1. Le leadership dans un monde transformé grâce à la S-T
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Partout où elle peut se manifester, la S-T demeure un élément essentiel pour atteindre les trois objectifs stratégiques du Ministère, soit la compétitivité économique, la responsabilité environnementale, ainsi que la sécurité et la gestion. Les activités de S-T réalisées à RNCan constituent une contribution particulière et essentielle à l’atteinte de ces objectifs, ce que les autres éléments du système canadien de l’innovation ne peuvent offrir ou ne sont pas en position d’offrir seuls. Le leadership de RNCan sera, dans les années à venir, encore plus important alors que la vigueur de la S-T en tant que facteur des changements économiques et sociaux continuera à se faire sentir intensément et à un rythme encore jamais vu.
Exemples de réalisations internationales de RNCan en matière de S-T
- Protocole d’entente avec la Chine sur les procédés de raffinage et de valorisation
- Protocole d’entente Canada-Chine sur les transferts technologiques dans le domaine des petites centrales hydrauliques
- Géoscience pour les collectivités des Andes
- Transmission de connaissances en matière de S-T pour le Forum intergouvernemental sur l’exploitation minière et le développement durable
- Protocole d’entente avec la Corée sur la R-D et les transferts technologiques en matière d’énergie et d’environnement
- Protocole d’entente avec les États-Unis pour la collaboration en matière de R-D sur l’énergie
- Protocole d’entente Canada-Mexique sur l’efficacité énergétique et les énergies de remplacement
- Le Processus de Montréal sur les critères et les indicateurs acceptés internationalement pour la conservation et la gestion durable des forêts tempérées et boréales
Le leadership en S-T et la compétitivité économique
Les connaissances et les idées sont devenues, au XXIe siècle, les deux principaux éléments à contribuer à la création de valeurs, à la productivité et à la durabilité dans le secteur des ressources naturelles. Il en sera toujours ainsi, que nous ayons à naviguer sur les eaux calmes de la stabilité économique ou à affronter les soubresauts d’une dépression.
RNCan et les organisations qui l’ont précédé présentent un long passé de réalisations remarquables en vue de l’établissement d’une assise liée à la S-T favorisant la compétitivité au sein du secteur des ressources naturelles. Ainsi, nous avons aidé les entreprises canadiennes œuvrant dans ce secteur à définir et à mettre en valeur les ressources rentables. Nous avons renforcé les capacités de l’industrie à parvenir à ces résultats d’une manière soutenue.
La S-T à RNCan s’alimente aux partenariats et à la collaboration
Capture et stockage du carbone
Établissement de partenariats avec plus de 15 organisations publiques et privées afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants du stockage du gaz carbonique à l’intérieur de formations géologiques, comme dans le cas du Projet de surveillance et de stockage du CO2 de Weyburn-Midale.
Liens de coordination dans la recherche manufacturière
Établissement de travaux de recherche en collaboration à l’échelle nationale se rapportant aux matériaux et à la fabrication avec la relocalisation du Laboratoire de la technologie des matériaux de CANMET, un élément de RNCan, dans le parc de l’innovation McMaster.
Innovation dans la recherche forestière
RNCan a joué le rôle de chef de file en créant FPInnovations, un des plus grands instituts de recherche forestière au monde réunissant des chercheurs du secteur privé, des gouvernements et du monde universitaire.
Programme de géocartographie de RNCan pour l’énergie et les minéraux
Unir des organismes des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, du milieu universitaire et du secteur privé dans des projets en partenariat au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon. Le but est de fournir l’information géoscientifique qu’il faut pour guider les décisions d’investissement conduisant à la découverte et à la mise en valeur de nouvelles ressources énergétiques et minérales.
Stratégie pancanadienne en recherche minière et innovation
RNCan a fourni un grand appui au Conseil canadien de l’innovation minière dans sa mission d’accroître la compétitivité d’un secteur canadien de l’exploitation minière capable de s’adapter aux circonstances grâce à l’excellence en matière de recherche, d’innovation et de commercialisation, y compris l’établissement de nouveaux modèles de collaboration et de partenariat.
Voici certains apports de la S-T à RNCan qui ont favorisé la compétitivité économique.
