ARCHIVÉE - Étape 4 : Investissez au titre des améliorations énergétiques
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Butinage ou mesures multiples?
Si vous êtes locataire, vous hésiterez peut-être à faire des améliorations énergétiques – particulièrement celles dont la période de récupération des coûts est plus longue, puisque vous ne serez peut-être pas toujours à cet endroit. Si le bâtiment vous appartient, les améliorations énergétiques permettront non seulement d'économiser de l'énergie, mais elles augmenteront aussi la valeur de revente de votre bâtiment. En procé-dant à des améliorations, on est tenté de s'attaquer à chaque mesure une à une, en favorisant celles dont la période de récupération des coûts est la plus courte. Dans les milieux de la gestion de l'énergie, on qualifie cette pratique de butinage. Une fois que les améliorations nécessitant une courte période de récupération des coûts seront parachevées, il vous restera un certain nombre de mesures qui seront difficiles à réaliser en raison de leur période de récupération plus longue. Vous devriez plutôt essayer de regrouper plusieurs mesures dont les périodes de récupération varient, permettant ainsi aux plus performantes de financer celles qui le sont moins. Vous serez ainsi davantage porté à réaliser l'ensemble des mesures plus rapidement. Voir l'« Étape 5 : Calculez vos économies » pour connaître les définitions de période de récupération simple et de période de récupération différentielle.
Les dépenses en capital pour le remplacement ou la modification d'équipements vous permettront de réduire votre consommation et vos coûts d'énergie dans la grande majorité des cas. Les économies d'énergie et d'argent qui résultent des améliorations majeures peuvent facilement atteindre ou dépasser 20 p. 100. En plus des économies de coûts, ces mesures peuvent améliorer l'esthétique et le niveau de confort de votre installation, ce qui incitera vos clients à rester plus longtemps, à dépenser davantage et à revenir.
Cette section met en évidence quelques investissements possibles que vous pourriez considérer pour améliorer l'efficacité énergétique de votre magasin de détail ou de votre centre commercial. Au début de chaque section, vous trouverez une courte description de la pertinence de la mesure pour vous – que vous possédiez un magasin, un supermarché ou un centre commercial. Dans les pages qui suivent, vous trouverez des recommandations vous permettant d'économiser énergie et argent, et à coût minime, voire sans frais.
Systèmes | Économies d'énergie estimatives* (GJ/m2) | Période de récupération approximative* (années) |
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Éclairage et électricité | 0,06 | 4 |
Réfrigération des aliments | 0,16 | 4 |
Moteurs | 0,02 | 5 |
CVC | 0,20 | 6 |
Eau domestique | 0,09 | 4 |
Contrôles | 0,07 | 5 |
Enveloppe du bâtiment | 0,03 | 8 |
Les montants ci-dessus ont été tirés de projets qui ont reçu une aide financière de l'Initiative des Innovateurs énergétiques pour des améliorations énergétiques.
Éclairage
Magasins – Dans le secteur du détail, l'éclairage est un facteur important pour l'ambiance de votre magasin, l'orientation physique des clients, la présentation des produits et la stratégie de vente. L'éclairage attire les clients dans votre magasin, il met en évidence les produits et aide à la vente. Les gérants de magasins ont peu de contrôle sur l'éclairage sauf dans les locaux de service tels les salons des employés ou les locaux d'entreposage. Puisque l'éclairage peut être un facteur très important dans la vente, les installations doivent suivre des spécifications établies au siège social ou par le franchiseur et basées sur l'opinion d'un expert-conseil en éclairage. Si vous avez le contrôle de l'éclairage, n'oubliez pas l'importance de la lumière naturelle. Les niveaux d'éclairage contrastants ou variés sont plus pratiques et plus attirants visuellement; par exemple, un présentoir de bijoux devrait être bien éclairé, tandis que l'éclairage autour d'étalages de téléviseurs devrait être plus sombre. Empêchez que les lueurs directes et les reflets d'étagères en verre ou de miroirs éblouissent les clients. Les nouvelles technologies d'éclairage permettent de consommer moins d'énergie tout en offrant une bonne qualité d'éclairage.
Supermarchés – Les supermarchés sont normalement construits ou rénovés selon un modèle conçu par des experts. Comme leurs collègues des autres commerces de détail, les gérants de ces magasins n'ont aucun mot à dire sur l'éclairage des espaces accessibles au public, mais ils ont plus de contrôle sur celui des salons d'employés et des locaux de service.
- Catalogue des publications sur les bâtiments et l'industrie
- Fiches techniques
- Série de la gestion de l'énergie
- Série de rapports d'analyses de CADDET (internationales)
Centres commerciaux – Les gérants de centres commerciaux n'ont pas de restrictions significatives de la part des propriétaires; toutefois, ils sont généralement responsables de l'éclairage et du CVC des aires communes seulement ainsi que de l'éclairage extérieur. Malgré ce fait, l'éclairage présente de grandes économies potentielles de frais d'énergie directs. Puisque l'éclairage est habituellement distribué sur une grande surface, les systèmes de contrôle centraux, comme ceux décrits dans la section « Systèmes de contrôle de l'énergie », sont cruciaux dans sa gestion globale.
Économies et service en tête
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L'éclairage extérieur devrait créer une bonne impression non seulement pour attirer les gens vers votre magasin ou votre centre commercial, mais aussi pour donner un sentiment de confort et de sécurité depuis l'aire de stationnement jusqu'à l'entrée. Afin de s'assurer que les appareils d'éclairage extérieur fonctionnent seulement la nuit, l'utilisation de cellules photoélectriques est préconisée. Les lampes aux halogénures métallisés et autres lampes à décharge à haute intensité (DHI) durent plus longtemps et offrent des économies d'énergie variant de 75 à 90 p. 100 si on les compare aux lampes à incandescence ou à vapeur de mercure, tout en offrant le même effet de sécurité et de confort.
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Les espaces intérieurs sont généralement éclairés au moyen de lampes à incandescence ou fluorescentes avec ballasts magnétiques. Les fluorescents T-8 ou T-5 peuvent être jusqu'à 30 p. 100 plus efficaces que les appareils à incandescence. Dans le cas d'une zone trop éclairée, vous pouvez envisager l'utilisation de fluorescents à faible facteur de ballast (FFB) qui utilisent des tubes standards mais consomment moins d'énergie et émettent moins de lumière. Les lampes incandescentes traditionnelles génèrent beaucoup de chaleur, avec pour résultat une augmentation des charges de refroidissement, donc une dépense accrue d'énergie. Les fluorescents compacts, qu'on peut habituellement visser dans les douilles d'ampoules à incandescence, produisent autant de lumière que celles-ci tout en consommant jusqu'à 75 p. 100 moins d'électricité. Le rendu des couleurs des fluorescents et des fluorescents compacts s'est beaucoup amélioré à la fin des années 1990. D'ailleurs, on peut utiliser des fluorescents ou des lampes aux halogénures métallisés pour l'éclairage d'ambiance ou les appliques murales. Avec les nouvelles technologies d'éclairage, on peut réaliser des économies significatives en diminuant le nombre de lampes, par exemple en changeant les appareils fluorescents à quatre tubes par des appareils à deux tubes, tout en maintenant des niveaux d'éclairage acceptables.
