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Maintien de l’impulsion

Le rôle et l'importance de l'adaptation sont de plus en plus reconnus parmi les scientifiques et les gouvernements (p. ex., Groupe intergouvernemental d'experts sur l' évolution du climat, 2007b; Pielke et al., 2007), et certains reportages médiatiques ont fait état de la nécessité de l'adaptation (p. ex., CBC News, 2007; Graham et Revkin, 2007; Harrison, 2007; Shimo, 2007). Cela se constate aussi bien au Canada qu' à l'échelle internationale. Les initiatives d'adaptation en cours au Canada sont des signes prometteurs de la détermination des Canadiens (qu'il s'agisse des particuliers, des groupes communautaires, des entreprises ou des gouvernements) à s'adapter au changement climatique.

Pour maintenir l'impulsion donnée par les initiatives en cours, nous devons tourner notre regard vers l'avenir et déterminer où nous voulons aller et où nous devons aller. Même si, dans le détail, les buts visés varient selon l'horizon considéré (p. ex., mesures à court, à moyen et à long terme) et les groupes concernés, un des objectifs les plus couramment mentionnés est d'intégrer le changement climatique dans les processus décisionnels pertinents (p. ex., Klein et al., 2005, 2007). Autrement dit, il ne faut pas dissocier le changement climatique des nombreux autres facteurs qui entrent en ligne de compte dans les décisions; il faut en faire un élément à part entière des analyses et des politiques intégrées. Considérons le processus d'évaluation environnementale des grands projets, comme l'exploitation minière et la construction de pipelines dans le nord du Canada (voir le chapitre 3). La prise en considération du changement climatique constitue un net progrès, mais l'approche projet par projet a ses limites. En effet, si cette approche contribue à réduire la vulnérabilité de la personne ou de l'organisation qui réalise le projet, elle risque aussi d'accroître celle des autres sans le vouloir. Il est donc important d'envisager l'adaptation au changement climatique dans la perspective d'une approche davantage collective et stratégique des futures activités de développement au Canada (Bureau du vérificateur général du Canada, 2006).

Afin de renforcer l'impulsion donnée aux initiatives d'adaptation, il faut que l'action entreprise s'articule autour de quatre grands axes :

  • tenir à jour et renforcer la base de connaissances
  • synthétiser et partager les connaissances
  • supprimer les obstacles à l'action
  • voir ce qui se fait ailleurs et contribuer à des initiatives internationales.

3.1 TENIR À JOUR ET RENFORCER LA BASE DE CONNAISSANCES

La gestion du changement climatique passe nécessairement par une profonde connaissance du problème. On doit connaître les vulnérabilités et les répercussions possibles du changement climatique, les projections climatiques et les processus d'adaptation et de décision. Il est important de cerner les principales lacunes sur le plan des connaissances actuelles et de reconna ître la nécessité de tenir à jour les sources de données.

Une grande partie de la documentation sur les impacts du changement climatique et l'adaptation est consacrée à la notion de vulnérabilité et à son évaluation qualitative et quantitative. La   vulnérabilité est fonction de l'exposition, de la sensibilité et de la capacité d'adaptation (voir le chapitre 2) et se trouve donc sous l'influence de facteurs tant climatiques que non climatiques. De fa çon générale, elle est d'autant plus forte que la capacité d'adaptation est faible (pour diverses raisons, notamment des ressources économiques restreintes, un manque d'accès à l'information et à la technologie, ou un tissu social peu cohésif; voir  également le chapitre 2); que les activités économiques sont sensibles au climat; que les modes de subsistance approchent de leurs limites de tolérance ou de viabilité; et que les écosystèmes, les systèmes sociaux et les économies sont fragiles à cause d'un manque de diversité ou de résilience (p. ex., Burton et van Aalst, 1999; Adger et al., 2004; Downing et Patwardhan 2005). Pour déterminer les priorités d'adaptation à court terme, il faut commencer par identifier les systèmes, les activités et les populations qui sont actuellement vulnérables aux impacts climatiques.