- Le renforcement des marchés à l’intention des producteurs et des consommateurs. La S-T à RNCan a permis l’établissement de mesures phytosanitaires, ainsi que l’élaboration de codes et de normes, pour l’utilisation de produits forestiers dans les constructions en bois. Ces réalisations sont essentielles au bon fonctionnement des marchés nationaux et internationaux concernant le bois et ses produits dérivés.
- L’appui au développement d’une technologie préconcurrentielle et d’une technologie frontalière. RNCan collabore avec des intervenants de l’industrie à divers projets d’exploitation minière respectueuse de l’environnement, notamment en ce qui concerne la mise au point d’équipement à faibles émissions et de procédés de gestion des résidus. Nous sommes des chefs de file en développement et en mise en valeur d’une technologie pour capturer de façon économique le carbone émis lors de la production d’électricité et de l’exploitation de sables bitumineux. Nous étudions également les possibilités de séquestrer ce carbone dans les formations géologiques de l’Ouest canadien.
- La diffusion en plus grande quantité d’une information de meilleure qualité destinée aux intervenants sur les marchés concernant la localisation et l’accessibilité des ressources. RNCan élabore et diffuse de l’information fiable, en plus d’assurer des services spécialisés, dans les domaines de la géomatique et des géosciences afin d’en accroître les possibilités économiques. À titre d’exemple, l’Initiative géoscientifique ciblée est axée sur la cartographie géologique originale en trois dimensions, laquelle devrait stimuler la réalisation d’autres investissements dans le secteur privé, pour aider à soutenir les réserves de métaux de base dans les communautés minières vulnérables.
Les entreprises de ressources naturelles du Canada continuent de se fier à RNCan en tant que source de connaissances et d’expertise en matière de S-T pouvant les aider à obtenir du succès sur les marchés nationaux et internationaux. De fait, RNCan doit s’assurer que les connaissances en matière de S-T sont cohérentes (entre les divers secteurs et dans tous les domaines scientifiques et technologiques) et facilement accessibles aux membres de l’industrie canadienne.
La collaboration entre les divers intervenants du système de l’innovation constitue actuellement une façon indispensable d’établir l’envergure, la portée et l’avantage concurrentiel de tous les éléments à l’échelle nationale et internationale. Les principales organisations des secteurs public et privé, y compris celles du secteur des ressources naturelles, n’effectuent désormais plus d’investissements dans tous les domaines possibles d’intérêt. Elles se concentrent plutôt sur des investissements en matière de S-T dans des domaines où elles sont le plus à même d’agir et avec l’efficacité la plus grande. Elles établissent des collaborations et des partenariats avec d’autres organisations avec l’objectif stratégique de tirer parti de ce que celles-ci sont les mieux à même de réaliser.
La formule adoptée par RNCan en matière de S-T consiste à s’orienter vers un modèle d’innovation davantage axé vers la collaboration et l’ouverture à tous les niveaux, c’est-à-dire favoriser des liens accrus entre les chercheurs, les laboratoires, les ministères, les secteurs et, même, les autres systèmes nationaux d’innovation. Cette façon d’agir se traduit par de nouvelles dispositions, notamment la création du Centre canadien sur la fibre de bois comme partie intégrante des FPInnovations, ainsi que la relocalisation du Laboratoire de la technologie des matériaux dans le parc de l’innovation McMaster.
RNCan compte plus de 1 000 ententes de collaboration en matière de S-T avec des partenaires de l’extérieur de son organisation. Ces ententes se présentent sous diverses formes (p. ex., la colocalisation, le soutien non financier, les frais partagés) afin de répondre à de multiples besoins. Elles rejoignent un grand nombre d’intervenants au sein du réseau de l’innovation, notamment des entreprises, des universités, des collèges, des gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que des ministères fédéraux.
Plusieurs de ces ententes de collaboration qu’entretient RNCan ont un rayonnement international puisqu’elles englobent la participation d’autres pays, des organismes internationaux de S-T et des multinationales. Qui plus est, la S-T développée de concert avec des entreprises canadiennes est fréquemment l’objet d’une mise en valeur à l’échelle de la planète en raison des investissements et des activités réalisés à l’échelle internationale.