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L'éclairage des étalages est important pour attirer l'attention vers les produits vedettes et rehausser l'aspect esthétique de votre commerce, mais plusieurs détaillants utilisent des projecteurs incandescents inefficaces. L'éclairage halogène offre un faisceau mieux contrôlé; il peut être plus lumineux que les appareils à incandescence traditionnels tout en maintenant un excellent rendu des couleurs, et permettre jusqu'à 50 p. 100 d'économies sur les coûts de l'énergie. Les halogènes décoratifs offrent une qualité d'éclairage similaire aux incandescentes et leur intensité peut aussi être réglée par gradateur; leur blanc plus éclatant peut rendre plus brillants et mettre davantage en valeur la verrerie, le cristal, la porcelaine et les lustres. Utilisez des détecteurs du niveau d'éclairage dans les présentoirs afin d'offrir un éclairage adéquat jour et nuit.
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Les salles de toilettes sont souvent éclairées par des lampes à incandescence énergivores ou par des lampes fluorescentes « blanc froid » qui blêmissent la peau. Les fluorescents de plus grande qualité rendent plus véritablement le teint de la peau et mettent en évidence les couleurs réelles de la pièce tout en permettant des économies d'énergie.
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Plusieurs établissements opteront pour des panneaux de sortie électroluminescents, à diodes électroluminescentes (DEL) ou photoluminescents, dont le coût peut être récupéré en moins de deux ans.
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Les cuisines doivent être bien éclairées afin de faciliter la préparation des aliments, réduire les risques d'accident et permettre un nettoyage adéquat. Les fluorescents de type T-12 sont actuellement les appareils les plus courants pour ces espaces. Par contre, leur remplacement par des appareils de type T-5 ou T-8 à ballast électronique vous fera économiser de l'énergie et récupérer cet investissement rapidement. Vous devriez aussi envisager l'installation d'interrupteurs à minuterie ou de détecteurs de mouvement dans les gros réfrigérateurs et les gros congélateurs.
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Les locaux de service de l'établissement tels que les salles de repos des employés, les zones d'entreposage et les locaux à bureaux, exigent rarement de l'éclairage pendant toute la journée. Les détecteurs d'occupation permettent de s'assurer que l'éclairage fonctionne seulement lorsqu'il y a quelqu'un dans ces locaux; il existe plusieurs modèles dont le coût varie entre 50 $ et 100 $. Selon l'usage, vous pouvez réduire vos frais d'éclairage de 15 à 80 p. 100 à ces endroits. Le remplacement des appareils courants par des lampes fluorescentes compactes T-5 ou T-8 aidera à réduire davantage les coûts.
Installation originale | Puissance (watts)* | Nouvelle installation | Puissance (watts)* | Heures d'utilisation annuelles |
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Incandescence | 100 | Lampe fluorescente compacte de 26 W | 29 | 4380 |
Panneau de sortie à incandescence | 50 | Panneau de sortie DEL | 4 | 8760 |
Deux T-12 de 34 W fluorescents à ballast magnétique | 81 | Deux T-8 fluorescents FFB de 32 W, ballast électronique | 51 | 4380 |
Éclairage de sécurité de 400 W à vapeur de mercure | 424 | Halogénures métallisés de 250 W | 285 | 4380 |
Économies (par unité) | Coût (par unité) | Économies approx. (par unité) | Période de récupération approx. (an[s]) |
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311 kWh 1,1 GJ | $25 | $21 | 1,2 |
403 kWh 1,5 GJ | $45 | $28 | 1,6 |
131 kWh 0,5 GJ pour les deux) | 70 $ (pour les deux) | $9 | 7,8 |
609 kWh 2,2 GJ | $250 | 43 $ | 5,4 |
L'énergie consommée par le ballast augmente la consommation totale, donc la puissance réelle à considérer peut être plus élevée que celle inscrite sur l'ampoule ou l'appareil d'éclairage. On suppose que l'électricité coûte 0,07 $/kWh, incluant les frais de puissance et les frais de service. Les coûts sont estimatifs, donc les résultats peuvent varier. Il y a 8 760 heures dans une année. Ce tableau ne reflète pas les économies d'entretien résultant d'une durée de vie plus longue de la lampe. Reportez-vous à l'« Étape 5 : Calculez vos économies » pour savoir comment calculer vos économies et les périodes de récupération. |
Le vocabulaire de l'éclairage
Les codes des formes et dimensions classifient les types et les styles de lampes sur le marché. Par exemple, 60A19 veut dire qu'il s'agit d'une lampe à incandescence de 60 watts, « arbitraire » ou de forme standard, au diamètre maximum de 2 3/8 pouces (mesuré en huitièmes de pouce, soit 19 x 1/8 po = 2 3/8 po). Un F32T8/841-48 est un fluorescent tubulaire de 48 po de longueur et de 32 W, de 1 po de diamètre (8 x 1/8 po), avec un indice de rendu des couleurs de 80 et une température de couleur de 4 100 K.
Le flux lumineux, mesuré en lumens, est la quantité de lumière émise par seconde. Par exemple, une lampe à incandescence de 100 watts produit environ 1 750 lumens, alors qu'un fluorescent de 25 watts produit environ 1 550 lumens.
Le lux est l'unité de quantité de lumière frappant une surface définie, comme un mur ou le plancher; on le mesure en divisant le nombre de lumens par l'aire (lm/m2). Un lumen équivaut à 0,093 pied-bougie en mesure anglaise. Dans le commerce au détail, les niveaux d'éclairage peuvent varier – de 150 lux pour l'éclairage de fond jusqu'à 1 000 lux pour l'éclairage d'étalage dans les magasins à grande surface. L'éclairage des entrepôts est généralement maintenu à un niveau variant de 100 à 300 lux. Les niveaux d'éclairage recommandés ont tendance à s'accroître afin de tenir compte du vieillissement des yeux du Canadien moyen, ce qui fait augmenter le besoin d'éclairage à plus grande efficacité énergétique.
L'efficacité mesure la transformation de l'électricité en lumière. Elle est mesurée en lumens par watt (lm/W). Par exemple, l'efficacité d'une lampe à incandescence est seulement de 10 à 20 lm/W comparativement à celle d'une lampe fluorescente compacte qui est de 50 à 65 lm/W, d'une lampe T-8 qui est de 80 à 100 lm/W, d'une lampe aux halogénures métallisés qui est de 75 à 120 lm/W et d'une lampe à vapeur de sodium basse pression qui est de 120 à 190 lm/W.