Pour prévoir le changement climatique, on peut certes se fonder sur les tendances climatiques passées, mais on s'inspirera surtout des analyses effectuées à l'aide de modèles de circulation générale atmosphère-océan, de modèles climatiques régionaux et de techniques statistiques de réduction d'échelle (voir le chapitre 2). Toutes ces méthodes ont connu des progrès importants au cours des dernières années, qui augmentent la fiabilité des projections des modèles, en particulier celles de la température moyenne. D'autres projections, cependant, sont entachées d'une plus grande incertitude; c'est le cas notamment des précipitations et d'autres variables dont il faut tenir compte pour élaborer et choisir des solutions d'adaptation précises. En outre, on connaît moins les variations probables de la variabilité et des extrêmes climatiques. Les incertitudes persistent dans le cas des projections climatiques, car les analyses sont fondées sur des hypothèses concernant les voies de développement futures et les émissions de gaz à effet de serre qui leur sont associées (voir le chapitre 2), ainsi que l'importance relative des effets de rétroaction positifs et négatifs et des variations non linéaires dans les systèmes biophysiques. Ce qui est incertain, ce n'est pas l'existence même du changement climatique, mais plutôt sa rapidité et son ampleur. Dès lors, l'adaptation consiste à composer à la fois avec un climat incertain et avec un climat en évolution.

La recherche sur les impacts climatiques demeure une constante nécessité. Des progrès considérables ont été faits sur le plan de la modélisation des impacts, mais il reste des lacunes à combler en ce qui concerne la sensibilité des systèmes physiques, écologiques et humains à des paramètres et seuils critiques. Une innovation importante est apparue récemment dans la recherche sur les impacts : des fonctions de densité de probabilité qui rendent compte de la répartition continue des impacts en fonction d'un éventail de tendances climatiques et de différentes échelles de variabilité (Carter et al., 2007).

En ce qui concerne la prise de décisions en matière d'adaptation, on a généralement de bonnes raisons d'avoir confiance dans la capacité d'adaptation du Canada, quoique l'analyse des coûts d'adaptation demeure une lacune majeure. Cette confiance se justifie par le fait que le Canada est relativement bien nanti au regard des principaux déterminants de la capacité d'adaptation : c'est un pays riche avec une population très scolarisée, un accès à la technologie et des institutions solides efficaces. Cependant, avoir la capacité de s'adapter est une chose; avoir la volonté et la motivation pour le faire en est une autre (Burton, 2003). Une forte capacité d'adaptation ne se traduit pas nécessairement par une adaptation solide ou efficace (p. ex., Field et al., 2007).

Dans toute situation, on dispose d'un large éventail de solutions d'adaptation possibles (voir  le chapitre 3, tableau 14, qui propose un exemple dans le secteur forestier). Ces listes comprennent généralement des mesures techniques, administratives et comportementales qui pourraient être appliquées par différents groupes, notamment des gouvernements, des entreprises et des particuliers. Le choix de la solution ou de la combinaison de solutions à utiliser dépendra des coûts, de l'estimation du risque, des technologies disponibles, des contraintes et des possibilités sociales et institutionnelles, et des avantages escomptés. Par exemple, les choix d'adaptation qui s'offrent à un agriculteur aux prises avec un problème de sécheresse dépendent des institutions financières, des facteurs de production (semences, engrais, machines et équipement) et des types de programmes gouvernementaux offerts (p. ex., l'assurance-récolte). En bout de ligne, ils dépendent de la situation particulière du décideur, notamment de la façon dont il perçoit les risques et les possibilités.

Comme il faut composer avec des incertitudes et des prévisions imprécises, il peut être difficile de rallier un consensus au sujet des mesures d'adaptation à prendre. On emploie souvent des techniques de gestion du risque pour prendre des décisions qui comportent des incertitudes (Bruce et al., 2005). En règle générale, la solution à ce problème réside dans l'élaboration de stratégies qui seront efficaces contre tout un éventail de scénarios climatiques différents (p. ex., Risbey, 1998; Cohen et Kulkarni, 2001).

