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Table régionale sur l’énergie et les ressources de la Nouvelle-Écosse: Cadre de collaboration sur la voie d’un avenir carboneutre

Table des matières

Introduction

Le Canada est à l’avant-garde de la transition mondiale vers un avenir carboneutre et est bien placé pour devenir un chef de file dans l’économie de l’énergie propre de demain. Les tables régionales sur l’énergie et les ressources constituent un instrument clé pour concrétiser ce potentiel et pour assurer la création d’emplois durables et la prospérité qui découleront de la saisie de cette occasion historique.

La Table régionale sur l’énergie et les ressources Canada–Nouvelle-Écosse a été mise sur pied en octobre 2022 dans le cadre d’un partenariat entre le gouvernement du Canada et le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, en collaboration avec des partenaires mi’kmaq et avec la participation de parties prenantes clés. Elle a pour objectif de recenser et de concrétiser les possibilités les plus prometteuses offertes par l’économie à faibles émissions de carbone dans les secteurs de l’énergie et des ressources de la province.

Ce cadre de collaboration est le fruit d’une concertation sans précédent qui a été établie dans le cadre de la table régionale et présente une vision commune des possibilités de croissance propre de la Nouvelle-Écosse et des mesures à prendre pour les faire progresser. À ce jour, 6 domaines d’opportunités ont été recensés, lesquels pourraient contribuer de manière considérable à la création et au renforcement des avantages concurrentiels de la Nouvelle-Écosse dans le contexte d’une économie à faibles émissions de carbone, à savoir :

Gestion du carbone

Électricité propre

Minéraux critiques

Bioéconomie forestière

Hydrogène

Énergies marines renouvelables

Le cadre s’appuie sur les stratégies et les plans d’action existants pour faire progresser ces domaines, tout en maximisant la mise en adéquation des ressources, des échéanciers et des efforts des gouvernements fédéral et provincial en vue d’un avenir carboneutre.

Il reconnaît également que les plans ambitieux de la Nouvelle-Écosse pour lutter contre les changements climatiques, décrits dans le Plan de la Nouvelle-Écosse sur les changements climatiques pour une croissance propre, représentent une occasion générationnelle de bâtir une économie prospère et à faibles émissions de carbone qui crée de bons emplois bien rémunérés et assure une prospérité durable dans chaque région de la Nouvelle-Écosse.

Inclusion de partenaires autochtones

Le Canada et la Nouvelle-Écosse sont tous 2 déterminés à établir et à maintenir des relations de coopération constructives, fondées sur le respect mutuel et qui permettront d’améliorer les perspectives des populations autochtones. Le Canada s’est engagé à mettre en œuvre et à soutenir la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en tant que cadre de reconnaissance et de réconciliation en vue du respect total des droits inhérents des peuples autochtones. Bien que la table régionale ne soit pas un processus de reconnaissance ou de détermination des droits, le Canada et la Nouvelle-Écosse reconnaissent que la mobilisation des partenaires autochtones doit contribuer à ce travail et permettra de l’améliorer. La participation des partenaires autochtones à la table régionale a permis jusqu’à présent d’échanger de l’information sur l’initiative et les différents domaines d’opportunités, et de recenser les points de vue et les priorités des partenaires autochtones.

La première phase de la table régionale de la Nouvelle-Écosse a consisté à définir la manière dont les gouvernements fédéral et provincial allaient collaborer et s’intégrer aux partenariats existants avec les organisations mi’kmaq de la province afin de définir les objectifs et les mesures à prendre et de les planifier. Les 2 gouvernements ont collaboré avec le bureau de négociation Kwilmu'kw Maw-klusuaqn (KMK), organisme représentant l’Assemblée des chefs mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, qui regroupe 12 communautés mi’kmaq.

Plusieurs séances de mobilisation ont été entreprises durant l’élaboration du cadre de collaboration afin de permettre une rétroaction et un débat constructifs sur les 6 domaines d’opportunités. Une série de réunions avec des spécialistes de ces domaines issus de la Nouvelle-Écosse et du reste du Canada a notamment été organisée pour faciliter les discussions avec les spécialistes et les représentantes et représentants du KMK. KMK a également fait part de ses commentaires écrits sur ces domaines afin de contribuer au cadre de collaboration.

Durant tout le processus, KMK a fait valoir que les projets visant à réduire les émissions de carbone peuvent combiner les forces du savoir autochtone avec celles du savoir occidental, un concept connu sous le nom d’Etuaptmumk, ou approche à double perspective. KMK a également rappelé combien il est important que le gouvernement et l’industrie établissent des partenariats avec les communautés et les entreprises mi’kmaq et veillent à la transparence lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des projets. KMK a souligné le besoin de financement et de possibilités de perfectionnement des compétences pour faciliter la participation des Mi’kmaq à la transition vers la carboneutralité.

Pour la suite, le Canada et la Nouvelle-Écosse continueront à travailler avec KMK et d’autres groupes autochtones pour comprendre leurs points de vue et leurs intérêts afin d’atteindre les objectifs à court et à long terme de la table régionale de la Nouvelle-Écosse. Les gouvernements de la Nouvelle-Écosse et du Canada se sont engagés à s’assurer que les priorités des peuples autochtones sont prises en compte dans ce travail et à favoriser le savoir autochtone et la mise en commun de l’information, et à renforcer les capacités et la participation des Autochtones dans les domaines prioritaires.

Domaines d’opportunités

Gestion du carbone

Soutenir le développement du secteur de la gestion du carbone en Nouvelle-Écosse, notamment en ce qui concerne le potentiel de stockage du CO2 ainsi que la mise au point et le déploiement de technologies.

Électricité propre

Appuyer l’abandon progressif du charbon et assurer la transition vers une électricité carboneutre, abordable et fiable en Nouvelle-Écosse.

Minéraux critiques

Accélérer l’exploitation des minéraux critiques pour faire de la Nouvelle-Écosse un chef de file concurrentiel dans l’industrie des minéraux critiques afin de soutenir l’énergie propre et d’autres chaînes de valeur essentielles.

Bioéconomie forestière

Mettre en place une bioéconomie durable en Nouvelle-Écosse pour favoriser l’utilisation et le développement des bioproduits, des biocarburants, de la bioénergie et de la construction en bois massif.

Hydrogène

Accélérer la production, l’exportation et l’utilisation de l’hydrogène afin de renforcer la position de la Nouvelle-Écosse en tant que chef de file mondial

Énergies marines renouvelables

Faire progresser les connaissances fondamentales et les cadres réglementaires nécessaires pour soutenir le développement de l’industrie des énergies marines renouvelables en Nouvelle-Écosse.

Gestion du carbone

Soutenir le développement du secteur de la gestion du carbone en Nouvelle-Écosse, notamment en ce qui concerne le potentiel de stockage du CO2 ainsi que la mise au point et le déploiement de technologies

La gestion du carbone, notamment le captage à la source, l’utilisation et le stockage du carbone (CUSC), et l’élimination du dioxyde de carbone (CO2), offre à la Nouvelle-Écosse et au Canada d’importantes possibilités d’action en faveur du climat et de la croissance propre. Non seulement la province est capable de capter ses propres émissions de CO2, mais elle est également bien placée pour exploiter des capacités de stockage de CO2 en mer (ou extracôtier) pour les provinces voisines de l’Est, notamment l’Ontario, et pour le nord-est des États-Unis. La Nouvelle-Écosse abrite des innovateurs et innovatrices technologiques de premier plan et cherche à établir des partenariats et à attirer des investissements pour faire croître son secteur de la gestion du carbone.

Le Canada et la Nouvelle-Écosse ont l’intention de collaborer sur 2 piliers principaux pour faire progresser le secteur de la gestion du carbone :

  • Exploiter le potentiel de stockage du CO2 en Nouvelle-Écosse.
  • Créer et promouvoir des débouchés en matière de gestion du carbone dans la province.

Exploiter le potentiel de stockage du CO2

Afin d’atteindre l’objectif à long terme de la Nouvelle-Écosse de devenir un chef de file mondial en matière de gestion du carbone, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour élaborer et mettre en œuvre des cadres efficaces et sûrs pour le stockage et la surveillance du CO2. Le gouvernement fédéral a commencé à évaluer des approches visant à autoriser et à réglementer le stockage de CO2 sous les fonds marins au Canada, notamment dans la zone extracôtière du Canada et la Nouvelle-Écosse. Ressources naturelles Canada dirige un groupe de travail interministériel fédéral qui a la responsabilité d’évaluer les éventuelles modifications législatives nécessaires à l’établissement d’un régime de CUSC en zone extracôtière au Canada. Dans le cadre de la table régionale du Canada et de la Nouvelle-Écosse, la collaboration sera axée sur le soutien à l’exploitation des possibilités de stockage terrestre du CO2 en Nouvelle-Écosse à plus court terme.

Les ressources souterraines terrestres relèvent de la compétence de la Nouvelle-Écosse. Bien que les premières études aient révélé un potentiel limité de stockage traditionnel du CO2 dans les bassins terrestres, l’exploration de ces possibilités n’en est qu’à ses débuts. Lorsque la Nouvelle-Écosse élaborera sa réglementation provinciale sur le stockage du CO2, il sera important de tenir compte des sources et des besoins de stockage, de l’efficacité des processus de réglementation et d’autorisation, et des possibilités d’harmoniser les activités fédérales et provinciales. La réglementation sur le stockage du CO2 devrait également être élaborée de manière à permettre à la Nouvelle-Écosse de se qualifier en tant que territoire de stockage admissible au Crédit d’impôt à l’investissement pour le CUSC, qui s’appliquera aux investissements effectués entre 2022 et 2040.