L'indice de rendu des couleurs ou IRC est une mesure objective de la perception des couleurs. Par exemple, l'éclairage à incandescence a un IRC de 97, le fluorescent de 52 à 94 et celui aux halogénures métallisés de 65. En règle générale, utilisez des lampes avec un IRC d'au moins 80 pour l'éclairage de la marchandise. L'éclairage fluorescent, entre autres, peut être de diverses couleurs prédominantes, comme le blanc, le rose ou le jaune. Pour des raisons esthétiques, il faut porter attention au mélange des couleurs d'éclairage dans un même secteur.
La durée de vie de la lampe est un facteur important lorsque vous choisissez vos sources lumineuses; vous devez tenir compte du coût d'achat mais aussi du coût de main-d'œuvre lors de leur remplacement. Les lampes à incandescence ont la durée de vie la plus courte, soit 2 000 heures. Les fluorescents, les lampes aux halogénures métallisés et autre lampes à faible consommation d'énergie ont souvent une durée de vie qui varie entre 10 000 et 30 000 heures. Certaines lampes deviennent moins performantes avec le temps; il est donc important de vérifier leurs caractéristiques spécifiques avant l'achat.
Les ballasts sont les appareils électriques qui limitent le courant et contrôlent la tension dans les lampes fluorescentes. Les ballasts magné-tiques sont issus d'une technologie moins récente; ils sont parfois bruyants et créent occasionnellement des oscillations. De plus, ceux fabriqués avant 1979 peuvent contenir des BPC (biphényles polychlorés) nocifs. Les systèmes à ballasts électroniques sont environ 30 p. 100 plus efficaces et éliminent les oscillations et le bruit. Contrairement aux ballasts magnétiques, certains modèles peuvent être contrôlés par gradateurs pour réduire le niveau et le coût d'éclairage.
Les réflecteurs sont des dispositifs internes aux luminaires (qui ont habituellement l'apparence d'un miroir ou qui sont blancs) qui permettent de concentrer la lumière et ainsi accroître le rendement de l'éclairage. Ces dispositifs permettent de réduire la puissance des lampes ou leur nombre de 25 p. 100 sans aucune diminution des niveaux d'éclairage.
Les contrôles d'atténuation (ou gradateurs) sont utiles dans des endroits éclairés par la lumière du jour. Ils permettent aussi de créer une atmosphère intime ou de contrôler le niveau d'éclairage pour des présentations. Ils peuvent augmenter la durée de vie des lampes et réduire les coûts reliés à l'éclairage de 35 à 70 p. 100 et se rentabilisent sur une période variant de 3 à 7,5 ans. Pour plus de renseignements, voir la section « Systèmes de contrôle de l'énergie ».
On peut recourir à l'éclairage naturel dans les secteurs intérieurs et de périmètre. Les fenêtres, les puits de lumière et les panneaux translucides (décrits dans la section « Enveloppe du bâtiment ») peuvent réduire vos besoins d'éclairage le jour de plus de 50 p. 100. Des recherches démontrent que l'éclairage naturel aide à augmenter le niveau de productivité des employés et le degré de satisfaction des clients, ainsi que le volume des ventes. En utilisant des couleurs intérieures claires, on peut maximiser l'effet de la lumière naturelle.
Les sites Web suivants contiennent de l'infor-mation pertinente sur l'éclairage des magasins, des supermarchés et des centres commerciaux. Plusieurs offrent des recommandations relatives à l'efficacité énergétique pour différents types de pièces et d'usages.
Alliance to Save Energy à l'adresse www.ase.org/programs/lighting.htm
Berkeley Labs Virtual Lighting Simulator à l'adresse gaia.lbl.gov/vls/
Berkeley Labs Virtual Lighting Simulator à l'adresse www.gelighting.com/na/business_lighting/
Lighting Research Centre à l'adresse lighting.lrc.rpi.edu
Bulbs.com de Philips à l'adresse www.bulbs.com
Réfrigération des aliments
Magasins – La réfrigération des aliments n'est généralement pas un facteur de dépenses énergétique important pour la plupart des détaillants, mais il y a des exceptions. De plus en plus de magasins à grande surface vendent des produits périssables et surgelés en plus des aliments non périssables. Plusieurs magasins à rayons ont des restaurants dotés de gros réfrigérateurs et de congélateurs. Les fleuristes et les fourreurs ont aussi des besoins de refroidissement dans certaines sections, mais ces espaces sont parfois traités par les systèmes de climatisation de l'immeuble (voir la section « Chauffage, ventilation et climatisation »).
Vocabulaire de la réfrigération
Les compresseurs comportent une pompe de réfrigération et un moteur, et servent de composantes principales pour tout système de réfrigération. On en trouve dans les glacières et les congélateurs autonomes, mais aussi dans les salles des systèmes de refroidissement.
L'évaporateur est la partie froide d'un circuit de réfrigération; il extrait la chaleur des présentoirs.
Le condenseur est la partie chaude d'un circuit; il rejette la chaleur dans l'atmosphère. Il comporte habituellement un ventilateur pour aider à dissiper la chaleur et il peut être combiné avec un compresseur dans une unité de condensation.
Le réfrigérant est le fluide pompé dans un système, qui s'évapore pour enlever la chaleur et se condense pour la dégager.
Les chlorofluorocarbones (CFC) sont des réfrigérants dont l'usage est interdit par le Protocole de Montréal (1987) puisqu'ils contribuent à l'appauvrissement de la couche d'ozone. Si vous n'avez toujours pas éliminé vos plus vieilles unités, le Protocole vous donne une autre bonne raison de remplacer vos vieux appareils.
Supermarchés – Dans un magasin d'alimentation, plus de 50 p. 100 de la consommation d'énergie peut être relié à la réfrigération. C'est donc une des fonctions pour lesquelles on devrait prendre des mesures d'efficacité énergétique. Tout comme pour l'éclairage, c'est le siège social qui détermine en général les normes spécifiques de réfrigération basées sur l'opinion d'experts-conseils. Comme il est décrit à la section « Chauffage, ventilation et climatisation », les comptoirs réfrigérés présentent un défi car ils refroidissent l'air mais produisent aussi de la chaleur.
Centres commerciaux – La réfrigération est normalement la responsabilité des locataires, mais puisque les coûts peuvent être élevés, la mesure de la consommation des magasins qui réfrigèrent des aliments peut être importante.
Fraîcheur et efficacité
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Des portes devraient être installées sur les congélateurs et les réfrigérateurs de type ouvert. Normalement, il est économique de remplacer les vieilles unités de réfrigération par de nouvelles à plus grande efficacité énergétique.
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Des rideaux de protection de nuit devraient être installés à l'avant de tous les cabinets de refroidissement de type ouvert. Pour les comptoirs réfrigérés où l'accès est moins fréquent, optez pour l'installation de couvercles ou de rideaux de plastique.
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Les rideaux de plastique épais posés à l'extérieur des gros réfrigérateurs et congéla-teurs aident à garder l'air froid à l'intérieur et l'air chaud à l'extérieur.
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Les compresseurs centraux à haute efficacité, s'ils sont bien dimensionnés pour la charge énergétique, peuvent être un de vos investissements les plus importants puisque les compresseurs sont parmi les appareils les plus énergivores.