Sur un plan plus particulier, nous devons nous assurer de disposer des partenariats adéquats en matière de S-T, dans les domaines pertinents et avec les dispositions administratives qui conviennent, c’est-à-dire essentiellement de la collaboration et des partenariats mais avec une orientation et des objectifs stratégiques.
Une réglementation de haute qualité (appuyée par des systèmes éprouvés de normes et d’évaluation) permet de protéger et de faire progresser les intérêts publics dans les domaines liés à la santé et à la sécurité, à la qualité de l’environnement, de même qu’au bien-être social des Canadiens. Elle vient également appuyer le bien-être économique des Canadiens en encourageant une économie de marché équitable et compétitive qui favorise l’entreprenariat, l’investissement et l’innovation.
La S-T à RNCan aide à instaurer un régime réglementaire plus prévisible et plus responsable, c’est-à-dire une réglementation qui favorise les avantages sur le plan de l’entreprenariat tout en venant appuyer des aboutissements positifs dans la domaine de la santé, de la sécurité et de l’environnement.Dans cette perspective, on procède actuellement à l’élaboration de normes liées à la sécurité et au rendement dans le cas des infrastructures de ravitaillement en hydrogène afin d’éliminer les obstacles à l’introduction de véhicules à piles à combustible dans notre réseau de transport. De même, la S-T à RNCan est essentielle à l’élaboration de codes et de normes régissant l’utilisation de produits forestiers dans la construction. Toutes ces réalisations aboutissent à des débouchés commerciaux élargis pour les produits forestiers, au développement de nouveaux marchés étendus, ainsi qu’à la prise de décisions éclairées par les responsables de la réglementation au sein de l’industrie, tant au Canada qu’à l’étranger.
La collaboration sur la scène internationale en matière de réglementation fait partie des priorités du gouvernement du Canada en plus de constituer un outil essentiel à l’atteinte de meilleurs résultats économiques pour tous les Canadiens. On fait appel à la S-T de RNCan afin de s’assurer que les activités internationales de collaboration en matière de réglementation, notamment dans les domaines qui présentent d’importants enjeux environnementaux, débouchent globalement sur les plus importants avantages économiques et sociaux pour l’ensemble des Canadiens.
Le leadership en S-T et la responsabilité environnementale
Les attentes publiques en vue de trouver des solutions à long terme aux problèmes environnementaux, dont plusieurs sont reliés directement ou indirectement à la gestion et à la consommation des ressources naturelles, sont élevées et continuent de s’élargir. Dans cette perspective, RNCan possède un long passé de succès, marqués de réalisations impressionnantes et ininterrompues, en ce qui a trait à l’exécution et à l’orientation d’activités de S-T visant à appuyer la responsabilité environnementale, tant ici qu’à l’étranger. Il s’agit notamment de ce qui suit :
- la planification et la gestion environnementale responsable accompagnant les activités d’extraction des ressources naturelles, ainsi que le déclassement éventuel de toute installation minière ou énergétique découlant d’activités d’exploration;
- la mise au point de technologies de l’énergie propre, notamment des procédés se rapportant au charbon écologique, à l’énergie éolienne, aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique dans les bâtiments et à la réduction des répercussions environnementales pour les grands travaux de mise en valeur des ressources;
- la mise au point de procédés novateurs et durables pour l’exploitation minière, ainsi que l’avancement de la recherche sur les matériaux dans des domaines comme ceux des matériaux légers destinés aux véhicules automobiles afin de réduire la demande en énergie;
- le leadership à l’échelle nationale en matière de S-T concernant la gestion durable des forêts, notamment l’élaboration et la mise en œuvre d’une formule coordonnée et axée sur les risques pour combattre les ravageurs forestiers;
- l’appui à des normes plus solides et plus efficaces en matière d’efficacité énergétique.
RNCan reconnaît le fait que tous les grands problèmes environnementaux, notamment les changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci, nécessitent des solutions provenant de plusieurs secteurs de la S-T.
La façon dont est réalisée actuellement la S-T à RNCan reflète la valeur accordée par nos chercheurs à une formule multidisciplinaire intersectorielle. Le défi sera d’élargir cette formule au transfert des connaissances et à la mise en application des solutions. Voilà ici une autre raison qui incite RNCan à s’orienter vers un engagement plus profond avec les membres de l’industrie et du monde universitaire au moyen de nouvelles dispositions de collaboration et de partenariat.