Collaboration ciblée à court terme

  • Collaborer à l’étude de l’élaboration d’un cadre réglementaire pour le stockage terrestre du CO2 en Nouvelle-Écosse afin que la province soit admissible au Crédit d’impôt à l’investissement pour le CUSC.

Premiers succès

  • RNCan investit 319 millions de dollars sur 7 ans dans des projets de recherche, de développement et de démonstration afin d’améliorer la viabilité commerciale des technologies de CUSC ainsi que des infrastructures de stockage et de transport au Canada. Cette somme comprend des fonds pour soutenir la recherche universitaire visant à aider à réglementer des activités de stockage extracôtier de CO2 et à faire progresser la caractérisation des possibilités de stockage de CO2 dans la zone extracôtière de la Nouvelle-Écosse.

Créer et promouvoir des débouchés en matière de gestion du carbone en Nouvelle-Écosse

Outre son excellent potentiel de stockage, la Nouvelle-Écosse compte des chercheuses et chercheurs et des entreprises technologiques de classe mondiale qui travaillent à la réalisation du potentiel offert par la gestion du carbone pour réduire les émissions d’une variété de sources émettrices ou pour soutenir l’élimination de CO2 de l’atmosphère. La province abrite des développeurs et des accélérateurs de technologies de renommée mondiale, tels que l’Institut Ocean Frontier, le Centre for Ocean Ventures and Entrepreneurship (COVE), CarbonCure et Planetary Technologies (en anglais seulement). La Nouvelle-Écosse est en bonne position pour devenir un centre de connaissances en matière de gestion du carbone et peut offrir des technologies permettant de répondre à la demande mondiale croissante de solutions de gestion du carbone. La réussite de la Nouvelle-Écosse dépendra à la fois de la demande locale et des marchés extérieurs. Des efforts conjoints doivent être déployés pour mettre en valeur la province sur la scène nationale et internationale afin de soutenir les progrès technologiques, les exportations et l’attraction des investissements.

Collaboration ciblée à court terme

  • Tirer parti des plateformes et des partenariats internationaux pour promouvoir les possibilités de gestion du carbone en Nouvelle-Écosse en favorisant notamment la mobilisation des têtes dirigeantes du secteur, l’échange de connaissances avec ces dernières et la promotion des possibilités d’investissement et d’exportation de technologies.
  • Collaborer avec les autres provinces de l’Atlantique et Net Zero Atlantic afin d’élaborer une feuille de route pour le CUSC pour le Canada atlantique et, dans le cadre de ce travail, déterminer les domaines dans lesquels une collaboration plus poussée est possible.

Premiers succès

  • Net Zero Atlantic, en partenariat avec le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse, a reçu un financement du Bureau de recherche et de développement énergétiques de Ressources naturelles Canada pour préparer une feuille de route pour le CUSC pour le Canada atlantique. La feuille de route sera axée sur la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse jouant un rôle de chef de file à cet égard. À l’automne 2024, les partenaires et les parties prenantes se réuniront à l’occasion d’une table ronde afin de participer à l’élaboration de la feuille de route et de définir les domaines d’action prioritaires.

Électricité propre

Appuyer l’abandon progressif du charbon et assurer la transition vers une électricité carboneutre, abordable et fiable en Nouvelle-Écosse

La décarbonation du réseau électrique de la Nouvelle-Écosse est essentielle pour atteindre les objectifs économiques et environnementaux que s’est fixés la province. Ainsi, pour parvenir à une électricité carboneutre, des efforts coordonnés seront nécessaires entre le gouvernement du Canada, la Nouvelle-Écosse, les partenaires autochtones, l’industrie et d’autres partenaires clés. Garantir l’accès à une électricité abordable, fiable, sûre et propre est important pour les ménages, les entreprises et les institutions dans toute la région, dont la Nouvelle-Écosse. Le secteur privé accorde de plus en plus la priorité à l’accès à l’électricité propre afin de soutenir la compétitivité économique et de saisir les futures possibilités de croissance propre. En outre, l’électrification progresse rapidement à mesure que les consommatrices et consommateurs se tournent vers les thermopompes et les véhicules électriques, et que l’industrie passe des hydrocarbures à l’énergie propre pour parvenir à la carboneutralité, ce qui crée une pression sur la demande future.

Cette transition vers l’énergie propre s’appuie sur le bilan positif de la Nouvelle-Écosse en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur l’augmentation de l’offre en électricité propre au cours de la dernière décennie. Elle reflète les engagements fermes pris par la province pour réduire les émissions, détaillés récemment dans le plan pour une électricité propre (en anglais seulement, PDF, 1,9 Mo) de la Nouvelle-Écosse.

Avec l’augmentation de la production d’énergie renouvelable dans la province, les possibilités pour les Autochtones de devenir actionnaires de projets d’énergie renouvelable se multiplient. Ces projets représentent non seulement une occasion économique pour les communautés mi’kmaq de revendre de l’électricité au réseau ou de produire de l’hydrogène propre, mais aussi une importante source de fierté pour de nombreuses Premières Nations.

Collaborer sur les possibilités d’électricité propre

En octobre 2023, les gouvernements du Canada, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ont convenu d’un Énoncé de politique conjoint sur le développement et le transport d’une électricité propre, fiable et abordable en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. À cet effet, le Canada et la Nouvelle-Écosse cherchent à collaborer dans 2 domaines :

Élimination progressive de l’électricité produite au charbon d’ici 2030 et transition vers l’énergie propre

  • En fonction des plans de la province et des services publics, les projets jugés prioritaires pour respecter cet échéancier pourraient inclure l’installation d’éoliennes et de panneaux solaires, de batteries et l’intégration des sources d’énergie renouvelables, notamment les condenseurs synchrones, ainsi que le développement de systèmes et de processus de contrôle efficaces pour une exploitation sûre et fiable d’un réseau d’énergie propre afin de soutenir la transition vers l’abandon du charbon; l’électrification et la gestion de la charge de pointe; l’introduction de la production de l’électricité à partir des générateurs polycarburants à démarrage rapide compatibles avec l’hydrogène; et la poursuite de la mise en place d’une boucle de l’Atlantique modifiée. De plus amples détails sur les projets prioritaires sont disponibles dans le Plan pour une électricité propre 2030 de la Nouvelle-Écosse.

Production d’électricité carboneutre en Nouvelle-Écosse d’ici 2035

  • Pour parvenir à une électricité carboneutre, on continuera à faire progresser certains des éléments du premier volet de travail et on en intégrera d’autres, notamment en ce qui concerne les projets d’énergie éolienne extracôtière dans la province (voir les énergies renouvelables marines), l’énergie solaire distribuée et les outils de gestion des réseaux électriques intelligents. Il sera également question d’étudier les possibilités de transmission régionale et d’échange d’énergie en partenariat avec les services publics du Nouveau-Brunswick, du Québec, de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Les gouvernements fédéral et provincial collaborent pour promouvoir ces efforts. Les partenaires autochtones et les principales parties intéressées sont également invités à donner leur avis et leur point de vue sur la façon de faire progresser ces domaines d’opportunités. On peut citer à titre d’exemple l’accord sur les avantages conclu par les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse pour la ligne de transport d’énergie entre Point Lepreau et Salisbury-Onslow par l’intermédiaire de Wskijinu'k Mtmo'taqnuow Agency Ltd (WMA), une société en commandite économique appartenant à 13 communautés mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse.

Collaboration ciblée à court terme

  • Explorer conjointement les approches de financement des projets prioritaires d’énergie propre et d’électrification en Nouvelle-Écosse.
  • Travailler à faire progresser la ligne de transport d’électricité entre Point Lepreau et Salisbury-Onslow dans le cadre de la boucle de l’Atlantique modifiée reliant la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, l’objectif étant de la mettre en service en 2029.
  • Étudier les possibilités de transmission régionale et d’échange d’énergie en partenariat avec les services publics du Nouveau-Brunswick, du Québec, de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Premiers succès

