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Bulletin d’information sur l’exploration minérale canadienne

(publié en juillet 2022)

L’exploration minérale joue un rôle important pour ce qui est d’assurer la viabilité à long terme de l’industrie minière canadienne. Elle entraîne la découverte et la mise en valeur de gisements minéraux qui pourraient devenir des mines, créer des emplois (souvent dans des communautés isolées et situées dans le Nord) et attirer des investissements importants.

Découvrez les dernières tendances en matière d’exploration minérale au Canada :

Aperçu

À la suite d’une baisse des dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisementsFootnote 1 en 2020, une reprise a été observée en 2021, alors que les dépenses ont augmenté de 66 %, atteignant un sommet jamais vu en neuf ans de 3,6 milliards de dollars. Les dépenses en 2020 ont été modestes, en partie en raison d’une période prolongée de baisse des prix des produits combinée aux défis imposés par la pandémie de COVID-19. Une hausse subséquente des prix des minéraux et des métaux, le déploiement des vaccins, les mesures de relance gouvernementales et l’augmentation prévue de la demande de métaux nécessaires à la transition écologique se sont combinés pour propulser les dépenses à un niveau record jamais vu en neuf ans en 2021.

Les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements minéraux devraient augmenter de manière modeste, soit de 3 % en 2022 pour atteindre 3,7 milliards de dollars, car les économies continuent de se rouvrir après la dernière vague de COVID-19 et les prix de nombreux minéraux et métaux continuent de grimper en raison de l’incertitude économique et des perturbations du marché causées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Après une hausse impressionnante de 62 % des dépenses d’exploration des métaux précieux (principalement l’or) en 2021, les dépenses devraient diminuer de 5 % en 2022 pour atteindre 2,3 milliards de dollars, ce qui continue tout de même de représenter un niveau historiquement élevé. L’or restera le principal produit recherché, représentant 61 % du total en 2022. Les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements des métaux communs ont connu une augmentation impressionnante de 91 % en 2021, atteignant 737 millions de dollars, et les dépenses devraient encore augmenter de 15 % en 2022. Il est prévu que les dépenses pour tous les autres groupes de produits augmenteront en 2022, à l’exception de celles pour le charbon et le minerai de fer.

En 2022, les dépenses d’exploration devraient augmenter dans la plupart des provinces et des territoires, à l’exception de la Nouvelle-Écosse, du Québec et du Nunavut. On s’attend à ce que l’Ontario retrouve en 2022 son premier rang pour les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements, devant le Québec.

Une augmentation prévue de 8 % des dépenses d’exploration des petites sociétés en 2022 devrait compenser une baisse prévue de 4 % des grandes sociétés. Ces tendances prolongeraient l’augmentation de la part des dépenses attribuables aux petites sociétés, qui passerait d’un récent creux de 42 % en 2019 à 58 % en 2022.

Les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements minéraux dépendent pour une large part de la conjoncture du marché et du prix des produits. La figure 1 montre comment les fluctuations des dépenses au Canada et à l’échelle mondiale ont suivi les tendances des prix au cours des 10 dernières années.

Figure 1 : dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements, par type de société, indice des dépenses d’exploration mondiales et indice mensuel du prix des métaux et des minéraux, de 2012 à 2022

Figure 1 diagramme
Figure 1 — version textuelle

Ce graphique à barres illustre les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements par type de société pour les années 2012 à 2022. Chaque barre se subdivise en deux segments : un pour les grandes sociétés et l’autre pour les petites sociétés. Un graphique linéaire indiquant l’indice des prix des métaux et des minéraux de la Banque du Canada a été superposé au graphique à barres. Un deuxième graphique linéaire montre l’indice des dépenses d’exploration mondiales. La superposition des deux graphiques révèle l’étroite corrélation entre le prix des métaux et des minéraux et les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements.

Sources : Ressources naturelles Canada, Institut de la statistique du Québec, Banque du Canada, S&P Global Market Intelligence.
dpr = dépenses préliminaires, i = intentions de dépenser.

Les prix des métaux et des minéraux ont atteint un sommet conjoncturel en 2011 sous l’effet de la croissance rapide de la Chine et d’autres économies de marché émergentes. Par la suite, les prix ont connu une baisse, alors que l’offre dépassait la demande.