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Les contrôles de ventilation des compresseurs et des évaporateurs pour les gros réfrigérateurs et les congélateurs, comme les variateurs de vitesse mentionnés dans les sections « Moteurs et entraînements » et « Chauffage, ventilation et climatisation » peuvent réduire la tension électrique au moteur et ralentir le ventilateur lorsqu'une pleine circulation d'air n'est pas nécessaire. Ceux-ci sont plus efficaces quand le congélateur fonctionne entre 22 et 4 °C (28 et 40 °F) et que les ventilateurs tournent continuelle-ment à pleine vitesse. Certains modèles de base, comme les unités de refroidissement, sont munis de composantes qui détectent le flux de réfrigérant dans l'évaporateur, d'autres unités de gamme moyenne contrôlent les données pendant une période et activent des avertisseurs lumineux; enfin des unités de haut de gamme sont équipées d'un modem pour faire l'observation et le suivi à temps complet ou à distance. Avec des investissements aussi minimes que 100 $ par unité, on peut réaliser des économies variant de 10 à 60 p. 100 de la consommation d'énergie servant à la réfrigération, et récupérer les montants investis en un an à peine.
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Les condenseurs à distance permettent le rejet de la chaleur à l'extérieur du bâtiment plutôt qu'à l'intérieur dans des espaces qui ont déjà besoin de refroidissement.
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Les contrôles de demande de dégivrage initient seulement les cycles de dégivrage au besoin. Ils sont plus efficaces que les minuteries automatiques.
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Les contrôles du point de condensation sur les cabinets d'étalage préviennent l'accumulation de condensation sur les surfaces de verre et l'accumulation d'humidité sur les surfaces de métal.
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Les échangeurs de chaleur plus gros sont plus efficaces que de multiples petites unités, donc lors des rénovations, essayez de grouper plusieurs unités afin d'optimiser le rejet ou la récupération de chaleur.
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L'éclairage à fibre optique dans les armoires réfrigérées minimise la chaleur produite par l'éclairage classique.
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Les détecteurs de présence dans les gros réfrigérateurs et les congélateurs permettent l'éclairage uniquement lorsqu'il est nécessaire tout en facilitant la tâche des employés lors de la manutention des aliments.
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L'isolation des réfrigérateurs et des congélateurs devrait être vérifiée et améliorée régulièrement.
Pour accéder à un calculateur qui vous aidera à déterminer si vous devriez investir dans des contrôles pour les gros réfrigérateurs et les congélateurs, consultez le site Web du service de l'eau et de l'énergie de Los Angeles (Los Angeles Department of Water and Power) à l'adresse www.ladwp.com/ladwp/homepage.jsp.
Moteurs et entraînements
Magasins, supermarchés et centres commerciaux – Jusqu'à 5 p. 100 de votre consommation d'énergie peut servir aux moteurs qui font fonctionner vos systèmes CVC, vos escaliers mécaniques, vos ascenseurs, vos outils de quincaillerie (machines à tailler les clés, scies) et autres équipements électromécaniques. Pendant sa vie utile typique de dix ans, un moteur peut consommer de l'électricité équivalant à 50 fois son coût d'achat; ainsi, un moteur de 1 000 $ fonctionnant sans interruption peut coûter jusqu'à 50 000 $ d'électricité. Contrairement aux fonctions standardisées telles que l'éclairage et la réfrigération, lorsque vient le temps de remplacer des moteurs, les gérants de magasins ont parfois un certain pouvoir de décision.
Le vocabulaire des moteurs
Les moteurs sont classés CA (courant d'entrée alternatif), CC (courant continu, normalement alimentés par une batterie) ou universels (fonctionnent en mode CA ou CC). La puissance mécanique d'un moteur est mesurée en kilowatts (kW) ou en horse power (HP) (1 HP = 0,746 kW). Les deux facteurs qui déterminent cette puissance sont le couple (torque en anglais – mesuré en pieds-livres ou en newtons-mètres) et le régime (ou vitesse – mesuré en tours par minute [tr/min]). Plus un moteur fonctionne lentement, plus il devra générer de couple pour effectuer le même travail. L'efficacité d'un moteur est le rapport entre l'énergie produite (puissance fournie) et l'énergie consommée (puissance d'entrée).
Évaluez vos besoins pour une efficacité optimale
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Les moteurs à haute efficacité sont de bons investissements. Même s'ils n'économisent que de
2 à 8 p. 100 en frais d'énergie par rapport aux moteurs standards, leur coût additionnel se rentabilise dans une période de 2,5 à 5 ans.
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Les entraînements à vitesse variable (W, ou ASDs en anglais) – également appelés variateurs de vitesse et entraînements à fréquence variable (FV, ou VFDs en anglais) – permettent de ralentir les moteurs pour qu'ils n'effectuent que le travail requis. Ils sont particulièrement utiles avec les moteurs à haute efficacité qui tendent à tourner plus rapidement que les moteurs classiques. Par exemple, la réduction de la vitesse de 10 p. 100 peut réduire la consommation d'énergie de 27 p. 100, et la réduction de la vitesse de 20 p. 100 peut réduire la consommation de 49 p. 100. Leur capacité de réduire le bruit – un facteur important dans le commerce de détail – constitue un avantage supplémentaire. Ces dispositifs réduisent la consommation totale d'énergie de votre établissement, mais ils tendent à être longs à rentabiliser, avec des périodes de récupération de 2 à 8 ans.
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Les condensateurs de correction de facteur de puissance sont des dispositifs qui emmagasinent les charges électriques et réduisent la puissance réactive dont les moteurs ont besoin pour produire des champs magnétiques. Ils sont nécessaires seulement si votre facturation comporte des frais de puissance (voir « Comment lire votre facture d'énergie », à l'Étape 1).
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Les courroies d'entraînement efficaces possèdent des cannelures latérales ou longitudinales permettant une meilleure adhérence, prévenant ainsi le glissement auquel on est confronté avec des courroies en V ordinaires, et ce, moyennant un coût additionnel modeste. Assurez-vous qu'à quelques mois d'intervalle, les courroies sont inspectées lors de l'entretien régulier et remplacez-les lorsqu'elles sont usées.
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Choisir le bon moteur pour le travail à faire. L'achat d'un moteur trop puissant est une pratique inefficace. Cette inefficacité est surtout évidente lorsque les moteurs fonctionnent à moins de 50 p. 100 de leur pleine charge.
Chauffage, ventilation et climatisation
Le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC) sont parmi vos frais d'énergie les plus importants. Toutefois, ces systèmes jouent un rôle critique pour assurer le niveau de confort et de satisfaction de vos clients et de vos locataires ainsi que le niveau de productivité de vos employés. Si votre établissement est trop chaud ou trop froid, vous pouvez vous attendre à des plaintes. La qualité de l'air est une autre considération importante, surtout dans les secteurs cloisonnés ou sujets à de fortes concentrations d'odeurs. Assurez-vous que les composantes des systèmes CVC soient complémentaires afin d'obtenir un rendement optimal, surtout si le système de ventilation distribue l'air chauffé autant que l'air climatisé.
