Au sujet de L’Atlas du Canada
La première édition a été publiée en 1906 suivie de quatre autres volumes imprimés. La sixième édition a été lancée sur l'Internet, faisant ainsi de lui le premier atlas électronique disponible en ligne au monde. Chaque édition recense le paysage canadien, sans cesse changeant, ainsi que sa population diversifiée à l'aide de cartes, de graphiques, de tableaux et de textes analytiques. En raison des conditions économiques et démographiques canadiennes qui sont de plus en plus complexes, la population canadienne a développé un besoin d'élargir ses connaissances en matière de géographie. Le désir grandissant d'avoir davantage accès à l'information a contribué à cette évolution de l'Atlas du Canada. La plus récente édition représente ce changement des cartes papier vers un ensemble dynamique de cartes interactives, de graphiques, d'images et de ressources multimédias.
Entre 1906 et 1915, lorsque les première et deuxième éditions de l'Atlas du Canada ont été publiées par le ministère de l'Intérieur, le Canada comptait quelque 7 000 000 d'habitants dont seulement 30 % vivaient dans les quinze villes regroupant alors plus de 25 000 personnes.
L'économie, essentiellement basée sur l'agriculture, les minéraux et les produits forestiers, impliquait que le bien-être économique du pays dépendait grandement de l'existence et du développement d'un réseau de transport adéquat et de la croissance d'une population productive. Au cours de cette période, l'arrivée d'un grand nombre de colons commençant à mettre en valeur les terres agricoles des Prairies donna lieu à une augmentation considérable du nombre de levés de base, mais il restait encore à effectuer des travaux détaillés d'exploration scientifique et de cartographie pour la topographie et l'aspect physique d'une grande partie des terres. Par conséquent, les deux premières éditions de l'Atlas of Canada reflètent un intérêt particulier pour les transports et les communications et accordent une grande place à la cartographie de la composition et de la densité de la population.
Au cours de l'entre-deux-guerres, quelques organismes gouvernementaux continuèrent à publier des cartes thématiques à petite échelle, semblables à celles qui auraient été nécessaires pour constituer un atlas national, mais il n'y eut aucun effort concerté en vue d'unifier tous ces efforts distincts et non coordonnés.
Après la Seconde Guerre mondiale, on a commencé à se préoccuper davantage du manque de renseignements géographiques, particulièrement en ce qui concerne les zones septentrionales du Canada, et l'on a reconnu plus facilement la valeur de ces renseignements comme outil de sensibilisation pour le public et de planification à l'échelle nationale. En 1958, date de publication de la troisième édition, la population du Canada se chiffrait à environ 16 500 000 habitants, le réseau de transport avait subi une véritable révolution, de nouvelles ressources minérales étaient extraites et des progrès remarquables étaient réalisés au niveau de notre développement industriel et urbain.
Dans les années qui ont suivi, beaucoup plus de renseignements géographiques sur l'ensemble du Canada ou sur de vastes étendues du pays sont devenus disponibles. Presque tous les domaines d'intérêt national présentaient de nouveaux problèmes ou défis (certains ayant une portée internationale) mettant en relief le besoin de recueillir davantage de renseignements géographiques fiables et synthétisés sur des sujets de nature environnementale et socio-économique. La quatrième édition de l'Atlas, intitulée pour la première fois L'Atlas national du Canada, a été publiée en 1974 pour répondre à ce nouveau besoin. L'expérience acquise lors de la publication de la quatrième édition nous a menés à réévaluer soigneusement les besoins nationaux en matière de renseignements géographiques et, en conséquence, on a officiellement adopté et appuyé le concept d'un programme continu de l'Atlas national intégré à un système d'information de l'Atlas national.
