Découvrez le nouveau Réseau hydrospatial canadien : haute résolution et prêt pour l'analyse
Présentation et contexte
Le Centre canadien de cartographie et d'observation de la Terre (CCCOT) est heureux d'annoncer le nouveau Réseau hydrospatial canadien (RHC). Cette initiative se démarque du Réseau hydrographique national (RHN) et marque le début d'une nouvelle ère pour les données hydrographiques à haute résolution et prêtes à être analysées au Canada.
Le RHC est le produit de vastes consultations menées de 2017 à 2020 auprès de spécialistes de l'hydrologie de divers secteurs. Ces consultations ont révélé les lacunes du RHN à répondre à la demande de données à haute résolution, prêtes à l'analyse et alignées sur l'élévation, qui sont des aspects cruciaux pour la modélisation hydrologique. Ainsi, l'ambitieux projet du RHC a pris forme, visant à surpasser le RHN en termes de résolution, de précision et d'attribution pour l'analyse, avec une conception qui permet la traversée complète du réseau.
Première publication de données
Le premier jeu de données publié était de cinq unités de travail et complète le bassin versant de la Miramichi au Nouveau-Brunswick. Deux nouvelles unités de travail qui font partie du bassin versant de Saint-Jean ont été ajoutées, pour un total de 18 900 km2. La production s’accélère ; ce n'est que la première des nombreuses zones qui seront générées pour le RHC.
Vous pouvez accéder aux données et documents de référence.
Haute résolution et alignement sur l’élévation
Le RHC se distingue par sa haute résolution, lorsque possible, et son alignement sur l'élévation. Il utilise des modèles numériques de terrain (MNT) dérivés du lidar tel que le modèle numérique d'élévation de haute résolution (MNEHR) pour extraire les lignes d'écoulement et les bassins versants. Aligné sur la stratégie nationale de données d'élévation, le MNEHR incorpore stratégiquement des ensembles de données nationales, en mettant l'accent sur la collaboration et l'interopérabilité. Ces collaborations garantissent une représentation détaillée du terrain, essentielle pour une modélisation hydrologique précise, qui se reflète ensuite dans l'exactitude et la précision du RHC.
L'imagerie optique à haute résolution est également utilisée pour l'extraction des caractéristiques des eaux de surface grâce au produit GéoIA. En plus d’ajouter une couche de traitement intelligent aux données, cela garantit que le RHC évolue avec les dernières avancées en matière d'intelligence artificielle, contribuant ainsi à une modélisation hydrologique et hydraulique plus précise.
Dans les régions qui ne disposent pas de données à haute résolution, le RHC s'adapte en utilisant des MNT à résolution moyenne ou grossière et convertissant les attributs du RHN pour assurer la connexion du réseau. Au fur et à mesure que des données sources à plus haute résolution seront disponibles pour ces zones, le RHC sera régénéré pour être à haute résolution et mieux aligné sur l’élévation.
L'acquisition et l'utilisation de MNT dérivé du lidar à haute résolution pour l'extraction précise des caractéristiques hydrologiques telles que les voies d'écoulement et les canaux sont cruciales. Dans certaines conditions, telles que les zones fortement boisées, il peut être pratiquement impossible de détecter les canaux étroits sur le terrain en utilisant uniquement l'imagerie. Grâce aux données lidar, le terrain sous le couvert des arbres peut être estimé avec précision et ces caractéristiques hydrographiques importantes sont généralement révélées.
L'imagerie optique à haute résolution est également importante pour l'extraction des eaux de surface. Le lidar se reflète souvent directement sur l'eau libre et provoque des trous dans les données, ce n'est pas le cas avec l'imagerie optique.
Données prêtes à l’analyse
Le RHC est conçu pour être prêt à être utilisé dans la modélisation hydrologique et hydraulique en étant correctement connecté et en incluant des attributs qui permettent une traversée complète du réseau. Inspiré par le National Hydrography Dataset Plus High Resolution (NHDPlus HR) de la Commission géologique des États-Unis (United States Geological Survey, USGS), le RHC incorpore également des attributs à valeur ajoutée (AVA, en anglais seulement) tels que l'ordre des cours d'eau, le bassin versant et la pente. Ces caractéristiques précalculées du réseau améliorent la facilité d'analyse du réseau.
Voici des exemples de modélisation et d'analyse pour lesquelles le RHC peut être utilisé :
- Les inondations : déterminer l'étendue des inondations potentielles dans le cadre du programme d’identification et de cartographie des aléas d’inondation ou pour la gestion des situations d'urgence.
- L’évolution des déplacements : des sédiments, des nutriments ou d'autres substances transportées par les eaux de surface.
- Le climat et l’environnement : la prévision des sécheresses et la vulnérabilité aux incendies de forêt.
- La faune : modélisation de l'habitat, en particulier pour les espèces aquatiques.
- La gestion de l'eau : aide à la planification urbaine, au génie civil et aux organismes de la conservation.
Production, entretien et diffusion
Conçu pour être efficace, le RHC comporte six couches simplifiées : voies d'écoulement, masses d'eau, bassins versants, agrégats de bassins versants et unités de travail. Le processus de production est principalement automatisé, avec des efforts continus pour minimiser l'intervention manuelle dans la validation et la correction.
Le RHC est également produit et diffusé par zones géographiques hydrologiquement connectées, appelées unités de travail. Les unités de travail peuvent contenir un seul bassin versant, plusieurs petits bassins versants adjacents qui se déversent dans une grande masse d'eau ou être l'une des nombreuses parties d'un plus grand bassin versant. Plus de détails sont disponibles sur la page Réseaux hydrographiques. Dans tous les cas, les caractéristiques d'une unité de travail sont connectées hydrologiquement. Il s'agit d'une approche plus naturelle de la diffusion de données que celle qui consiste à diviser les données en tuiles rectangulaires. Étant donné qu’il y a 1 338 unités de travail au Canada, un fichier d'index général des unités de travail est donc fourni dans les téléchargements pour aider les utilisateurs à choisir les fichiers à télécharger.
Approche collaborative et ouverte
Le projet du RHC est conçu pour favoriser la collaboration et l'ouverture dans sa création. L'équipe du RHC collabore avec des équipes du CCCOT, de l'USGS, des ministères provinciaux, territoriaux et fédéraux ainsi que le milieu universitaire. Des réunions régulières avec les parties prenantes garantissent la transparence et une prise de décision éclairée. L'équipe du RHC encourage également l'utilisation d'outils à code source ouvert et partage ses logiciels, ses méthodes et ses outils chaque fois que cela est possible.
Conclusion
Le lancement du Réseau hydrospatial canadien marque un moment important pour les données hydrographiques du Canada. Avec son engagement à fournir des données à plus haute résolution et prêtes à l'analyse, à simplifier la production, à collaborer et à avoir des méthodes ouvertes, le RHC est prêt à redéfinir le paysage des données hydrographiques au Canada. L'avenir de l'hydrographie au Canada, c'est le RHC; un réseau conçu pour la précision, la performance et l'excellence collaborative.
Pour plus d'informations et des mises à jour, visitez la page du Réseau hydrospatial canadien.
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