Pour que la S-T à RNCan puisse contribuer à un résultat positif sur le plan de l’environnement, particulièrement dans le contexte du développement durable préconisé à l’intérieur du cadre stratégique du Ministère, nous devons adopter un point de vue à long terme, non pas pour seulement une ou deux années, mais pour 10, 20 et même 100 ans dans l’avenir. Avec des prévisions raisonnables, notre S-T pourra informer les décideurs des nouvelles priorités de la recherche et de la répartition des ressources.
Les capacités de prévision de RNCan en matière de S-T ont déjà fait leurs preuves. En fait, le Ministère a travaillé de concert avec des ministères fédéraux, des organismes de gouvernements provinciaux, des entreprises privées et des partenaires du monde universitaire afin d’élaborer une multitude de feuilles de route technologiques. Ces documents permettent de déterminer les technologies environnementales et de mettre la priorité sur celles qui sont nécessaires à l’appui des décisions stratégiques à prendre en matière de recherche et développement, de commercialisation et d’investissement.
Élaboration de feuilles de route technologiques
- Le but visé par l’élaboration de feuilles de route technologiques est d’établir la représentation schématique du développement et de la mise en valeur technologiques, cela par des consultations menées auprès de tous les principaux intervenants (les entreprises, les utilisateurs, les gouvernements, etc.).
- RNCan a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de plusieurs feuilles de route technologiques, notamment celles sur le charbon écologique, sur la capture et le stockage du carbone, sur l’énergie éolienne et sur les véhicules électriques.
- Ces feuilles de route faisaient état du consensus parmi les parties intéressées concernant ce qu’il fallait faire dans les domaines concernés (développement technologique, réglementation, encouragements financiers, diffusion de l’information) pour assurer l’introduction sur les marchés de la technologie en question.
En s’orientant vers l’avenir, RNCan doit profiter de l’expérience et des connaissances acquises en élaborant ces feuilles de route afin de développer et d’incorporer tous les nouveaux procédés et outils d’analyse à prendre en considération dans cette perspective.
Nos capacités de prévision en matière de S-T doivent systématiquement englober les éléments mis en évidence dans tous les domaines scientifiques, technologiques, économiques, sociaux et environnementaux afin d’établir les scénarios propres à l’avenir qui aideront les décideurs à « anticiper » les changements plutôt qu’à constamment réagir aux événements. Elles doivent constituer une source d’éclairage pour la répartition des ressources de recherche.
Le leadership en S-T et la sécurité et la gestion
Prendre soin des réserves en ressources naturelles du Canada pour les générations actuelles et futures demeure une responsabilité de gestion que tout le monde a en commun. Tel qu’il a été mentionné précédemment, la S-T à RNCan constitue un moyen essentiel pour permettre aux Canadiens et à leurs divers ordres de gouvernement de mieux exercer cette responsabilité aux dimensions économiques et environnementales. La S-T à RNCan est également importante en matière de gestion des ressources afin d’obtenir de meilleurs résultats sociaux, notamment la sécurité des citoyens et des collectivités où ils vivent.