La reprise des prix s’est amorcée en 2016, une tendance qui s’est principalement poursuivie jusqu’en 2019, mais qui s’est renversée brusquement pour la plupart des métaux au début de 2020 en raison des confinements économiques mis en place en réponse à la COVID-19. Plus tard dans l’année, les prix des métaux se sont redressés et sont, depuis, sur une trajectoire ascendante, en particulier ceux des métaux communs et des métaux nécessaires à l’énergie propre, car les ventes de véhicules électriques ont continué à augmenter. Au début de 2022, les prix de plusieurs métaux (p. ex., le nickel et l’aluminium) ont atteint des sommets historiques à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La Russie est un important producteur de métaux précieux, communs et industriels et a un important commerce de métaux avec l’Europe et l’Asie. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les sanctions économiques et les mesures de représailles ont contribué à la hausse des prix d’un certain nombre de produits, dont le palladium, le nickel, l’aluminium et la potasse.

L’or a suivi une tendance distincte alors que les investisseurs se sont tournés vers ce produit refuge pendant l’incertitude engendrée par la pandémie, ce qui a fait monter les prix à des niveaux records, plus précisément à plus de 2 000 $ US l’once à la mi-2020. Par la suite, les prix de l’or ont baissé à mesure que les économies rouvraient lentement, mais les actions de la Russie et l’incertitude économique qui s’en est suivie ont poussé les prix de l’or à dépasser brièvement les 2 000 $ US l’once une fois de plus au début de 2022.

D’autres indicateurs clés de l’activité du secteur étaient en hausse parallèlement aux dépenses de 2020 à 2021 :

  • Le nombre de projets, qui a augmenté de 13,4 % (passant de 1 793 à 2 034)
  • Le nombre de sociétés, qui a augmenté de 11 % (passant de 667 à 743)

Le forage en surface pour des diamants a augmenté de façon significative, soit de 66 % en 2021 pour passer de 3,7 à 6,3 millions de mètres, en raison d’une augmentation des activités de forage pour des métaux précieux et communs menées par de petites sociétés d’exploration.

Petites et grandes sociétés

En 2021, le nombre de petites sociétés a augmenté de 13 %, passant à 612, et leurs dépenses combinées ont augmenté de 86 % pour atteindre 2,0 milliards de dollars, soit un sommet en 10 ans. Les intentions de dépenser pour 2022 qui ont été déclarées par les petites sociétés indiquent une augmentation de 8 %, ce qui donne un total de 2,2 milliards de dollars.

Le Canada est reconnu pour son importante cohorte de petites sociétés qui n’ont généralement pas de recettes d’exploitation et misent sur le financement par actions. Elles sont habituellement petites et souples et se spécialisent dans les activités à haut risque de l’exploration préliminaire. Bien que certaines petites sociétés puissent décider de développer un projet par elles-mêmes ou avec un partenaire, les grandes sociétés sont traditionnellement celles qui mettent une mine en production.

En 2021, les petites sociétés d’exploration représentaient 76 % des projets actifs au Canada et 82 % des exploitants de projet.

Bien que les petites sociétés se caractérisent par leur taille et leur souplesse, les 20 petites sociétés ayant connu les plus importantes dépenses ont dépensé plus de 18 millions de dollars chacune et représentaient environ 40 % des dépenses totales de ce type de société en 2021.

En 2007, en 2008 et en 2011, les dépenses des petites sociétés ont atteint des sommets historiques dépassant les 2 milliards de dollars, mais elles ont plongé en 2015 à 578 millions de dollars, soit leur plus faible valeur en 12 ans. Elles ont ensuite recommencé à grimper en 2016 et ont connu une poussée de 70 % en 2017 pour atteindre 1,1 milliard de dollars. Elles sont demeurées les mêmes jusqu’en 2020, avant de presque doubler en 2021 pour atteindre 2,0 milliards de dollars.

Étant donné que traditionnellement, les petites sociétés ont misé sur le financement des marchés des actions, les fluctuations de leur part des dépenses suivent étroitement les conjonctures globales du marché et de l’économie. Donc, ces sociétés connaissent plus de volatilité en ce qui concerne les dépenses que les grandes sociétés, qui disposent de recettes d’exploitation pour financer leurs travaux d’exploration.

Au cours des 10 dernières années, les dépenses des petites sociétés ont représenté, en moyenne, 45 % des dépenses totales, mais cette proportion varie chaque année entre 31 % et 58 %.