  • Dans le budget de 2023, le gouvernement du Canada s’est engagé à verser plus de 40 milliards de dollars pour soutenir le secteur de l’électricité propre du Canada, notamment sous la forme de mesures fiscales et de financement public de l’électricité propre par l’intermédiaire de la Banque de l’infrastructure du Canada. Cette somme comprend 3 milliards de dollars pour recapitaliser le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification afin de soutenir les priorités régionales essentielles, les projets menés par les Autochtones, l’ajout de projets de transmission d’énergie à l’admissibilité du programme et le renouvellement du programme des réseaux intelligents. À ce jour, plus de 32 millions de dollars ont été alloués à des projets menés en Nouvelle-Écosse dans le cadre du Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification.
  • Dans le budget de 2023, le gouvernement du Canada a prévu de nouveaux investissements dans des activités scientifiques pour aider à exploiter le potentiel d’énergie éolienne extracôtière au Canada, en particulier au large des côtes de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador.
  • Dans le cadre du budget de 2024, le gouvernement du Canada a publié le cadre du Crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre, qui précise le champ d’application et l’approche du crédit d’impôt. Les critères d’admissibilité définis garantissent que les projets de transmission d’énergie interprovinciaux réalisés en plusieurs phases, tels que ceux prévus en Nouvelle-Écosse, seront admissibles.
  • En 2023, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 11,5 millions de dollars à la société Nova Scotia Power pour soutenir l’innovation et la transformation nécessaires à l’adoption d’une production d’énergie propre et à la gestion efficace de la transition vers d’autres solutions que le charbon en Nouvelle-Écosse.
  • En 2022, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il investirait jusqu’à 125 millions de dollars dans de nouveaux projets d’énergie éolienne. Cette somme comprend un financement de 25 millions de dollars dans le projet de parc éolien Weavers Mountain de 95 mégawatts en Nouvelle-Écosse. Ce projet est porté par WEB Weavers Mountain Wind LP, un partenariat majoritairement détenu par des Autochtones.
  • Un financement pouvant atteindre 109 millions de dollars a été accordé à la Nova Scotia Power dans le cadre du Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification pour 3 projets, respectivement à White Rock, Bridge Water et Spider Lake, en Nouvelle-Écosse. Les projets prévoient l’installation et l’intégration de systèmes de stockage d’énergie par batteries et de modernisation du réseau, ainsi que des systèmes d’exploitation représentant au total 150 MW et 600 MWh dans les 3 localités. Ces projets apporteront la capacité constante nécessaire, l’intégration des énergies renouvelables, un soutien à la fréquence et à la tension du réseau, ainsi que la fiabilité du service, afin de soutenir le passage à une économie sans charbon et de poursuivre le virage écologique de l’électricité en Nouvelle-Écosse, tout en maintenant un réseau sain et résilient. Le gouvernement du Canada s’est également engagé à verser 8,05 millions de dollars supplémentaires pour soutenir la phase préliminaire des projets. Les projets reposent sur un partenariat entre la Nova Scotia Power, qui recevra également un prêt pouvant atteindre 120,2 millions de dollars de la Banque de l’infrastructure du Canada, et WMA, qui recevra un prêt participatif pouvant atteindre 18 millions de dollars. La WMA représente les 13 Premières Nations de la province. Un prêt participatif accordé à la WMA lui permet d’accéder à des capitaux pour investir dans le projet.
  • En 2022, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 3,7 millions de dollars dans un réseau pour l’énergie propre et l’équité en Nouvelle-Écosse, lequel soutient les initiatives communautaires qui favorisent les solutions et le leadership en matière d’énergie propre dans les communautés mi’kmaq et afro-néo-écossaises.
  • Le Projet pour l’efficacité énergétique des maisons mi’kmaq, lancé en 2019, soutient l’électrification en offrant des améliorations sans frais pour améliorer le confort et réduire le gaspillage d’énergie dans les maisons des Premières Nations. Au cours de la première phase, environ 1 200 logements ont été rénovés grâce à un financement provincial et fédéral de 14 millions de dollars. En 2022, 12 millions de dollars supplémentaires ont été investis. Ce programme a permis à des entreprises locales d’entrer dans des maisons appartenant aux bandes ou à des particuliers dans les communautés mi’kmaq afin de réaliser des améliorations énergétiques telles que le calfeutrage, l’installation de thermopompes et la réalisation de travaux d’amélioration pour rendre les maisons plus efficaces sur le plan énergétique. Ce programme, qui a connu un immense succès, se poursuit encore aujourd’hui.

Minéraux critiques

Accélérer l’exploitation des minéraux critiques pour faire de la Nouvelle-Écosse un chef de file concurrentiel dans l’industrie des minéraux critiques afin de soutenir l’énergie propre et d’autres chaînes de valeur essentielles

L’exploitation des minéraux critiques de la Nouvelle-Écosse est très prometteuse sur le plan de la croissance économique et du développement durable. Alors que la demande mondiale en minéraux critiques continue d’augmenter, le riche paysage géologique de la Nouvelle-Écosse offre une occasion unique de soutenir l’industrie canadienne des minéraux critiques. Ce secteur a le potentiel de stimuler l’innovation, de créer des emplois et de contribuer à la transition de la région vers une économie plus durable.

Comme le souligne la Stratégie sur les minéraux critiques de la Nouvelle-Écosse (en anglais seulement, PDF, 5,9 Mo), bien que la Nouvelle-Écosse possède la plupart, sinon la totalité, des minéraux critiques figurant sur la liste fédérale, la province a l’intention de concentrer ses efforts sur 16 minéraux critiques d’une importance capitale pour la province, notamment l’antimoine, le cobalt, le cuivre, le gallium, le germanium, le graphite, l’indium, le lithium, le manganèse, le molybdène, le niobium, les éléments des terres rares, le tantale, l’étain, le tungstène et le zinc. Cette liste provinciale fera l’objet d’une révision tous les 2 ans.

Pour tirer parti de ces possibilités, la collaboration entre les gouvernements fédéral et provincial, les partenaires autochtones, l’industrie et les établissements universitaires garantira une approche durable et responsable de l’exploitation minière et de l’extraction des ressources, ce qui permettra à la Nouvelle-Écosse de poursuivre ses efforts pour s’affirmer en tant que leader de l’industrie.

La Stratégie sur les minéraux critiques de la Nouvelle-Écosse repose sur 6 piliers, dont 1 qui porte sur les possibilités de participation des Mi’kmaq au développement social et économique. Ce pilier vise à soutenir le renforcement des capacités et l’échange des connaissances; à faciliter la participation des Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse à l’exploration et à l’exploitation minières, ainsi qu’aux possibilités de la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques; et à encourager la collaboration et les partenariats entre les Mi’kmaq, les promoteurs de projets et d’autres groupes d’intérêt. KMK a manifesté son intérêt pour des domaines tels que l’éducation communautaire et les programmes de formation permettant de favoriser une véritable participation des Autochtones au secteur.

Les partenariats établis dans le cadre de la table régionale de la Nouvelle-Écosse offrent une occasion importante d’engager un dialogue plus élargi sur la vision et les priorités de la Nouvelle-Écosse en matière de minéraux critiques, et sur la manière dont elles s’harmonisent avec les programmes fédéraux susceptibles de soutenir les activités liées aux minéraux critiques, dont l’appel à propositions en cours pour le volet des subventions aux Autochtones du Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques.

La Table régionale sur l’énergie et les ressources de la Nouvelle-Écosse est l’occasion de faire converger les priorités régionales sur les investissements générationnels réalisés par le gouvernement du Canada, tels que les 3,8 milliards de dollars alloués dans le budget de 2022 pour mettre en œuvre la première Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, et un montant pouvant atteindre jusqu’à 1,5 milliard de dollars sur 7 ans pour les investissements dans les infrastructures, ainsi que la Banque de l’infrastructure du Canada, dotée d’un budget de 35 milliards de dollars. En outre, le gouvernement du Canada offre aux investisseuses et investisseurs et aux sociétés minières du Canada, dont la Nouvelle-Écosse, diverses mesures de soutien fiscal. Par exemple, le nouveau Crédit d’impôt à l’investissement pour la fabrication de technologies propres et le Crédit d’impôt pour l’exploration des minéraux critiques visent à accélérer l’extraction et le processus de transformation des minéraux critiques et à soutenir les dépenses d’exploration minière.

Le Canada et la Nouvelle-Écosse cherchent à collaborer sur 3 piliers principaux pour faire progresser l’industrie des minéraux critiques :

  • améliorer la chaîne de valeur des minéraux pour batteries;
  • promouvoir les possibilités de l’économie circulaire;
  • améliorer l’accessibilité, l’intégration et la modélisation des données géoscientifiques.

Renforcer la chaîne de valeur des minéraux nécessaires à la fabrication de batteries

L’un des principaux minéraux d’intérêt en Nouvelle-Écosse est le lithium, entre autres minéraux pour batteries, qui est indispensable à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques. Plus la demande mondiale aux batteries s’intensifie, plus il devient nécessaire de disposer d’une chaîne de valeur des minéraux pour batteries qui est solide et efficace. Une telle chaîne permettra de garantir un approvisionnement fiable et sûr en lithium et autres minéraux critiques nécessaires à la production de batteries, et de stimuler l’innovation et l’investissement tout au long de la chaîne de valeur afin de répondre de manière durable aux besoins énergétiques mondiaux. Une chaîne de valeur des minéraux pour batteries est en train d’émerger dans la province. Toutefois, pour la faire progresser, il faudra tirer parti de l’expertise existante et détecter les obstacles à l’autonomie de la province.

Collaboration ciblée à court terme

  • Entreprendre des recherches géoscientifiques en coopération afin d’approfondir l’exploration des minéraux pour batteries dans les régions prioritaires de la Nouvelle-Écosse.
  • Déterminer les défis particuliers qui se posent dans la chaîne de valeur intermédiaire (transformation) et relever les lacunes et les obstacles qui relient les segments en amont et en aval de la chaîne de valeur.
  • Recenser ensemble les possibilités de promouvoir le développement économique, notamment en collaboration avec des partenaires autochtones, afin de faire progresser les initiatives locales liées à l’énergie en soutenant les investissements dans l’exploitation ou l’extraction durable des ressources minérales pour batteries dans toute la Nouvelle-Écosse.