Il existe plusieurs types de systèmes CVC. Les systèmes monobloc indépendants qui combinent le chauffage, la ventilation et la climatisation sont les plus communs dans le commerce au détail. Les unités de toiture sont souvent utilisées pour des zones uniques et les bâtiments d'un étage à une zone. Les ventiloconvecteurs sont des composantes d'un système central souvent utilisées dans les centres commerciaux et les plus gros magasins à rayons. Dans ces systèmes, l'air est propulsé à travers des serpentins qui sont alimentés en eau chaude ou froide à partir d'une centrale d'énergie. L'eau chaude est produite par des chaudières et l'eau froide, par des refroidisseurs. Des économies peuvent aussi être réalisées par l'utilisation efficiente de tours de refroidissement, d'appareils de traitement de l'air, d'échangeurs de chaleur air-air, de pompes à chaleur et d'autres appareils CVC.
Magasins – Chez les plus petits détaillants, le propriétaire fournit généralement le CVC, bien que beaucoup de magasins ont de plus petits systèmes supplémentaires en plus d'unités monobloc. Les systèmes CVC assurent non seulement le confort de vos clients, ils compensent également la chaleur produite par l'éclairage ainsi que les gains et les pertes de chaleur de l'enveloppe du bâtiment par les grandes fenêtres. Dans de grands magasins, les conditions de CVC changent selon la concentration des personnes, l'intensité de l'éclairage et l'utilisation de l'espace. Par exemple, si votre magasin comporte un restaurant, un salon de coiffure et des rayons d'appareils électroniques, d'éclairage et de décoration ainsi que des salles de toilettes, les besoins varieront d'une section à l'autre. Les fleuristes et les fourreurs doivent maintenir des chambres froides au moyen d'une unité de réfrigération spécialisée. (Plusieurs des mesures énumérées dans cette section peuvent ne pas s'appliquer aux magasins qui emploient des systèmes monobloc.)
Supermarchés – Les systèmes CVC représentent des défis pour les supermarchés. Les comptoirs réfrigérés ouverts refroidissent l'air, mais les compresseurs devront fonctionner davantage et dégager plus de chaleur si le magasin est trop chaud. Les rayons boulangerie et les autres équipements peuvent produire de la chaleur indésirable en été. Il arrive souvent que la majorité des membres du personnel et des clients se concentrent dans la section des caisses, vers l'avant du magasin, ce qui exige une ventilation accrue. Ce même secteur comporte normalement de grandes fenêtres et des sorties extérieures – deux facteurs contribuant à la perte ou au gain de chaleur. (Comme pour d'autres détaillants, plusieurs des mesures énumérées dans cette section ne s'appliquent peut-être pas aux marchés d'alimentation qui emploient des unités monobloc.)
Centres commerciaux – Le système CVC règle le chauffage, la ventilation et la climatisation dans les aires communes et dans la plupart des cas, pour vos locataires aussi. Différents locataires ont différents besoins et vous devez pouvoir satisfaire ces besoins peu importe les conditions qui prévalent. Une ventilation spéciale est nécessaire dans les zones communes à plafond élevé, dans les entrées chauffées et pour dégager les odeurs associées aux aires de restauration.
Mesures d'économies courantes en CVC
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Choisir le bon système pour votre établissement lorsque votre système CVC doit être remplacé, à la fin de sa vie utile. En plus de l'efficacité énergétique, la puissance, le poids, le coût d'entretien et le niveau de bruit sont aussi des caractéristiques importantes à considérer.
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Les appareils de traitement de l'air devraient être assortis d'économiseurs d'air extérieur pour que l'air extérieur puisse être utilisé pour le refroidissement naturel à l'automne et au printemps ainsi que pendant les fraîches nuits d'été lorsque le taux d'humidité n'est pas trop élevé.
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Les thermostats intelligents permettent de programmer des températures limites de chauffage et de refroidissement pour contrôler les températures inutilement élevées ou basses, choisies par les clients ou le personnel; de plus, ils offrent des contrôles et des affichages numériques qui donnent de l'information plus précise que les modèles traditionnels.
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L'abaissement de température de nuit nécessite l'installation d'un thermostat automatique qui baisse la température lorsque le magasin est fermé.
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La régulation du cycle arrêt-départ est une pratique qui consiste à arrêter votre équipement CVC pour de courtes périodes au cours de la journée. Par exemple, fermer des ventilateurs et autres systèmes pendant trois minutes par heure représente 5 p. 100 de votre consommation, et les clients et les locataires ne le remarqueront peut-être pas. Le principe de base à suivre est de diminuer votre consommation sans percevoir de changement de température. Si elle change, votre système devra travailler plus fort pour rétablir la température et le taux d'humidité requis.
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Les ventilateurs-récupérateurs de chaleur (ou HRV en anglais) et les ventilateurs-récupérateurs d'énergie (ou ERV en anglais) ont des ventilateurs d'entrée et d'évacuation équilibrés qui satisfont tous les besoins de ventilation sans produire de déséquilibre de pression ou de courants d'air indési-rables. Les HRV affichent des taux d'efficacité aussi élevés que 85 à 95 p. 100, avec une période de récupération approximative de 3,5 années. Ce type d'équipement devrait être considéré dans tous les cas où l'air est évacué de façon continue et où il faut une ventilation ou une entrée d'air appoint.
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Les entraînements à vitesse variable (VV) ou variateurs de vitesse, décrits dans la section « Moteurs et entraînements », peuvent être utilisés avec les systèmes de ventilation à volume d'air variable (ou VAV en anglais), pour régler la vitesse des ventilateurs selon les besoins. Par exemple, dans la cuisine vous pouvez relier le fonctionnement des ventilateurs et des brûleurs pour réduire la consommation en période de cuisson hors pointe. Assurez-vous que l'évacuation n'est pas réduite au point de permettre aux odeurs d'être transportées dans d'autres zones de votre établissement.
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L'isolation de zone et le contrôle de la ventilation selon la demande permettent de réduire la ventilation lorsque le niveau de dioxyde de carbone indique que la pièce est inoccupée. Cela peut impliquer l'ajout d'entraînements à fréquence variable (voir la section « Moteurs et entraînements ») et des registres d'air, ainsi que la réduction de la quantité d'air extérieur utilisée. En réduisant le débit d'air, vous pouvez non seulement diminuer la consommation d'énergie attribuable à la ventilation, mais aussi celle requise pour le refroidissement et le chauffage.
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L'isolation amovible et réutilisable est un type d'isolation ininflammable pour la tuyauterie, les soupapes et les garnitures; la période de récupération suivant l'installation de ce matériau peut être d'à peine quatre mois. Ce type d'isolant permet un accès plus facile aux pièces isolées et peut facilement être remplacé. L'isolation traditionnelle qui est enlevée ou endommagée lors de travaux d'entretien n'est souvent jamais remplacée, ce qui se traduit par d'énormes pertes ou gains de chaleur, de la condensation ou des risques reliés à la sécurité.