La répartition des dépenses par type de société est influencée par les allocations budgétaires globales et la capacité des sociétés à trouver du financement ainsi que d’autres facteurs comme la vente d’un projet à une grande société par une petite société ou le passage d’une petite société de la phase de développement à celle de production, ce qui fait en sorte que cette petite société devient une grande société. Ces facteurs peuvent influer de façon marquée sur les résultats d’ensemble lorsqu’ils touchent un projet ou une société qui engage d’importantes dépenses.

En 2021, le nombre de grandes sociétés et leurs dépenses combinées ont augmenté respectivement de 7 % et de 47 %. Cependant, on prévoit une diminution des dépenses des grandes sociétés de 4 % en 2022 pour atteindre 1,6 milliard de dollars. Une grande partie de la diminution est attribuable aux activités d’un seul site minier.

Provinces et territoires

En 2021, le Québec occupait le premier rang des provinces et des territoires en raison de ses dépenses de 964 millions de dollars, ce qui représente 26 % des dépenses d’exploration totales au Canada. En 2022, les dépenses d’exploration devraient augmenter de 4 % en Ontario, mais diminuer de 16 % au Québec. Cela signifie que l’Ontario devrait dépasser le Québec et prendre le premier rang.

Figure 2 : dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements, par province et territoire, de 2020 à 2022

Figure 2 carte du Canada est superposé un graphique à barres
Figure 2 — version textuelle

Cette carte du Canada sur laquelle est superposé un graphique à barres (trois barres pour les années 2020, 2021 et 2022) illustre les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements par province et territoire. Chaque barre se subdivise en deux segments : un pour l’exploration et l’autre pour la mise en valeur de gisements. En 2022, on prévoit que les plus fortes dépenses seront en Ontario (912 millions de  dollars), en Colombie-Britannique (852 millions de dollars) et au Québec (807 millions de dollars).

Sources : Ressources naturelles Canada, Institut de la statistique du Québec.
G = milliard, dpr = dépenses préliminaires, i = intentions de dépenser.

L’ensemble des provinces et des territoires ont vu leurs dépenses d’exploration augmenter en 2021, à l’exception de l’Alberta, où elles ont baissé de 44 %.

En 2021, les plus importantes contributions à l’augmentation des dépenses ont été enregistrées au Québec (+430 millions de dollars), en Ontario (+312 millions de dollars) et en Colombie-Britannique (+300 millions de dollars). Ces contributions sont grandement attribuables à l’augmentation des activités de projets aurifères. Les hausses les plus considérables en pourcentage ont été observées au Nunavut (+111 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (+96 %), au Manitoba (+95 %), en Nouvelle-Écosse (+91 %) et au Québec (+81 %).

La plupart des provinces et des territoires devraient observer une croissance positive, mais plus modeste, sur douze mois en 2022. Le maintien de prix élevés pour les minéraux et les métaux contribuera à accroître davantage les dépenses, notamment en Saskatchewan (+35 %, principalement pour l’uranium), à Terre-Neuve-et-Labrador (+30 %, principalement pour les métaux communs et précieux), au Nouveau-Brunswick (+30 %, principalement pour les métaux précieux) et au Manitoba (+28 %, principalement pour les métaux communs, précieux et autres). Des baisses sont prévues en Nouvelle-Écosse (-19 %), au Québec (-16 %) et au Nunavut (-4 %).

Produits minérauxNote de bas de page 2

Les métaux précieux (principalement l’or) sont demeurés les produits les plus recherchés en 2021, représentant 67 % des dépenses. Conformément aux prix élevés de l’or, les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements des métaux précieux ont augmenté de 62 % en 2021 pour atteindre 2,4 milliards de dollars, soit la valeur la plus élevée depuis plus de 15 ans. Les métaux précieux sont demeurés les produits les plus recherchés dans chaque province et territoire canadien en 2021, sauf au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta.

En 2022, les dépenses pour les métaux précieux devraient diminuer de 5 %, avec des baisses notables au Québec (-110 millions de dollars) et en Colombie-Britannique (-70 millions de dollars).

Figure 3 : dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements, par produit minéral, de 2020 à 2022

Figure 3 graphique à barres
Figure 3 — version textuelle

Ce graphique à barres illustre les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements par produit minéral pour les années 2020 à 2022. Pour chaque année, il y a une barre pour les métaux précieux, les métaux communs, l’uranium, les autres métaux, les non-métaux, les diamants, le charbon et le minerai de fer. Les métaux précieux, dont l’or, conservent une avance importante devant tous les autres groupes de produits minéraux pour l’ensemble de la période.