Premiers succès

  • En 2022, le gouvernement du Canada a annoncé une contribution remboursable de 1 million de dollars à l’entreprise néo-écossaise NOVONIX Battery Technology Solutions inc. (NOVONIX) pour concevoir et promouvoir une nouvelle méthode de production de matériaux cathodiques, un composant essentiel des batteries lithium-ion utilisées pour les véhicules électriques. De plus, en septembre 2023, la division des solutions technologiques pour les batteries de NOVONIX a reçu 3 millions de dollars. Cette somme sert à financer la recherche et le développement et à offrir des services consultatifs dans le cadre du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada.
  • En 2024, le gouvernement du Canada a accordé à l’Université Dalhousie 8,15 millions de dollars par l’intermédiaire de Ressources naturelles Canada et 2 millions de dollars par l’intermédiaire de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, pour soutenir la création du Centre canadien d’innovation sur les batteries, un projet de 20 millions de dollars qui sera la première installation universitaire de prototypage et de production de batteries au Canada. Cet investissement s’ajoute au financement fédéral de 4,98 millions de dollars accordé au début de 2024 par Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
  • En 2022, le gouvernement du Canada a mis en place un nouveau crédit d’impôt de 30 % pour l’exploration de minéraux critiques afin de favoriser l’exploration de minéraux critiques et de soutenir certaines dépenses d’exploration engagées au Canada. Ce crédit d’impôt s’applique à certains minéraux critiques intéressants pour la Nouvelle-Écosse, notamment le cuivre, le lithium, le graphite et le zinc.
  • Le nouveau Crédit d’impôt à l’investissement pour la fabrication de technologies propres du gouvernement du Canada, annoncé dans le budget de 2023 et visant à stimuler l’expansion de l’exploitation minière et de la transformation des minéraux critiques au Canada, sera accordé aux projets admissibles.
  • Dans le cadre du budget de 2023, le gouvernement du Canada a créé le Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques, d’un montant de 1,5 milliard de dollars. Ce fonds, administré par Ressources naturelles Canada, servira à financer des projets d’énergie et de transport visant à débloquer les gisements de minéraux prioritaires.

Faire progresser les possibilités de l’économie circulaire

L’engagement de la Nouvelle-Écosse en faveur d’une économie circulaire fait partie intégrante de la croissance du secteur des minéraux critiques de la province. Il sera notamment question d’extraire la valeur des minéraux et des déchets post-consommation et de récupérer les minéraux nécessaires à la fabrication de batteries à partir de sources secondaires dans le cadre d’activités de restauration, souvent liées à des sites miniers historiques et anciens. La participation des partenaires et des collectivités autochtones est essentielle à ces efforts et offrira des possibilités de développement économique et d’investissement à l’échelon local.

Collaboration ciblée à court terme

  • Évaluer les obstacles à la valorisation des résidus miniers et déceler les possibilités de collaboration et d’amélioration de la récupération des minéraux critiques.
  • Recenser les possibilités de partenariats avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse sur les possibilités de développement économique liées à la valorisation des résidus miniers et aux projets de restauration, et promouvoir les possibilités de financement pour les entreprises autochtones et le perfectionnement professionnel.

Premiers succès

  • Dans le cadre du budget de 2022, le gouvernement du Canada a prévu une aide ciblée de 1,5 milliard de dollars, par l’intermédiaire du Fonds stratégique pour l’innovation, afin d’accélérer les investissements dans les projets liés aux minéraux critiques. Le fonds soutiendra la transformation et le recyclage des minéraux critiques, et la fabrication de produits qui en contiennent, ainsi que les projets miniers qui présentent des avantages exceptionnels en matière d’innovation et une forte intégration verticale permettant de mettre en place les chaînes de valeur nationales.
  • La direction des mines du Centre canadien de la technologie des minéraux et de l’énergie (CanmetMINES) de Ressources naturelles Canada collabore avec les provinces, dont la Nouvelle-Écosse, les territoires et l’industrie afin de réaliser des travaux de base visant à inventorier, examiner et éventuellement définir les résidus miniers en tant que ressource secondaire. Ce travail comprend la conception d’un outil complet pour inventorier les résidus miniers abandonnés et actifs sur le territoire canadien en fonction de leur potentiel à contenir ou à retenir des minéraux critiques. Il vise également à déterminer et à atténuer les risques qui pourraient découler des anciens sites miniers.
  • CanmetMINES travaille également à l’élaboration d’un protocole normalisé d’échantillonnage des résidus miniers afin de mettre au point des méthodes permettant d’établir des estimations plus précises des ressources en minéraux critiques dans l’ensemble du Canada.
  • En collaboration avec CanmetMINES, la Commission géologique du Canada (Atlantique) et le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse, un programme d’échantillonnage complet sera mené sur un site de résidus historiques en Nouvelle-Écosse au cours de l’été 2024. Ce programme vise à mettre à l’essai les méthodes d’échantillonnage proposées, à faire progresser les travaux de caractérisation du site de résidus et à améliorer le processus d’élaboration des schémas de traitement.

Améliorer l’accessibilité, l’intégration et la modélisation des données géoscientifiques

La longue expérience de la province en matière d’exploitation minière lui a permis de générer des données géologiques précieuses. Toutefois, il est nécessaire d’améliorer l’accès aux données géoscientifiques et de renforcer leur intégration pour assurer la réussite de l’industrie des minéraux critiques en Nouvelle-Écosse. Ces ensembles de données doivent également être mis à jour et mieux connectés pour permettre une prise de décision plus éclairée et une exploration efficace des ressources. Pour transformer le potentiel en minéraux critiques de la Nouvelle-Écosse en une possibilité économique viable, de nouveaux efforts géologiques importants, comprenant à la fois des travaux sur le terrain et des analyses, sont nécessaires.

Collaboration ciblée à court terme

  • Collaborer avec des partenaires clés, notamment les gouvernements et les établissements universitaires, afin d’accroître les connaissances géoscientifiques fondamentales et de stimuler ainsi l’exploration des minéraux critiques et faciliter l’accès aux données et à la modélisation.
  • Accroître les activités géoscientifiques menées par l’industrie en recensant les programmes géoscientifiques collaboratifs axés sur les minéraux critiques et en explorant les possibilités de cofinancement.
  • Déceler les lacunes et les défis en matière de main-d’œuvre, notamment pour les populations autochtones, et travailler en collaboration avec les établissements universitaires et d’enseignement pour répondre aux besoins futurs de l’industrie minière.

Premiers succès

  • Dans le budget de 2022, le gouvernement du Canada s’est engagé à verser 79,2 millions de dollars à l’initiative Géosciences et données pour les minéraux critiques dans le but d’améliorer la qualité et la disponibilité des données et des méthodes numériques à l’appui des géosciences et de la cartographie préconcurrentielles afin de réduire les risques des investissements dans l’exploration et d’accélérer la mise en place efficiente et efficace des chaînes de valeur des minéraux critiques au Canada. Ces recherches visent plus particulièrement à mieux repérer les gisements de minéraux critiques et à ouvrir la voie à un développement durable des minéraux en tenant compte des aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance.
  • Le gouvernement du Canada a approuvé sous condition 2 propositions de contribution à l’initiative Géosciences et données pour les minéraux critiques venant de la Nouvelle-Écosse. Ces projets soutiendraient les chaînes de valeur des minéraux critiques et la modélisation du potentiel des minéraux critiques en Nouvelle-Écosse. Au total, Ressources naturelles Canada prévoit d’accorder à ces projets 999 880 dollars entre l’été 2024 et mars 2027.
  • Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (dont celui de la Nouvelle-Écosse) restent déterminés à faire progresser les priorités communes dans le cadre de la Stratégie pancanadienne de géoscience, telles que l’accessibilité des données géoscientifiques et la modélisation du potentiel des ressources minérales et énergétiques.

Bioéconomie forestière

Mettre en place une bioéconomie durable en Nouvelle-Écosse pour favoriser l’utilisation et le développement des bioproduits, des biocarburants, de la bioénergie et de la construction en bois massif

La Nouvelle-Écosse s’est engagée à protéger la biodiversité, la faune et les espèces en péril lors de la transition de la province vers la foresterie écologique, tout en faisant progresser la bioéconomie forestière. La Nouvelle-Écosse compte 4 millions d’hectares de forêts – soit environ 75 % de la superficie de la province –, ce qui ouvre la voie à une exploration de l’utilisation de la biomasse forestièreNote de bas de page 1 pour faire avancer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et aider à diversifier les sources d’énergie de la province.

Près de 70 % des terres en Nouvelle-Écosse appartiennent à des propriétaires privés, ce qui signifie que le développement de la bioéconomie forestière nécessitera un effort collectif impliquant divers secteurs, des partenaires autochtones et des parties intéressées. Il s’agira notamment d’élaborer des approches rationalisées pour l’échange d’information entre les gouvernements, les partenaires autochtones, le secteur privé, l’industrie et les spécialistes dans ce domaine afin de recenser et de commercialiser éventuellement de nouvelles technologies et de nouveaux processus.

Le secteur forestier canadien est confronté à une série de défis. Pour qu’un secteur forestier viable continue à générer des avantages économiques et sociaux importants, il est prioritaire d’aller au-delà de la production de produits forestiers traditionnels et de rechercher de nouvelles possibilités de croissance propre, dans le respect de la biodiversité et des initiatives de lutte contre les changements climatiques. Dans le cadre de la table régionale, les gouvernements et les partenaires étudieront les possibilités de poursuivre ces objectifs en soutenant la croissance de la production et de l’utilisation de produits forestiers de grande valeur dans les pratiques forestières actuelles de la province.

Les Mi’kmaq ont indiqué qu’ils s’intéressaient de près au secteur forestier en Nouvelle-Écosse, et notamment aux possibilités d’appliquer leurs connaissances traditionnelles du territoire pour soutenir la gestion forestière. À titre d’exemple, l’Initiative de conservation forestière mi’kmaq offre aux 13 communautés mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse des possibilités économiques durables et leur permet de gérer plus de 30 000 hectares de terres publiques dans l’ensemble de la province.