3.2 SYNTHÉTISER ET PARTAGER LES CONNAISSANCES

En raison de l'évolution rapide du problème du changement climatique, et vu aussi le nombre et l'ampleur considérables des recherches sur les impacts du changement climatique et l'adaptation, il faut procéder périodiquement à une synthèse des données scientifiques et les communiquer efficacement aux décideurs. Le rapport Vivre avec les changements climatiques au Canada : édition 2007 est la deuxième évaluation nationale des impacts des changements climatiques et de l'adaptation au Canada, la premi ère étant l'Étude pancanadienne de 1998 (Environnement Canada, 1998). De par leur échelle spatiale, les évaluations nationales peuvent mettre en évidence l'ampleur et la gravité du problème du changement climatique, mais elles se prêtent mal à l'élaboration de plans d'adaptation détaillés. Aussi, est-il souhaitable de procéder également à des évaluations à l'échelle locale et régionale et de se concentrer sur des secteurs précis. Pour l'instant, des évaluations sont en cours au Québec (Consortium Ouranos, 2007) et en Alberta (Sauchyn et al., sous presse). Une évaluation des impacts dans le secteur de la santé (Seguin, sous presse) est en cours.

Il faudrait songer à entreprendre régulièrement des évaluations précises à l'échelle locale et municipale (lieux, secteurs, risques) et à les intégrer dans des évaluations majeures plus espacées dans le temps. Par exemple, l'Union européenne (UE) a proposé d'élaborer tous les cinq ans une synthèse des résultats des programmes de recherche de l'UE et des pays membres (Commission européenne, 2007a). En procédant régulièrement à une mise à jour des données scientifiques, des données d'observation et des tendances, il est possible de comparer les données réelles sur l'évolution du climat et les impacts de premier ordre aux prévisions qui servent à établir les plans d'adaptation. Les évaluations peuvent servir de référence à l'élaboration de stratégies et de mesures dans le secteur public, dans l'entreprise et dans les collectivités. Elles aident également à orienter la recherche, en cernant les lacunes sur le plan des connaissances et en suscitant des idées nouvelles.

S'il est utile de synthétiser et d'évaluer périodiquement les nombreuses données scientifiques, il est également essentiel de transférer les connaissances qui en résultent à une foule de décideurs, y compris le grand public. La communication sert d'abord et avant tout à sensibiliser les Canadiens aux risques et aux possibilités que présente le changement climatique et à leur faire comprendre le rôle que l'adaptation peut jouer face au changement climatique.

En dehors des processus d'évaluation formels, il y a beaucoup à apprendre du partage de l'information et des expériences. Dans les collectivités où l'on appréhende des problèmes d'eau, on peut se tourner vers d'autres collectivités qui ont déjà vécu la même situation, comme dans la vallée de l'Okanagan (Cohen et Neale, 2006) ou les Prairies, pour avoir des idées sur les méthodes d'adaptation. Les exemples de partage et de transfert efficaces de ces connaissances sont relativement peu nombreux, mais il existe maintes possibilités d'améliorer l'utilisation des interfaces Web pour diffuser et échanger de l'information.

3.3 SUPPRIMER LES OBSTACLES À L'ACTION

Les chapitres précédents du présent rapport d'évaluation font état de plusieurs problèmes qui créent des obstacles à l'adaptation, notamment le manque de sensibilisation, les barrières réglementaires ou législatives et les attentes de la société. À l‘heure actuelle, l'information n'est pas utilisée aussi efficacement qu'elle le pourrait à cause du problème d'accès aux renseignements essentiels et du manque d'outils pour faciliter l'intégration des connaissances actuelles dans le processus décisionnel. Le public et les médias concentrent leur attention sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de sorte que l'adaptation est reléguée au second plan et n'est pas reconnue à sa juste valeur.

Les ministères et organismes gouvernementaux, les autres centres et programmes soutenus par l' État, les universités, les groupes de réflexion, les organisations professionnelles et les organisations non gouvernementales, tous ces intervenants détiennent et accumulent une grande quantité de connaissances scientifiques au sujet du changement climatique. Cette information pourrait être plus facile d'accès et conviviale, et on pourrait promouvoir son utilisation avec plus de vigueur. On a besoin de renseignements précis sur les impacts possibles du changement climatique dans différents secteurs et localités et notamment sur leur rythme. Des discussions sur les mesures d'adaptation seraient également de nature à faciliter le choix de solutions efficaces au moment opportun. Comme c'est le cas dans beaucoup d'autres dossiers, on ferait probablement progresser la cause de l'adaptation en informant des publics clés et en les faisant participer activement. Augmenter l'accès aux connaissances et à l'expérience, avec l'action concertée des différents ordres de gouvernement, constituerait une façon efficace de renforcer la résilience du Canada au changement climatique. Dès lors, on pourrait concevoir des mécanismes institutionnels permettant de rendre accessible l'information sur le changement climatique et de faire participer les Canadiens à la recherche de solutions d'adaptation.