RNCan est de plus en plus appelé à aider à solutionner un nombre croissant de problèmes relatifs à la sécurité. Notre S-T est à la fois réalisée et offerte en tant qu’élément de l’ensemble de solutions intégrées amenant la participation d’un grand nombre d’intervenants. Parmi les exemples actuels de cette situation, on retrouve ce qui suit :
- la géomatique à RNCan contribue à réagir aux désastres naturels, tant au Canada qu’à l’étranger, à la gestion des situations d’urgence comme la supervision par satellite des inondations saisonnières, à la recherche et au sauvetage des personnes, ainsi qu’à plusieurs autres applications dans le domaine de la sécurité nationale. En outre, les responsables de la santé publique au Canada comptent sur les capacités en géomatique de RNCan afin d’effectuer la surveillance de la santé de la population et les interventions d’urgence dans ce domaine;
- l’expertise de RNCan en matière de recherches sur les matériaux et les secousses sismiques appuie diverses évaluations de la vulnérabilité des infrastructures essentielles, notamment les pipelines et les barrages, aidant ainsi à la sécurité des travailleurs et des membres du public;
- la stratégie du gouvernement du Canada concernant les territoires du Nord vise à renforcer la souveraineté canadienne dans cette partie du pays, à stimuler le développement économique et social, à favoriser la durabilité environnementale et à améliorer la gouvernance du Nord. La S-T à RNCan contribue à appuyer cette stratégie. Par exemple, RNCan, de concert avec Pêches et Océans Canada, a réalisé des études arctiques dans les trois dernières années afin d’obtenir les données scientifiques nécessaires à l’appui de la présentation faite par le Canada dans le cadre des travaux de la Commission des limites du plateau continental, un élément faisant partie de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
L’évaluation des risques et l’adaptation aux changements climatiques
« Prendre des décisions relatives à l’adaptation exige de faire face aux incertitudes. Il y a des incertitudes qui accompagnent les prévisions du futur climat, les répercussions découlant de ces changements et les futures conditions socioéconomiques (ce qui influe fortement sur les capacités d’adaptation). La gestion des risques est une façon de faire face à ces incertitudes qui est habituellement adoptée dans le cas de facteurs non climatiques. Elle offre une formule pratique et crédible qui est bien comprise par les décideurs en vue de définir les mesures permettant d’atteindre des niveaux acceptables de risques sociétaux. Elle est actuellement utilisée dans plusieurs secteurs professionnels. »
RNCan, Vivre avec les changements climatiques au Canada : édition 2007
L’évaluation des risques, fondée sur les faits scientifiques les plus fiables et les plus récents, demeure l’une des meilleures façons d’établir les menaces et les dangers qui se posent aux ressources naturelles. À titre d’exemple, RNCan a mis au point une série de projets entourant l’évaluation des dangers, la vulnérabilité, les méthodes d’évaluation des risques et la sensibilisation aux géorisques, cela en y faisant participer nombre de groupes d’utilisateurs. Ces travaux laissent tout un héritage de bases de données, de méthodes et d’outils à l’intention des personnes chargées d’atténuer et d’exécuter les préparatifs au regard des désastres naturels.
La S-T est un outil essentiel à la bonne marche des systèmes de gestion des risques. Réciproquement, les processus qui accompagnent l’évaluation et la gestion des risques doivent fonctionner efficacement de sorte que les ressources de la S-T sont dirigées vers les objectifs appropriés en matière de recherche et d’analyse. RNCan possède une grande expérience et a obtenu beaucoup de succès à veiller à ce que notre S-T serve à informer et à réagir aux processus de gestion des risques.
La gouvernance en matière de S-T
La S-T à RNCan a contribué à la gestion des ressources naturelles du Canada dans leurs dimensions économiques, sociales et environnementales. Cette situation a été rendue possible grâce à un système de gouvernance de la S-T qui se caractérise par de fortes capacités ministérielles de leadership, de gestion et de supervision favorisant l’esprit d’initiative individuel et l’expression d’idées originales.
Le virage écologique dans l’exploitation minière
Imaginez un secteur de l’exploitation minière où toutes les opérations, du début à la fin, soit la conception, l’extraction, le traitement, la fermeture et la restauration des terrains, sont réalisées de manière écologique.
C’est exactement le but de l’Initiative d’exploitation minière écologique. Cette dernière a été mise sur pied pour aider l’industrie minière canadienne à être concurrentielle sur le plan économique tout en pouvant faire face aux problèmes environnementaux découlant de l’exploitation minière.
L’Initiative d’exploitation minière écologique se fonde sur une formule globale découlant des méthodes innovatrices de recherche utilisées à RNCan. Elle est axée sur quatre domaines principaux, soit la réduction des répercussions, l’innovation dans la gestion des résidus, la gestion des risques posés aux écosystèmes, ainsi que la fermeture des mines et la restauration des terres.
On prévoit, dans le cadre de cette initiative, certaines façons de faire qui, entre autres, permettraient de réduire la quantité de résidus de roche. Il s’agirait, en fait, de réduire la quantité de roche amenée à la surface et, subséquemment, la quantité de résidus – soit le sable qui reste après l’extraction des gisements – afin d’en assurer la manipulation et le traitement à long terme.