Le Canada et la Nouvelle-Écosse cherchent à collaborer sur 3 piliers principaux afin de tirer parti du secteur forestier de la Nouvelle-Écosse pour promouvoir les ressources renouvelables et une bioéconomie durable :

  • Augmenter la valeur ajoutée grâce au développement et à l’utilisation de bioproduits forestiers
  • Faire progresser la production et l’utilisation des biocarburants et de la bioénergie
  • Soutenir l’utilisation du bois massif et des techniques de préfabrication hors chantier dans le secteur de la construction

Augmenter la valeur ajoutée grâce au développement et à l’utilisation des bioproduits forestiers

La pleine utilisation et la maximisation de la valeur de ce qui est déjà récolté ou de matériaux réutilisés ou recyclés permettent de renforcer l’approvisionnement en fibres sans augmenter la superficie de la zone d’exploitation. Cette utilisation durable et efficace des ressources forestières peut également favoriser la santé des forêts, les objectifs de conservation et la biodiversité, tout en permettant la création de débouchés pour les bioproduits. Pour améliorer la chaîne de valeur des ressources forestières de la Nouvelle-Écosse, il sera nécessaire de recenser les technologies, les processus et les produits transformateurs (par exemple, les bioproduits et les biomatériaux), d’en soutenir la mise au point et l’adoption, et d’attirer les investissements.

Collaboration ciblée à court terme

  • Soutenir conjointement la mise au point et l’adoption de technologies, de processus et de produits transformateurs afin d’accroître la valeur des ressources forestières de la Nouvelle-Écosse, comme les bioproduits et les biomatériaux.

Premiers succès

  • La Nouvelle-Écosse a lancé le Fonds de transition pour l’innovation forestière (Forestry Innovation Transition Trust), doté d’une enveloppe de 50 millions de dollars, qui est destiné à accélérer les nouvelles possibilités de bioéconomie circulaire dans le secteur forestier de la Nouvelle-Écosse afin de renforcer les valeurs environnementales, sociales et économiques ainsi que l’adoption de nouvelles pratiques forestières écologiques.
  • En 2024, un plan d’action quinquennal pour la coopération dans le secteur forestier a été signé entre la Nouvelle-Écosse et la Finlande afin de reconnaître, de définir et de favoriser la coopération dans le domaine du développement de la bioéconomie forestière en tirant parti de l’expertise et de l’expérience des 2 régions pour améliorer l’efficacité et la durabilité de leurs industries forestières respectives.
  • En septembre 2023, l’évaluation de la zone de possibilité pour le développement de la bioéconomie (Bioeconomy Development Opportunity Zone) dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse a classé la région comme présentant un risque « faible » (note « A ») en ce qui concerne les possibilités de biofabrication. Cette évaluation détermine le degré de préparation de la région à la fabrication dans le domaine de la bioéconomie. La note « A » est attribuable notamment à la présence d’une biomasse abondante, d’une grande scierie et de 4 sites de projets biologiques. Cette note servira de catalyseur pour attirer de nouvelles usines de biofabrication, stimuler les investissements dans les produits biosourcés, créer des emplois dans le domaine de l’énergie propre et garantir un avenir énergétique durable.

Faire progresser la production et l’utilisation des biocarburants et de la bioénergie

La Nouvelle-Écosse dépend actuellement en grande partie des combustibles fossiles pour ses besoins énergétiques. Ainsi, pour réussir la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, il sera essentiel de faire progresser la production et l’utilisation de biocarburants et d’une bioénergie de remplacement. Les biocarburants d’origine locale peuvent remplacer les combustibles fossiles traditionnels, tandis que les projets régionaux de bioénergie peuvent soutenir un développement économique à faibles émissions de carbone, améliorer l’utilisation de la biomasse existante (déchets) et favoriser l’indépendance énergétique des collectivités autochtones. Le développement de la production et de l’utilisation de biocarburants solides et liquides et de la bioénergie maximiserait la contribution du secteur forestier aux objectifs de réduction des émissions de la Nouvelle-Écosse.

Collaboration ciblée à court terme

  • Travailler ensemble pour promouvoir le développement et l’adoption à grande échelle des biocarburants solides et liquides.
  • Collaborer avec des partenaires clés, dont les collectivités autochtones, pour recenser les possibilités d’installer des systèmes modernes de chauffage à la biomasse dans les bâtiments (par exemple, les bâtiments publics), et en accélérer le déploiement.

Premiers succès

  • Un projet de système énergétique collectif à New Glasgow étudie la possibilité de mettre en place un réseau de chauffage urbain alimenté par la biomasse et l’électricité à l’échelle de la collectivité. Plus de 90 % des bâtiments de la ville de New Glasgow seront raccordés au réseau, qui offrira une solution de rechange abordable et à faibles émissions de carbone à l’électricité produite à partir du charbon. Le projet de New Glasgow a le potentiel de devenir un modèle économiquement sain et durable qui pourrait être reproduit dans d’autres municipalités de la province et du Canada. RNCan a octroyé 515 000 dollars pour l’étude de faisabilité.
  • Les entreprises Michelin Amérique du Nord (Canada) inc. et Vyterra Renewables ont annoncé la réussite d’un essai de combustion de mazout à faibles émissions de carbone à l’usine Michelin de Waterville, en Nouvelle-Écosse. L’essai a été parrainé par le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et le Carrefour d’innovation de la Nouvelle-Écosse.
  • L’Initiative de chauffage à petite échelle aux granules de bois menée par le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse a permis de convertir 9 installations publiques réparties sur 6 sites, dont 2 réseaux de chauffage urbain, en les faisant passer du chauffage aux combustibles fossiles au chauffage propre à base de copeaux de bois. Cette évolution contribue à la réalisation des objectifs de réduction des émissions et stimule la demande de fibres de bois de faible qualité. Parmi les bénéficiaires figurent de nombreuses écoles et un palais de justice. La transition vers l’énergie locale et durable produite à partir du bois permet non seulement de préserver les utilisateurs et utilisatrices des fluctuations du prix du mazout, mais aussi de garantir la stabilité de l’approvisionnement en combustible.

Soutenir l’utilisation du bois massif et des techniques de préfabrication hors chantier dans le secteur de la construction

Le bois massifNote de bas de page 2 et les techniques de préfabrication hors chantier à base de bois sont légers, résilients, rentables et écologiques. Ils offrent des options à faibles émissions de carbone pour répondre aux besoins en matière de construction et de logement. La demande de bois massif augmente, et les débouchés commerciaux présentent un potentiel de croissance important en raison de l’utilisation quasi universelle de matériaux de construction traditionnels tels que l’acier et le béton dans les grands projets de construction. La préfabrication hors chantier à base de bois, notamment pour la construction modulaire, offre des possibilités d’accélérer les travaux de construction. La Nouvelle-Écosse est bien placée pour tirer parti de cette transition si elle augmente sa capacité à produire du bois massif et des structures préfabriquées.

Les structures en bois massif offrent des rapports résistance-poids exceptionnels, des durées de vie impressionnantes et des avantages sur le plan de la capacité de charge. À titre d’exemple, pour reconstruire le pont Peter Dillman, on a utilisé des éléments préfabriqués en bois massif qui ont été transportés sur le chantier pour être construits. La reconstruction du pont, réalisée par l’entreprise Timber Restoration Services dans le cadre d’un contrat de 1,8 million de dollars avec la province, a été moins coûteuse qu’une option équivalente en béton. Un autre pont en bois massif a été construit en bois lamellé-collé traité sous pression à Nappan, en Nouvelle-Écosse, et a été inauguré en décembre 2019. La capacité de séquestration du carbone du pont de 65 mètres est estimée à 350 tonnes de CO2. En outre, le plus grand bâtiment en bois massif du Canada atlantique est en cours de construction à Membertou, au Cap-Breton. Il s’agira d’un immeuble de bureaux et de commerces de 5 étages. La structure en bois massif a été préfabriquée dans une usine de bois massif et assemblée sur le chantier. L’entreprise Dora Construction est responsable du projet, dont le lancement est prévu en août 2025.

Collaboration ciblée à court terme

  • Promouvoir le développement d’une chaîne d’approvisionnement et d’une capacité de fabrication de matériaux de construction à base de bois et à faibles émissions de carbone.
  • Promouvoir l’utilisation de matériaux de construction à base de bois et à faibles émissions de carbone dans le secteur de la construction.

Premiers succès

  • Le programme fédéral Construction verte en bois a accordé un financement au Conseil canadien du bois pour mettre au point des matériaux et d’autres ressources afin de combler les lacunes des constructeurs et des promoteurs, des municipalités, des architectes et des ingénieures et ingénieurs, ainsi que des collectivités autochtones. L’initiative Branché sur le BOIS! Atlantique mettra en œuvre le programme en Nouvelle-Écosse.
  • Le Fonds de transition pour l’innovation forestière de la Nouvelle-Écosse s’est engagé à verser un financement conditionnel de 10 millions de dollars pour soutenir un projet de création d’une entreprise de production de bois massif, première installation de ce type au Canada atlantique. Entre autres avantages économiques, l’installation produira chaque année jusqu’à 50 000 m3 de bois massif, avec une plus grande valeur ajoutée.
  • Le financement a été assuré par de nombreux partenaires. Sur le plan fédéral, les fonds proviennent du programme Investissements dans la transformation de l’industrie forestière et de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et, sur le plan provincial, du Fonds de transition pour l’innovation forestière, du Centre d’innovation de la Nouvelle-Écosse et du ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables. Les fonds ont permis de financer des études d’atténuation des risques sur des poutres en bois massif construites à partir de matières premières provenant de scieries de la Nouvelle-Écosse. Ces essais étaient nécessaires pour l’approbation des codes et les vérifications de résistance qui contribuent à attirer les investissements et à la précommercialisation des produits.