Des analyses sont nécessaires, mais encore faut-il disposer des outils d'aide à la décision et des ensembles de données qu'elles nécessitent. Il existe plusieurs façons de présenter l'information; l'une des plus importantes est le scénario climatique, qui fait l'objet de vigoureuses recherches au Canada (Réseau des scénarios de changements climatiques, 2007; Consortium Ouranos, 2007). Les chercheurs s'entendent sur la nécessité de recueillir de l'information plus détaillée sur la distribution des probabilités des impacts. De plus, s'il est vrai que l'on a facilement accès à des recueils de méthodes et d'outils d'adaptation qui existent à l'échelle internationale (Feenstra et al., 1998; Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 2005), il n'en demeure pas moins que la plupart de ces outils visent davantage à mesurer et à évaluer les impacts qu'à faciliter la prise des décisions en matière d'adaptation.

Tel que mentionné précédemment, la plupart des outils d'aide à la décision actuellement utilisés en matière d'adaptation sont fondés sur la gestion du risque. Les initiatives décrites dans plusieurs des chapitres régionaux de la présente évaluation (p. ex., les chapitres 4 et 8) pourraient mener à la mise au point de prototypes qui seraient utiles à des collectivités de toutes les régions du pays (Mehdi et al., 2006). La modélisation de l'adaptation, à laquelle s'intéressent actuellement plusieurs groupes de recherche à travers le monde (Herrod-Julius et Scheraga, 2000; Hope, 2006; Burton, 2007; Dickinson, 2007) pourrait déboucher sur la mise au point de méthodes quantitatives formelles pour évaluer les possibilités d'adaptation à un endroit donné.

3.4 EXAMINER CE QUI SE FAIT AILLEURS ET PARTICIPER À DES INITIATIVES INTERNATIONALES

Un pays a beaucoup à gagner à examiner ce qui se fait ailleurs dans le monde et à contribuer à des initiatives internationales; il doit faire un effort conscient pour saisir les possibilités qui s'offrent à cet égard. La plupart des problèmes auxquels fait face le Canada ne sont pas particuliers à notre pays, et de nombreuses régions du globe ont déjà subi des impacts climatiques semblables à ceux qui vont probablement se produire au Canada. Dans un examen réalisé en 2006 (Gagnon-Lebrun et Agrawala, 2006), on concluait que le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas étaient les pays les plus avancés sur le plan de la mise en œuvre de mesures d'adaptation.

Le transfert des connaissances peut s'effectuer de diverses façons, notamment en contribuant à des initiatives internationales et en tenant des ateliers et des conférences où les participants se font part mutuellement des résultats de leurs recherches, de leurs expériences et des outils qu'ils utilisent. Ce partage des connaissances est d'ailleurs un des principaux objectifs du Programme de travail de Nairobi sur les impacts, la vulnérabilité et l'adaptation au changementclimatique sous le régime de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 2007). En outre, les entreprises canadiennes ont de plus en plus de possibilités de jouer un rôle dynamique et constructif à l'étranger dans le dossier de l'adaptation au changement climatique (Institut international du développement durable, 2003; Mitchell et Tanner, 2006). Il en va de même des acteurs impliqués en recherche-développement et au niveau de l'innovation technique et sociale.

Le Canada a aussi la responsabilité de venir en aide à d'autres pays (Gardiner, 2004), en particulier aux nations qui sont les plus touchées par le changement climatique et qui ont la plus faible capacité d'adaptation (voir le chapitre 9; Burton et al., 2006). Cette aide peut revêtir diverses formes; elle peut consister à participer à des négociations multilatérales sous le régime de la CCNUCC et d'autres forums, ou encore à consentir une assistance bilatérale directe. Quoi qu'il en soit, elle irait dans le sens des efforts déployés par les organismes multilatéraux pour faire valoir l'importance de tenir compte du changement climatique dans l'élaboration des politiques-cadres et des programmes de développement (Banque mondiale, 2006).

