La Science simplifiée en quelques secondes... Première expédition scientifique exclusivement canadienne dans l’Antarctique

« Ce sera la première expédition de recherche exclusivement canadienne dans l’Antarctique. C’est emballant d’être à la tête d’une équipe mandatée pour étudier la transformation rapide de l’environnement antarctique, qui a beaucoup de points communs avec l’Arctique canadien. »

— Thomas James, scientifique de la Commission géologique du Canada chargé de diriger l’expédition canadienne de recherche dans l’Antarctique
Un gros iceberg dans les eaux libres. Des manchots sur le littoral enneigé de l’Antarctique.

Un gros iceberg dans les eaux libres. Des manchots sur le littoral enneigé de l’Antarctique. (Photo Getty Images, Holger Leue)

Le résumé en sept secondes

Des chercheurs canadiens entreprennent une expédition inédite dans l’Antarctique pour honorer les obligations du Canada découlant du Système du Traité sur l’Antarctique et renforcer les normes environnementales mondiales. Thomas James, de Ressources naturelles Canada (RNCan), est le scientifique en chef à bord du navire de la Marine royale canadienne, le NCSM Margaret Brooke, où il coordonne tous les aspects de la recherche, depuis l’analyse des contaminants dans les eaux libres jusqu’à l’étude de l’océanographie côtière et de la géologie terrestre.

En général, les recherches océanographiques canadiennes portent plutôt sur les océans Arctique, Atlantique et Pacifique, mais la présente expédition dans l’Antarctique permet aux scientifiques de comparer les réactions des deux pôles au réchauffement planétaire. Les chercheurs examineront le recul des glaciers provoqué par les changements climatiques, ainsi que la circulation des produits chimiques et des plastiques et autres polluants à l’échelle planétaire. La glace de l’Antarctique recèle une foule de données uniques qui peuvent nous aider à comprendre comment le paysage mouvant et la fonte des icebergs de la région influent sur le climat de la Terre, mais aussi, plus globalement, comment évolue la Terre.

Carte Google Earth des îles Shetland du Sud.

Plan de mission dans les îles Shetland du Sud.

Dates : De février à mars 2025

D’un pôle à l’autre : un pendant de l’Arctique canadien en haute latitude

Munie d’un plan scientifique détaillé, l’équipe de recherche fait des arrêts quotidiens sur la côte et en mer pour effectuer ce qui suit :

  • la collecte d’échantillons d’eau dans le cadre de travaux d’océanographie physique, chimique et biologique;
  • la collecte d’échantillons de sédiments et la cartographie du fond marin et du littoral pour étudier le recul des glaciers, la contamination passée et l’évolution du niveau de la mer;
  • la collecte d’échantillons d’air, d’eau et de neige pour mesurer des contaminants comme le mercure, divers produits chimiques et les microplastiques; 
  • la photographie et l’échantillonnage du fond marin.

Une aventure bien de chez nous : une équipe entièrement canadienne

Cette aventure unique dans l’histoire de notre pays est organisée par une équipe entièrement canadienne. Le groupe de quinze scientifiques à bord du navire de recherche témoigne du niveau de collaboration et de la variété des partenariats qui existent entre nos experts d’un océan à l’autre :

« Je suis impressionné de voir avec quelle ardeur les représentants de cinq ministères et organismes fédéraux et de cinq universités ont uni leurs efforts pour rassembler, dans un délai très court, l’équipe et l’équipement nécessaires pour effectuer des travaux de recherche dans un éventail de disciplines des sciences de l’environnement. »

— Thomas James

Pour de plus amples renseignements sur cette mission de recherche sans précédent, communiquer avec l’équipe des communications scientifiques de RNCan : sciencecommunications-communicationsscientifiques@nrcan-rncan.gc.ca.