Hydrogène

Accélérer la production, l’exportation et l’utilisation de l’hydrogène afin de renforcer la position de la Nouvelle-Écosse en tant que chef de file mondial

Les ressources énergétiques renouvelables de la Nouvelle-Écosse, ce qui comprend les projets éoliens terrestres et extracôtiers envisagés, ont le potentiel de soutenir la production de carburants à faibles émissions de carbone, voire sans carbone, notamment l’hydrogène vertNote de bas de page 3 et ses dérivés, tels que l’ammoniac et l’essence d’aviation durable. L’augmentation de la demande mondiale d’hydrogène propre offre à la Nouvelle-Écosse la possibilité de devenir une plaque tournante des exportations vers les marchés européens. En effet, la Nouvelle-Écosse possède plusieurs grands ports en eau profonde qui sont idéalement situés pour exporter de l’hydrogène vert et ses dérivés. Par ailleurs, l’hydrogène pourrait servir à stocker de l’énergie ou contribuer à décarboner les secteurs difficiles à décarboner dans la province.

Bien que les exportations représentent un potentiel économique important pour la Nouvelle-Écosse, la réussite à long terme de la province nécessitera également une forte demande intérieure d’hydrogène vert, associée à une main-d’œuvre qualifiée dans le domaine de l’énergie. La première étape essentielle pour évaluer le potentiel de l’industrie en Nouvelle-Écosse consiste à déterminer les marchés intérieurs pour les ventes directes d’hydrogène qui sont les plus efficaces dans la province.

En complément de la Stratégie relative à l’hydrogène du Canada et du Plan d’action pour l’hydrogène vert de la Nouvelle-Écosse (en anglais seulement, PDF, 8,2 Mo), le Canada et la Nouvelle-Écosse cherchent à collaborer sur 3 piliers principaux pour faire progresser l’industrie de l’hydrogène propre :

  • Faire progresser la production d’hydrogène vert et les possibilités d’exportation
  • Soutenir les applications de l’hydrogène sur le plan national
  • Assurer une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de l’hydrogène en Nouvelle-Écosse

Faire progresser la production d’hydrogène vert et les possibilités d’exportation

La Déclaration d’intention conjointe signée par le Canada et l’Allemagne en 2022 a clairement indiqué au secteur privé et aux provinces que le Canada s’engageait à mettre en place un environnement politique et réglementaire qui faciliterait les investissements dans la chaîne de valeur de l’hydrogène. En outre, les gouvernements fédéral et provinciaux travailleront ensemble à la création d’un carrefour régional de l’hydrogène, tout en faisant valoir ses avantages concurrentiels auprès des parties internationales qui cherchent à conclure des accords d’enlèvement.

Collaboration ciblée à court terme

  • Promouvoir la production d’hydrogène en Nouvelle-Écosse sur la scène internationale en collaborant pour faciliter les discussions avec les partenaires potentiels et les gouvernements internationaux lors de forums à fort impact.
  • Soutenir le développement du secteur de l’hydrogène en réalisant une analyse visant à déterminer et à évaluer comment un centre ou un corridor régional atlantique de l’hydrogène peut soutenir les possibilités d’exportation et les débouchés intérieurs.

Premiers succès

  • Le gouvernement fédéral a annoncé la mise en place du Crédit d’impôt à l’investissement pour l’hydrogène propre, qui prévoit un crédit d’impôt remboursable allant jusqu’à 40 % des dépenses admissibles pour les investissements dans des projets qui produisent entièrement, ou presque, de l’hydrogène dans le cadre de leur processus de production. Les projets d’hydrogène qui sont alimentés en électricité par des sources éoliennes spéciales, comme certains des grands projets d’exportation d’hydrogène de la Nouvelle-Écosse qui ont été annoncés, auront un cycle de vie dont l’intensité en carbone leur permettra vraisemblablement de bénéficier de la totalité du crédit de 40 %. Les projets d’exportation bénéficieront également d’un crédit de 15 % sur l’équipement utilisé pour convertir l’hydrogène en ammoniac à des fins d’exportation.
  • La Déclaration d’intention conjointe signée par le Canada et l’Allemagne en 2022 engage les 2 pays à collaborer sur tous les aspects nécessaires au démarrage de l’économie de l’hydrogène et à la création d’un corridor d’approvisionnement transatlantique. Parmi les réalisations depuis la création du partenariat, on peut citer l’organisation d’un atelier regroupant les producteurs et les acheteurs à Hambourg organisé en mars 2024 pour faciliter les accords commerciaux, auquel ont participé des représentants de la Nouvelle-Écosse, des promoteurs de projets de la Nouvelle-Écosse et des représentants autochtones. Le Canada et l’Allemagne ont également signé un protocole d’entente pour la mise en place d’un guichet commun par le biais de la fondation allemande H2Global, qui permettra aux projets d’exportation de la Nouvelle-Écosse d’accéder au marché allemand de l’hydrogène.
  • Les sociétés EverWind Fuels et Bear Head Energy prévoient de produire de l’hydrogène à partir de l’énergie éolienne et de le convertir en ammoniac pour l’exporter vers l’Europe. Les 2 projets ont reçu l’approbation de la province pour l’évaluation environnementale, et le gouvernement fédéral a accordé à EverWind Fuels un prêt de 125 millions de dollars américains. Les 2 promoteurs s’associent à certaines communautés mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse et, avec un soutien approprié et des possibilités de formation, le secteur pourrait dans l’avenir bénéficier d’une participation et d’un leadership importants de la part des Mi’kmaq.
  • La vitesse des vents en mer de la Nouvelle-Écosse est de classe mondiale, rivalisant même avec les vents de la mer du Nord. Ainsi, pour soutenir le développement de l’éolien marin en Nouvelle-Écosse, la province s’est fixé comme objectif, dans le cadre de sa feuille de route en matière d’éolien extracôtier (en anglais seulement, PDF, 2,1 Mo), de proposer des baux sur les fonds marins, pour 5 gigawatts d’énergie éolienne extracôtière d’ici 2030.

Soutenir les applications de l’hydrogène sur le plan national

La Nouvelle-Écosse travaille à la mise au point de nouvelles applications phares de l’hydrogène dans la province. On a déjà déterminé certaines applications potentielles de l’hydrogène produit dans la province, comme la réduction de la consommation de gaz naturel par le mélange d’hydrogène à faible teneur en carbone avec le gaz naturel. Parmi les plus grands fabricants industriels de Nouvelle-Écosse, 3 (The Shaw Group, Michelin et Port Hawkesbury Paper) envisagent d’utiliser de l’hydrogène vert pour alimenter une partie de leurs activités. De même, l’Université Dalhousie a récemment ouvert son laboratoire de recherche sur les applications de l’hydrogène afin de déterminer les limites du mélange d’hydrogène dans le système de gaz naturel d’Eastward Energy ainsi que l’utilisation de gaz naturel enrichi en hydrogène dans les appareils ménagers. Toutefois, une collaboration plus poussée est nécessaire pour évaluer la viabilité d’autres applications de l’hydrogène dans les secteurs des transports et de la navigation, ainsi que pour le stockage de l’énergie.

Collaboration ciblée à court terme

  • Travailler en collaboration pour élaborer des codes et des normes permettant d’intégrer jusqu’à 5 % d’hydrogène dans le réseau de distribution de gaz naturel de la Nouvelle-Écosse d’ici à 2025.
  • Mieux comprendre les applications pratiques de l’hydrogène en Nouvelle-Écosse, en mettant l’accent sur les applications énergivores dans les secteurs où il est difficile de réduire les émissions et où l’électrification est soit excessivement coûteuse, soit irréalisable d’un point de vue technologique.

Premiers succès

  • En 2022, la Nouvelle-Écosse a apporté une série de modifications réglementaires et législatives pour permettre la production et l’utilisation de l’hydrogène afin de rehausser la confiance des développeurs de projets d’hydrogène, en faisant notamment des amendements à la loi sur les pipelines, à la loi sur la distribution du gaz, à la loi sur le stockage souterrain de l’énergie, à la loi sur l’électricité, aux règlements sur l’évaluation environnementale et aux règlements sur la désignation des activités.
  • Le Fonds pour les carburants propres de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Clean Fuels Fund) a été créé dans le but d’inciter les entreprises et les collectivités à adopter des carburants à faibles émissions de carbone, comme l’hydrogène. Le fonds a démarré en 2023-2024 avec 3 millions de dollars pour 7 projets prêts à être lancés dans le cadre d’un programme de démarrage rapide élaboré avec Invest Nova Scotia. Un montant de 3 millions de dollars supplémentaires sera investi dans le cadre d’un appel d’offres ouvert pour des projets admissibles dans le courant de l’année.
  • Le Canada s’est engagé à verser 50 millions de dollars de 2021 à 2026 pour soutenir la recherche et le développement de nouveaux codes et de nouvelles normes. Le groupe de travail sur les codes et les normes de la Stratégie pour l’hydrogène achèvera une feuille de route sur les codes et les normes en 2024. En plus de recenser les lacunes existantes, la feuille de route classera les différents codes et normes par ordre de priorité en fonction de leur importance pour la chaîne de valeur de l’hydrogène.

Assurer une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de l’hydrogène en Nouvelle-Écosse

Pour favoriser la réussite de l’industrie de l’hydrogène en Nouvelle-Écosse, il est nécessaire de travailler en collaboration pour déterminer les compétences, la formation et le recyclage ainsi que la formation nécessaires pour préparer une main-d’œuvre et un public, qui comprendra des groupes sous-représentés comme les peuples autochtones, qui sont prêts pour la transition énergétique.

Collaboration ciblée à court terme

  • Travailler ensemble pour déterminer la disponibilité dans la population active et les nouvelles compétences qui devront être acquises dans le cadre de la transition énergétique.

