça ensemble, ça fait que découvrir des gisements est de plus en plus complexe. C'est là que les connaissances géoscientifiques, ce qu'on essaie de générer à la Commission géologique du Canada en partenariat avec les commissions géologique des provinces, avec l'industrie, avec les milieux académiques, c'est d'augmenter nos connaissances. C'est les connaissances, finalement, qui vont nous aider à trouver des gisements plus que la prospection directe dans le futur.

Joël Houle: Définitivement, la recherche est super intéressante et importante aussi. Si nos auditeurs souhaitaient obtenir de plus amples renseignements sur l'exploration minérale et le type de travail que vous faites, avez-vous des ressources en ligne à leur recommander ?

Michel Houlé: Oui, effectivement. Si les gens sont intéressés à en connaître plus sur ce qu'un géologue ou un géoscientifique fait, évidemment, il y a tous les sites gouvernementaux comme le site du gouvernement canadien, la Commission géologique du Canada ou des provinces ou des territoires qui ont également des sites Web qui ont énormément d'informations. Plus spécifiquement, au niveau de l'exploration minérale, il y a le site de l'Association des prospecteurs et des développeurs du Canada aussi qui est de l'excellente source d'informations. Comme on est basé à Québec, il y a aussi l'Association de l'exploration minérale du Québec qui a énormément d'informations ou qui peut-être que je ne suis pas certain ailleurs au Canada comme à Ottawa, mais comme par exemple là où je sais qu'au Québec, l'Association minière du Québec commence à faire des messages publicitaires justement pour expliquer un peu c'est quoi l'exploration minière et un peu pourquoi on a besoin des métaux dans le monde de tous les jours.

Patrick Mercier-Langevin: J'ajouterai là-dessus, on a mentionné des défis à court ou moyen-terme, il y a eu des défis, ça va être les ressources humaines. Ça, ça prend des gens, ça prend de l'expertise pour trouver et exploiter un gisement. Ça, c'est quelque chose qui va représenter un défi aussi. On doit s'assurer qu'il va y avoir des gens intéressés à être partie prenante de l'industrie minérale au sens large, peu importe le corps de métier dont on parle. Il va y avoir besoin de main-d'œuvre et puis c'est important de sensibiliser les gens à l'importance de l'industrie minière. Qu'est-ce que ça représente à différents niveaux ? On entend souvent parler de l'impact environnemental, mais au-delà de ça, il y a tout un monde d'associés aux ressources minérales qui est important au Canada.
Il y a de plus en plus d'effort de différentes organisations incluant la Commission géologique du Canada, incluant les provinces, incluant l'industrie à travers ces associations-là comme Michel l'a mentionné qui font énormément de diffusion d'informations pour sensibiliser la population à ce que le monde des ressources minérales représente réellement.

Joël Houle: Parfait. Nous allons inclure les liens électroniques dans la description de notre épisode. Si nos éditeurs sont intéressés, ils peuvent aller visiter ces sites. Merci beaucoup, Michel et Patrick, d'avoir pris le temps de venir jaser avec nous aujourd'hui.

Patrick Mercier-Langevin: Merci.

Michel Houlé: Merci.

Joël Houle: Quelle entrevue intéressante! J’ai adoré les récits de leur travail sur le terrain! Si vous voulez en savoir plus sur l’exploration minérale, jetez un coup d’œil aux liens dans la description de l’épisode. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous à notre chaîne. Vous pouvez aussi nous envoyer des commentaires ou partager l’épisode sur les médias sociaux. La science simplifiée a aussi un site Web et une chaîne YouTube que je vous recommande de visiter! Nous avons des articles et des vidéos intéressants sur le travail scientifique exceptionnel qui se fait ici à Ressources naturelles Canada. Les liens se trouvent aussi dans la description de notre épisode. Merci de votre écoute! Ne ratez pas notre prochain épisode.

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