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Les pompes à chaleur transfèrent de la chaleur d'une source froide à un endroit à température plus élevée. En hiver, elles extraient la chaleur de l'extérieur pour la transférer à l'intérieur; en été, elles refroidissent l'intérieur en transférant la chaleur à l'extérieur. Les unités à haute efficacité peuvent être de 10 à 30 p. 100 plus efficaces. Dépendamment de la source de chaleur, une pompe à chaleur peut produire de deux à trois fois l'énergie qu'elle consomme. Les pompes à chaleur géothermique sont particulièrement efficaces dans les régions aux hivers froids, puisque la température du sol est plus chaude que l'air extérieur en hiver et plus fraîche que l'air extérieur en été. Cela confère aux pompes à chaleur géothermique un rendement de 45 à 70 p. 100 supérieur à celui d'une pompe à chaleur ordinaire.
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Un bon entretien est essentiel à tout système, sans quoi les coûts d'exploitation risquent d'être plus é levés, la durée de vie de l'équipement plus courte, donnant ainsi lieu à des réparations coûteuses. Cela est particulièrement vrai dans le cas des tours de refroidissement, qui sont sujettes aux dépôts calcaires, à l'encrassement des buses (gicleurs), à la croissance d'espèces biologiques, à une faible circulation d'air et à un faible rendement des pompes de circulation. Les frais d'exploitation peuvent alors grimper de 10 à 25 p. 100. Dans les appareils de traitement de l'air, l'ajout de filtres à haute efficacité diminue l'accumulation de poussière ainsi que les risques de contamination dans les réseaux de distribution d'air. L'entretien adéquat des chaudières neuves peut permettre des économies de l'ordre de 20 p. 100.
Mesures spécifiques reliées au chauffage
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Les chaudières à condensation à haute efficacité peuvent vous permettre d'économiser beaucoup d'énergie quand viendra le temps de remplacer vos anciennes chaudières. Avec une période de récupération d'environ 2 à 6 ans comparativement aux chaudières de qualité moyenne, ces appareils peuvent réaliser des rendements saisonniers aussi hauts que 96 p. 100 (contre 75 p. 100 pour de vieilles chaudières). Leur coût initial équivaut à deux fois celui d'une chaudière de qualité moyenne; par exemple, elles pourraient nécessiter une modernisation du réseau de tuyauterie ou des unités terminales de chauffage.
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Les économiseurs sont des échangeurs de chaleur qui récupèrent l'énergie des fumées et des gaz de combustion pour préchauffer l'adduction d'eau à la chaudière. En raison d'un coût moyen d'installation de 35 000 $ et une augmentation d'efficacité de 5 à 10 p. 100, la période de récupération approximative d'un tel investissement est de 4 à 10 ans dans de gros établissements.
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Les préchauffeurs d'air utilisent les gaz chauds de cheminée pour préchauffer le carburant et l'air avant la combustion. Leur coût d'installation moyen est de 15 000 $, avec une période de récupération, d'environ 2,5 à 3,5 ans.
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L'ajustement de la combustion de chaudière et le dispositif de compensation de l'oxygène minimisent la perte d'énergie en réduisant l'excès d'air ou de combustible dans la chaudière. Un système de contrôle automatisé d'équilibrage de l'oxygène réduit les coûts d'exploitation grâce au maintien d'un rapport approprié de combustible et d'air. Avec un coût type d'installation de 10 000 $ pour une chaudière de 300 HP, ces unités peuvent donner des réductions d'énergie de 1 à 5 p. 100 avec une période de récupération d'environ 5 ans.
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La récupération de chaleur de l'eau de purge qui s'écoule continuellement des chaudières s'effectue par l'utilisation d'un échangeur de chaleur. Le prix de tels systèmes varie de 10 000 $ à
35 000 $ en fonction de la quantité de vapeur produite. La période de récupération est d'environ 6,5 ans.
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Le système de contrôle et de surveillance continue de purge des chaudières réduit la perte d'eau chaude qui s'en écoule continuellement. La période de récupération de tels systèmes, qui coûtent entre 2 500 $ et 6 000 $, est d'environ 5 ans.
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Les registres automatiques de cheminée évitent que la chaleur résiduelle soit évacuée par le conduit de fumée, diminuant ainsi la quantité d'air qui passe par l'échangeur de chaleur de la chaudière et améliorant le niveau de confort pendant les mois d'hiver en retenant l'humidité dans le bâtiment.
Le vocabulaire du CVC
Le Btu/h mesure la puissance calorifique des chaudières ou la puissance de refroidissement des refroidisseurs, c'est-à-dire la quantité de chaleur ou de froid généré par heure. Cette unité équivaut à 0,000295 kW ou à 0,000001055 GJ/h (un millionième de gigajoule par heure).
Le HP (horse power) d'une chaudière équivaut à 33 520 Btu/h, à 9,8 kW, à 15,7 kg/h de vapeur ou à 0,0353636 GJ.
L'efficacité d'une chaudière peut être calculée facilement en divisant la quantité d'énergie produite par la quantité d'énergie d'entrée, puis en multipliant par 100. On considère des facteurs tels l'efficacité de combustion et l'efficacité d'échange thermique de la chaudière.
L'efficacité d'un refroidisseur se mesure selon le rapport entre la puissance d'entrée et le nombre de tonnes de refroidissement produites par les refroidisseurs de plus grande capacité. Un nombre inférieur indique une meilleure efficacité. L'unité de mesure est le kW/tonne, une tonne étant la quantité de refroidissement produite par la fonte d'une tonne impériale de glace. Une tonne équivaut à 12 000 Btu/h ou à 3,516 kW thermiques.
Le taux de rendement énergétique est utilisé pour mesurer le rendement des refroidisseurs plus petits et des unités de toiture. Il est calculé en divisant la puissance de refroidissement en Btu/h par la puissance d'entrée en watts. Plus le taux de rendement énergétique est élevé, plus l'unité est efficace. Le taux de rendement énergétique d'une pompe à chaleur standard peut être de 8,9, alors que celui d'une unité à haute efficacité peut atteindre une valeur de 10,0.
Le coefficient de performance est le rapport entre l'énergie produite et l'énergie consommée. Plus le coefficient de performance est élevé, plus le refroidisseur ou la pompe à chaleur est efficace.
Le taux de rendement énergétique saisonnier s'applique à des unités de toiture de climatisation centrale ayant une puissance de refroidissement de moins de cinq tonnes. Le taux de rendement énergétique saisonnier varie d'une saison à l'autre; il est calculé selon des charges résidentielles représentatives.
Mesures spécifiques reliées au refroidissement
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Les refroidisseurs à haute efficacité ont de meilleurs contrôles, condenseurs et compresseurs que ceux des modèles réguliers. Par contre, leurs coûts supérieurs n'engendrent pas toujours une période de récupération intéressante, et ils ne peuvent compenser les inefficacités des autres composantes du système de refroidissement telles que les pompes, les tours de refroidissement ou les contrôles.