Premiers succès

  • Le Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse prend des mesures pour préparer la main-d’œuvre à l’économie de l’hydrogène de demain en élaborant de nouveaux programmes, notamment 2 microcrédits liés à la production d’hydrogène, dans le cadre d’un partenariat avec 4 autres collèges du Canada. Ces microcrédits en ligne et autodirigés ont récemment été récompensés sur la scène nationale par le Prix de l’innovateur numérique en matière d’hydrogène lors de la remise des prix d’excellence du Congrès canadien sur l’hydrogène. Ces programmes viendront s’ajouter aux programmes sur l’énergie éolienne et solaire et aux autres programmes sur les changements climatiques que le collège est en train de concevoir et d’offrir.

Énergies marines renouvelables

Faire progresser les connaissances fondamentales et les cadres réglementaires nécessaires pour soutenir le développement de l’industrie des énergies marines renouvelables en Nouvelle-Écosse

La Nouvelle-Écosse, qui dispose d’importantes ressources marémotrices et d’un énorme potentiel éolien en mer, est particulièrement bien placée pour saisir les possibilités offertes par les énergies marines renouvelables produites par le vent et les marées. La province est déjà un chef de file mondial dans la recherche et le développement de l’énergie marémotrice et s’est engagée à mettre en place les conditions favorables à long terme pour l’énergie éolienne extracôtière. La promotion du secteur des énergies marines renouvelables demeurera une priorité constante à mesure que la Nouvelle-Écosse s’orientera vers un avenir à faibles émissions de carbone, voire carboneutre.

La province reste déterminée à mettre en valeur ses ressources en énergies marines renouvelables de manière progressive, collaborative, consultative et adaptative. La mobilisation des collectivités autochtones autour du secteur des énergies marines renouvelables offrira des possibilités de participation aux populations autochtones. Le savoir autochtone pourrait également contribuer à l’élaboration des projets (p. ex., la sélection des sites), et le suivi environnemental pourrait bénéficier de l’approche à double perspective.

En s’appuyant sur les engagements déjà pris et sur l’élaboration de cadres réglementaires favorables aux énergies marines renouvelables, le Canada et la Nouvelle-Écosse cherchent à collaborer sur 4 piliers principaux :

  • Soutenir la position de la Nouvelle-Écosse en tant que chef de file du développement de l’énergie éolienne extracôtière au Canada
  • Travailler ensemble à la préparation du réseau électrique pour l’énergie éolienne extracôtière
  • Cerner les besoins de la province en matière de ports et d’infrastructures connexes
  • Favoriser la croissance de l’industrie marémotrice par le biais d’efforts de collaboration

Soutenir la position de la Nouvelle-Écosse en tant que chef de file du développement de l’énergie éolienne extracôtière

L’exploitation des ressources éoliennes extracôtière de classe mondiale de la Nouvelle-Écosse nécessitera des investissements conséquents dans les infrastructures ainsi que des régimes réglementaires efficaces. Par l’intermédiaire de la table régionale, le gouvernement du Canada et la Nouvelle-Écosse collaboreront pour réduire les risques inhérents aux premiers projets en facilitant les discussions sur la manière de mettre à profit les programmes existants, de repérer les lacunes dans le cadre de financement et d’explorer d’autres mécanismes de soutien financier. En outre, une collaboration continue sur la législation et la réglementation relatives aux énergies renouvelables extracôtières enverra le signal que la Nouvelle-Écosse est un nouveau marché prometteur pour l’énergie éolienne extracôtière.

Collaboration ciblée à court terme

  • Réaliser une analyse des lacunes et cartographier le cadre de financement pour les premiers projets potentiels liés à l’énergie éolienne extracôtière en Nouvelle-Écosse et favoriser les discussions entre les gouvernements.
  • Poursuivre la collaboration en vue de modifier les lois de mise en œuvre des accords et les régimes de gestion conjointe en Nouvelle-Écosse afin de moderniser l’Office Canada–Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers et d’élargir son mandat pour y inclure la réglementation de l’exploitation des énergies renouvelables en mer.

Premiers succès

  • Le gouvernement du Canada a mis en place des programmes pouvant être utilisés pour soutenir le développement de l’énergie éolienne extracôtière, tels que la Banque de l’infrastructure du Canada, le Fonds de croissance du Canada, le Crédit d’impôt à l’investissement pour les technologies propres, le Crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre, le Crédit d’impôt à l’investissement pour la fabrication de technologies propres et le Fonds stratégique pour l’innovation.
  • Dans le cadre du budget de 2023, le gouvernement du Canada a prévu de nouveaux investissements dans des activités scientifiques pour aider à exploiter le potentiel de l’énergie éolienne extracôtière du Canada, en particulier au large des côtes de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador.
  • Le gouvernement du Canada a présenté le projet de loi C-49 visant à modifier les lois de mise en œuvre des accords de l’Atlantique pour réglementer les projets d’énergie renouvelable extracôtière dans le Canada atlantique, en établissant un cadre législatif pour l’élaboration et la réglementation des projets d’énergie renouvelable extracôtière dans la zone extracôtière du Canada et de la Nouvelle-Écosse. En élargissant le régime de gestion conjointe existant pour y inclure les énergies renouvelables, le projet de loi vise à promouvoir le développement durable, à renforcer la coopération et à garantir une gestion responsable et efficace des ressources.
  • Le projet de règlement sur l’énergie renouvelable extracôtière du Canada proposé par Ressources naturelles Canada permettrait de mettre en œuvre la partie 5 de la Loi sur la Régie canadienne de l’énergie et établirait une nouvelle réglementation moderne en matière de sécurité et de protection de l’environnement liées aux projets d’énergie renouvelable et aux lignes électriques dans les zones extracôtières fédérales du Canada. Les réglementations proposées serviraient également de base à l’élaboration de réglementations similaires dans le cadre des futures lois de mise en œuvre des accords.

Soutenir la préparation du réseau électrique à l’énergie éolienne extracôtière

Avant de développer l’énergie éolienne extracôtière, il est essentiel que la province et les services publics déterminent comment l’énergie éolienne extracôtière pourrait être réinjectée dans le réseau pour alimenter en électricité propre la Nouvelle-Écosse et d’autres régions de l’est du Canada, ou être utilisée pour produire de l’hydrogène et des produits dérivés destinés à un usage national ou à l’exportation.

Collaboration ciblée à court terme

  • Travailler en collaboration et avec des partenaires pour cerner et combler les lacunes en matière d’information en vue de déterminer comment l’énergie éolienne extracôtière peut être réinjectée dans le réseau électrique provincial.

Premiers succès

  • Les 2 gouvernements ont entrepris des travaux préliminaires en créant un plan de travail (en anglais seulement) visant à déterminer les niveaux d’investissement et d’effort requis pour intégrer l’énergie éolienne extracôtière dans les réseaux du Canada atlantique en fonction des scénarios actuels et futurs pour le réseau électrique.
  • Net Zero Atlantic, avec le financement de Ressources naturelles Canada, a lancé en mai 2024 une étude sur l’intégration et la transmission d’énergie éolienne extracôtière au Canada atlantique. Cette étude, qui s’étalera sur 2 ans et dont le budget s’élève à 6 millions de dollars, a réuni les 4 gouvernements et services publics du Canada atlantique, ainsi que d’autres observateurs et parties intéressées, afin d’étudier les différentes voies commerciales, les défis en matière d’intégration, les investissements nécessaires et les autres possibilités et obstacles liés à l’intégration de l’énergie éolienne extracôtière dans le réseau électrique régional.

Cerner les besoins de la province en matière de ports et d’infrastructures

Les ports et les infrastructures connexes, ainsi qu’un secteur d’approvisionnement et des services bien établi en Nouvelle-Écosse, contribuent déjà grandement au secteur de l’énergie éolienne extracôtière en servant de base aux navires européens spécialisés qui viennent transférer de gros composants, changer d’équipage et s’approvisionner avant de se rendre à des projets éoliens au large du nord-est des États-Unis. À titre d’exemple, la société Novaporte prévoit d’aménager une installation portuaire polyvalente pour accueillir les services de triage des éoliennes en mer et d’autres services maritimes à Sydney, au Cap-Breton. Pour exploiter pleinement le potentiel de la province dans ce secteur, il faudra déterminer quels sont les ports les mieux adaptés pour soutenir l’industrie de l’énergie éolienne de la Nouvelle-Écosse et tirer parti des avancées aux États-Unis. Parmi les éléments importants à prendre en compte figurent les besoins en infrastructures, la capacité de la chaîne d’approvisionnement et le degré de préparation de la main-d’œuvre.

Collaboration ciblée à court terme

  • Recenser les ports et les infrastructures connexes de la Nouvelle-Écosse qui peuvent servir de gares de triage principales pour réaliser le plein potentiel du secteur au Canada et aux États-Unis.
  • Travailler ensemble pour cerner les lacunes en matière de capacité de la main-d’œuvre et les possibilités de développement et de perfectionnement de la main-d’œuvre, notamment pour les groupes sous-représentés tels que les peuples autochtones, afin de créer une main-d’œuvre spécialisée dans le domaine des énergies marines renouvelables.