Sources : Ressources naturelles Canada, Institut de la statistique du Québec.
dpr = dépenses préliminaires, i = intentions de dépenser.

Les métaux communs (le cuivre, le plomb, le nickel et le zinc) représentent le second groupe de produits minéraux le plus important en termes d’exploration, avec 20 % des dépenses totales en 2021. Les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements des métaux communs ont connu une augmentation impressionnante de 91 % en 2021, atteignant 737 millions de dollars, et elles devraient encore augmenter de 15 % en 2022 pour se chiffrer à 846 millions de dollars. Les dépenses d’exploration des métaux communs suivent les prix de ces produits et la tendance est à la hausse depuis 2017.

Grâce à la reprise des marchés de l’uranium, les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements ont bondi de 105 % en 2021 pour atteindre 137 millions de dollars. Les dépenses devraient connaître une nouvelle hausse de 69 % en 2022 pour atteindre 232 millions de dollars, soit le niveau le plus élevé depuis plus de 10 ans. La Saskatchewan représente la presque totalité des dépenses d’exploration de l’uranium au Canada.

Les autres métaux, qui comprennent le cobalt, le lithium et les terres rares, ont fait l’objet d’une attention particulière au cours des dernières années en raison de leur utilisation dans les technologies avancées et le stockage d’énergie. Les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements d’autres métaux ont suivi les prix du cobalt et du lithium, qui étaient à la hausse en 2017 et en 2018, mais qui ont diminué en 2019 et pendant presque toute l’année 2020 en raison d’un approvisionnement abondant. Cependant, le prix des minéraux nécessaires aux batteries a pris un nouveau tournant à la fin de 2020 et a entamé une reprise en raison d’une forte demande prévue dans le cadre de la transition mondiale vers une économie verte. Les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements d’autres métaux ont augmenté de 167 % en 2021 pour atteindre 95 millions de dollars et devraient encore augmenter de 77 % en 2022 pour se chiffrer à 169 millions de dollars.

En 2021, 37 des 63 projets en cours relatifs au lithium se trouvaient au Québec. Des activités d’exploration du lithium ont également été menées en Ontario, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, à Terre-Neuve-et-Labrador et dans les Territoires du Nord-Ouest. La plupart des projets qui ont déclaré le cobalt comme l’un de leurs principaux produits se trouvaient au Québec et en Ontario, suivis de ceux au Nouveau-Brunswick, en Saskatchewan, en Colombie-Britannique, à Terre-Neuve-et-Labrador et dans les Territoires du Nord-Ouest. Le cobalt est généralement recherché en combinaison avec d’autres produits, car il est surtout obtenu à titre de coproduit de l’extraction minière de métaux communs au Canada.

Les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements des non-métaux (principalement la potasse) ont augmenté de 21 % en 2021 pour se chiffrer à 43 millions de dollars, ce qui représente une première hausse en sept ans. Les dépenses pour ce produit minéral suivent une tendance à la baisse depuis qu’elles ont atteint un sommet de 314 millions de dollars en 2012. Cette tendance correspond en grande partie aux prix de la potasse, qui ont atteint un creux jamais vu en huit ans en 2020. Le prix de la potasse a augmenté fortement au début de 2022, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Canada est le premier producteur mondial de potasse, suivi de la Russie et du Bélarus. Les intentions de dépenser pour 2022 devraient encore augmenter de 57 % pour atteindre 60 millions de dollars.

La pandémie a contribué à exacerber un marché des diamants déjà difficile, faisant diminuer les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements de 21 % en 2021 pour atteindre leur niveau le plus bas en 20 ans, soit 50 millions de dollars. Même si les Territoires du Nord-Ouest sont le premier producteur du Canada depuis le début de la production de diamants en 1998, la Saskatchewan est en tête des dépenses d’exploration depuis 2019 et une augmentation prévue de 12 % en 2022 est principalement attribuable à la hausse des dépenses en Ontario.

Les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements du charbon (métallurgique et thermique) ont baissé de 36 % en 2021 pour se fixer à 61 millions de dollars. Les intentions de dépenser pour 2022 laissent entrevoir une nouvelle baisse de 14 % des dépenses à 53 millions de dollars.