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Le choix de réfrigérant peut, à lui seul, faire économiser de l'énergie. Par exemple, les refroidisseurs qui fonctionnent au HCFC-123 ont actuellement le plus haut niveau d'efficacité, à 0,49 kW par tonne.
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Le stockage d'énergie thermique permet d'emmagasiner de l'eau froide afin de l'utiliser plus tard pour refroidir l'air. Cette stratégie est particulièrement utile pour réduire la demande de pointe durant les jours d'été. La période de récupération d'une telle mesure est d'environ 10 ans.
Eau
Magasins, supermarchés et centres commerciaux – L'eau chaude domestique pour les salles de toilettes ou les éviers de cuisine et les lave-vaisselle est produite par des chaudières faisant partie du système CVC ou, plus souvent, des chauffe-eau autonomes. L'eau froide domestique est également un élément important dans les magasins de plus grande taille et les centres commerciaux car on a besoin d'énergie pour pomper cette eau vers les toilettes, les urinoirs, les fontaines d'eau potable, les robinets, les services d'aménagement paysager, les climatiseurs refroidis à l'eau, les tours de refroidissement et les humidificateurs. Cette eau potable doit souvent être purifiée, ce qui nécessite encore de l'énergie.
Conseils pour économiser l'eau
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Sélectionnez le bon système pour votre établissement. Une unité trop petite pourrait ne pas fournir assez d'eau chaude, tandis qu'une unité trop grande consommera trop d'énergie.
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Les minuteries pour les chauffe-eau servent à ce que ces appareils fonctionnent seulement pendant les heures d'ouverture. Les enveloppes isolantes pour chauffe-eau sont aussi un investissement peu coûteux dont la période de récupération est courte.
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Les lave-vaisselle commerciaux à faible débit ou température permettent d'économiser de 35 à 60 p. 100 d'eau et d'énergie pour le chauffage de l'eau.
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Les toilettes à débit réduit, les urinoirs sans eau, les détecteurs de présence sur les urinoirs et autres mesures de gestion de l'eau peuvent diminuer votre consommation d'eau froide de plus de 20 p. 100. Adressez-vous à un expert-conseil en gestion de l'eau ou à votre municipalité pour obtenir plus de renseignements.
Systèmes de contrôle de l'énergie
Magasins, supermarchés et centres commerciaux – Les systèmes de contrôle de gestion de l'énergie permettent aux responsables des installations d'automatiser l'éclairage, le CVC et d'autres équipements. Des systèmes de contrôle simples peuvent être utilisés dans des établissements de commerce au détail aux dimensions variées, mais l'accent devrait être mis sur la simplicité, de sorte que vos employés soient capables de les utiliser. Des systèmes plus complexes peuvent être requis dans les centres commerciaux et dans les plus gros magasins là où des employés d'entretien sont en poste.
Aide à la gestion de l'énergie dans votre établissement
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Parmi les systèmes de contrôle simples, on compte les horloges, les thermostats électroniques programmables, les minuteries, les cellules photoélectriques et les détecteurs d'occupation. Les détecteurs d'occupation, qui détectent la présence des personnes grâce à la chaleur ou au mouvement, peuvent produire des économies d'énergie de 15 à 80 p. 100 dans les toilettes, les petits bureaux, les salles du personnel, les entrepôts et autres locaux. La période de récupération de la plupart de ces types de détecteurs est d'environ 5 ans. Bien que les unités montées sur les commuta-teurs d'éclairage soient moins coûteuses, elles sont appropriées seulement dans les petits espaces ouverts où les utilisateurs sont facilement détectables et non dans les grands espaces ou les salles de toilettes comportant des divisions. Le réseau informatique utilisé par un système de point de vente électronique peut parfois être utilisé par le système de contrôle pour faire circuler l'information dans votre établissement et avec le siège social. Les détecteurs de dioxyde de carbone permettent le réglage de la ventilation en fonction de l'occupation.
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Les systèmes de gestion de l'énergie sont des systèmes informatisés qui vous permettent de programmer plusieurs fonctions de votre établissement à partir d'un point central et qui détectent rapidement les problèmes opérationnels. Certains systèmes permettent d'ajuster et de maintenir des points de consigne pour différentes zones, en plus de posséder des fonctions d'alarme vol-incendie. Plusieurs systèmes permettent d'arrêter des équipements ou de mettre en marche les générateurs de secours lors des périodes de demande de pointe. Certains systèmes peuvent être programmés à partir de la réception de sorte qu'à l'ouverture des magasins, on peut activer l'éclairage et les systèmes CVC, alors que d'autres systèmes sont actionnés à partir de cartes-clés ou de détecteurs d'occupation. Un système typique pour un centre commercial peut coûter jusqu'à 100 000 $ et comporter une période de récupération aussi courte que quatre ans.
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Le mesurage individuel peut garantir que vous payez seulement pour l'énergie que vous consommez et non pour celle de vos voisins. Ainsi, vous voyez les économies directes de vos mesures d'efficacité énergétique. Le sous-mesurage dans un plus grand magasin à rayons peut aider à voir exactement où vous consommez de l'énergie.
Enveloppe du bâtiment
Magasins, supermarchés et centres commerciaux – Habituellement, le propriétaire est responsable de l'extérieur du bâtiment. Plusieurs détaillants plus petits, s'ils se trouvent dans un centre commercial ou dans un bâtiment à vocations multiples, ont peut-être seulement une porte d'entrée pour le personnel ou une porte pour l'expédition et les livraisons donnant vers l'extérieur; certains n'ont même pas de murs extérieurs. Même si un magasin à rayons a plusieurs entrées pour les clients, généralement les magasins à grande surface et les supermarchés ont seulement une façade fenestrée. La plupart des mesures de prévention de pertes de chaleur qui suivent s'appliquent principalement aux centres commerciaux et aux grandes chaînes de magasins. Des fenêtres, des portes et une isolation de meilleure qualité aideront à réduire vos coûts d'énergie et aideront également à atténuer le bruit de la rue – un facteur particulièrement important dans l'industrie du commerce au détail. Les améliorations de l'enveloppe du bâtiment sont généralement plus rentables lorsqu'elles font partie d'une nouvelle construction ou d'un projet de rénovation majeur.
Le vocabulaire des enveloppes de bâtiment
La valeur R indique la résistance au transfert de chaleur qui survient à cause d'une différence de température des deux côtés de l'enveloppe du bâtiment (fenêtre ou mur). Plus le produit isole bien, plus la valeur R sera élevée.
La valeur U est l'inverse de la valeur R (U = 1/R). En d'autres mots, elle indique la quantité de chaleur qui franchit un matériau plutôt que la résistance à ce transfert.
