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Hommage aux femmes de science à l’occasion de la Journée internationale des femmes

Pour célébrer la Journée internationale des femmes, La science simplifiée vous présente trois femmes inspirantes qui œuvrent à la réalisation des objectifs scientifiques du Centre canadien de cartographie et d’observation de la Terre (CCCOT). Par leur travail, elles contribuent à la création d’un vaste éventail de produits de données géospatiales et de cartographie qui couvrent des domaines comme la cartographie d’urgence, les forêts, la géologie, la géophysique, la topographie ainsi que les mines et minéraux.

Mars 2024

La Journée internationale des femmes n’est pas seulement une date sur le calendrier – c’est l’occasion toute désignée pour célébrer les réalisations des femmes et pour réfléchir à l’importance de l’égalité des chances.

Comptant plusieurs femmes remarquables dans ses rangs, le CCCOT façonne activement un paysage scientifique plus inclusif, où tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice et réussir.

Trois histoires inspirantes

Portraits de trois femmes.

Mary-Anne Fobert a rejoint l’équipe des opérations en 2022. En tant qu’ingénieure principale des stations terrestres, elle participe au développement de l’infrastructure, à la gestion du spectre et à l’intégration de nouvelles missions et de nouveaux programmes au CCCOT.

Avant de recevoir son permis d’ingénieure, Mary-Anne a perfectionné ses compétences dans l’industrie de la construction aéronautique. Entrée au Centre canadien de télédétection en 2016 en qualité d’étudiante, elle travaille maintenant au CCCOT tout en préparant un doctorat en sciences de la Terre à l’Université du Nouveau-Brunswick.

Agente de projet et développeuse en géomatique, Charlotte Crevier fait partie de la plus jeune génération de scientifiques à RNCan. Entrée au ministère dans le cadre de stages, elle fait partie de la division GéoBase du CCCOT depuis juillet 2022. Elle travaille actuellement au développement d’outils qui visent à favoriser la découverte et l’accessibilité des données géospatiales pour faciliter l’utilisation de ces données dans la prise de décisions et la recherche.

Spécialiste des sciences physiques, Marjan Asgari s’emploie à intégrer informatique et géomatique axée sur la télédétection. En 2019, elle s’est installée au Canada pour préparer un doctorat au département de géographie de l’Université de Guelph. Étudiante stagiaire à RNCan de juin à août 2023, elle travaille à plein temps pour le CCCOT depuis décembre 2023.

Prendre acte des défis

Ces scientifiques ont progressé tout au long de leurs carrières, soulignant ainsi l’importance de l’égalité des chances et ouvrant la voie à une plus grande diversité dans la communauté scientifique. Les défis qu’elles ont rencontrés en cours de route font partie intégrante de leur histoire.

Marjan Asgari travaille dans un domaine hautement spécialisé, qui compte encore peu d’experts : l’informatique distributive. Elle estime que son milieu de travail unique est plutôt non sexiste : elle n’a pas fait l’objet de discriminations ou d’un traitement différent de la part de ses collègues masculins. Cependant, son expérience pédagogique en tant que chercheuse en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) en Iran a été moins inclusive.

« En génie, la plupart de mes camarades de classe étaient des hommes. L’école n’était pas un endroit où je me sentais intégrée, explique Marjan. Les projets industriels présentés à l’université étaient souvent confiés en premier lieu à des étudiants de sexe masculin, les femmes étant considérées comme une minorité qui n’était là que pour étudier. Mais j’adorais l’ingénierie, alors j’ai fait abstraction de tout le reste pour pouvoir faire ce que je voulais vraiment, ajoute-t-elle. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise et réalisé que j’étais toujours une minorité dans mon pays, j’ai décidé de partir à l’étranger pour voir si je pouvais améliorer mes perspectives de carrière. »

Même si elle a étudié au Canada, Charlotte Crevier a exprimé un sentiment similaire. « Dans le domaine de la géomatique, j’ai l’impression que les femmes sont encore très peu représentées. Lorsque j’ai obtenu mon baccalauréat, j’étais la seule femme de ma cohorte, et la plupart des modèles auxquels j’avais accès à l’époque étaient des hommes de science. »

« Nous ne sommes pas nombreuses, abonde Mary-Anne Fobert. Dans mon programme, dix étudiants sur soixante étaient des femmes. On a parfois l’impression qu’il faut redoubler d’efforts pour être reconnue. En grandissant, j’ai appris à ne jamais me soucier du sexe des gens et à ne jamais douter de ma capacité à faire quelque chose. J’ai toujours aimé l’espace et la physique. Mais lorsque j’étais au secondaire et que j’ai été acceptée en génie aérospatial, je me souviens l’avoir dit à quelqu’un qui s’est moqué de moi! »

Mary-Anne était stupéfaite de voir que quelqu’un pouvait avoir une telle réaction, mais cela ne l’a pas empêchée de suivre la voie qui l’a finalement menée à RNCan.