Premiers succès

  • En mars 2024, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse ont annoncé un financement conjoint à la municipalité du comté de Richmond et à la ville de Port Hawkesbury pour leur permettre d’élaborer une stratégie portuaire et d’infrastructure locale ainsi qu’un plan conceptuel en vue de la création d’un centre d’excellence en matière d’énergie éolienne extracôtière.
  • Le Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse prend des mesures pour préparer la main-d’œuvre à un avenir énergétique vert en créant de nouveaux programmes, comme le certificat de technicien ou technicienne en éoliennes, certifié par la Global Wind Organization. L’Institut nautique du Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse prévoit de lancer le programme de certificat d’une durée de 1 an en septembre 2025. Grâce à son infrastructure, à son corps professoral et à la certification de sécurité délivrée par Transports Canada, l’institut est bien préparé à cet effet.
  • L’organisme Marine Renewables Canada, en partenariat avec le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse, a élaboré le module 2 de la Feuille de route sur l’énergie éolienne en mer de la Nouvelle-Écosse. La feuille de route est un document de planification modulaire qui décrit les cadres, les mécanismes de soutien et les processus nécessaires au développement de l’énergie éolienne en mer en Nouvelle-Écosse. Le module 2 se concentre sur les possibilités liées à la chaîne d’approvisionnement et aux infrastructures pour appuyer et favoriser une croissance économique propre, ainsi que sur les mesures stratégiques prises par la province pour tirer parti des industries, des infrastructures et de l’expertise existantes. Marine Renewables Canada tient à jour une base de données complète sur la chaîne d’approvisionnement avec une liste exhaustive de services et de fournisseurs qui pourraient soutenir des projets d’éoliennes en mer, et collabore avec des industries, des communautés, des groupes autochtones et des organisations ayant des intérêts liés au développement de l’éolien en mer. Une chaîne d’approvisionnement locale solide et des infrastructures robustes sont essentielles au développement réussi d’un secteur éolien en mer.
  • Le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse, l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et d’autres provinces de l’Atlantique financent une étude sur la chaîne d’approvisionnement en énergie éolienne dans la région de l’Atlantique. MRC est l’administrateur du projet et supervise le travail d’un consultant tiers chargé de procéder à l’analyse et à l’évaluation des chaînes d’approvisionnement en éoliennes côtières et extracôtières du Canada atlantique. L’objectif de ce projet est de recenser et d’améliorer les chaînes d’approvisionnement en éoliennes côtières et extracôtières du Canada atlantique et la disponibilité de la main-d’œuvre afin d’optimiser les retombées économiques pour le Canada atlantique, tant sur le plan du développement national qu’international (notamment les possibilités d’exportation et d’échange).

Favoriser la croissance de l’industrie marémotrice

La Nouvelle-Écosse a déjà créé les conditions favorables au développement de l’énergie marémotrice grâce à sa stratégie sur les énergies marines renouvelables et à son soutien au centre FORCE (Fundy Ocean Research Centre for Energy) (en anglais seulement), qui mène des travaux d’innovation et de recherche sur la manière dont les capacités exceptionnelles d’énergie marémotrice de la baie de Fundy peut contribuer à la réalisation des objectifs de la province en matière d’énergie propre. Il est essentiel de poursuivre l’innovation technologique dans le secteur des marées pour faire baisser les coûts et soutenir la croissance de l’industrie. La baie de Fundy abrite également diverses espèces marines qui revêtent une importance économique, sociale et culturelle pour les communautés autochtones et côtières, notamment des espèces aquatiques en péril. Par conséquent, les projets d’énergie marémotrice doivent être élaborés d’une manière responsable et durable, compatible avec la protection des espèces aquatiques et de leur habitat, dans le respect des normes rigoureuses du Canada en matière de protection de l’environnement.

Le groupe de travail sur l’énergie marémotrice durable dans la baie de Fundy, coprésidé par Pêches et Océans Canada et Ressources naturelles Canada, et composé de représentants et représentantes de la province, de l’industrie et d’organismes de recherche, a été créé pour offrir des conseils sur la manière de clarifier les exigences en matière de protection du poisson, et de réduire les délais d’exécution des décisions réglementaires pour les projets d’énergie marémotrice dans la baie de Fundy. Dans son rapport final, le groupe de travail détermine que la table régionale de la Nouvelle-Écosse est une occasion vitale pour les parties responsables de s’engager à collaborer davantage aux efforts de développement du secteur de l’énergie marémotrice.

Collaboration ciblée à court terme

  • Collaborer à la création d’un environnement propice à la réussite des démonstrations de projets liés à l’énergie marémotrice afin d’assurer la croissance durable de l’industrie marémotrice en Nouvelle-Écosse.
  • Continuer à faire progresser la recherche et l’innovation dans le domaine technologique afin de mieux cerner les incidences potentielles du développement de l’énergie marémotrice sur la vie marine.

Premiers succès

  • Le groupe chargé des risques et de la surveillance au sein du groupe de travail sur l’énergie marémotrice durable dans la baie de Fundy propose un projet pluriannuel en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux afin d’améliorer la caractérisation des risques de collision, en particulier pour les espèces dont la conservation est préoccupante, avec des dispositifs dans le passage Minas, et de recenser les approches visant à améliorer la transparence et la méthodologie de l’évaluation des risques et de la prise de décision. L’évaluation des risques de collision nécessitera l’essai d’instruments intégrés conçus sur mesure et une analyse rigoureuse des données, puis l’utilisation d’approches de surveillance adaptatives avec une ou plusieurs turbines opérationnelles déployées pour l’observation des interactions entre les poissons et les dispositifs. Reconnaissant l’importance et la pertinence de ce travail, Ressources naturelles Canada a investi 300 000 dollars pour soutenir la phase initiale, qui sera achevée comme prévu cet été.

Emplois durables

Pour assurer un avenir carboneutre prospère dans le cadre duquel on accorde la priorité à la notion de protection de l’environnement, les gouvernements devront s’assurer que leur main-d’œuvre suit le rythme de la nature changeante du marché du travail et de la variété des nouvelles compétences seront en demande.

En Nouvelle-Écosse, comme dans les autres provinces de l’Est, en raison du vieillissement de la population, on compte chaque année davantage de personnes qui quittent la population active que de personnes qui entrent sur le marché du travail. Les provinces atlantiques sont également isolées géographiquement, avec de petites populations et des économies dépendantes des ressources, ce qui rend difficile d’attirer et de retenir de nouveaux travailleurs et travailleuses. Cependant, à mesure que la province accroît son approvisionnement en énergie à partir de sources renouvelables et diversifie son industrie énergétique, des technologies, des compétences et des expertises fondamentales sont mises en place et des possibilités d’évolution de carrière et de parcours professionnels horizontaux se font jour.

Les premiers travaux menés dans le cadre de la Table régionale sur l’énergie et les ressources de la Nouvelle-Écosse ont confirmé la nécessité d’approfondir nos connaissances sur les compétences et la main-d’œuvre qui seront nécessaires pour faire progresser les 6 domaines d’opportunités de la province. Le présent cadre a exploré certaines de ces considérations clés en matière d’emploi et de main-d’œuvre dans les sections ci-dessus traitant des énergies marines renouvelables, de l’hydrogène et des minéraux critiques.

De manière plus générale, la sécurité de l’emploi et les salaires sont des considérations primordiales lorsque les travailleuses et travailleurs envisagent de se reconvertir ou de se recycler. Parmi les autres considérations, citons la durée de la nouvelle formation, les prérequis en matière d’éducation, la possibilité de suivre la formation près de chez soi et la question de savoir si la formation répondra aux besoins des petites communautés, en particulier des communautés rurales qui ont toujours été dépendantes d’un seul secteur d’activité. La création d’emplois durables découlant de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone offre également des possibilités de participation accrue des groupes historiquement sous-représentés, notamment les peuples autochtones.

Collaboration ciblée à court terme

  • Soutenir un processus collaboratif de planification de scénarios pour aider à estimer les impacts des investissements proposés dans les secteurs énergétiques recensés afin d’aider à estimer les besoins futurs en main-d’œuvre sur la base des investissements planifiés et potentiels pour la Nouvelle-Écosse.

Premiers succès

  • En mars 2024, Emploi et Développement social Canada a lancé le Fonds de formation pour les emplois durables, qui vise à soutenir une série de projets de formation qui aideront les travailleuses et travailleurs à améliorer leurs compétences ou à en acquérir de nouvelles pour des emplois dans l’économie à faibles émissions de carbone. Le fonds sera axé sur l’énergie à faibles émissions de carbone et la gestion du carbone, les bâtiments et les rénovations écologiques, ainsi que sur l’entretien des véhicules électriques et les infrastructures de recharge.

Mise en œuvre et prochaines étapes

Les 6 domaines de collaboration précoce désignés dans le présent document représentent des possibilités et des mesures initiales qui, une fois réunies, contribueront à créer une dynamique, à mobiliser les partenaires et à attirer les investissements qui sont essentiels à la prospérité économique de la Nouvelle-Écosse, aujourd’hui et demain.

Ce cadre de collaboration sert de base à un dialogue constructif et à des actions visant à bâtir une économie à faibles émissions de carbone prospère. La collaboration continue entre les gouvernements se poursuivra afin d’explorer des moyens plus systématiques et plus efficaces pour recenser, hiérarchiser et faire avancer les projets importants à l’échelon régional en Nouvelle-Écosse, notamment en améliorant l’harmonisation et la complémentarité des programmes, en échangeant l’expertise technique et en cofinançant des projets stratégiques.

Le cadre sert également de base pour favoriser un dialogue constructif avec les partenaires autochtones et pour intégrer les perspectives et les priorités des Autochtones dans ce travail, à mesure que nous progressons vers un avenir carboneutre.

Pendant le déroulement de ces travaux, la mise en œuvre des mesures énumérées dans le présent cadre de collaboration constituera une priorité dans les années à venir. Plusieurs mesures sont déjà en cours, tandis que pour d’autres, il faudra mobiliser des partenaires et saisir des occasions permettant de tirer parti de divers instruments de financement pour soutenir les priorités et les projets. Le travail se poursuivra afin de produire des résultats tangibles et des mises à jour sur l’état d’avancement des éléments clés au cours des prochaines années, notamment à l’issue de la première année de mise en œuvre.

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