La 5e édition, parue en 1993, comprenait 92 cartes disponibles en versions françaises et anglaises. Les cartes étaient présentées à une échelle plus grande que celles des éditions antérieures (essentiellement fixée à 1/7 500 000) et, pour la première fois, des données de cartographie numérique et de télédétection tirées d'images satellitaires ont été utilisées. L'achèvement de cette dernière édition a permis d'explorer les technologies de pointe pour trouver le meilleur moyen de représenter l'information spatiale sur le Canada de façon économique afin d'atteindre le plus grand nombre de personnes. A la même époque, la popularité de l'Internet était en pleine expansion et grâce à l'enthousiasme de plusieurs personnes au Service d'information de l'Atlas national, l'idée d'installer l'Atlas national sur le réseau est née.
À la suite de la publication de la cinquième édition, le personnel de l'Atlas national s'est mis alors à examiner de nouvelles méthodes de diffusion de l'information géographique, à une échelle nationale et à une plus grande audience. Le World Wide Web est devenu le principal centre d'intérêt pour disséminer de nouvelles cartes nationales. La version initiale de l'Atlas national sur l'Internet a été lancée en 1994. Le succès de la cartographie interactive a conduit l'Atlas à travailler avec Industrie Canada afin d'élaborer le contenu géographique destiné à Rescol. Ce travail a contribué à augmenter le contenu de l'Atlas passant d'un nombre restreint de cartes à plus d'une centaine de planches et de cartes thématiques.
Les outils d'accès au contenu et à l'information ont été élaborés en consultation avec le monde éducatif par l'entremise d'un Groupe consultatif d'enseignants, représentant les enseignants de l'ensemble du Canada. Ce site Web renferme un questionnaire sur la géographie du Canada, une section de ressources éducatives pour les enseignants et beaucoup plus d'information textuelle sur les cartes et les toponymes. Bon nombre des suggestions présentées par le Groupe consultatif des enseignants ont été instaurées avant de lancer le site.
Un autre projet, relevant d'une collaboration entre la Société géographique royale canadienne et l'Atlas national du Canada, a permis de créer des cartes-affiches mettant en lumière les préoccupations nationales à l'aide d'une composition de cartes, d'images et de textes. Ces mêmes cartes ont alors été distribuées dans la revue L'Actualité.
En 1998, le gouvernement du Canada a autorisé un programme continu pour un Atlas national dans l'Internet. Cette situation a mené au lancement de la 6e édition, l'Atlas national du Canada en ligne, à la conférence de l'Association cartographique internationale tenue à Ottawa, en août 1999. Cette nouvelle édition offrait la technologie cartographique interactive de pointe dans l'Internet. Les utilisateurs peuvent venir parcourir l'information de vulgarisation afin de mieux comprendre la géographie du Canada, interagir avec les données mises à leur disposition grâce à l'Atlas et accéder aux sources des données.
Depuis le lancement officiel de la sixième édition, l'Atlas en ligne a été révisé à maintes reprises, notamment afin de répondre aux besoins des utilisateurs. Avec chaque avancée technologique et ajout d'information, l'équipe de l'Atlas a effectué des études portant sur les besoins des utilisateurs, à l'aide de groupes échantillon, pour ainsi procéder à un suivi au moyen de sondages en ligne, d'entrevues et d'analyses portant sur le degré d'achalandage du site Web.
Les besoins des utilisateurs varient largement allant d'une simple référence générale à une recherche en profondeur sur des sujets tels que le changement climatique. La cartographie interactive ainsi que la technologie de visualisation permettent d'effectuer une recherche à partir de différentes échelles, révélant ainsi divers niveaux de détails thématiques. Les textes complets ainsi que les liens utiles correspondants poussent le processus de recherche encore plus loin. Le contenu de l'Atlas en ligne a été organisé de façon à ce que les utilisateurs puissent sélectionner rapidement et aisément leurs zones d'intérêts en plus d'approfondir leurs connaissances sur celles-ci. La série de cartes de références en est un bel exemple.
En plus de l'Atlas en ligne, des cartes papier illustrant le Canada, l'Amérique du Nord et le monde sont publiés de façon régulière en séries de cartes-affiches et de cartes murales.
En avril 2002, lors d'une révision majeure du site Web, le nom du site de l'Atlas a changé passant de l'Atlas national du Canada à son nom d'origine, c'est-à-dire l'Atlas du Canada.
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