En plus de leurs initiatives de recherche et de leur expérience des mesures d'adaptation, les Canadiens peuvent apprendre de l'expérience des autres pays en vue d'élaborer des politiques-cadres et de mettre au point des outils d'aide à l'adaptation (voir l'encadré 2).

ENCADRÉ 2

Apprendre des autres

Jusqu'à maintenant, c'est en Europe que l'on s'est employé le plus activement à se doter d'une politique d'adaptation. Des plans d'adaptation sont en vigueur ou en voie d'élaboration dans plusieurs pays.

L'Union européenne (UE) Le deuxième volet d'un programme européen sur le changement climatique (impacts et adaptation) explore le rôle de l'adaptation, le contenu d'une stratégie d'adaptation aux impacts du changement climatique inévitable et les moyens à mettre en œuvre pour seconder les efforts locaux, régionaux et nationaux (Commission européenne, 2007b). Le programme a publié un rapport intitulé Building National Adaptation Strategies (European Climate Change Programme, 2006). Un livre vert examine les options qui s'offrent à l'UE et souligne la nécessité d'élaborer une stratégie d'intervention cohérente pour réduire les coûts et permettre aux pays membres de prendre des mesures complémentaires en établissant des partenariats au niveau le plus approprié (Commission européenne, 2007a).

Plusieurs pays membres de l'Union européenne prennent actuellement des mesures. Ainsi :

La France a adopté une stratégie d'adaptation nationale en novembre 2006. Il s'agit d'une stratégie horizontale qui regroupe des initiatives sectorielles (agriculture, énergie et industrie, transport, bâtiment et habitat, tourisme, banques et assurances), environnementales (milieu urbain, milieu littoral et marin, montagnes, for êts) et axées sur les ressources (eau, biodiversité, santé, risques). La France procède actuellement à la mise en œuvre des mesures recommandées dans cette stratégie.

Les Pays-Bas ont élaboré un programme national d'adaptation spatiale aux changements climatiques (ARK), qui met l'accent sur l'aménagement de l'espace et la recherche de solutions aux problèmes associés à l'élévation du niveau marin. Il contient plusieurs éléments clés, notamment le rôle du gouvernement, l'intégration des décisions en matière d'adaptation dans les processus et les instruments financiers, et la conception des ouvrages physiques.

La Finlande a élaboré en 2005 une stratégie d'adaptation qui cerne les impacts du changement climatique et propose des mesures d'adaptation dans tous les secteurs clés. Elle fixe six priorités pour la période de 2006 à 2015 : 1) intégration des impacts du changement climatique et de l'adaptation dans la planification sectorielle; 2) amélioration des capacités d'adaptation aux phénomènes météorologiques extrêmes; 3) prise en considération du changement climatique dans les décisions d'investissement à long terme; 4) amélioration des systèmes d'observation et de surveillance; 5) renforcement et focalisation de la recherche-développement; et 6) établissement de liens entre ces travaux et le programme de développement international.

Le Royaume-Uni se dote d'une politique-cadre en matière d'adaptation (APF) qui tient compte des résultats de consultations publiques qui se sont déroulées entre novembre 2005 et janvier 2006. L'APF structure les rôles et les activités de différentes organisations (à partir du gouvernement central jusqu'aux citoyens) pour assurer la cohérence et l'homogénéité des mesures d'adaptation et empêcher que l'adaptation dans un secteur n'ait des répercussions négatives sur un autre secteur. Cette initiative stratégique sert de complément aux travaux qui se font au Royaume-Uni pour mettre au point des outils d'aide à la décision en matière d'adaptation (p. ex., Willows et Connell, 2003; Shaw et al., 2007).

L'Espagne a créé une commission des politiques en matière de changement climatique qui, en juillet 2006, a approuvé un plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC). Ce plan encadre l' évaluation des impacts, de la vulnérabilité et de l'adaptation au changement climatique.

 

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