Les dépenses relatives aux activités d’exploration et de mise en valeur de gisements de minerai de fer ont brièvement augmenté en 2021, car les dépenses, principalement au Québec, ont bondi de 277 % pour atteindre un sommet jamais vu en huit ans de 115 millions de dollars. Suivant un sommet des dépenses d’exploration de minerai de fer de 359 millions de dollars en 2012, les dépenses ont diminué à seulement 9 millions de dollars en 2017. Bien que les intentions pour 2022 indiquent actuellement une baisse des dépenses à 31 millions de dollars, une hausse récente des prix, ayant atteint un sommet en 10 ans en 2021, contribuera fort probablement à une activité d’exploration accrue dans le secteur. La majorité des projets de minerai de fer au Canada se trouvent au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador et au Nunavut.

Le 11 mars 2021, le gouvernement du Canada a publié sa liste des 31 minéraux critiques, qui sont considérés comme essentiels à la prospérité économique durable du Canada et de ses alliés. Ensemble, les minéraux critiques (sauf l’aluminium et l’hélium) ont généré 1,0 milliard de dollars en dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements en 2021, ce qui représente 28 % des dépenses totales pour tous les minéraux. Les métaux communs (c.-à-d., le cuivre, le nickel et le zinc) et l’uranium représentaient la majeure partie des dépenses pour les minéraux critiques, soit 84 %. Les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements des minéraux critiques ont augmenté de 89 % sur douze mois en 2021, principalement en raison d’une augmentation des dépenses pour le cuivre, le nickel, l’uranium, le zinc et le lithium. Bien que les intentions de dépenser pour 2022 ne soient pas disponibles pour ce groupe particulier de produits, nous pouvons nous attendre à ce que les dépenses croissantes se prolongent jusqu’à l’année prochaine grâce aux mesures gouvernementales, à la hausse des prix et à un accroissement de la demande mondiale pour les minéraux critiques, dû en grande partie au rôle qu’ils jouent dans la transition vers une économie numérisée et à faibles émissions de carbone.

Phases de travail

Les phases de travail font partie des étapes d’exploration et de développement :

  • L’exploration s’étale de l’exploration préliminaire (du début) jusqu’à la confirmation que le projet est économiquement viable
  • La mise en valeur de gisements nécessite un travail détaillé dans le cadre d’études de faisabilité qui permettent de décider d’aller ou non en production
  • Le développement des complexes miniers (non traité dans ce rapport) comprend l’aménagement des mines, les usines et les infrastructures connexes
  • Les activités sur les sites miniers permettent de constater les efforts déployés par les sociétés pour prolonger les activités opérationnelles actuelles

En 2021, les dépenses ont augmenté pour les deux phases de travail, soit sur les sites miniers et hors de ceux-ci :

  • Les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements sur les sites miniers ont augmenté respectivement de 18 % et de 121 %
  • Les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements hors de sites miniers ont augmenté respectivement de 64 % et de 83 %

Les dépenses d’exploration sur les sites miniers ont augmenté de 47 millions de dollars en 2021 pour atteindre 304 millions de dollars. Les augmentations les plus importantes ont eu lieu au Québec (+20 millions de dollars) et au Manitoba (+15 millions de dollars).

Les dépenses d’exploration hors de sites miniers ont augmenté de 840 millions de dollars en 2021 pour atteindre 2,2 milliards de dollars. Des augmentations ont été signalées dans la plupart des provinces et des territoires, sauf en Alberta. Des augmentations importantes ont été enregistrées en Ontario (+254 millions de dollars), en Colombie-Britannique (+219 millions de dollars), au Québec (+177 millions de dollars) et à Terre-Neuve-et-Labrador (+66 millions de dollars).

Les intentions pour 2022 laissent présager une hausse des dépenses d’exploration sur les sites miniers de 5 % pour atteindre 318 millions de dollars, et une diminution de 65 % des dépenses de mise en valeur de gisements sur les sites miniers pour atteindre 88 millions de dollars. En 2022, il est prévu que les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements hors de sites miniers augmenteront respectivement de 7 % et de 11 %.

 

Figure 4 : dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements sur les sites miniers et hors de ceux-ci, de 2021 à 2022

Figure 4 diagrammes circulaires
Figure 4 — version textuelle

Ces diagrammes circulaires montrent les dépenses d’exploration et de mise en valeur de gisements sur les sites miniers et hors de ceux-ci pour les années 2021 et 2022. Pour chaque année, l’exploration représente une large part des dépenses par rapport à la mise en valeur de gisements.

Sources : Ressources naturelles Canada, Institut de la statistique du Québec.
G = milliard.

Remarques

Remarques

  • Les totaux peuvent varier en raison de l’arrondissement.
  • Les valeurs sont en dollars canadiens.
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