Dans cette perspective, les chercheurs de RNCan se penchent sur une méthode permettant de recourir à la chaleur plutôt qu’à des explosifs en tant qu’instrument de travail. Selon les expériences menées, cette méthode consisterait à briser le gisement en petits morceaux ressemblant à des grains de sable et à laisser sur place une plus grande quantité de résidus de roche, alors qu’avec des explosifs, une grande quantité de roche est brisée, amenée à la surface et traitée pour en extraire le gisement.
Finalement, l’initiative permet de réaliser un autre projet qui consiste à ajouter sur les emplacements de résidus des déchets urbains biosolides ou des déchets provenant du secteur des pâtes et papiers. Ces matières sont alors utilisées pour faire pousser du canola, du maïs ou du soya en vue de produire des biocombustibles. Il est ainsi possible d’éliminer proprement divers résidus, d’obtenir une récolte de biocombustibles de grande valeur et d’utiliser pour cela des terres incultes plutôt que de riches terres agricoles.
Les premiers résultats indiquent que les nouveaux biocombustibles sont aussi propres que les autres existants. Selon les estimations faites, la région de Sudbury à elle seule aurait le potentiel de produire chaque année un million de litres de biocombustible en ayant recours au nouveau procédé. Cette quantité permettrait d’alimenter près de 800 voitures compactes par année.
« Les fonctions scientifiques et politiques sont présentes au sein de la fonction publique afin de formuler des avis à l’intention des gouvernements. Pour arriver à ce résultat de la meilleure façon possible, il est d’une importance primordiale que la science et les politiques fonctionnent de manière intégrée. On a accompli des progrès à ce chapitre en établissant des liens et des interfaces pour favoriser le contact entre les membres de ces deux communautés. Toutefois, les enjeux actuels et ceux qui font leur apparition sont différents de ceux du passé. Ils exigent une nouvelle façon de les aborder à la base, une façon axée sur des objectifs communs et l’intégration. »
Rapport de la Table ronde 2002 sur les sciences et les politiques publiques, Centre canadien pour le perfectionnement de la gestion
RNCan s’oriente actuellement vers une formule intégrée et horizontale pour la gestion de la S-T. Cette formule signifie implicitement un renversement des tendances axées sur un fonctionnement concentré d’abord sur les secteurs pour se tourner vers un cadre favorisant le leadership collectif, la collaboration en matière d’innovation et le partage des connaissances avec les membres du Ministère et les intervenants en vue d’atteindre des objectifs communs.
Il faut maintenir et renforcer une circulation continue de l’information dans les deux sens entre nos scientifiques, les responsables des politiques et des programmes, ainsi que les membres de la haute direction. Il s’agit là de l’essence même de l’intégration de la science et des politiques.
Les divers secteurs de RNCan ont fait beaucoup de progrès dans tous ces domaines, notamment pour ce qui est d’intégrer leurs activités de S-T à leurs propres processus d’élaboration des politiques et de prises de décisions. Avec la Stratégie en matière de S-T, le Ministère franchira la prochaine étape en tirant parti des pratiques exemplaires de gouvernance en matière de S-T dans chaque secteur (et chaque autre organisation scientifique) afin d’appliquer ces dernières dans l’ensemble de ses structures.
Le système de gouvernance en matière de S-T à RNCan doit continuer à traduire efficacement l’utilisation des ressources financières dans les objectifs et les résultats s’y rapportant. Ce système doit refléter le pragmatisme et la reconnaissance des contraintes budgétaires. Les responsables à RNCan travaillent à renforcer les systèmes de gestion afin de profiter au maximum de l’effet de levier donné aux ressources disponibles tout en se concentrant sur les domaines prioritaires de la S-T. Ils doivent également s’assurer de maintenir un certain niveau de risques élevés visant à améliorer l’apprentissage, l’innovation et, en fin de compte, les résultats. RNCan continue d’accorder beaucoup d’importance à la responsabilisation, c’est-à-dire à rendre imputables ceux qui reçoivent l’appui des fonds publics pour qu’ils fassent la démonstration aux contribuables des résultats obtenus.
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