Bâtir une communauté équitable et diversifiée

Il y avait très peu de femmes de science lorsque Mary-Anne est arrivée à RNCan en 2016, mais en voyant de plus en plus d’étudiantes faire leur entrée, elle a eu l’impression que les choses changeaient peu à peu. « Dans le groupe d’ingénierie (en dehors de l’équipe des politiques), je suis la seule femme, signale Mary-Anne. Heureusement, tous mes supérieurs ont été fantastiques et m’ont beaucoup soutenue, et je n’ai jamais eu l’impression qu’il y avait un quelconque obstacle. »

Non seulement le nombre de femmes de science a augmenté, mais RNCan a également lancé des initiatives destinées aux femmes. « Il y a une offre de cours que je n’arrête pas de voir apparaître, mais quand je clique dessus, c’est toujours complet », rigole Mary-Anne.

À son arrivée, Charlotte Crevier a rapidement été invitée à nouer des contacts avec d’autres femmes scientifiques de sa division. Depuis, son équipe a atteint la parité entre les sexes (3 3). « Mon expérience à RNCan est très positive, déclare Charlotte. J’ai pu trouver des personnes de confiance qui souhaitaient construire une communauté scientifique équitable et diversifiée. »

Elle souligne l’importance d’avoir des employeurs qui s’engagent à promouvoir les femmes dans des domaines dominés par les hommes. « Il est essentiel de briser les stéréotypes sexistes. Pour ce faire, nous devons créer des environnements où chaque personne peut exceller. »

Marjan Asgari estime également que le ministère soutient activement les carrières scientifiques des femmes. « Avant d’être embauchée, j’ai parcouru les offres d’emploi et j’ai vu des postes spécifiquement destinés aux femmes dans la fonction publique, ce que j’ai trouvé extraordinaire. »

Elle pense que des rétroactions et commentaires plus diversifiés pourraient profiter aux méthodes et stratégies mises en œuvre par sa division. « Il est nécessaire d’avoir le point de vue des scientifiques, femmes et hommes, pour parvenir à de meilleurs résultats, souligne Marjan. RNCan semble en tenir compte. En fait, dans mon groupe de recherche, il y a autant de femmes que d’hommes qui travaillent sur des projets. »

« Le fait de voir d’autres femmes titulaires d’un doctorat occuper des postes supérieurs au sein de l’organisation, en particulier dans ma catégorie d’emploi, m’a beaucoup impressionnée, ajoute-t-elle. Lorsque je vois ces femmes – des femmes comme moi – réussir dans le domaine des ressources naturelles ou des sciences physiques, ces chercheuses deviennent des modèles que je peux suivre et dont je peux m’inspirer. Sans elles, je n’aurais probablement pas été encline à viser aussi haut. »

Espoirs et attentes pour l’avenir

À l’avenir, les trois scientifiques du CCCOT souhaiteraient que les femmes soient davantage représentées. Selon Charlotte, ce n’est pas gagné d’avance. En tant que société, nous devons donc travailler sans relâche pour faire en sorte que chaque personne se sente incluse et puisse vivre des expériences tout aussi positives, même si cette personne représente une minorité.

« La volonté de créer un environnement équitable est là, et c’est un bon point de départ, dit elle. Les personnes en position d’autorité – soit les gestionnaires, les cadres, etc. – doivent être prêtes à encourager cette inclusion, c’est un aspect crucial. Actuellement, de nombreuses initiatives viennent de la base, mais des efforts sont nécessaires à tous les niveaux. Nous avons besoin de personnes au sommet qui œuvrent pour une représentation équitable. »

Marjan ajoute que c’est pendant les études plutôt que sur le marché du travail qu’il faudrait donner plus d’outils aux femmes. « Le fait d’ouvrir des places aux femmes dans les programmes d’informatique pourrait leur donner le courage de s’orienter vers ce domaine », dit-elle.

À l’avenir, elle souhaiterait voir plus d’entreprises promouvoir la diversité et l’inclusion par la mise en œuvre de politiques garantissant l’égalité des chances.

Charlotte est tout aussi attachée à cette cause. « Je suis consciente qu’il m’incombe, en tant que femme, de contribuer à ce changement, déclare-t-elle. Le fait d’être une femme dans le domaine scientifique est, en soi, un moteur de changement. Je suis fermement convaincue que notre présence dans des fonctions scientifiques, y compris dans des postes de pouvoir, montrera à la jeune génération qu’il y a une place pour elle dans les STIM. »

Ces trois femmes remarquables et talentueuses brillent au CCCTO, tout en préparant activement le terrain pour les générations futures. Par leur travail et leur réussite, elles montrent qu’une science inclusive est non seulement profitable pour certains, mais indispensable à tous.

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