Le rendement des fenêtres s'exprime par le coefficient d'ombrage, le coefficient de gain solaire, le coefficent de transmission visible (Tvis), l'efficacité lumineuse (Ke), et les valeurs R ou U.
Fenêtres
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En ce qui a trait aux fenêtres, il existe bon nombre d'options à plus grande efficacité énergétique que le vitrage simple, notamment les vitrages double et triple, le vitrage teinté, le vitrage isolé avec un gaz inerte, le vitrage réfléchissant et le vitrage à sélectivité spectrale. Les cadres en bois ou en vinyle sont plus efficaces que ceux en aluminium. Les fenêtres doubles permettent une plus faible perte de chaleur en hiver.
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Pour une option moins coûteuse que l'achat de nouvelles fenêtres, vous pouvez envisager l'installation de filtres solaires ou d'une pellicule réfléchissante à l'intérieur des fenêtres existantes. Les économies peuvent être aussi élevées que 25 p. 100 et la période de récupération, de moins de 3 ans.
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Les panneaux d'éclairage naturel sont des unités translucides qui diffusent la lumière dans l'espace et réduisent l'éblouissement. Ils ont une valeur isolante, ou valeur R, plus grande que les fenêtres ordinaires.
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D'autres éléments de recouvrement de fenêtres, tels que les pare-soleil, les stores et les rideaux, procurent une isolation additionnelle, surtout en été, car ils limitent la pénétration des rayons du soleil et de la chaleur dans l'immeuble.
Portes
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Lors du remplacement de portes extérieures, optez pour des portes bien isolées à haute efficacité
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Dans les halls d'entrée, les portes tournantes sont supérieures aux portes ordinaires pour limiter les courants d'air provenant de l'extérieur du bâtiment. Vérifiez régulièrement l'étanchéité du bord et du dessous de ces portes.
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Les coupe-froid de haute qualité durent plus longtemps et empêchent les courants d'air à l'intérieur du bâtiment.
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Installez des rideaux secondaires en plastique à l'intérieur des portes aux entrées de service et dans les débarcadères.
Isolation
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Parmi les types d'isolants à haute efficacité, on compte la fibre de cellulose en vrac, la laine minérale, la laine de verre (habituellement en matelas) et la mousse de polyuréthane (habituellement en panneaux rigides ou en mousse à vaporiser). Il existe aussi des matériaux réfléchissants qu'on installe à l'extérieur, mais ils sont peu efficaces.
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Bouchez les fuites d'air et les fissures avec de la mousse, de la pâte à calfeutrer ou des coupe-froid. Pour les fissures plus larges, utilisez de la mousse isolante ou de la fibre de verre.
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L'amélioration du niveau d'isolation des murs et des toits devrait être intégrée à d'autres projets de rénovation. L'amélioration du niveau d'isolation dans les sous-sol et les vides sanitaires peut être faite n'importe quand.
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Repérez toute isolation mouillée. Assurez-vous d'éliminer la source du problème d'humidité avant de poser la nouvelle isolation.
Autres mesures relatives à l'enveloppe du bâtiment
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Il existe des avantages à peindre l'extérieur de votre immeuble d'une couleur pâle puisque celle-ci réfléchira la lumière en été. Le résultat en sera une baisse des charges de refroidissement et, par conséquent, de la consommation d'énergie.
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Les matériaux de toiture de couleur pâle peuvent engendrer des économies de 25 à 65 p. 100 de l'énergie requise pour le refroidissement durant les mois d'été. Leur utilisation prolonge aussi la durée de vie de la toiture.
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Un plafond suspendu diminuera le volume à chauffer ou à refroidir dans les magasins de type entrepôt à plafond élevé.
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Les toitures aménagées avec des végétaux (« toitures végétales ») sont populaires en Europe et elles commencent à être plus nombreuses au Canada. En plus de fournir un niveau d'isolation supérieur, cette approche présente de multiples usages et un intérêt esthétique pour les plus grands magasins et les centres commerciaux.
Autres améloriations visant l'efficacité énergétique
Zones publiques
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Les distributrices utilisent des capteurs infrarouges passifs pour réduire la consommation d'énergie lorsque la circulation près de celles-ci est moindre. Ces contrôles vérifient aussi la température à l'intérieur et à l'extérieur des distributrices pour assurer à la fois la qualité des produits et une consommation minimale d'énergie. Ils permettent une réduction allant jusqu'à 70 p. 100 de l'énergie requise à l'éclairage de la distributrice, pour une économie approximative de 70 $ par année dans les zones moins fréquentées. Même si la plupart des distributrices appartiennent à des compagnies de boissons gazeuses, c'est vous qui payez les factures d'électricité, donc exigez de leur représentant l'installation de distributrices plus récentes et plus efficaces dotées de ce type de contrôle d'énergie.
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Les écrans d'ordinateur à haute efficacité, notamment les écrans plats à cristaux liquides, peuvent consommer jusqu'à 90 p. 100 moins d'énergie que les modèles sans caractéristiques d'économie telles que le mode veilleuse. Recherchez l'étiquette ENERGY STAR®.
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Les machines à glace refroidies par des condenseurs à air et installées à distance sont plus efficaces que les modèles traditionnels, puisque la chaleur est dégagée à l'extérieur du bâtiment durant l'été ou peut être réutilisée grâce à des systèmes de récupération d'air durant l'hiver. Ce type d'équipement a une période de récupération approximative de 3 ans par rapport aux modèles moins efficaces. Les unités autonettoyantes vous font aussi économiser sur le coût d'entretien qui n'a pas à être fait toutes les deux à six semaines.
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Les systèmes de cogénération produisent deux formes d'énergie utile (habituellement l'électricité et la chaleur sous forme de vapeur) à partir d'une seule source d'énergie. Même si la conversion à un tel système peut être très coûteuse, on peut s'attendre à une efficacité générale de l'ordre de 85 p. 100. Les économies énergétiques vont jusqu'à 35 p. 100 du coût pour des systèmes de production distincts.
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Des systèmes de récupération de chaleur peuvent être installés afin de réutiliser de la chaleur qui, autrement, serait perdue. Par exemple, la chaleur rejetée par les réfrigérateurs, les congélateurs et autres appareils électroménagers peut être récupérée, particulièrement si les unités sont refroidies à l'eau. La récupération de chaleur de l'eau grise peut être très rentable dans les opérations où les cuisines et les buanderies comptent pour une part importante de la consommation d'énergie. Les compresseurs génèrent aussi de la chaleur qui peut être récupérée pour d'autres usages.
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Les réseaux d'air comprimé servent à faire fonctionner des outils et des commandes pneumatiques ainsi que de l'équipement anti-incendie. Toutefois, jusqu'à 40 p. 100 de leurs coûts de fonctionnement peut représenter une dépense inutile. Les systèmes à compresseurs multiples sont plus efficaces que les systèmes contrôlés indépendamment. La réparation des fuites et le remplacement périodique des filtres améliorent l'efficacité.
Rappelez-vous que les mesures d'efficacité énergétique n'ont pas besoin d'être coûteuses.
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